( 15 juillet, 2019 )

Sur la vitesse de la lumière et le temps

La vitesse de la lumière et le temps sont liés dans tout l’Univers semble t’il. Or le temps est considéré comme élastique pour permettre à la vitesse de la lumière d’être stable. Il y a là une incongruité gênante pour un être rationnel qui constatant que la Nature est par définition quelque chose de cohérent ne saurait admettre que le temps qui en est la source et la substance essentielle se trouve ainsi raboté par les mathématiques et les illusions d’optiques que nous érigeons en dogmes. Bien sûr que le temps est un élément matériel et le seul qui vaille d’ailleurs. Et il ne s’agit pas de tricher avec lui. Le temps est au dessus des petites contingences matérialistes. Si nous reprenons ce qui nous importe ici qui est semble t’il l’origine dans le temps des images qui nous arrivent des lointaines galaxies. Nous supposons à tort semble t’il que cette information photonique a voyagé à la vitesse de la lumière pour venir nous frapper sur nos télescopes. Ce qui bien sûr est absurde, puisque les galaxies lointaines se déplacent à des vitesses énormes en s’éloignant de nous. Si les photons émis ont bien été émis à la vitesse v dans leur galaxie de départ, ils ont ensuite pris la vitesse v des galaxies ou intergalaxies qu’ils ont traversé. Et lorsqu’ils nous arrivent ils sont à la vitesse v dans notre galaxie; donc ils ont bien voyagé plus vite que v globalement, et c’est bien eux qui sont flexibles et pas le temps. Car admettons qu’une des galaxies que nous observons s’éloigne de nous à la vitesse de la lumière, ce qui est plus que probable, les photons vont quand même nous parvenir grâce au fait que les photons adaptent leur vitesse v à celle du contexte dans lequel ils voyagent et c’est bien pour cette raison qu’il y a autour des trous noir sans doute une circulation intense de photons qui finissent par être captés et engloutis dans cet espace temporel. Et alors c’est la gravité qui joue ce tour de cochon à notre physique classique. Et pourquoi pas en tirer la leçon que c’est la gravité moyenne qui règne dans une galaxie qui détermine la vitesse v des photons émis par n’importe quelle source, qu’elle soit interne à la galaxie cette source, ou que les photons viennent de pétaouchnok ou même plus loin encore. On cherche vainement la matière sombre qui semble sortir des équations gravifiques issues de la relativité, et même de la mise en place par Newton des formules de base des mécaniques spatiales où tout le monde tourne autour de tout le monde et autour de systèmes qui tournoient tous et s’attirent tous. Or nous avons des cibles tout de même. Nous savons que la matière contient des neutrinos, puisqu’elle peut en éjecter, nous savons que l’univers est empli de neutrinos parce qu’ils sont tels qu’ils n’interagissent presque jamais avec la matière lorsqu’ils sont lancés dans le vide. Peut être que si ils rencontrent un antineutrino par hasard ils formeront un couple et un objet observable de type rayon cosmique ou gamma, mais en fait ils sont partout et ils viennent de tous les points de l’espace ne serait il pas possible que ce soient eux qui induisent la gravité en bombardant la matière, en la traversant. Imaginons qu’ils pénètrent dans le système matériel et qu’aussitôt un neutrino sorte de la matière, pas celui qui y est entré mais un des neutrino qui est en circulation dans la matière. La matière perd de l’énergie par réaction l’équilibre interne étant détruit ce qui peut se prouver en cinétique. La matière est attirée vers l’origine du neutrino qui a pénétré dans l’atome, car ceci doit se passer au niveau atomique, et pas en dessous. Le rôle des électrons dans cette hypothèse serait de peu d’importance, les hypothétiques bosons X ou de Hyggs eux seraient bien les éléments de cette translation. Ceci expliquerait pourquoi la force de gravité tend à rapprocher des corps matériels au lieu de les éloigner. La gravité contracte aussi les atomes pour cette même raison, et si il il n’y avait plus de gravité sans doute que tous les atomes se dissocieraient en libérant tous les éléments dont ils sont constitués. Nous savons que c’est la gravité qui a réalisé les atomes les plus lourds, la gravité est le principe de base de la forge des atomes complexes, la gravité permet des températures énormes.

( 29 septembre, 2012 )

L’aléa moral

La quasi faillite de la Grèce est le cas classique de l’utilisation des garanties accordée imprudemment à un membre d’un club, par des arnaqueurs.
Les Grecs sont connus comme étant des truands. En Provence quand on dit que quelqu’un est un Grec, ceci veut dire qu’il s’agit d’un escroc.

De quoi s’agit il ?

La Grèce nous a fait croire qu’elle était fiable, faisant partie de l’Euroland elle devait avoir une comptabilité publique claire, et des recettes fiscales suffisantes. Elle n’avait ni  l’une ni l’autre. Qui a détourné cet argent qui ne sera pas rendu aux créanciers? pas le Peuple Grec naturellement.

Les banques et les assurances sont constamment piégées par les arnaqueurs.  La Grèce a été prise en défaut d’honnêteté dans sa gestion. Elle a volé des fonds à l’Europe. Elle devrait être punie.

Le principal problème constaté est que les salaires et les prix ont tellement augmentés que l’inflation en zone grecque est devenue telle que les biens exportables ne sont plus compétitifs. Le tourisme fuit aussi cette destination devenue trop chère. En conséquence la martingale actuelle pour s’en sortir n’existe pas. Les prix devront baisser, les salaires diminuer, les impôts augmenter, les exportations augmenter, les importations diminuer.

Toutes ces choses ne sont pas possibles si on ne peut dévaluer la monnaie car le faire par décret, ou loi même si elle est votée par le Peuple conduit inévitablement à des émeutes,  donc à un régime policier. Les troubles seront tels que le Pays sera encore plus ravagé après.
Les Grecs ne paient pas leurs impôts, c’est un sport national chez eux que de truander le fisc. Ceci avait quelque logique lorsque le pouvoir était otoman, oppresseur, étranger, mais la Grèce est libre et ce sont des grecs qui la dirigent maintenant. Alors pourquoi continuer à accepter que les transactions financières soient faites en dessous de table, même si il s’agit de biens immobiliers. Pourquoi continuer à laisser l’église grecque accumuler les bénéfices sans payer sa part d’impôts? pourquoi les armateurs eux aussi sont ils exonérés de payer leur quote part? pourquoi la politique de gauche est elle aussi pourrie et affairiste que la droite?

C e n’est pas la première fois que les Grecs démontrent l’incompétence de la Démocratie à gérer correctement les affaires d’un Etat.  Alors que faut il en tirer comme conclusion? Il faut un Etat fort en dehors des partis, au dessus des partis, capable d’imposer une voie juste et droite. Pas une voie gauche et injuste par nature. Ceci ne peut être établi que par la royauté qui est un système dans lequel le Prince lorsqu’il est mis en place décide des grandes options stratégiques et tient les rênes de la police et de la justice qui ont tendance à devenir des Etats dans l’Etat avec des fonctionnaires qui sortent de leurs attributions qui dealent avec les mafieux, qui sont la cause principale de l’absence d’ordre en fait, surtout en ce qui concerne la justice qui est lente et peu efficace ceci de telle manière que l’ordre règne.

Le Prince doit surveiller la justice, et doit savoir organiser une police efficace.  Surveiller la justice avec l’aide de techniciens du droit, mais aussi avec des administrateurs capables qui imposeront des méthodes de gestion des dossiers, et des sites juridictionnels efficaces. Il est risible de faire venir les détenus pour les juger par exemple du fin fond d’un pénitencier quand on peut les interroger sans les déplacer. Et si la salle de jugement est dans l’enceinte même de la prison c’est encore mieux.  Doter chaque centre de détention d’une cellule reliée aux différentes cours de justice permettrait aussi de faire cesser ces incessantes allées et venues de prisonniers hors des enceintes protégées.

Tout criminel confondu par des faits prouvés ou des indices incertains, ou encore des témoignages qui peuvent être peu crédibles . devrait être confronté en scéance publique à la partie adverse  dans les meilleurs délais qui doit être l’Etat le plus souvent avant d’être jugé. Il devrait se déclarer non coupable des accusations ou accepter sa culpabilité, ce qui simplifierait les procédures. La justice y trouverait son compte. Car ce qui compte en fait c’est la productivité du système mais il ne faut pas remettre en question la  possibilité des prévenus de se défendre des accusations portées.

Une justice expéditive secrète et discrète doit être réservée aux terroristes qui sont des êtres démoniaques. La corruption de la justice et de la  police est souvent remarquée par leur action trouble lorsqu’ils s’agit de traiter comme ils le méritent les  terroristes.  Des juges spécialisés sont absolument nécessaires, les polices nécessaires sont elles aussi particulières et doivent avoir les mêmes droits que les terroristes qui se trouvent de l’autre côté du champ de tir. Un terroriste n’est pas considéré comme un citoyen ou un humain normal, mais comme un supporter de Satan. Ceci vaut aussi pour les initiateurs des terroristes, ceux qui les manipulent et s’en servent pour leurs affaires politiques, financières ou autres. Les porteurs de valises des terroristes et du terrorisme doivent aussi être considérés comme des criminels ayant commis des actes imprescriptibles justifiant des traitements barbares et dégradants à leur égard. Ceci justifie aussi le fait que le dictateur qui a protégé des gangs terroristes, ou même décidé d’attentats soit éliminé dés qu’il est possible de le faire ceci en secret parce que le jugement et la sentence seront établies dés que les preuves seront suffisantes.

Il en est de même des individus ou des groupes armés qui n’importe où s’en prenne à un citoyen pour obtenir rançon ou autre mobile.

Une justice de même type est aussi nécessaire pour mettre fin au règne de la mafia et des mafieux dans le monde.

Une police et une justice secrète immanente doivent établir assez la terreur chez les organisations et les individus pour protéger correctement les citoyens de leurs méfaits.  Cette justice doit s’appliquer partout dans les moindres recoins, sans laisser la moindre chance aux criminels terroristes et mafieux de pouvoir en tirer parti à l’avenir. Elle s’appliquera aussi à ceux qui oseront prétendre que ces bandits étaient des héros…
La démocratie en jouant comme si les terroristes et les mafieux étaient des citoyens ou des humains normaux se suicide, car elle devient la proie des terroristes et des mafieux qui imposent leurs choix et leurs désirs, et manipulent de ce fait les décideurs politiques, industriels et commerciaux…

Aucun gouvernement ne devrait être à la merci des parlementaires, et la justice doit elle aussi être un  pouvoir qui n’empiète jamais sur les deux autres et qui fait son travail, non dans les formes, mais en profondeur. Le rôle de la justice est de mettre hors d’état de nuire les mafieux et autres délinquants, et de rendre justice aux citoyens avec le maximum de célérité et de compétence dans tous les domaines. Ce qui implique que les juges soient des experts dans les domaines concernés, qu’ils soient sur le terrain et qu’ils soient eux aussi élus par les citoyens qu’ils sont censé protéger et administrer dans les affaires délictueuses.

Le rôle du parlement et d’un sénat qui peut le compléter harmonieusement est de faire des lois efficaces. Il doit aussi surveiller les dépenses de l’exécutif et celles de la justice. MAIS IL NE DEVRAIT JAMAIS S IMPLIQUER DANS LES AFFAIRES DE LA JUSTICE ET ENCORE MOINS DANS CELLES DE  L EXECUTIF.

C’est de cette constante  immixion des parlementaires dans les affaires des autres pouvoirs que provient les dysfonctionnements de notre société dirigeante. Nous devons inspirer et mettre en place une vraie séparation des pouvoirs. Et c’est le parlementarisme qu’il faut mettre à sa place. Remettre est même plus juste.

Les parlementaires sont trop nombreux et trop inféodés à des partis qui ne sont pas transparents de tous les points de vue.

 

 

( 10 juin, 2020 )

LA GRAVITE PEUT ELLE EXPLIQUER LA VITESSE DE LA LUMIERE

La lumière est faite de photons qui interagissent avec leur environnement qui peut être le vide quantique, ou des matériaux qui conduisent la lumière ou la laissent passer par exemple la fibre optique, et le verre.
Sans vouloir renier la relativité générale, il est évident que la lumière fonctionne en se calant sur la vitesse v de la partie de l’espace qu’elle traverse, et pas vraiment sur la courbure de l’espace dans ce cas parce qu’il n’y en a pas du tout dans cette expérience de pensée.
La lumière considérée provient d’une galaxie qui s’éloigne de nous à une vitesse supérieure à celle de la lumière (c’est possible puisque l’univers est en expansion et que l’expansion se fout de la vitesse v bien sûr)
La lumière est bien initialisée à la vitesse locale v dans la galaxie de départ.
Mais chaque fois qu’elle traverse une galaxie sur sa route elle se met à la vitesse v locale, donc elle accélère par rapport à sa vitesse de départ, sans doute très progressivement. Ce qui explique le décalage vers le rouge puisque sa fonction d’onde reste la même mais sa course étant plus rapide c’est comme si sa longueur d’onde augmentait.
Ceci explique aussi pourquoi même si un objet lointain dépasserait la vitesse de la lumière en s’éloignant de nous, nous recevrions quand même son message lumineux.
Et il en est aussi de même des ondes gravitationnelles qui semblent totalement couplées à la vitesse des photons.
Comment expliquer cette hypothèse ?
Tout simplement en imaginant que les photons pourraient être des objets plus complexes que le ponctuel qui est présupposé. Imaginons que les photons sont des ensembles doubles au moins, composés de deux parties, nous ne connaissons que la partie matérielle mais pas son double qui doit être caché dans le vide quantique pour nous Or nous savons que l’électron et le positron par exemple ont aussi cette dualité, et même que certains photons peuvent se transformer en un couple électron positron.
Imaginons simplement deux objets qui tournoient autour d’un centre et qui se déplacent à la vitesse de la lumière, ils sont à une certaine distance l’un de l’autre qui est donnée par leur vitesse angulaire autour de cet axe, et ce qui les retient autour de ce centre c’est la force électromagnétique, la force faible, ou même des gluons, leur énergie cinétique devant compenser cette attraction, il se peut même que ce soit des gravitons pour les ondes très grandes.
Explication des fentes de Youg.
Quand un photon est projeté contre un système de fentes il peut s’insérer dans une fente si il n’y a qu’une fente il laisse une trace continue sur le déteceur. Lorsqu’il y a deux fentes il passera à la fois par les deux fentes plus exactement une partie de lui passera à droite et l’autre à gauche, et il se reconstruira ensuite à la sortie avec ce qui est disponible, les deux objets sont sur le même plan perpendiculaire à la direction de leur avancée (une droite que suit leur centre commun)
Le tout tournoie à une vitesse facile à calculer si on connaît la longueur d’onde, encore faut il pour que ceci marche que les fentes ne soient pas plus écartées que cette longueur d’onde car alors la difractions ne s’opérera pas.
A la sortie des fentes le photon se reconstitue comme s’il sortait d’une fente soit celle de droite soit celle de gauche, en fait il y a deux photon virtuels qui sont créés et qui interagissent entre eux, ils atteignent donc l’écran soit à droite soit à gauche mais la partie virtuelle électron, et la partie virtuelle positron disparaissent. Ceci explique que des zones soient interdites les franges sombres sont celles des parties virtuelles postfentes.
Pourquoi tous les objets : électrons, proton, etc… font de même? le même principe est probable. Et la longueur d’onde d’un jet d’électron ou de proton dépend de sa vitesse.
On dit souvent que le photon est sa propre antiparticule.
Or la course de ce que nous pouvons observer sur nos écrans la partie matérielle du photon forme une sorte de visse en spirale dans l’espace , main gauche si le photon provient d’un objet matériel, et sans doute main droite si elle provenait un objet d’antimatière. On ne voit pas comment les photons pourraient changer de sens giratoire dans leur course dans l’espace. Donc si les astronomes cherchent des étoiles d’antimatière il devrait suffire de tester la chiralité des photons en sachant bien que les pièges matériels ne reçoivent que les informations de la partie matérielle de la lumière.
Le photon est un objet magnétique, c’est même le boson porteur ou plus exactement catalyseur de cette force.
Pourquoi un objet comme un photon n’a pas de masse dans cette hypothèse?
La solution serait que la partie d’antimatière a une masse négative, donc qu’il y a une gravité négative, soit des bosons spécifiques qui délivrent cette masse négative, soit que le boson qui délivre la masse est dérouté par cet assemblage.
Pourquoi la vitesse v est elle toujours la même pour ce qui concerne la matière quelque soit la concentration de cette matière dans l’espace?
Il faut concevoir que la vitesse v dans cette hypothèse est déjà celle des particules qui forment les photons, ce qui est tout à fait inimaginable, et que c’est la vitesse d’éjection de la matière lorsque se forme un photon qui doit impérativement sortir du jeu par rupture d’équilibre entre les différents éléments de l’atome Une source de photons laisse sa marque sur la lumière émise, plus exactement sur l’échantillonnage de photons qu’elle émet, cet échantillon étant notablement écrêmé par la matière qui émet le flux de photons et surtout par les matières rencontrées lors de leurs voyages.
Bien sûr cette théorie ne peut être que réfutée.
Pour ce qui concerne l’intrication qui produit une sorte d’ubiquité de deux particules qui ont voisiné qui est contraire à toute forme de pensée réaliste, pourquoi ne pas imaginer une solution qui découle de ces assemblages des deux mondes celui de matière qui est en superficie et celui d’antimatière qui est invisible mais présent tout autour de nous dans le vide quantique, comme dans toutes les particules qui en se décomposant forment des objets d’antimatière, et d’autres neutres comme les neutrinos. Ces derniers ne sont ils donc pas des assemblages identiques aux photons, et il y a sans doute des neutrinos provenant d’antimatière les antineutrinos par exemple formés lors de la désintégration du neutron…et des neutrinos matériels lorsque le proton se transforme en neutron.
Comment peut on concevoir un neutrino puisqu’il n’interagit que très très rarement avec la matière?
Comment peut on par exemple essayer de faire une production de neutrinos pour l’envoyer contre une production d’antineutrinos, il doit se passer quelque chose…une production de photons par exemple!
Car les neutrinos voyagent eux aussi à la vitesse de la lumière.
Autre analyse concernant la gravité et les voyages dans l’espace temps.
Les photons sont des objets qui sont éjectés à la vitesse de la lumière de tout objet quelque soit la vitesse de ce objet, si cet objet dispose d’un réflecteur qui va aussi vite que lui il pourra mesurer la vitesse des photons par des vas et vient et trouvera v.
Si il envoie ces photons vers un objet qui s’éloigne de lui celui ci les recevra si il reste dans le même contexte galactique à la vitesse v, mais le message transmis sera plus grave, si cet objet se rapproche le message sera plus aigu, et si l’objet va à la même vitesse le message sera conservé ni plus aigu, ni plus grave.
Qu est ce que la gravité vient faire dans cette affaire.
Nous postulons que le décalage vers le rouge des photons qui viennent des autres galaxies provient du fait qu’il sont émis à la vitesse v locale et qu’ensuite ils accélèrent progressivement prenant la vitesse v locale de la galaxie.
Ceci simplement parce que la gravité locale dans les galaxies ou pratiquement toutes les masses sont liées entre elles et donc forment des ensembles satellisés autour d’un centre massif, ne laissant des puits gravitationnels que dans des espaces très proches des grandes masses. Ceci explique d’ailleurs assez facilement que les étoiles dans une galaxie ne peuvent pas être considérées comme des planètes autour du soleil, mais ressemblent bien à des masses de matières solides et tournent bien plus vite autour de leur centre que ne le font les planètes. La gravité que nous subissons dans notre localité du fait de l’environnement galactique est très importante mais nous n’en avons pas conscience parce que nous sommes satellisés, et que seule la gravité locale qui provient du puits gravitationnel de notre planète nous importe, si nous pouvions enlever cette gravité nous serions en apesanteur bien sûr.
Mais l’inertie elle dépend bien de cette gravité moyenne de la galaxie qui nous environne dans notre apesanteur vis à vis de cette galaxie.
Pourquoi un objet matériel ne peut il atteindre la vitesse de la lumière dans notre environnement? Pourquoi si nous l’accélérons autant que nous pouvons prend il tellement de poids et de masse en fait selon la formule bien connue e=mc2 ou m=e/c2?
Nous avons vu que les photons et les neutrinos qui sont soit des bosons soit des particules fantômes qui emplissent l’espace voyagent à cette vitesse, et sont aussi des constituants de la matière, qui servent de liant, de catalyseurs, et en fait sans doute tiennent les morceaux de tout. Ces objets sont sensibles à la gravité. Les photons disparaissent dans les trous noirs, et les neutrinos sans doute aussi bien qu’ils puissent traverser la matière solide sans presque aucune interaction avec elle. Encore que la cause des désintégrations des atomes pourrait provenir de leur contact avec le noyaux. Donc ce qui ne va pas c’est la gravité qui établit la vitesse v et cette gravité est celle de la galaxie dans laquelle nous baignons. On pourrait imaginer que le vide est constitué lui aussi d’atomes ou de petits cubes de vide insécables et que ces cubes ou atomes de vide puissent être comprimés par l’émanation de la matière formant de ce fait les puits gravitationnels et courbant l’espace temps au voisinage des gros amas de matière. Autrefois on a cherché l’élément permettant aux photons de voyager dans le vide, comme les ondes qui se propagent dans les milieux aquatiques, il y aurait une analogie. La vitesse de la lumière serait perturbée par le fait de rencontrer des zones plus compressées de l’espace temps, et serait déviée par le fait des phénomènes bien connus de la poussée d’Archimède. Ceci pourrait si on étend la compression de cet espace temps à l’Univers expliquer la décompression des zones intergalactiques qui font dire que l’Univers est en expansion.
Pour expliquer pourquoi il est impossible à la matière ordinaire d’atteindre et de dépasser la vitesse de la lumière il suffit d’imaginer que la vitesse d’un objet dans le vide transforme le vide intersticiel des atomes , par rapport aux atomes de vides qui seraient assez stables autour des masses il se passe que pour les objets en mouvements ces atomes sont introduits vivement à l’intérieur des atomes de l’objet en mouvement et même des particules les plus ténues ça marche aussi pour les protons et les électrons, ce vide qui entre en masse par devant sort aussi en masse vers l’arrière quand il n’y a plus d’accélération il en sort autant qu’il en entre et c’est ceci qui donne l’inertie des systèmes matériels. Mais si on essaie d’aller à la vitesse de la lumière les éléments qui tiennent les atomes et les autres particules entre elles ne peuvent pas suivre la cadence et tout devrait exploser, au contraire il semble qu’on se trouve devant une sorte de mur au moins pour ce qui concerne la matière ordinaire notamment les électrons et les protons. Si on fait collisionner les particules donc ceci revient à les soumettre à une vitesse relative supérieure à celle de la lumière ils se désintègrent et produisent des objets matériels et d’antimatières, ceci à partir du atomes du vide concentrés et compressés dans les éléments matériels qui se fracassent les uns contre les autres, et certainement ceci ne vient pas de l’espace vide dans lequel se passe cette collision qui lui est totalement immobile par rapport à la collision.
La singularité des trous noir pourrait être simplement une zone de vide très compressée qui détruirait la matière et tous ses constituants. Et il y a sans doute une suite à la constitution d’un trou noir universel qui aurait absorbé tous les trous noirs et qui deviendrait de ce fait tel que les éléments de sa périphéries atteindraient la vitesse suffisante pour éjecter toute la matière compressée s’y trouvant et par ce fait de décompression brutale fracasser la boule en milliard de trous noirs éjectés à des vitesses quasi infinies par l’expansion des atomes de vide entre eux, formant ensuite la matière primordiale…Etc…
Dans ce cas où donc placer les ondes gravitationnelles?
Lorsque les sons voyagent dans la matière, lorsque les électrons se déplacent dans un conducteur, ce ne sont pas les sons émis qui voyagent en fait mais leur image dans la compression de la matière, les électrons voyagent très lentement mais l’onde de la perturbation électronique elle va à la vitesse de la lumière. Les perturbations gravifiques doivent être de la même sorte, sinon il faudra trouver et surtout prouver qu’il existe un objet graviton qui voyage à la vitesse de la lumière et interagit sur les objets matériels en produisant une sorte de réaction à l’inverse. Le boson x qui est le maître de la masse est peut être tout simplement installé dans chaque particule de vide, si ces particules de vide existent bien sûr soit il est le seul en jeu soit il a son double qui tourne à l’inverse qui s’occupe lui des truc fait d’antimatière. On le voit mal voyager dans l’espace comme un photon il semble bien être tapi dans le vide ordinaires et s’accrocher aux atomes et les entourer de ses attentions en superficie.
Pour ce qui est de l’incertitude elle ne concerne que nos instruments de mesures. Toute chose a une explication rationnelle, le chat ne peut être à la fois mort ou vivant, il est soit mort soit vivant mais ceci change selon la séquence de nos mesures. De toutes manière lorsque nous avons mesuré il est mort même si nous l’avons mesuré vivant. Et si nous mesurons son double nous obtiendrons la même solution parce que ce double est lié au même objet référent que notre gus, et ce référent nous l’avons détruit par la mesure bloquant bien sûr le double dans ses transgressions. Ce qui est sidérant c’est que ces deux objets communiquent entre eux par un troisième et cette communication semble immédiate, ce qui est peu probable tout de même sauf si le temps est alors aboli, cette synchronisation de deux éléments matériels est une faille remarquable dans l’évolution des particules dans l’espace temps, elle peut faire penser qu’il existe en dehors de notre environnement classique des structures permettant de s’affranchir de la gravité, comme du temps, donc sans doute aussi de se déplacer à des vitesses bien supérieures à celle de la lumière, mais ceci implique que la structure de la matière ne soit pas celle de notre environnement sur terre, il faut pour ceci sortir du contexte universel présent. A ce titre les matériaux supraconducteurs qui semblent constituer des paires électroniques font un cirque qui ressemble un peu à cette rupture de phase et son explication repose sans doute aussi sur l’ubiquité des particules car il y a une règle qui organise la résistance et les forces électromagnétiques dans la matière, et cette règle est abolie subitement, quelque chose est bloqué dans la matière, et ceci dépend de la température donc de l’agitation des atomes et des molécules.
Autre incertitude la désintégration des atomes, nous savons et observons bien sûr qu’il y a une grande régularité dans celle ci puisque les demi vie des éléments radioactifs sont mesurées avec une bonne précision et qu’il semble que ce soit universel. L’incertitude étant qu’il y a des atomes qui ne se désintégreront que les derniers, et d’autres qui y passeront en premier. Il y a bien un élément ou des éléments extérieurs qui produisent ces désintégrations, les bosons x et z sont dans le coup mais ne sont pas les éléments déclencheurs, et d’ailleurs pour la désintégration du neutron ils n’interviennent pas du tout. Le neutron est stable lorsqu’il est au coeur des atomes dans le noyau ou à proximité immédiate de celui ci, ailleurs il meurt très vite et se transforme en proton. Il est donc protégé lorsqu’il se trouve à l’intérieur du noyau atomique et vulnérable lorsqu’il en est extrait. L’élément déclencheur ne peut pénétrer dans le noyau donc. E ceci doit être de même dans les étoiles à neutrons qui semblent assez stables puisqu’elles n’explosent pas. La grande gravité protégerait donc.

( 19 mai, 2020 )

Histoire de Teagi (fils aîné d’Hotu Matua)

Dédicace.
A tous les Tahitiens, et Maoris de toute la Polynésie, leurs ancêtres et leurs descendants.
« Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur, celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé.
George Orwell, 1984 »
Préambule.
La Nuit « Po », les Etoiles « Feti ‘a », le Soleil « Mahama ou Raa », la Lune « Ava ‘e ou Marama », le Firmament « Ra’i », la Terre « Fenua »…Comment dire ce que la langue ancienne des Tangata Manu(humains) pouvait dire, même avec la langue actuelle des Maoris. Nous ne savons presque plus rien des anciennes coutumes, ceci ne doit pas nous empêcher d’en parler, nous irons alors vers la vérité, car même l’erreur avérée est source de jute connaissance, parce qu’ elle pose le plus souvent les bases d’une discussion positive et qu’elle approche ainsi progressivement la vérité. Et ceci est vrai pour la base de toutes les inepties. Dans le tahitien actuel le son k est absent remplacé par un blanc traduit par une apostrophe. La marque du pluriel le son nga n’existe plus vraiment . La langue maorie ancienne n’existe plus, bien sûr elle était parfaite même si de nombreux patois et dialectes subsistaient aussi, les initiés parlaient aussi entre eux une langue encore plus ancienne et savante et pouvaient comprendre tous les langages des autres îles. L’ancien parler polynésien s’approche singulièrement de la langue de Fenua Enata (les Marquises), de l’ancien pascuan, et des parlers actuels des Maoris de Nouvelle Zélande… Cette langue maorie fut commune à toutes les tribus à son origine, elle est de toutes les langues humaines existantes celle qui compte le moins de consonnes, en tout douze signes suffisent pour marquer les voyelles et les consonnes. Les différents parler austronésiens connus qui subsistent en sont fort proches. On recherchera pourquoi sans doute un jour et on trouvera qu’il y a vraiment une grande explication à cette simplification ; celle peut être que les sons qui n’ont pas été développés sont inconnus dans les lieux où cette langue s’est formée. Ou alors cette langue s’est apurée de ces sons qui n’avaient pas de signification profonde dans l’environnement des populations locutrices. Les sons du langage des humains semblent déduits généralement de l’environnement et imitent souvent les bruits de la Nature ; des animaux ; des éléments.
Nous devons étudier les mythes fondateurs des tribus maories pour comprendre quelque chose à cette civilisation extraordinaire.
La pire des choses n’est elle pas de décréter que toute vérité issue de croyances et même parfois de technologies bâties sur ces mythes est contestable. J’entends la vérité officielle, celle qui repose sur la foi plutôt que sur des preuves matérielles ou scientifiques indiscutables. Encore que les preuves ne prouvent généralement que fort peu de choses, et que leur authenticité n’est jamais très certaine.
La plupart des dirigeants politiques ont toujours fait fabriquer par leurs scribes une histoire destinée à les glorifier à leur convenance par exemple souvent même avec des documents authentiques ; soit partiels et maquillés ; soit fabriqués de toutes pièces.
On laisse encore des éducateurs sournois persécuter ceux qui nient des vérités révélées, et remplacer les religions anciennes par des prétendues vérités historiques forgées par les colonisateurs comme autant de chaînes. Encore faut il ne pas oublier que les preuves se fabriquent et que les faussaires de l’histoire existent et œuvrent toujours . Des référents plus sages et plus avisés que moi pourrons contrôler et modifier les inexactitudes qu’on trouvera sur les conquérants de l’Océan Pacifique. Ces hommes du néolithique, de l’âge de la pierre polie qui traversèrent cette immense étendue marine, peuplèrent toutes les îles habitables, allèrent sans aucun doute très vite , en quelques décennies jusqu’à l’Amérique et en revinrent. Comme le prouve la diffusion de la patate douce : le kumara, qui est une plante développée par les Amérindiens sans doute ceux du Pérou actuel. Quel est la civilisation qui a donné le signal de cette conquête du Pacifique par des populations très peu nombreuses qui ont sans doute traversé cet océan de part en part en quelques générations seulement ? Puis ces traversées ont cessé et les populations ont évolué en vase clos.
Il y a quelques indices qui peuvent déterminer que ceci s’est produit 3000 ans avant notre ère, sans doute dés que ces ancêtres mythiques quittèrent les côtes de Taïwan ou plutôt de Hawaïki, leur terre d’origine.
Cette première traversée de l’océan Pacifique n’a pas laissé de traces certaines, peut être que le kumara , la patate douce, a été déjà ramenée à cette occasion, et que les poules sans queues qui pondent des œufs bleus, trouvées par les Européens au Chili chez les Araucans notamment , ont été laissées là par les découvreurs. Il faudrait faire des fouilles archéologiques pour connaitre la période de leur arrivée en Amérique du sud. Il semble qu’ailleurs en Amérique centrale, et nord, il n’y a pas eu de poule domestique avant l’arrivée des Européens.

Les études documentées actuelles ne déduisent pas encore des éléments archéologiques trouvés que cette traversée a pu être faite à cette période très ancienne. Ils pensent que le peuplement est beaucoup plus récent et sans doute ont ils de bonnes raisons pour ça. Nous savons aujourd’hui que l’île de Pâques était autrefois couverte de forêts, de grands palmiers dont on retrouve des exemplaires semblables aujourd’hui au Chili, dont les petites graines ont pu y être transportées naturellement par les courants marins. Nous savons même quand cette forêt a disparu. Notre récit n’envisage pas clairement cette chronologie, mais c’est bien naturel, nous étudions et avançons vers la vérité. La vérité d’aujourd’hui s’appuie sur la réfutation des erreurs, des théories d’hier.
Lisons les textes qui ont été compilés, regardons les techniques, les outils, les œuvres d’art qui ont subsistés.
Il était une fois un Peuple de marins, d’arboriculteurs, d’éleveurs, le Peuple des Maoris, qui occupait le vaste territoire Polynésien. Ils descendaient des Austronésiens (la civilisation nommée lapita par les archéologues) qui s’étaient aventurés dans l’Océan Pacifique et là y avaient rencontré d’autres Peuples :les Australiens, les Papous, les Mélanésiens déjà installés dans ces contrées depuis des siècles (au moins 30 siècles d’après nos documents fossiles), ils étaient aussi allés vers l’Afrique s’installant à Madagascar, et jusqu’en Amérique. Ils partirent de plusieurs zones continentales de l’Asie, puis sans doute de Taïwan, et peut être aussi du Japon. Ils étaient de diverses origines ; mais possédaient en commun une culture particulière et s’exprimaient dans une langue commune le maori, qui a généré des patois locaux actuels de Polynésie, d’où provient le tahitien devenu langue littéraire avec la traduction de la Bible par les missionnaires, puis par les écrits des Polynésiens eux même dans leur langue. Qui étaient ils ? Quelles étaient leurs vies ? De leur histoire nous ne connaissons que les légendes et les généalogies transmises oralement, puis transcrites, ceci fut avéré lorsque l’écriture arriva dans ces contrées. Une saga transmise oralement par les Pascuans, recueillie par ceux qui étudièrent ce peuple sera la source principale de ce récit.
Le langage maori ancien était paradoxalement fort complexe, différent des langages actuels, il était magique par nature et les mots avaient souvent une signification sacrée. Ainsi les tabous mis sur les mots forgèrent principalement les différences qu’on peut observer. Nous savons aussi que les langues se forgent et divergent par les fautes de prononciations à partir d’une langue originelle. Il y a ainsi le « k » qui s’exprime en Marquisien et en Maori et qui est absent du Tahitien remplacé par une sorte d’apostrophe, car il s’agit d’une sorte de voyelle muette, ou de quelque chose d’intermédiaire. Mais tous les Maoris s’entendent facilement d’un bout à l’autre de cet immense domaine qui leur fut tellement longtemps réservé par la Providence. On peut penser qu’ils furent les seuls possesseurs de l’Océan Pacifique pendant presque trois millénaires, partageant cette possession avec les peuples d’origine du Pacifique moins attirés par la navigation, qui en se mêlant à eux formèrent les groupes appelés mélanésiens ou kanaks. Les maoris ont hérité des mélanésiens des caractères et des parties de leur culture, l’inverse est vrai aussi.
Mes mots sommaires maoris me viennent des nombreux écrits sur l’île de Pâques que j’ai lus depuis des dizaines d’années avec une grande attention. Cette île que les Polynésiens nomment Rapa Nui, (Rapa la lointaine, Rapa est une île des Australes françaises ;située à une latitude proche) Ces mots sont bien différents de ceux actuels du Tahitien, ce sont ceux de Teagi, fils aîné d’Hotu Matua un Ariki Nui (Grand Roi), obligé de quitter son domaine qui s’enfonçait dans la mer et qui devenait inhabitable. Hawaïki Mataïna (la terre d’origine appelée toujours Hawaïki, car à l’origine « Hawaï ki » est le domaine des Dieux nés de la nuit, un lieu mythologique, qu’on peut situer entre Fidji et la Nouvelle Guinée, ou peut être sur la côte nord est de cette dernière gigantesque île explorée, colonisée sur les côtes. Hotu Matua, qui devait devenir le roi de l’île la plus extrême de ce domaine polynésien ; située juste avant le continent Américain, mais à des milliers de kilomètres. Teagi fils aîné d’Hotu Matua était un homme oiseau « un tangatamanu » et la légende rapporte qu’il s’embarqua de l’île de Pâques un jour pour aller vers l’est c’est à dire vers l’Amérique, qui était son domaine voulu par Hotu Matua, et qu’il ne revint plus alors dans sa patrie. Son père ne lui donna aucune part de son royaume, contrairement à ses autres frères, alors même qu’il était l’aîné, et qu’il était un prêtre initié, il lui montra l’horizon à l’est au soleil levant et lui dit : « Au delà de cette mer est ton domaine ».
Les Maoris ont une classe de nobles qu’ils nomment Ariki. Ils sont plus grands, plus forts, plus savants, ce sont des chefs descendants des enfants que les Dieux Polynésiens eurent sur terre lors de leur descente parmi les Humains, ceci est souvent inscrit dans leur généalogie. Et ce n’est pas différent de ce que l’on trouve dans la Grèce ancienne, ou même à Rome, et encore dans les Sagas, et dans toutes les mythologies. Les Dieux polynésiens sont pour les religions monothéistes ce qu’on appelle des Anges, et pour ceux qui ne croient pas simplement des extraterrestres. Une chose semble établie c’est qu’ils sont immortels et doués de capacités de mutation en animaux et peuvent se transférer d’un endroit à un autre par leur simple volonté.
Les Arikis descendent des Dieux, et ont eu des contacts avec eux. C’est la thèse de cette étude sur leur histoire religieuse. Les grands Dieux issus de la nuit (Atua po) sont Takaroa (Ta’aroa) et son fils Oro, né à Raïatéa, la légende dit qu’il y descendit sur terre par amour de Vahinés locales, mais pour les Pascuans un autre Dieu essentiel est Makemake le premier homme créé par un Avatara de Takaroa (Avatara : un Dieu prend la forme humaine pour un temps).
Ailleurs encore le premier homme est appelé Tiki. Lui aussi est issu d’un Dieu et d’une humaine. Il sera l’ancêtre de toute la lignée humaine, avec Hina son épouse. L’immortalité n’a pas été donnée alors aux humains, mais il ne sera pas expliqué ici pourquoi. Et Maui lui même ; le Demi Dieu dont les Arikis se disent les descendants, mourut lorsqu’il essaya de voler ce secret en pénétrant dans le vagin de la géante qui le conservait en elle. Un oiseau moqueur fut dit-on à l’origine de cette catastrophe pour l’humanité. Makemake qu’on ne peut confondre avec Maui, ni avec Tiki est l’Adam polynésien, il était fils de Dieu, créé par lui avec de la boue, puis éveillé à la vie avec tout le mana du souffle de Takaroa et grâce à ceci sans doute primitivement immortel comme son créateur. Il subit toutefois lui aussi le déluge qui détruisit toute l’humanité primitive. Et c’est par lui que l’humanité fut recréée ensuite. Car il se sacrifia pour que le mana s’installe à nouveau dans le monde. Il n’y a pas de faute originelle dans le paradis maori. Juste une sorte de perdition du mana des humains dans le mélange désordonné des unions illégitimes avec les formes humaines existantes, et l’insulte que ces humains dégénérés font aux Dieux alors en ne respectant pas les tabous. Qui sont les Maoris actuels ? Leur génétique est complexe du fait des apports des Européens, des Chinois, des autres populations du Pacifique. Mais il semble bien que les Maoris viennent de la fusion des Austronésiens et des Papous de type négroïde qui vivaient en bordure de la mer. Les Mélanésiens étant eux aussi un des résultats de cette fusion.
Bien sûr les faits rapportés sont légendaires. Il s’agit d’une œuvre qui est presque toute d’imagination, les faits sont imaginaires, mais ils décrivent aussi en partie la réalité telle que la science l’a décortiquée à ce jour. L’Odyssée et l ‘Illiade eux aussi sont des récits mythiques qui rapportent la vérité connue sur les anciens Achéens en la magnifiant, même si ce que Homère décrit longtemps après les faits est loin de la réalité historique telle que nous la construisons actuellement à partir des documents fossilisés. L’archéologie du Pacifique est encore trop incertaine. Son développement permettra sans doute de relier entre eux tous les éléments disponibles et de donner un sens aux mythologies locales. Ce sont ces mythes qui nous ont interpellés et qui sont à l’origine de notre désir d’écrire cette histoire et de connaître mieux les Polynésiens, les Maoris actuels qui ont hérité de leurs ancêtres des qualités uniques.
Dans notre récit, il y a des Dieux comme dans ceux d’Homère. Or cette vérité humaine n’est plus bonne à dire, n’est plus crédible. Qui croit encore aux Dieux des Grecs d’Homère ? qui croit encore aux Dieux polynésiens ? Ils ont été gommés par les religions judéo-chrétiennes, qui les ont rangés dans les placards des mythologies, comme les coutumes anciennes magiques et religieuses de chez nous qui sont devenues des éléments folkloriques récupérés par la civilisation actuelle. D’anciens mensonges effacent d’autres mensonges. Voilà ce récit, je sais qu’il est en moi ; il m’obsède depuis des décennies, je l’ai rêvé bien avant d’être en mesure de l’écrire. Et les Dieux des Maoris je les ai vraiment rencontrés dans mes rêves, ils existent vraiment eux aussi. Leur existence qui peut en douter !
Il y a des Dieux partout, et pas vraiment de respect des vérités historiques. Mais qui peut douter que Achille, Hélène, Ulysse, et tous les autres, ainsi que les Dieux de la Grèce antique aient réellement existé, leur mémoire est immortelle. Et voilà Takaroa, Hina, Tiki et Maui sont présents dans cette histoire, et pas plus que les héros de la guerre de Troie, ils ne seront oubliés demain, car c’est pour ceci que cette histoire des tribulations de Teagi a été conçue et rêvée. Le nom de Teagi découle d’une source sûre, il était bien le fils aîné d’Hotu Matua. Tout est un entrelacement de fils rêvés et inventés et de faits véritables, et pas seulement cette histoire. Les lecteurs spécialistes et plus informés des faits rapportés voudront bien excuser les fautes qu’un Popaa a pu faire, il voulait faire cette fresque depuis longtemps, peut être n’a t’il pas vraiment eu tous les matériaux nécessaires à sa disposition.

CHAPITRE PREMIER
Le naufragé.
La forme divine nommée Tangata Manu, (l’homme oiseau) habitait depuis toujours l’esprit de Teagi et venait la nuit habiter ses rêves avec le cortège des fantômes des ancêtres. L’homme premier issu de la divinité qui s’identifia alors à un oiseau, et qui comme lui prit son envol dans l’espace diaphane du ciel bleu éternel.
Le premier homme oiseau fut le « demi » Dieu Make Make un être divin, créé par Takaroa (Takaroa est le Dieu créateur issu de la Nuit : un Atua faare Po) à partir de la glaise rouge, créateur de l’humanité . Ensuite Maui l’humain de la race royale, le père des Arikis, le merveilleux héro maori possédera aussi ce pouvoir, que lui donna sa naissance mystérieuse. Nous verrons plus loin qu’il a été jeté dans le lagon par sa mère sous forme de fœtus après un avortement et a été alors recueilli par un Dieu qui l’a élevé et lui a donné tous ses pouvoirs).
Or, cette nuit là, il ne parut que quelques instants seulement venant de l’horizon déchiré par les éclairs d’un orage. Il vint sous la forme d’une frégate mâle la gorge rouge éclatante gonflée tenant dans son bec une longue ligne au bout de la quelle un poisson volant se débattait furieusement, et se transformait soudain en un poisson épineux monstrueux. Cette vision réveilla Téagi. Le jour se levait…
Le cortège des esprits des morts, qui environnent les humains, les fantômes, les « Tupapau » familiers s’évanouissaient à présent aspirés dans le monde de l’au delà. Les ombres de la nuit s’enfuyaient vers leur séjour diurne. Les étoiles s’éteignaient. Un grand essaim de nuages se rassemblait à droite du soleil rougeoyant comme un tison; comme par magie la brume apparut alors sur la trame scintillante des flots; longtemps la mer fut grise, puis elle prit insensiblement une teinte outremer. Il y a toujours une respiration de l’océan lorsque le jour se lève, elle est faite de bruits indistincts provenant de la rupture des courants et des tourbillons que la nuit fait surgir des abîmes et descendre de l’espace infini qui nous entoure. Le jour s’installe en mer comme une symphonie joyeuse qui succède à un requiem tragique.
Le grand navire polynésien « Te Arawa », (un arawa est une espèce de requin, chaque navire à un nom en Polynésie) venant de Hiwa ,transportant le peuple du roi Hotu Matua vers l’est, pour un voyage sans retour, gémissait longuement, de toutes ses jointures et ses membrures cousues de cordages de niau (fibre tiré de l’enveloppe de la noix de coco). Ses deux longues voiles en forme d’ailes d’oiseau, tressées en fibres de pandanus et renforcée de tapa, claquaient au vent d’ouest, leurs câbles vibrant sourdement autour des mâts. Au sommet desquels les longues banderoles de plumes multicolores dessinaient la direction des sautes capricieuses de l’air, des tourbillons inconstants de l’aube, sautant d’un bord à l’autre, indiquant aussi dans un langage particulier connu des initiés les messages des Dieux marins portés par les embruns.
La direction du navire était assurée par deux puissants avirons, solidement amarrés aux poupes. L’embarcation filait vivement, fendant les vagues moutonnantes, sa plate-forme lourdement chargée recevait des gifles d’embruns, en gémissant elle traçait un sillage phosphorescent dans une mer sombre. Le grand catamaran mesurait une trentaine de mètres de longueur, sur dix de large. Il comprenait deux coques distinctes faites pour leur base de deux longues pirogues jumelles taillées dans le même type d’arbre géant multiséculaire kaori de Nouvelle Zélande . Une superstructure de planches, liteaux de bois en treillage et de nattes en protégeait les volumes internes des gros paquets de mer, occupés de place en place par des rameurs et d’autres chargés d’écoper régulièrement, ou d’effectuer des manœuvres avec leur rame. La poupe et la proue de chaque coque étaient relevées verticalement et comportaient une estrade permettant à une ou deux vigies de s’y tenir, le maître de navigation s’y trouvait lorsqu’il y avait un péril à surmonter, aidé d’un tambour, d’une conque, les chants donnaient les ordres et la cadence à chaque marin. Dans ces vastes flotteurs se trouvaient de grands coffres étanches en vannerie enduite de résine et de latex, chaque coque était reliée à l’autre par une succession de poutres arquées supportant une vaste plate-forme. Chaque élément était assemblé par des liens de cordes, des trous permettant une sorte de chevillage reliaient le squelette des coques composé de membrures fines et souples liées à des traverses et aux bordages, aux poutres de la plate-forme. L’ensemble étant souple, léger, décoré et sculpté, chaque élément était régulièrement enduit de résine puis brulé superficiellement, des peintures de sèves et d’argile y étaient déposées, et aussi des enduits de monoï servaient à le protéger des intempéries, ainsi que de poix obtenue avec la sève caoutchouteuse ou la résine des arbres, de sang aussi parfois pour en entretenir la résistance et y faire entrer la puissance du mana. Les liens étaient souvent contrôlés et mouillés, protégés par des pièces de vanneries sur les zones de frottement, renforcés, et changés chaque fois qu’il était indispensable de le faire. Conçus pour filer en surfant sur les vagues aux allures portantes, virer rapidement, prendre aussi le vent de travers leur allure la plus efficace et si nécessaire tirer des bords pour remonter au vent. Les grands navires polynésiens pouvaient alors rivaliser avec les embarcations les plus rapides actuelles. Seules les pirogues de guerre propulsées par des dizaines de rameurs émérites pouvaient échapper à leur poursuite ou les rejoindre pour les prendre d’assaut lorsqu’il n’y avait pas de vent porteur, ou que les lourdes voiles ne pouvaient agir sur un vent suffisant. Pour faire construire une embarcation de ce type, il fallait être un grand roi, avoir des arbres gigantesques dans son domaine, et disposer de constructeurs émérites des savants dans cet art. Les migrations étaient presque toujours le résultat de l’exil volontaire d’un peuple vaincu, ou d’une partie d’un peuple suite à une surpopulation ayant engendré un chaos économique et social, ceux qui restaient voyaient généralement d’un mauvais œil détruire les ressources essentielles, les arbres les plus sacrés, pour construire la flotte d’émigration.
Le départ d’Hotu Matua de Hiwa eut lieu pour des raisons magiques. Il fut précédé d’un voyage d’exploration fait par un groupe de sept initiés fils de roi, ( sept Ariki ) (Tahunga est le mot maori qui définit les maîtres dans les sciences techniques et magiques, et aussi les découvreurs de terres) six revinrent à Hiwa emportant avec eux les témoignages de l’île haute découverte à l’est, qui serait la destination ultime.
La légende rapporte ceci :
Hau-Maka le vieux conseiller du roi de Hiwa, eut un rêve dans lequel son esprit voyagea dans un pays lointain, pour aider à prendre de nouvelles terres pour le roi Hotu Matua. Dans le rêve, son esprit s’est rendu à la Mata ki te Rangi (Les yeux qui se tournent vers le ciel). L’île a également été appelé «Te pito o te Henua », qui signifie «le nombril , le centre de la Terre. » Pour nous il s’agit de l’île de Pâques (Pascua island) possession du Chili actuellement.
Lorsque Hau-Maka se réveilla, il rapporta son voyage astral au roi. Le roi ordonna alors à sept initiés de Hiwa (Hiwa ou Hawaï est une terre mythique de tous les Maoris) d’enquêter. Ils suivirent les instruction d’Hau-Maka et ont trouvé la terre décrite par le voyant, alors ils sont retournés à Hiwa. Ils se nommaient : Ira, Raparena, Ku’uku’u A’Huatava, Rinirini A’Huatava, Nonoma A’Huatava, Uure A’Huatava, Makoi Rinirini A’Huatava. Le septième mourut accidentellement, la légende précise qu’il fut blessé mortellement par une tortue marine géante qu’il essayait de retourner sur la plage d’Anakela, lieu de leur atterrissage et il fut enterré sous le premier ahu (esplanade sacrée appelée aussi marae à Tahiti) construit par ses compagnons sur cette plage qui devint l’ahu des Rois. Les explorateurs avaient aussi amené avec eux une pierre issue du marae royal ainsi qu’une statue (le premier moai) qui fut érigée sur ce premier sanctuaire de l’île. Ils plantèrent aussi des taros, des ignames, des cocotiers, des bananiers et bien d’autres plantes sacrées comme le santalier. Ils laissèrent aussi sur place les premiers coqs et poules. En ce temps là l’île était couverte de grands arbres d ‘après les études des pollens fossiles dont une majorité de palmiers sans doute venus par la voie maritime du continent Américain par les courants maritimes, mais aussi d’autres espèces plus singulières apportées par les oiseaux et les ouragans comme le toromiro. Il ne semble pas qu’il y ait eu plus qu’aujourd’hui alors des sources abondantes, malgré la végétation assez dense. Les envoyés ne découvrirent aucun cours d’eau, juste une réserve assez importante d’eau douce dans le cratère d’un volcan, et quelques sources à proximité de la mer. Sources qui existent toujours de nos jours et que les Pascuans anciens allaient exploiter jusqu’au rivage. Cette terre n’était pas un paradis pour l’agriculture comme peuvent l’être parfois les autres îles hautes, toutes d’origine volcanique. A Rapa nui, comme aux îles Marquises, il n’y a pas de barrière de corail, pas de lagon. Les courants environnants sont froids. Une vie marine riche qui en découle est présente sur la côte ou à peu de distance de celle ci. Le poisson y est abondant en toutes périodes. Il n’y a proche que deux petits îlots ou motus et l’île est isolée et ne fait pas partie d’un archipel.
Après plusieurs mois passés à découvrir les possibilités de cette terre, les explorateurs revinrent à Hiwa presque directement avec les vents portants constants des tropiques qui se dirigent vers l’ouest et ils firent leur rapport. De longues tractations s’en suivirent avec les autorités locales pour préparer l’exode.
Le grand roi (Ariki nui) avait fait préparer l’immigration d’une partie de sa population pour occuper cette terre lointaine, la plus lointaine du domaine maori.
Depuis des siècles les migrations humaines avaient progressivement pris possession de l’ensemble des îles habitables du Pacifique. D’autres avaient été occupées temporairement et abandonnées ensuite souvent lorsqu’il y avait des populations agressives qui survenaient. Les Maoris étaient allés jusqu’aux divers Continents et grandes terres de la zone se fondant parfois même dans les populations locales ce qui semble être le cas le plus souvent d’ailleurs, ou étant obligés de fuir devant la détermination des populations locales après quelques guerres sauvages. On a souvent opposé les Mélanésiens aux Polynésiens. Ils se sont parfois affrontés durement, mais ont vécu en symbiose le plus souvent. Les langues mélanésiennes, et les coutumes générales de ces Peuples différent énormément, mais ils vivent généralement des mêmes ressources, ils ont même fusionné généralement leurs cultures. Les maoris sont bien différents des Mélanésiens, des Papous, des indigènes de l’Australie, mais ils ont communiqué avec eux et se sont enrichis de techniques et de cultures diverses rencontrées dans leurs voyages innombrables. Leurs ancêtres les Matang étaient des asiatiques vivant des ressources maritimes.
Venant de Formose, ou du Japon vers 3000 avant J.C. ils arrivèrent par la mer après de très longues traversées qui ne leur posaient pas de problème alors, car ils avaient construit des grands navires à double coque. Ils apportèrent avec eux une poterie spécifique qui a rapidement disparu jusqu’à Samoa et Tonga. C’est de ce marqueur de leur passage qu’on a appris qu’ils avaient colonisé les Fidji avant d’en être sans doute chassés massivement par les Fidjiens mélanésiens qui sont survenus ensuite eux provenant de la zone des îles et des côtes de la Nouvelle Guinée . La poterie lapita a été trouvée partout où les ancêtres des Maoris qu’on nomme Austronésiens se sont installés, et notamment en Nouvelle Calédonie dont la localité de Lapita a donné son nom à cette culture et à ce Peuple. Ensuite tout ceci s’est délité et a subi la déchéance de la vie maritime dans des îles nombreuses riches de certaines ressources, mais pauvres de civilisation car difficiles à administrer et à faire fructifier. Ces populations utilisaient aussi à l’origine l’obsidienne provenant de zones mélanésiennes obtenues sans doute alors par des échanges commerciaux. Ils étaient devenus des nomades de la mer pour beaucoup de raisons, certaines sont faciles à imaginer d’autres sont plus complexes à définir.
Il s’agissait en fait d’une toute petite population arrivant dans un espace maritime déjà très peuplé. Ce peuple prit ses quartiers dans un sanctuaire qu’il nomma Hiwa, et de là il partit à la conquête de son vaste domaine tout l’océan Pacifique et ses poussières d’îles et d’îlots . Aujourd’hui on pense que Raiatea pourrait avoir été une Hawaiki, et que Hiwa pourrait être un autre nom de ce centre culturel maori. Ceci provient du culte d’Oro qui venant de Borabora (Pora est devenu Bora Bora prononcé par les Popaa) s’est établi à Raiatea avec l’érection du grand marae Taputapuatea qu’on dit encore aujourd’hui père de tous les maraes. Mais il est probable que le culte d’Oro ne s’est développé ainsi que vers le dix-septième siècle période de l’arrivée des Européens dans ces parages. Et que le marae primordial était sans doute à Hawaiki nui ou Hiwa bien plus loin hors du domaine actuel considéré comme maori. Difficile de définir ce lieu, il est mythique et seule une recherche dans les légendes et les textes sauvegardés pourrait permettre de le retrouver aujourd’hui, ce qui est certain c’est qu’il fut en dehors de la zone maorie actuelle.
Il y a toujours une phase dans chaque civilisation où une culture technique doublée d’ une efficacité économique, alliées à une organisation religieuse et politique efficace donne naissance à un peuple dynamique. Ceci nécessite toujours un isolement originel.
La base de toute nation suppose une organisation familiale cohérente et prolifique. Ce point était assez facile à obtenir dans les civilisations anciennes lorsque les ressources alimentaires étaient abondantes. La tribu est un lieu de sécurité et de cohérence. Notre civilisation actuelle occidentale a produit un type de famille désordonné, stérile, qui n’a plus de bases solides. Dans notre monde moderne les dirigeants ont délibérément détruit la prolificité des membres de la tribu en dévaluant gravement l’organisation sociale patriarcale, en instaurant stupidement l’égalitarisme homme femme, en mettant les femmes au travail, en faisant la promotion d’un système éducatif long bloquant l’entrée des jeunes adultes dans la vie et surtout en ne donnant pas aux jeunes adultes l’obligation d’avoir une famille à eux. Le planning familial a eu pour tâche et l’objectif de supprimer le plus d’enfants possibles. Il s’agissait de concevoir tous les moyens abortifs appelés préservatifs. L’organisation sociale saine doit avant tout organiser les mariages et permettre la sauvegarde des enfants. Le système polynésien de gouvernement, de contrôle des mariages, de castes : noble, sacerdotale, guerrière, et sans mana (gens du peuple) instituant le don et l’échange des enfants entre parents et alliés en est une des bases essentielles. Ceci permit de forger ce Peuple et de le conserver malgré la colonisation destructive qu’il subit depuis l’arrivée des Européens dans ces parages.
Les polynésiens étaient et sont d’ailleurs restés généralement très industrieux. Leurs jardins produisaient en abondance des fruits et des légumes. Les ressources de la pêche étaient importantes. Ils possédaient aussi du bétail :cochons, poules, chiens et même rats parfois. Les grandes famines qui sont inscrites dans la tradition orale de certaines îles proviennent plutôt des sécheresses, des cyclones, des raz de marée ou tsunamis, de la destruction par la nature et parfois même les forces volcaniques de leur environnement. La sauvegarde de la société reposait sur le système des tabous permettant généralement aux chefs et aux prêtres de limiter les atteintes graves à l’environnement. Ainsi toutes les tribus possédaient souvent des territoires interdits que personne ne devait défricher. Les arbres sacrés étaient aussi tabous, protégés très sévèrement qu’ils produisent des fruits comestibles ou seulement du bois d’œuvre ou de combustion. Les animaux tabous n’étaient pas rares, comme les oiseaux essentiels pour assister les pêcheurs. Les plantations étaient organisées et soigneusement protégées. L’île de Pâques n’a pas su ou pu conserver ses grands arbres, surtout les palmiers qui n’existaient plus lorsque les Européens y arrivèrent. Les archéologues trouvèrent bien récemment encore des graines de ces grands palmiers cocotiers produisant des noix miniatures dans les cimetières et les grottes secrètes. Leurs racines sont encore présentes dans les sédiments mais les autorités de l’île avaient été assez inconséquentes pour laisser couper les grands troncs existants sans prévoir au préalable leur renouvellement. Sans doute que les rats avaient aussi préalablement dévoré la grande majorité des graines produites. La reproduction de ces plantes est difficile et leur installation hasardeuse, tant qu’ils ne sont pas arrivés à développer leur système racinaire. Il s’agit du plus grand et du plus gros palmier existant ; dont des forêts existent encore dans les contrées assez froides de l’Amérique du sud. (espèce jubalea chilensis).
L’homme vit en symbiose avec son milieu, il est un élément de la Nature, s’il détruit son environnement il se détruit lui même. C’est le rôle essentiel du pouvoir politique d’assurer la préservation des ressources naturelles. Il doit le faire avec vigueur. Les réserves de biosphère sont indispensables à notre survie. La Nature n’est pas malthusienne, c’est en la rendant telle que l’homme détruit le plus sûrement sa propre source de vie.
Nous voyons bien que notre soi-disant civilisation supérieure a accouché dans les dernières décennies d’un n’importe quoi en détruisant la famille. L’individualisme sur lequel on a trop modelé les lois et les règles a détruit la base solide de la civilisation, la famille seule est éternelle, l’homme est destiné à mourir, et ceci est programmé. La famille est une construction civilisatrice, la force d’une Nation y réside. Chacun devait entretenir cette richesse essentielle.
La civilisation de la pierre polie nommée parfois néolithique était celle des polynésiens, elle a pratiquement disparu au contact de la culture européenne. Nos ancêtres d’Europe possédaient eux aussi primitivement cette culture jusqu’à l’arrivée de l’âge des métaux. Le bronze d’abord, puis l’acier s’imposèrent dans nos contrées. Seulement ceci s’est déroulé chez nous il y a plus de trois mille années.
La révolution industrielle nous a mis en danger d’extinction et obligés à des mutations étranges.
Et notre civilisation présente a aussi détruit notre culture en grande partie en éliminant les métiers et les productions artisanales locales. On ne trouve plus guère de forgeron par exemple dans nos campagnes. Et les principaux métiers techniques ont disparu subitement. Les Polynésiens firent cette révolution en un siècle seulement ils passèrent du néolithique à l’ère du moteur à explosion. Curieusement ils ne gardèrent pas les outils et les œuvres d’art anciens même en souvenir. Nous n’avons pas fait mieux d’ailleurs semble t’il.
Les outils d’acier remplacèrent ceux de pierre dures volcaniques, de nacre, dents de requin et d’obsidienne, les Dieux anciens furent éradiqués, effacés des mémoires, les objets des cultes anciens furent bannis, les « soi-disant » idoles religieuses furent détruites ou brûlées, les prêtres pourchassés, persécutés. A Tahiti ce fut sur l’ordre du Roi : Pomare II que cette stupidité eut lieu après que ce Prince non dénué de sens politique, se fit baptiser dans l’espoir chimérique de conforter son pouvoir et celui de la dynastie qu’il prétendait promouvoir.
Cette colonisation est critiquable. Si on se réfère aux idées assez dévoyées et déviantes colportées aujourd’hui par nos maîtres de philosophie et nos autorités diverses. Les principes des droits des humains que nous mettons en avant aujourd’hui démontrent surtout notre hypocrisie et notre incapacité à être fier de notre civilisation qui a quand même franchi une étape vers le sommet de la connaissance, ce qui a réduit notablement les guerres tribales, supprimé la consommation habituelle de chair humaine. Notre civilisation s’est imposée par la force militaire et par la religion qui sont supérieures à l’existant polynésien. Même si nous sommes très pauvres de culture authentique désormais parce que le fastfood intellectuel très partiel qu’on nous sert est une régression lamentable de notre propre identité.
Notre vie actuelle est une transition, une trahison assez sombre.
Le colonialisme s’est incrusté en nous, l’incertitude vient de mauvaises lois et de conditionnements voulus par nos autorités politiques. La séparation de l’Eglise et de l’Etat, le sinistre constant du socialisme sous toutes ses formes les plus stupides, l’immigration massive de populations allogènes inassimilables sur notre territoire tout ceci nous ronge , nous affaiblit et détruit notre identité. Car en vérité ce qui compte c’est la culture, c’est l’identité. On nous colle une identité qui nous est étrangère et qui ne correspond plus à rien, une identité de melting pot. Nous sommes les « Locaux » du Pays de France, colonisés par des envahisseurs, nos colons Arabes avec arrogance nous traitent même de Gaulois. Nous sommes en perte d’identité plus que les Maoris qui eux se raccrochent avec rage désormais aux bribes de leur culture qui ont été sauvegardées par les documents laissés par les explorateurs et quelques collectionneurs. Devons nous sauvegarder les savoirs néolithiques ici, en prendre exemple et nous aussi revenir à nos vraies valeurs ? Et nous aussi aspirer à l’indépendance ?
Il reste quelques ethnies Papous et quelques tribus d’Amazonie qui vivent encore au néolithique de nos jours, mais la fin de leur civilisation est programmée. Seule l’Inde semble t’il souhaite encore sauvegarder le dénuement heureux des indigènes nommé aborigènes ce qui est dérisoire, car nous qui sommes d’une longue généalogie occupant et faisant fructifier ce Pays nous sommes tous des aborigènes, et les colonialistes qu’il y a parmi nous ne le sont pas évidemment eux et le plus souvent ils nous traitent comme des indigènes c’est-à-dire avec mépris et rapacité, ils pillent nos biens et détruisent nos valeurs.
Eux ils se disent ironiquement citoyens du monde, bien sûr ils se fichent de nous, ils savent bien qui ils sont eux, les colonialistes…
Les Négritos des îles Adaman, et les aborigènes Veda pourront peut-être sauvegarder leur culture, mais j’en doute, l’Etat croyant faire bien, prendra leurs enfants et en fera de bons Indiens ou Indous modernes. Partout on suppose encore que les Indigènes que nous appelons et supposons primitifs doivent recevoir notre civilisation que nous supposons toujours bénéfique et que ces humains doivent s’adapter à notre culture. On en fait des clochards auxquels on réserve des terres les plus ingrates de leurs territoires ancestraux qu’ on leur attribue parfois avec un certain mépris. Des réserves pour des gens qu’on considère comme des humains inférieurs, ce qu’ils ne sont bien sûr jamais. Il est vrai que leur existence nous paraît misérable en comparaison de nos avantages actuels apportés par nos moyens techniques. Oui nous avons été injustes dans le passé envers nos frères des autres cultures. Ces hommes étaient intelligents, habiles, forts, pétris de principes moraux. Héritiers des civilisations millénaires que nous avons irrémédiablement et délibérément détruites. Ils étaient même parfois heureux dans leur existence si difficile, si précaire.
On parlera bien sûr de leur anthropophagie. Ils se mangeaient entre eux, et la chair humaine était même réservée aux nobles, tout comme l’était la chair des tortues, et les autres mets de choix.
Leur propension à manger habituellement la chair de leurs ennemis, nous semble bien condamnable, mais notre préjugé à ce sujet est idiot. Le cannibalisme est sans doute la meilleure manière de résoudre le problème de recyclage de la matière vivante que l’homme monopolise. Actuellement l’homme est le seul vrai prédateur de l’homme, comme il l’était de tout temps dans les îles. Dans la nature presque tout ce qui se mange sera détruit par et pour l’homme. Si nous voulons sauver la nature il faudra bien un jour arriver à limiter le nombre d’humains et manger la chair des humains n’est sans doute pas hors de notre portée. Pourquoi est ce les vers, les mouches et leurs asticots, les bactéries et les champignons qui mangent la chair des humains et la décomposent ? Pourquoi brûler sur des bûchés les bonnes protéines ? L’homme moderne est une vraie catastrophe pour la Nature même lorsqu’il recycle ses déchets innombrables, et il continue à contaminer la terre avec ses cadavres. Les Maoris laissaient les cadavres de leurs morts sur des estrades, souvent protégés des pontes d’insectes par de la fumée, protégés par des tapas à l’abri des éléments et du soleil se dessécher lentement. Puis lorsqu’il ne restait plus que les momies ou les os purifiés par le soleil et les fumées, ils les rangeaient soigneusement dans les cimetières familiaux, les ahus familiaux situés sur le marae, ou même dans une partie de la case familiale. Avec les os de leurs ancêtres ils fabriquaient aussi parfois des armes, des hameçons, des flûtes comme leur ancêtre le demi Dieu Maui qui fit son hameçon magique à partir de la mâchoire de sa grand-mère.
Les maoris mangeaient assez souvent leurs ennemis, et peu souvent semble t’il leurs proches décédés, coutume encore assez fréquente chez les Papous. Ces derniers s’ils étaient destinés à être soignés comme des divinités n’étaient pas enterrés, mais exposés sur des estrades dans des zones taboues de maraes puis remisés dans des lieux sacrés. Le cannibalisme en Polynésie ne fait pas de doute. Il était pratiqué surtout par la caste dominante masculine, et même certaines femmes de haute lignée y participaient parfois. Les victimes dégustées étaient le plus souvent des ennemis courageux et les consommer c’était assimiler leur force et leur mana. Souvent le nom des victimes devenait tout ou partie du nom de celui qui l’avait tué au combat. Mais souvent le Roi ou les Prêtres désignaient un homme du peuple, un manahune (dénué de mana) comme victime, et c’était le plus souvent celui qui avait insulté , fait du désordre ou qui avait transgressé un tabou, il était alors abattu par surprise sur le marae et mangé aussitôt, le plus souvent cuit dans un four, mais aussi dépecé et mangé cru. La chasse à l’homme dans les territoires ennemis ramenait plus souvent des enfants, des vieillards, des femmes que des guerriers qui eux savaient se défendre et étaient sur le qui vive. Il est difficile de savoir si ce cannibalisme existait primitivement chez les Lapita, ou s’il a été induit par le contact avec les Papous, les Mélanésiens qui semblent même le pratiquer depuis toujours. L’humain sacrifié est appelé partout « le cochon long » dans la terminologie ancienne, ou même le poisson (ika). Il y avait aussi le sacrifice des chiens « kuri » et les souris ou rats polynésiens « kiore » qui servaient de nourriture à l’occasion. Les chiens et les rats polynésiens sont originaires d’Asie. Le chien est proche des races de l’Inde et de l’Australie, qui ont donné le dingo actuel dans ce continent.
Le porc maori pourrait provenir de Nouvelle Guinée essentiellement, en fait il est commun à toutes les populations des îles. Sa génétique doit permettre de le définir car il reste encore des exemplaires redevenus sauvages qui n’ont pas été fortement croisés avec les porcs européens. Et qui sont chassés partout. Nous parlerons plus longuement du poulet polynésien qui lui vient d’Inde et qui était présent partout, redevenu sauvage dans presque toutes les îles hautes.

En ces temps anciens où Make Make était arrivé dans les îles, les hommes ne connaissaient que les radeaux de bambous et de troncs, ainsi que les canots à rames, et c’est le Dieu lui même qui leur montra comment assembler l’un sur l’autre, le doter de voilure et fortifier l’ensemble pour aller au delà de l’horizon. Make Make utilisa pour tracer sa voie dans l’infini de l’Océan Pacifique (Moana) les frégates apprivoisées qu’il nourrissait de sa pèche, lorsqu’il partait au large, il emportait toujours ses oiseaux qui nichaient même au sommet de son mât dans une sorte de nid. Lorsqu’elles montaient dans le ciel les frégates pouvaient repérer les terres bien longtemps avant que les hommes ne puissent les distinguer de la surface. Parasitant les autres oiseaux marins ces animaux foncent aussitôt qu’elles les aperçoivent vers les îles pour y voler le poisson pêché par les autres oiseaux marins. Les maoris utilisaient parfois cette habitude pour situer les îles et trouver la route à suivre. Le plus souvent les grandes frégates revenaient ensuite vers le navire pour nourrir leur progéniture qui y était restée.
Les découvreurs de terres maoris utilisèrent aussi d’autres espèces d’oiseaux comme les sternes, et les paille en queue pour leur prospection, ils en suivaient les migrations. Chaque grande tribu entretenait des initiés aux techniques de découverte et de survie pour avoir des explorateurs efficaces. Ils parcouraient l’océan tirant toutes leurs ressources de leur pèche et de leur chasse aux mammifères marins. Ils emportaient avec eux des fruits, des boutures d’arbres, et des exemplaires des plantes alimentaires qu’ils avaient trouvées dans leurs voyages. Et aussi et surtout des réserves importantes d’eau douce. Ils se dirigeaient en fonction des courants, de repères situés sur terre, mer et de la lecture des étoiles, de la lune et du soleil. Cette civilisation originale peupla facilement toutes les îles habitables souvent situées à des milliers de kilomètres de leur base de départ, elle survécut jusqu’à l’arrivée des européens. Au 16ème siècle arrivèrent d’abord les Portugais, puis les Espagnols. Au 17ème siècle les Anglais, les Hollandais, les Français. La confrontation des deux cultures (européenne d’une part, maorie d’autre part) amena très rapidement la destruction presque totale des bases sacrées de la société maorie. Le plus qui en est resté nous est connu par Tonga, la Nouvelle Zélande (Ao tea Roa) et surtout semble t’il par l’île de Pâques ; la terre colonisée par Hotu Matua qu’il nomma le nombril du monde en souvenir du mythe de Make Make. Hotu Matua venait de Hiwa, la terre de la création de l’homme ancien, qui n’est sans doute pas un continent, mais une grande île. Sa description ne ressemble pas à l’Australie, seule la Nouvelle Guinée semble correspondre à la terre de la tradition, mais les sources archéologiques n’incitent pas à penser à son occupation ancienne par les maoris, même si une présence constante semble observée depuis l’arrivée des Lapita. Si on se réfère aux animaux domestiques possédés par les immigrants, le coq bankiva qui est originaire du sud de l’Inde jusqu’en Malaisie est emblématique. Ce volatile a donné le nom des Celtes de France pour Jules César, galus est le nom du volatile, Galus celui de l’indigène celtique. Il faut croire que les Celtes sont allés jusqu’en Inde pour en rapporter cet animal domestique, qui semble les avoir caractérisé.
Le coq, longtemps avant notre ère était présent presque partout en Asie comme en Occident. Les Aryens détruisirent semble t’il la civilisation existante dans la zone de l’Indus vers deux mille ans avant notre ère lors de leur arrivée dans le sous-continent. Une tradition qui semble ancienne en Polynésie prétend qu’une partie de leurs ancêtres vécurent longtemps dans le delta d’un grand fleuve et que leurs voisins cultivateurs cultivaient une céréale poussant dans l’eau des lagunes, sans doute s’agit il du riz sauvage poussant dans les lagunes et les marais. Ce peuple fabriquait aussi des poteries.
On a prétendu parfois en étudiant l’ile de Pasques qu’Hotu Matua serait venu des îles proches Gambiers, ou Marquises, Mangareva s’attribue même la destruction de la tribu qui construisit les Moais, ceux qu’on nomme les « Longues Oreilles » dans les mythes pascuans. La probabilité serait plus forte pour les Marquises, dont une île porte d’ailleurs le nom de Hiwa Oa qui s’est conservé jusqu’à nos jours. L’archéologie semble indiquer que l’archipel des Marquises fut occupé vers 1500 avant notre ère chrétienne, soit bien avant l’archipel de la Société qui étant pauvre en matériel lapita ne paraît pas même avoir été colonisé lors des premières implantations. Ce serait bien sûr une grande surprise si c’était le cas, il est nécessaire de réaliser des fouilles permettant de retrouver les traces des installations des premiers arrivants. Les foyers de colonisation étaient sans doute nombreux lors de la colonisation, et on peut même penser que des pirogues à rames toutes simples ont pu faire les grande traversées nécessaires, longtemps avant l’invention des catamarans de haute mer progressant essentiellement par leur voilure. Personne ne croit plus que des Amérindiens vinrent s’établir à l’île de Pâques comme le pensait et voulait le démontrer Thor Heyerdahl avec son voyage du Kon Tiki. Ces explorations venant d’Amérique étaient bien sûr possibles, le fait qu’elles aient eu lieu n’a pas encore été démontré. Pourrait on trouver une différence entre les deux races mythiques de l’île ? simplement en analysant les pièces osseuses des squelettes disponibles ? c’est fort improbable mais l’ADN pourrait permettre cette étude.
Une étude des empreintes génétiques des deux populations anciennes si elle est encore possible à partir des ossements anciens qui se sont conservés dans les grottes et les ahus sacrés démontrerait sans doute l’origine commune de tous les Pascuans. Faire venir Hotu Matua de Nouvelle Guinée peut sembler aujourd’hui presque improbable. La traversée aurait duré de trop nombreux mois avec plusieurs escales nécessaires dans des îles situées tout au long du périple. Le régime des vents s’y oppose aussi. Il faut savoir que les vents d’est en ouest sont dominants presque toute l’année dans les zones traversées par les migrations et qu’il fallait de préférence utiliser des vents d’ouest en est pour effectuer le voyage de l’Asie vers les îles du centre de l’océan Pacifique. Les grandes pirogues doubles utilisées pour les migrations remonteraient assez mal au vent, d’après les spécialistes de navigation, ce qui est assez peu crédible ; car il semble bien qu’elles pouvaient utiliser correctement les vents de travers et louvoyer avec des vents d’est, leur marche aurait été trop lente pour atterrir à 10 000 kilomètres de leur point de départ, une étape de mille cinq cent kilomètres semble le maximum envisageable à couvrir pendant la courte période des vents favorables. Il n’est pas envisageable pour nous qu’une migration ai pu voyager sur la mer pendant trois ou quatre mois. Or l’exode d’Hotu Matua dura d’après la légende neuf mois, le temps d’un enfantement. Il voyagea avec quelques étapes intermédiaires dans des zones habitées, lui permettant de refaire ses provisions en eau et nourritures. La légende explique que lorsqu’il toucha terre, sa femme, mit au monde l’enfant conçu lors du départ. Comme on pense aussi sans doute à tort d’ailleurs qu’il n’y avait qu’un navire dans cette migration il est probable que le vaisseau était divisé en deux parties. La main droite était celle des hommes, l’autre partie celle des femmes et des enfants.
C’est donc ainsi que les choses se passèrent dans notre récit. Sans doute est ce une faiblesse de notre part de prétendre une chose qui semble si improbable pour nos spécialistes actuels des navires anciens de la Polynésie. Ceux ci ont une piètre idée des qualités nautiques des voiliers, et font des pronostics assez stupides sur la qualité des navigateurs maori. Malgré les démonstrations faites par les reconstitutions modernes de ces navires nous avons encore des doutes qui peuvent être légitimes à ce sujet. Les reconstitutions faites ne tiennent pourtant pas compte de la culture des anciens navigateurs, mais seulement de l’état de cette culture lors des découvertes européennes, alors même qu’il n’y avait plus de grandes migrations depuis des centaines d’années et donc que ces techniques étaient alors ignorées et en sommeil, comme l’usage des poteries qui avait disparu de toute la Polynésie.
Mais aucun doute n’existe pour ce qui concerne la capacité de cette civilisation à former des marins capables d’affronter la mer. Et ceci par une initiation que très jeune ils obtenaient de maîtres techniciens et de savants des étoiles et de la navigation, les Tahungas, qui étaient aussi le plus souvent des prêtres inspirés. Ils avaient des cartes du ciel et aussi celles des îles et ils apprenaient par cœur leurs données.
Je prétends et démontre dans ce texte qu’un adolescent polynésien naufragé qui aboutit dans une île déserte possède la culture nécessaire pour construire de ses mains en quelques semaines de travail une embarcation qui lui permettra ensuite de traverser l’océan Pacifique, de visiter plusieurs îles sur son chemin et d’atteindre l’île du bout du monde dont il ne connaît la situation que par le récit des aventuriers qui ont été l’explorer. Je ne pense pas d’ailleurs qu’il s’agisse d’un grand exploit, et je crois même que n’importe quel Ariki initié savait alors faire ces travaux.
Nous avons tous en mémoire nous autres Européens civilisés, le livre de Robinson Crusoé. Avec tout le matériel moderne dont il dispose, Robinson est bien incapable de construire un bateau utilisable en plusieurs années pour rejoindre une terre habitée, il ne s’y essaye même pas d’ailleurs, s’il avait été charpentier de marine, il aurait pu facilement en construire un, mais aurait-il su alors naviguer avec précision et trouver son chemin. Un Maori qui ne disposait que des outils les plus simples qu’il fabrique d’ailleurs très facilement avec les matériaux disponibles dans la nature en employant des technologies néolithiques disposait lui des connaissances techniques qui lui permettaient de le faire facilement. Bien sûr l’immensité de la mer fait peur, aux non initiés surtout et la solitude semble toujours une chose affreuse à vivre, tant qu’on n’a pas acquis les connaissances permettant de s’en accommoder. Et Teagi lors de son naufrage n’y échappera pas. S’il n’avait pas disposé des connaissances techniques de son peuple, il n’aurait pu réussir cette épreuve. En perdant ces connaissances nous avons aussi détruit nos coutumes et notre rationalité est atteinte dans sa base. L’humain est une partie de la Nature, et la seule chose qui vaille est de rester dans cette liaison. Nos ancêtres traités parfois de barbares avaient aussi des connaissances extraordinaires, même lorsqu’ils ne vivaient de la chasse, ils savaient survivre fort agréablement dans des environnements dans lesquels nous serions bien incapables de survivre quelques jours actuellement avec nos connaissances. Cette culture ancienne détruite par la civilisation moderne est notre identité véritable, elle repose sur des compétences et des exercices matériels qui ont disparu, mais qui sont sacrés car il s’agit de nos secrets d’humains vivant en harmonie avec le milieu naturel. Sachons donc les conserver et retourner à l’état de nature. La culture polynésienne peut nous y aider bien sûr, elle aussi est universelle.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que les peuples migrants viennent des extrémités du monde pour coloniser la frontière ultime.
La civilisation maorie permettait facilement à un peuple entier de plusieurs centaines d’immigrants de se déplacer dans toute la Polynésie en une seule migration. D’aller de Hawaï jusqu’en Nouvelle Zélande aller et retour sur leurs grands vaisseaux utilisés presque exclusivement pour les migrations capables d’emporter chacun plus de cent personnes avec leurs biens essentiels. Des flottes de plusieurs navires progressaient de conserve pour pouvoir se porter secours en cas d’avarie. Mais ceci n’a pas été retenu par la tradition. Même lorsqu’il s’agit de coloniser la Nouvelle Zélande bien qu’on parle de la grande flotte et que chaque tribu maorie de Nouvelle Zélande a pris le nom d’une embarcation de cette armada.

Traverser tout le Pacifique, ils pouvaient l’accomplir en une seule étape ou en plusieurs si ceci était souhaitable notamment pour refaire les provisions de vivres frais. Mais ils savaient aussi tirer les ressources nécessaires du grand large, y vivre en pêchant, en recueillant l’eau douce des averses. Souvent nous oublions que nos ancêtres pratiquaient quotidiennement sans effort ce que nous apprenons seulement à faire avec grandes difficultés pendant nos stages de survie militaires. Notre civilisation est d’une autre nature. Nous sommes devenus des hommes incapables de vivre dans la nature sans nos outils techniques actuels, et nous sommes bien en peine de créer les outils dits primitifs avec les moyens disponibles sur le terrain, retrouver les techniques nécessaires ne serait pas si facile.
Nous savons que les explorations systématiques se faisaient avant toute émigration, comme ce fut le cas pour l’exploration de l’île de Pasques.

Des navires bien plus petits, mais tout aussi sûr et même sans doute beaucoup plus rapides permettaient aux explorateurs de découvrir les terres éloignées. La rapidité de ces embarcations était telle d’ailleurs que les escadres européennes lors de la découverte étaient distancées à presque toutes les allures par elles malgré la faible surface relative de leurs voilures en pandanus tressé. L’utilisation de catamarans nous est familière aujourd’hui, leur vitesse et leur stabilité supérieure nous sont démontrées tous les jours par les courses sportives autour du monde. Les polynésiens utilisaient plusieurs types différents de navires. Presque tous se composaient pour l’essentiel de coques construites à partir de pirogues taillées dans un tronc, et de planches reliées entre elles par des liens de fibres de cocotier, calfatés avec diverses gommes d’arbres, le plus souvent par la sève de l’arbre à pain (uru) et même par divers ciments tirés de la chaux produite à partir du corail. Les fibres enduites de poix utilisées étaient forcées, introduites entre les planches. Le tout très solide et très marin. On utilisait les coques profilées pour réaliser les principaux flotteurs. Ces coques étaient renforcées par des armatures et des membrures chevillées. Lorsqu’on manquait de grands arbres ces coques étaient même surtout construites à partir de planches comme on le voit sur les gravures des pirogues qui subsistaient dans les îles qui ne disposaient pas des grands arbres nécessaires. Ces esquifs étaient alors bien plus fragiles. Les très grandes pirogues étaient souvent construites de deux morceaux reliés au centre par des menuiseries très fortes ou une partie de pirogue bien chevillée aux deux coques.
Pour produire les planches les peuples du néolithique commençaient généralement à brûler le bout d’une bille de bois choisie sans nœud important. Il faut que l’espèce d’arbre s’y prête. Puis ils inséraient des coins de bois dur ou de toutes sortes de cales qu’ils frappaient régulièrement de chaque côté pour fendre une face de la planche, et de la même manière ils fendaient ensuite ou en même temps l’autre face. De grande planches d’une dizaine de mètres de long, jusqu’à plus de trente centimètres de large pouvaient être ainsi produites. Cette technique est connue dans les civilisation néolithiques comme on a pu le constater dans les vestiges des villages établis dans les marais ou les lacs. Les planches ainsi produites étaient ensuite planifiées et rectifiées à l’herminette pour être fixées et aboutées aux éléments des pirogues. Les architectes navals maoris n’étaient pas démunis, ils avaient des éléments solides, légers, flexibles, et ils savaient les ajuster avec précision.

Le clou de métal étant inconnu était remplacé parfois par le chevillage d’éléments réunis par tenons et mortaises soit avec du bois dur lorsqu’il n’y avait pas de forces de cisaillement en jeu, complété le plus souvent lorsque c’était le cas par des liens en fortes cordelettes tressées. Les assemblages ainsi obtenus n’étaient pas souvent très étanches. Malgré les joints toujours réalisés par des fibres diverses enduites de liants divers disponibles souvent tirés de la sève des arbres. D’autre part étant bas sur l’eau ces navires embarquaient beaucoup lorsque les vagues se brisaient de travers malgré les pontages des pirogues de pleine mer qui souvent ne résistaient pas à ces coups de boutoir. Ces navires étaient souvent conçus pour que les rameurs puissent participer à la propulsion, installés sur des bancs situés dans les flotteurs. C’est pour cette raison principale que l’écopage était une des tâche essentielle, assurée en plusieurs postes prévus dans les plans de construction sur les grands navires, qui avaient généralement l’essentiel de la quille taillée dans un tronc unique, évidé, ou plusieurs parties de troncs mis bout à bout. La principale faiblesse de ces pirogues provenait de la faible épaisseur du bois, l’épaisseur d’un doigt tout au plus, même lorsqu’il y avait des sortes de membrures sculptées pour renforcer les bords, cette faible épaisseur les faisait éclater même lors de leur construction qui devait se faire à l’abri du soleil, le bois étant constamment aussi mouillé pour éviter ces catastrophes, éviter le plein soleil était aussi nécessaire lorsque la coque était tirée sur le sable, il fallait impérativement protéger les coques du soleil par la création de hangars.
La finition se faisait par le passage d’un feu sur toute la surface ce qui permettait de rectifier la forme et de terminer l’ouvrage. Ces navires n’étaient pas pour autant fragiles et difficiles à conduire.
Leur grande souplesse les faisaient coller à la vague et même si ceci finissait par démembrer et user les composants, la sauvegarde des éléments essentiels pouvait être assurée lors du voyage. La poupe et la proue étaient généralement constituées des éléments rapportés, sculptés de motifs mythologiques, encastrés solidement sur les pirogues.
Les navires polynésiens nous semblent fragiles, d’après nos normes. Or l’étude expérimentale prouvera lorsqu’elle sera faite sérieusement que ce n’était pas le cas. Ces navires pouvaient généralement sans grand dommage subir des pires tempêtes et même des tornades en pleine mer, les mats étaient alors descendus, les flotteurs se remplissaient d’eau, chacun des passagers s’étant amarré, ainsi que chaque élément de la cargaison étant solidement fixée, il suffisait d’attendre que la tempête passe. Aucune tempête ne dure infiniment , d’autre part il est certain que ces esquifs pouvaient aussi traverser des zones de tempête sans problème en utilisant les ancres flottantes qui maintiennent la poupe dans la direction des rouleaux des vagues et donc limitent la casse.
La pire des chose pouvait arriver lorsque la coque se brisait souvent à une liaison , mais même dans ce cas là elle était généralement réparable, et elle n’allait pas au fond étant plus légère que l’eau. Examinons ce qui se passait lorsque la tempête se déclenchait.
La voile principale était souvent mise en panne, puis enroulée et fixée solidement. Il existe deux sortes principalement de voiles. La première a une forme d’aile d’oiseau, longue elle est difficile à manœuvrer contre un vent violent, la mettre dans le vent permet de conserver fermement une direction. La seconde est triangulaire, ou trapézoïdale, établie entre deux vergues basse, elle doit être repliée au maximum.

Une ou deux ancres flottantes étaient alors jetées à l’arrière du navire pour le maintenir face aux vagues. Enfin les rameurs pouvaient diriger le navire si c’était nécessaire dans le mauvais temps. Alourdi d’eau le navire pouvait aussi difficilement se retourner. Démembré quelque fois il restait unis par ses câbles et pouvait être réparé sans problème une fois le calme revenu.
Cet assemblage de radeau et de pirogue permit il y a six mille ans aux ancêtres des polynésiens de découvrir les terres isolées de l’océan. Les navires radeaux utilisés pour les migrations dans les sagas portaient un clan d’une centaine de personnes, et se regroupaient souvent à plusieurs formant généralement une escadre. La migration d’Hotu Matua ne comportait pas une flotte importante et se limitait semble t’il au maximum à deux navires. Lorsque les conditions étaient favorables ils naviguaient souvent de conserve et même côte à côte même amarrés l’un à l’autre. Par mauvais temps ils se séparaient, lorsqu’un banc de poisson était rencontré ils jetaient des filets ou des lignes. Au centre était dressée la demeure faite d’un assemblage de fines poutrelles et de vanneries tressées pour le roi et sa famille. Des immenses paniers étaient solidement amarrés dans des filets de cordages tout à l’ alentour, leur contenu hétéroclite allant des provisions de bouche, aux indispensables noix de coco, aux principales réserves d’eau, de grandes outres de peaux cousues, tannées, enduites de colle végétale ou même de goudrons provenant de la sève caoutchouteuse de plusieurs arbres dont celui de l’arbre à pain (uru), contenues dans des citernes en vannerie, ou en bois. La migration d’Hotu Matua comportait deux divisions, qui représentent aussi la division de la société à cette époque. L’un emportait le roi et ses fils, l’autre l’épouse du roi et la famille alliée. Cette division se conformait aux usages sacrés et à la division de la société lors des migrations. Le navire de la reine était sans doute identique à celui d’Hotu Matua, nous reviendrons sur cette division des expéditions de conquête, car une grande pirogue pouvait comporter aussi cette division. Et il est peu probable que les navigateurs se privaient des relations sexuelles pendant ces migrations, mais aucune source disponible ne le précise. Lorsqu’il abordèrent à l’île de Pâques la reine mit au monde le futur héritier du royaume. On sait que le titre de Roi (Ariki nui) était transféré au fils du Roi lorsqu’il naissait, ou le plus souvent qu’il était entré dans la catégorie des hommes. Son père devenait alors son conseiller et gouvernait pour lui en son nom. Le mana du Roi passait à son fils. Tout était signe provenant des Dieux immortels alors, et ceci prouvait que le mana du roi fonctionnait. La maison des hommes était alors toujours différente de celle de leurs femmes. Lorsqu’il n’y avait qu’une habitation pour tout un clan mais elle était divisée généralement dans le sens de la longueur, les femmes et les petits enfants se trouvaient à une entrée, les hommes avaient eux une entrée qui leur était réservée. Et pendant les périodes où ils vivaient ensemble sur un bateau ils ne devaient pas plus cohabiter, une place était réservé pour chacun selon son rang et son sexe. Il y avait des lieux réservés au roi et à son entourage fait de serviteurs, généralement guerriers de sa garde, d’un conseiller porte parole et des techniciens et savants : les tahungas. Une case établie au centre du navire comportait toutes les images et les objets sacrés dans leurs coffres pirogues. Un européen nota que la grande case du principal chef de l’île de Pâques avait prés de cent mètres de long, sur trois mètres de large. La division de l’espace fut aussi remarqué. Il y avait aussi une case réservée aux femmes qui avaient leurs règles ce qui était peu fréquent pour les femmes mariées qui soient allaitaient, soit étaient enceintes le plus souvent. Mais ceci était le lot commun des filles des nobles surveillées jalousement par les matrones du clan, souvent elles restaient enfermées dans des cases ou des grottes à l’abri du soleil jusqu’à leur mariage, pour conserver leur teint clair, jusqu’à ce que l’homme à qui elles étaient destinées les emmène dans sa tribu.
A l’entour se trouvaient les familles de la tribu, femmes et enfants, endormis sur des nattes, à leurs côté s’étalaient dans des filets de corde attachés aux poutres du plancher toutes leurs affaires personnelles, des calebasses, des grands paniers de vannerie contenant des taros, des régimes de banane, des ignames, des noix de coco, des plants de bananiers, des boutures de canne à sucre, des plants de l’arbre à pain, de santal, de tiare. On voyait aussi des poules et des coqs dans des cages. Après dix jours de navigation sur la ligne du soleil vers l’est, le pilote inspiré des Dieux, Ira avait pris la direction d’une étoile particulière parue sur l’horizon pour rejoindre un courant marin se dirigeant vers de petits îlots coralliens inhabitables.. Il prendrait ensuite un autre cap qu’il avait consigné sur son tapa et ses cordelettes mémoires semblables aux kipus trouvés en Amérique.
Teagi le fils aîné du roi se tenait assis sur le pont appuyé aux montants de la case royale. Le fiu, (prononcez fiou) ce cafard caractéristique des océaniens habitait le jeune maori. Son cœur se serrait ,il aspirait avec difficulté l’air chargé d’embruns ,une sorte de nausée l’emplissait, faisait blêmir son teint sombre ocré naturellement luisant de la fine onction de l’huile de coco et du bois de santal réduit en poudre. Le monoï indispensable sous ces climats où l’action du soleil est redoutable. Ses tatouages faciaux bleutés se révulsaient légèrement, le regard mélancolique sombrait dans un sorte d’ivresse triste pendant que la poussée des larmes contenues apportait une douceur étrange sur le visage de l’adolescent . Prince du sang, guerrier et initié par les prêtres et savants à la magie et aux sciences secrètes de la communication avec les Dieux, il possédait le mana transmis à toute sa famille par les Dieux. L’adolescent avait quinze ans, mais était déjà d’une taille élevée et d’une stature imposante comme tous les membres de sa famille. Il était assis près de l’autel de la case royale devant les poteaux portant les effigies des Tikis , peints en rouge et ceints de feuillages et de plumes rouges. S’y trouvait aussi une pierre provenant du sanctuaire (marae taputapuatua de Hawaïki) d’origine de sa famille et des os des ancêtres dans des sacs de vanneries et les grands umete taillés comme des barques miniatures dans un tronc de miro. Un vaste manteau de fibres tressées, décoré de plumes vertes et rouges couvrait ses larges épaules .
Ses cheveux de jais étaient relevés en un chignon volumineux .Le fils du roi ne pouvait couper ses cheveux avant de devenir roi lui même, chose qui arrivait lorsqu’il atteignait l’âge adulte, se mariait et héritait alors du pouvoir royal. Teagi n’était pas devenu Ariki nui à sa naissance et ne le deviendrait sans doute pas dans la nouvelle patrie. Son mariage n’avait pas été décidé par le Roi, les Dieux étaient restés muets à ce sujet…
Il était destiné à acquérir la magistrature magique, celle de l’homme oiseau faisant le pont entre les hommes et les Dieux immortels.
L’esprit embué des souvenirs de sa jeune vie, le prince maori songeait à cette future promotion qui lui reviendrait une fois le peuple d’Hotu Matua débarqué sur cette île prédite par le voyant, que sept initiés avaient reconnues et qu’il faudrait peut être conquérir par la guerre, si d’autres hommes s’y étaient installés depuis l’exploration.
A son cou pendait un ornement de jade taillé venant de la terre de naissance de son père Ao Tea Roa, (le grand nuage :la Nouvelle Zélande actuelle) ,l’île que découvrit Kupe le hardi navigateur, ou vivaient des gigantesques oiseaux, les moas, des ratides, oiseaux gigantesques plus grands que des hommes. Les Maoris avaient peu à peu conquis le sol, repoussant et domestiquant les indigènes nommés Moriotis littéralement les gens du pays arrivés dans ces parages depuis des siècles, essentiellement des chasseurs, ne sachant pas cultiver la terre, venus là depuis des générations et vivant dans un dénuement presque complet.
Dans ces terres australes ne poussaient ni le taro, ni l’arbre à pain, à l’extrême sud seulement survivaient quelques cocotiers. Les cultures étaient très difficiles jusqu’à ce que le kumara (patate douce provenant avec certitude d’Amérique du sud) y fut acclimatée. La canne à sucre et les bananiers n’y poussaient pas facilement. La chasse des mammifères marins, la pèche, le gibier local constitué de plusieurs espèces de volatiles gigantesques les moas, (c’est le même nom qui est employé pour définir les poulets) fournissaient l’essentiel de la nourriture. Il y faisait souvent froid surtout pendant la période hivernale. La vie y était très rude par rapport à celle des îles d’origine comme Hawaïki (Raiatea, Huahine) le centre du Pacifique ou se trouvait le centre culturel du peuple maori dans l’île actuellement nommée Raiatea (ciel lumineux) surtout ou se trouve encore le marae le plus sacré celui qui serait même à l’origine de tous les marae. Le père de Hotu Matua venait de Hawaïki et il alla vers Ao Tea Roa avec une migration de peuplement et d’échange. Il y devint par ses exploits et son mariage un grand chef d’une tribu et y mourut dans une des guerres de clans qui ravageaient cette contrée. Les historiens pensent que la Nouvelle Zélande a été colonisée à partir de Tahiti vers le 12 -ème siècle seulement, ce qui contredit aussi la chronologie de ce récit. Il semble bien que ceci ait eu lieu au moins deux siècles plus tôt, il y avait aussi une population plus ancienne à leur arrivée. En Polynésie française une énigme aussi fait de Tahiti une des dernière terre colonisée. On suppose même qu’elle le fut à partir des Marquises.
Des fragments de poteries ont été découvertes sur les sites archéologiques des Marquises (fenua enata : la terre des hommes) or la poterie a disparu avant le 8ème siècles de toute la Polynésie, et elle ne fut jamais très abondante dans les îles hautes, on doute même qu’elle était produite aux Marquises, elle ne s’est conservée qu’en Nouvelle Guinée dans la vallée du Sepik semble t’il. Il est possible d’ailleurs qu’elle y était déjà présente avant l’arrivée des Austronésiens et des éléments du peuple maori qui emportaient la céramique dite Lapita. Des archéologues qui ont commencé le vaste travail d’études des restes fossiles des îles du Pacifique, pensent que les populations négroïdes papous ( installées depuis plus de vingt mille ans en Nouvelle Guinée et dans les îles situées à proximité furent aussi une composante du peuple maori au moins dans la première vague, qui ne comportait pas semble t’il les Arikis , qui seraient arrivés ensuite se prétendant les descendants des Dieux, primitivement de Tangaroa, puis ensuite de Hiro et finalement de Oro. Les découvreur de la Nouvelle Zélande appelaient Moriori (les gens du pays) les indigènes. Ils les repoussèrent et ces groupes humains finirent par s’ exiler d’eux même aux îles Chatham (vers l’an 1000) . Ces Polynésiens anciens étaient selon la légende des non violents qui refusaient de se battre et préféraient s’exiler que de résister les armes à la main pour défendre leur territoire. Il existe toujours semble t’il des descendants de ces extraordinaires Moriori , ils étaient 2000 à l’arrivée des Européens, ils ne seraient plus que moins de 100.
Hotu Matua avait quitté son île natale avec son oncle qui l’avait adopté peut être à la mort de son père, ou par affinité comme c’est souvent le cas chez les Maoris, pour se rendre à Hiwa Mataina sur la côte de la Nouvelle Guinée. Là les maoris avaient acquis par les armes et par le commerce Marua une île proche de terres côtières habitées par des peuples constitués de guerriers et de cultivateurs mélanésiens.
Des échanges , puis des guerres sortirent plusieurs tribus alliées qui tenaient un vaste territoire, régulièrement soumis aux expéditions d’autres hommes plus sauvages et sanguinaires provenant de l’intérieur des terres, des immenses montagnes ou encore des expéditions de pirates venus par la mer ou des s fleuves sur leurs pirogues.
Ces indigènes cultivaient dans des jardins établis sur brûlis, avec des ruisseaux canalisés pour l’irrigation, entre les mangroves et les forêts denses couvrant les montagnes proches abruptes. La mise en valeur de ces territoires et les échanges commerciaux, permirent à l’origine aux Maoris de posséder des richesses importantes en troupeaux de porcs, armes, oiseaux casoars, plumes de paradisiers fournis par les différentes tribus de cultivateurs Papous habitants de l’intérieur des terres.
La coutume de ces hommes était de recevoir l’étranger à coup de flèches, de réaliser des expéditions nocturnes dans le but de couper des têtes et d’ enlever les jeunes femmes et les jeunes hommes isolés pour les sacrifier ou en faire des esclaves. Ils ne connaissaient pas la division de la société en classes nobles et communes, leurs conseils se réunissaient pour désigner un ancien comme chef de guerre pendant une période limitée. Les anciens monopolisaient la richesse et les femmes. La coutume instituait bien l’échange des femmes entre les différentes tribus apparentées, non belligérantes, et établissait les règles de la division du travail, l’homme jardinant et chassant dans les hautes terres, les femmes et les enfants s’occupant des tâches de collecte de fruits sauvages, de petits animaux, comme les grenouilles, les poissons des rivières, les larves d’insectes comestibles, les racines de taro sauvage…..La source principale de nourriture était toutefois le sagou, provenant d’un arbre dont la moelle traitée fournit une pâte alimentaire qui peut être conservée longtemps.
Ces hommes ne s’occupaient pas de la mer, ils ne s’y aventuraient jamais. Ils vivaient des ressources de la terre et des cours d’eau, péchant aussi parfois des crevettes d’eau douce; les chevrettes au bord des ruisseaux, tuant des crocodiles surtout à l’occasion des banquets rituels. Les rencontres étaient rarement pacifiques entre les agriculteurs et les nomades de la brousse et des plateaux qui poussaient leurs expéditions vers les plaines côtières pour se mesurer aux guerriers maoris dans des escarmouches incessantes , ou pour commercer des différents objets de luxe conquis sur les autres tribus. Ces tribus connaissaient, comme les polynésiens primitifs qui vinrent d’Asie (la civilisation Lapita) le secret des vases en terre cuite, capables de contenir les aliments lors de leur cuisson. Ils s’en servaient parfois pour contenir la farine des sagoutiers et aussi pour faire des conserves. Fragiles et lourds ces ustensiles étaient pourtant peu recherchés. Dans les forêts de la montagne se trouvaient les meilleurs plants de kawa, les ignames les plus gros, les taros les plus succulents, les bananiers sauvages (fei) et les arbres à pain (uru). Les porcs étaient la richesse principale des cultivateurs souvent troqués contre les colliers de coquillage et les nacres.
Teagi voulu voyager vers son pays natal. Il se servit de la substance magique issue du kawa et d’autres plantes hallucinogènes qu’il conservait comme tous les initiés aux voyages magiques. Il la mâcha longuement et bientôt son esprit quittant son enveloppe terrestre s’envola vers Hiwa. Il survolait en pensée les mangroves des marais de l’ouest, leurs fouillis de racines aériennes, domaine de la vase, des crabes de terre, des rats, des crocodiles, où nichaient les oiseaux de paradis. Plus à l’ouest, sur la montagne se trouvait la forêt de gigantesques bambous occupant toute la ceinture d’un volcan, un vaste cône volcanique de tufs et de basaltes. Ses pentes portaient quelques îlots de broussailles au milieu du ravinement général dû aux pluies torrentielles sur des pentes trop abruptes. Les rochers de lave soufflée et les blocs de basalte se recouvraient de grands lichens et de fougères arborescentes dans les zones où la terre se formait coincée entre les roches. Quelques hommes solitaires habitaient dans des grottes, des initiés, des sorciers. Leur nourriture était surtout composée de fruits sauvages, de pousses de bambou, de batraciens et d’insectes. Leur regard et leur activité étaient tournés vers le service des Dieux, mais aussi vers la magie et la connaissance du fonctionnement intime du corps.
Quelques disciples du savoir de cette montagne étaient choisis pour devenir les maîtres de l’ initiation. Là vivait autrefois le maître de Teagi le savant Tuhuke Faaeke.. Le jeune homme salua longuement la dépouille du vieillard étendue sur une estrade faite d’une claie de feuillages suspendue sur des pieux. Une fumée éloignait les insectes, sur les pierres du marae des victimes animales sacrifiées pourrissaient. Les os se mirent à bouger dans le suaire de tapa peint recouvert de motifs de l’homme oiseau, la tête du squelette glissa en arrière et sa bouche s’ouvrit.. « Prend garde à toi Teagi ! » murmura le spectre…
« Le roi Hotu Matua ton père venant de Marae Ranga va te perdre pour toujours, remémore toi les leçons de survie et de science autrefois apprises. Si tu survis à cette épreuve prochaine, tu verras les frontières de la grande mer profonde Moana, et tu y reproduiras le pacte ancien des Arikis avec leurs Dieux, dont ils sont les héritiers et les descendants»
Le silence se fit , Teagi leva les yeux vers le soleil et celui ci ne lui brûlait pas le regard. Il vit l’homme oiseau de Marae Renga qui le regardait de ses yeux en soucoupes, fixement, tout en montrant des dents aiguës comme celles des requins makos.
Alors sa peau se hérissa de pointes, un frisson secoua sa nuque, il se retourna vers l’océan sans limite, une longue ligne d’argent et d’azur mêlé partant de son ventre fuyait à l’horizon, en volant parmi les nuées. Il traversait des bandes d’oiseaux s’élevant dans le ciel, et bientôt il rejoignit la flotte d’Hotu Matua. Alors arrivé au dessus de son corps, au lieu de plonger en lui et de s’éveiller, il eut envie de monter très haut pour voir les terres loin devant, il monta à la verticale, dans la fraîcheur du matin, la brise de nord est le caressait de son âcre saveur marine, il monta très haut en chantant les paroles magiques des hommes oiseaux. Il vit un tout petit îlot, un atoll de sable blanc couvert de cocotiers et au loin arrivant à grande vitesse une forme connue, redoutable, une tempête gigantesque qui arrivait précédée d’une meute de noirs nuages chargés de pluie, d’orages et d’éclairs. Pourtant il ne s’éveilla pas alors. Transportant son corps au dessus de l’océan le jeune homme reprit la route vers sa terre natale.
Hiva Mataina est une longue plaine côtière en bordure de la mer, actuellement nommée Anamarua ou poussaient alors en abondance surtout des cocotiers et des bananiers. Cette terre avait été jadis un lagon d’un récif corallien, puis reliée à la terre proprement dite par les riches alluvions apportée par les grands fleuves descendant des grandes montagnes volcaniques, elle était devenue palmeraie. Tandis que le fleuve avait creusé une sortie nouvelle dans les plages de sable volcaniques créant une vaste zone de marais en front de mer, colonisée par les palétuviers où toute la vase empêchait la vie des coraux en engluant tout. L’eau douce de la palmeraie provenait de canaux creusés de main d’homme distribuant les eaux de la rivière lointaine. Cette région souffrait parfois de périodes de sécheresse, car elle était abritée des vents porteurs de pluies par les grandes montagnes auxquels elle était adossée.
Les villages de pécheurs se trouvaient à la limite des marées près des récifs frangeants, face à la barrière du récif corallien qui entoure toute terre tropicale à quelques centaines de mètres de la plage. Les cases « fare » étaient construites là le plus souvent sur pilotis, les grands pieux enfoncés verticalement dans la terre provenaient des cocotiers ou des arbres de la mangrove, souvent des miolis imputrescibles, des totaras aux longues feuilles pendantes, constituées de petites écailles vertes superposées. Il y avait aussi des uru (arbres à pain) et des manguiers.

Ces arbres se nommaient selon qu’ils étaient semblables à ceux de Hiwa ou plutôt à ceux des côtes et de l’intérieur du pays indigène, car les plants des premiers furent semble t’il amenés ici à partir de Hiwa. Ces arbres avaient un feuillage sombre et funèbre et n’atteignaient leur plein développement que lorsqu’ils émergeaient enfin de l’enchevêtrement des broussailles, et pénétraient loin dans le sol volcanique de tuf rouge, ou de terre basaltique, lorsque l’eau et le soleil étaient captés avec abondance, les grand totaras atteignaient la taille de quarante mètre et étaient vieux de bien des générations humaines. D’autres habitations étaient construites sur des terrasses constituées d’un amoncellement de blocs de corail ou de laves, comme les marae qui y étaient annexés.
Sur la terre de corail le climat était plus sain, les vents réguliers, les eaux stagnantes étaient rares, près de la rivière le marais de mangroves entretenait souvent les fièvres et les pourritures infectes. Se protéger des insectes piqueurs oblige a entretenir des feux de feuillage sur terre, dans les îlots, dans le lagon c’est encore plus facile. La zone fertile était divisée en jardins irrigués par des canaux et entretenus par les gens du pays (les manahune) surtout constitués des descendants des vaincus des guerres, qui ne furent pas mangés et devinrent des serviteurs des clans vainqueurs, qui travaillaient pour l’aristocratie (les Arikis) et assuraient ainsi leur protection.
Deux villages principaux rassemblaient l’essentiel des populations de cultivateurs, établis sur les deux seules collines. Le roi et les nobles habitaient le plus souvent dans un îlot fortifié «le motu » situé à quelques distance du rivage sur le récif barrière qui se trouve à la limite du lagon, face à la principale passe d’accès. Régulièrement ils venaient prélever les récoltes, visiter leurs domaines et rencontrer les chefs du peuple (les matai). Cette visite crainte qui s’apparentait parfois à une vaste razzia donnait aussi l’occasion de faire des fêtes fastueuses agrémentée des dons faits à la royauté. Le roi venait ainsi razzier les ressources de ses sujets. Un vaste centre cérémoniel (marae) établis sur la plage de sable située face aux résidences royales voyait alors des réjouissances continuelles faites de festins collectifs, de danses, et de cérémonies religieuses.
La caste de privilégiés qui possédaient de droit les commandements et les propriétés de la tribu descendaient tous des héros légendaires divinisés par la tradition, et la plus part de Hiro, qui est, dans la mythologie maori , le seigneur de l’obscurité, le dieu des voleurs, et celui par lequel les malheurs arrivent ., et d’Oro le Dieu de la guerre, eux même nés de la Nuit (Atua fare Po). Certains provenaient de la prêtrise, qui venant de la caste Ariki étudiaient et développaient leurs connaissances pour être des chamans inspirés, des sorciers qui pouvaient être soit bénéfiques, soit maléfiques. Et qui généralement conseillaient le grand roi l’Ariki Nui ou Rahi dans ses affaires publiques et privées, car ils avaient connaissance intime des manifestations de la divinité et savaient lire les signes ténus que ces entités font parvenir aux humains qui les intéressent. Seuls les Ariki étaient dépositaires du mana nécessaire et avaient des généalogies remontant aux Dieux qui se récitaient sur les ahus, les autels des ancêtres divinisés. Le mana leur était attribué magiquement par la divinité, par héritage, à leur naissance ; puis par initiation, insensiblement lorsque le mérite de leurs actions le justifiait. Le siège du mana était situé dans le crâne. Cette puissance magique mobilisée par les cérémonies religieuses, les offrandes, les sacrifices animaux et humains, la parole inspirée et les actes sacrés ; le mana formait la base des tabous et des interdits que les Arikis établissaient souvent par l’intermédiaire de leurs Prêtres (Tahunga) habilités à traduire les pensées et les directives de leurs Maîtres. Par cette puissance absolue, magique, inimaginable, ils pouvaient décréter les tabous qui s’imposaient. Hotu Matua qui était un membre de la famille du roi principal (Atua Rahi ou Matua) avait décidé de quitter cette terre après avoir fait un rêve lui ordonnant ce départ. Son conseiller Ao Maka vit la terre qui convenait dans un rêve. Hotu Matua fit construire les navires nécessaires et aussi il avait envoyé aussitôt sept explorateurs pour préparer le voyage de colonisation. Au bout d’une année les explorateurs rentrèrent et firent leur compte rendu. Les navires étaient prêts pour la migration, ceux qui allaient partir s’étaient déclarés et avaient fait des préparatifs.
Lorsque tout fut prêt, il y eut une grande fête, les cadeaux de toutes les tribus furent reçus en compensation des terres libérées par les immigrants.
Chacun rassembla tout ce qui lui paraissait nécessaire, le roi fit embarquer les réserves d’eau, les provisions, les plants et les boutures, les animaux et après une grande cérémonie coutumière qui réunit toutes les tribus alliées, la flotte se mit en route à la tombée de la nuit, abandonnant cette contrée pour toujours. Teagi revit en songe tous les préparatifs de ce départ qui eut lieu lorsque le vent d’ouest se leva subitement , à la tombée de la nuit dans cette merveille absolue indescriptible et totalement renouvelée chaque fois qu’est un coucher de soleil sur le lagon.
Une gifle d’embrun s’abattit sur le dormeur Teagi, et le réveilla. Le soleil était haut au dessus de l’horizon. Au sud est une barre noire cyclonique s’était constituée et avançait vers les émigrants. Le maître navigateur Ira qui dirigeait les manœuvres de la poupe où il était suspendu sur une plate-forme se mit à donner des ordres pour la sécurité du navire. Les tambours se mirent à battre. Après un grand calme, la tempête, ses éclairs, ses averses diluviennes, ses vents terrifiants atteignit les eaux proches qui se soulevèrent. Un grand vol d’oiseaux marins fuyait vers le nord et Ira fit prendre la même direction au navire se fiant à l’instinct et aux signes. Bientôt les premières rafales de vents atteignirent le navire fuyant, les vagues se mirent à déferler par dessus bord. Tous les passagers s’étaient amarrés à des cordes, les mâts avaient été descendus et étaient arrimés, les lourdes voiles de pandanus tressé étaient pliées et attachées solidement aux poutres du plancher central, une ancre flottante faite d’une petite voile avait été lancée à l’arrière pour maintenir autant que possible le navire face aux déferlantes. Les coques se remplissaient d’eau par toutes les ouvertures noyant tout ce qui s’y trouvait, les hommes s’étaient munis de leurs rames et s’étant glissés chacun à leur place dans les coques arrimés aux flotteurs, ils pagayaient selon les ordres donnés par le pilote en chantant.
Le grand tambour sacré leur donnait la cadence. Malgré la violence des vents et le déferlement des vagues au dessus du navire, tout résistait étant construit solidement. La case du roi fut détruite en partie par les rafales de vent, et les vagues qui passèrent par dessus, un panneau céda et fut emportés par les flots. Mais le tressage serré des fibres de coco tint bon sur les poutrelles de bois malgré les bourrasques de vent et le choc des vagues.
Des porcs hurlaient à demi noyés dans leurs caisses de vanneries et sautaient affolés dans tous les sens. La cage d’un jeune verrat s’ouvrit soudain défoncée et le porcelet détaché subitement de ses liens qui le maintenaient au plancher se précipita dans la mer. Teagi poussa un cri, puis il quitta sa place où il était en sécurité et s’élança pour le rattraper. Une vague immense passant par dessus le bateau le prit dans ses filets ruisselants, il ne put se rattraper aux cordes formant bordage, ni aux filets serrés contre. Il fut entraîné au loin et lorsqu’il surnagea enfin après un instant qui lui parut interminable, il vit apparaître à l’arrière du vaisseau le roi Hotu qui jeta vers lui sa rame comme une lance, attachée à une ligne de pèche, son bras se tendit pour la saisir alors qu’elle passait à sa portée, mais une puissante déferlante l’entraîna encore sur sa crête avant qu’il ait pu plonger. Il fut porté en quelques instants à trente ou quarante mètres du bateau. Lorsqu’il remonta sur la crête d’une vague il aperçut le grand navire, loin déjà et entendit les chants s’éloigner, une conque se fit entendre, il fit quelque temps de gros efforts désespérés pour nager vers cette direction, il hurla aussi autant qu’il le put . Mais il devait lutter contre les éléments déchaînés, porté de crête en crête par des vagues déferlantes, il filait s’éloignant rapidement du navire maintenu lui par son ancre flottante. Lorsqu’il fut trop loin pour entendre les chants et les tambours, il remit son âme dans les mains de ses maîtres spirituels et résolut de nager avec économie luttant contre les battements désordonnés de son cœur et la fatigue de vivre qui apparut alors en lui. Quand la tempête se calma il faisait nuit depuis longtemps, il tourna sur les crêtes des vagues espérant voir les feux du grand navire, mais rien, aucune lueur à l’horizon. Alors il sut qu’il devrait lutter contre le froid et le désespoir qui montaient en lui. La lune se montra enfin. La peur est là parfois lorsqu’on est dans ces circonstances à la merci des éléments, et qu’il n’y a pas d’espoir visible, mais une fois surmontée ; elle ne revient plus. Il entendit un souffle caractéristique et tournant la tête dans cette direction. Il vit émerger une baleine. L’immense bête le contempla de son petit œil, puis subitement sonda en découvrant sa vaste queue et disparut. Les mugissements proches prouvaient qu’il était au milieu d’un banc de cétacés qui faisaient route dans la direction d’un courant de dérive qui le portait. Ce courant était chaud et ceci lui permit de survivre.
La direction de sa dérive observée grâce aux nuages passant devant la lune semblait être le sud ouest. Il nageait à peine se coulant dans l’eau tiède, évitant toute hâte et tout effort. Pour observer l’étendue des flots il attendait d’être porté au sommet des ondulations de la houle. Il était perdu, aussi loin que son regard portait vers l’horizon, il ne voyait que des surfaces scintillantes et vides, alors il désespéra et faillit mourir. Il demanda au dieu Hiro de lui envoyer un signe, et alors qu’il observait l’espace maritime devant lui, il aperçu une épave noirâtre, tout un fouillis de branchages surnageait loin devant. Il nagea désormais vers ce but et arrivé à quelques mètres vit qu’il s’agissait d’un ensemble de débris provenant d’une terre dévastée par un cyclone, un arbre assez important avait été déraciné, puis était allé à la mer et là entraîné par les courants avait pris la même direction que lui porté par le courant de l’océan . Cette chance inespérée lui fit voir la magnanimité de la divinité. Après avoir rallié l’épave il s’installa dans une fourche qui surnageait. L’arbre était un arbre à pain énorme (uru Artocarpus altilis) encore couvert d’une partie de son feuillage. Ses branches énormes s’enchevêtraient, quelques fruits immatures y tenaient encore. La lune pleine jetait sur ce tableau une lumière fantomatique, et le vent bruissait magiquement.
Il se hissa donc sur cette place providentielle hors de l’océan et y sombra dans le sommeil. A son réveil, il sut qu’il survivrait, car il remarqua bientôt les ronds faits par toute une flottille de poissons qui suivaient l’épave et qui en avaient fait leur refuge. Il avait dormi en plein soleil et lorsqu’il il se réveilla il eut conscience du danger mortel de déshydratation , il but alors un peu d’eau de mer à petites gorgées. Il portait autour du cou une pierre de jade provenant de Nouvelle Zélande , primitivement pierre d’ herminette de son grand père, elle était devenue bijou par la sculpture de ses faces qui représentaient l’homme oiseau à la langue pointue. Il se servit de son manteau de fibres tressées pour construire une ligne, il avait aussi sa ceinture qui était constituée de dizaines de mètres de cordelettes. Le tout ne lui prit que quelques heures. Puis il choisit une branche fourchue et une racine qu’il coupa et avec laquelle il construisit un hameçon simple aiguisé des deux côtés et une sorte d’épuisette. Après bien des essais infructueux il finit par attraper au vol un poisson volant. Avec ce poisson il attrapa une grosse dorade. Elle lui fournit avec l’os de ses ouïes une sorte d’hameçon plus efficace qu’il attacha à la ligne. Alors la nuit tomba et il se lia à l’arbre. Il songea qu’il devrait établir une plate forme plus tard pour être plus à l’aise . Il avait sucé l’eau contenue dans la chair sucrée et fade de la dorade et mangé un peu de chair crue, il se servit du poison volant pour attraper les autres gros poissons qui entouraient l’épave. Ceux ci étaient affamés et sans méfiance. Il eut bientôt six poissons dont il but la lymphe, sans cette eau douce, il n’aurait sans doute pas survécu étant pratiquement déshydraté . La nourriture ne devait plus lui manquer pendant les dix jours de sa dérive sur ce radeau de fortune. Il pécha jusqu’à vingt poissons par journée. Le septième jour il avait fini par établir une sorte de plate forme de branches liées par des cordes d’écorce et des branches entrecroisées. Il avait aussi tressé un parasol pour protéger sa peau nue du soleil et une grande provision de poisson était enfermée dans une nasse plongée dans l’eau. C’est cette nasse qui attira le premier squale. Un gigantesque requin tigre faisant près de quatre mètre de long émergea subitement en se jetant sur la bourriche de poissons et l’eut sans doute détruite. Si Teagi n’avait pas senti en voyant les poissons qui accompagnaient son esquif dérivant fuir subitement venir l’attaque et pu sauver sa pèche précipitamment.
Le squale s’acharna ensuite dans les branchages à fourrager, pendant de longues minutes chassant sans doute les derniers poissons de l’épave. Le jeune maori essayait de le frapper de son épuisette à chaque passage. Le requin finit par s’éloigner tout en tournant lentement autour de l’arbre. Il revint au cours de la journée et Teagi résolut alors de le tuer. Il construisit son piège. Il ne possédait aucune pointe pouvant équiper un harpon, il était résolu à accrocher le squale au niveau des fentes branchiales par un nœud coulant, puis à le faire mourir par asphyxie et finalement par l’exécuter .L’attaque fut rapide le grand fuseau tigré se jeta sur la dorade présentée au milieu du nœud coulant et l’avala d’un coup. Le nœud coulant se referma sur lui, et lorsqu’il voulut replonger il était pris. Téagi le hissa et attacha la corde solidement. Il lui laissa perdre ses forces dans ses agitations. Et lorsque cessa cette danse frénétique il lui passa un autre nœud coulant autour de la queue. Puis il le mit à mort. Le bois épointé de sa lance s’enfonça jusque dans la peau dure. Puis le jeune maori plongea sur le squale , il enfonça ses mains dans les fentes en chevauchant le grand corps puis saisissant son herminette emmanchée d’un manche souple il frappa sur les centres vitaux les vertèbres cartilagineuses et le cerveau avec une telle force et une telle précision que tout fut écrasé et réduit littéralement en bouillie, ce combat dura sans doute plus d’une minute, lorsque Teagi fit surface le grand poisson avait cessé de vivre.
La première chose que fit Teagi fut de hisser l’énorme bête à la surface, pour récupérer les dents et la peau . La tâche fut éprouvante, mais il acquit alors ce qui représentait une grande richesse avec ces dents coupantes, et la peau dure râpeuse qui pouvait aussi servir d’outre lorsqu’elle serait bien nettoyée, tannée par tous les moyens disponibles.
Et Teagi se souvint de la coutume. Dans une vaste zone du lagon les pécheurs avaient construit une vaste piscine avec des blocs de basalte et de corail, là ils avaient mis des squales pointes noires et pointes blanches attrapés vivants dans des filets ou pris dans le ventre de leur mère et les avaient laissé grandir. Les jeunes enfants devaient aller dans cette piscine où ils avaient pied généralement pour acquérir la pratique des squales et savoir comment les affronter valablement. Cette initiation n’était pas très dangereuse et jamais un requin n’avait eu le dessus. Enfin un jour l’adolescent devait combattre avec un couteau de bois sertie de dents de requin le plus gros squale et le tuer. Les squales retenus en captivité ainsi ne mesuraient que deux mètres environ mais ils n’en étaient pas moins dangereux pour autant. Sans cette initiation jamais un homme nu muni d’un outil primitif n’eut pu venir à bout de cette imposante masse de chair faite pour tuer et dévorer. De la chair Teagi fit des fines lanières qu’il mit à sécher au soleil.
La peau lui permit de se protéger mieux encore du soleil cuisant. Pour se forger un moral à toutes épreuves comme il savait qu’il devait être en forme pour survivre, tous les jours il consacrait plusieurs heures au lever du soleil à faire une gymnastique soutenue en chantant les pantomimes (haka) guerrières, constituée de mouvements de danse de guerre pour assouplir et entretenir ses muscles. Puis il mangeait lentement en mâchant lentement. Il ne manquait pas d’eau douce car il put recueillir finalement la pluie qui tomba en abondance aussi avec la peau du requin, et même il pu finalement la stocker dans une outre sommaire. Il savait qu’il pourrait tenir un grand nombre de jours sur son arbre flottant et le désespoir n’existe pas pour un maori confronté à l’adversité la plus rude. C’est lorsqu’il n’est pas dans la lutte que l’océanien a le fiu (raz le bol général sans motivation précise). A présent il avait toujours quelque chose à faire de ses mains. Transformant les matériaux disponibles avec ses outils. Artisan perfectionniste, il construisit deux harpons, dont les pointes étaient faite de dents de squale soigneusement serties et collées dans le bois. Il vécut de sa pèche. Il eut même envie de faire du feu mais ne disposant pas d’une baguette de bois dur et dans un environnement si humide il n’y parvint pas avec le bois disponible. Le courant se dirigeait vers le nord est à présent. Il savait qu’il y avait de nombreuses terres dans cette direction et comme il vit à plusieurs reprises des oiseaux de mer longer les vagues, il savait qu’il n’était pas loin d’une terre et qu’il accosterait prochainement à un rivage.

DEUXIEME CHAPITRE
MOTUITI ; l’îlot.
Le dernier jour de sa dérive, il captura un requin mako . Le soir vint , la mer se fit sombre et violette, le soleil se couchait dans un embrasement éclatant au milieu des nuages floconneux. Comme il scrutait aussi l’horizon à l’est son cœur bondit, une simple ligne bleutée soulignée par une langue de nuées annonçait la présence d’une terre et ceci dans la direction ou le poussait le courant de dérive. Puis il vit distinctement un vol d’oiseaux, confirmant dans son cœur la vision magique. La nuit se fit, la lune se leva. L’immobilisation du squale avait , été réalisée par un nœud coulant bloquant la tête, qu’il avait fixé très vite. Il avait ensuite pu passer un autre nœud coulant autour de la queue, amarré à ces deux liens le requin devait encore mettre plusieurs heures à mourir, se débattant violemment par moment. La corde qui l’immobilisait par la tête finit alors par se rompre.
Le requin pirouetta sur lui-même et projetant sa mâchoire hors de sa gueule s’éleva hors de l’eau, ses deux ailerons latéraux sortirent de l’eau, son oeil glauque semblait phosphorescent, et les dents aiguës et recourbées brillaient comme un collier, par chance une branche coriace arrêta l’attaque du monstre qui déséquilibré, retomba lourdement en faisant jaillir un gerbe d’écume, aussitôt il attaqua à nouveau. Sa gueule ressortit de l’eau si prés que Teagi aurait pu la toucher de la main, après avoir esquivé en reculant, il frappa de son harpon le museau pointu. Ce coup incita le requin à plonger mais le filin qui le retenait à la queue avait résisté, la corde et les nœuds étaient solides, ce fut la fin, le grand requin se débattit longuement. Lorsque le poisson ne donna plus signe de vie, Teagi hissa la queue hors de l’eau, puis il lui ouvrit méthodiquement le ventre avec son couteau dont le tranchant fait de dents de requin coupait et déchirait les chairs comme la lame d’un rasoir. Lorsqu’il abandonna le cadavre du poisson et sortit de l’eau pour se réfugier sur la plate forme ou il avait établi sa couche, un magnifique clair de lune éclairait la nappe scintillantes des flots. Il remercia Takaroa le maître des makos, de lui avoir envoyé un signe de sa présence et d’avoir permis qu’il prenne la vie de cet être magique, il devait rituellement honorer la dépouille de sa proie, car l’animal qu’il venait de tuer était considéré comme un être magique qui n’était pas l’ennemi des hommes et qui était vraiment le serviteur et le messager du Dieu. Si un homme se faisait attaquer et blesser par un requin, c’était parce qu’il avait offensé la divinité, brisé un tabou, ou réalisé une action méprisable. Il eut une vision une sorte de brume légère entoura le cadavre du poisson mort qui se mit luire étrangement, d’étranges sifflements semblables à ceux des orques et des dauphins se firent entendre, tout autour s’élevaient des poissons volants, plusieurs vinrent même heurter son radeau improvisé. Ceci ne pouvait être que la réponse favorable du Dieu. Aucun chasseur ne devrait oublier d’honorer sa victime, et à travers elle le maître de ces créatures, dont une partie constitua une partie du premier homme qui conquit l’océan, et dont une autre partie vient elle même de l’homme. L’homme requin est ainsi considéré comme l’initiateur des sorciers dans tous les domaines des lagons et des côtes où il intervient dans les affaires des hommes. Le squale est un Dieu. Le tuer est un acte religieux. Seul l’initié peut réaliser cette action sans danger, car si l’esprit collectif qui dirige les squales se sent lésé par un homme qui ne respecte pas la divinité protectrice des requins, il se vengera cruellement ensuite.
Le ciel était constellé d’étoiles à présent, vers le lointain là où il avait entrevu les indices de la terre la réverbération du ciel était différente, il constata qu’il se dirigeait insensiblement vers cette direction, comme si le courant avait obliqué. Il dormit profondément ensuite. Au lever du jour, il vit nettement, une courte frange de verdure surmontant la ligne blanche des vagues et de la plage de sable.
Il ne voyait encore distinctement que la cime des plus hauts cocotiers.
Le courant l’entraînait au large à quelques kilomètres et lorsqu’il vit qu’il allait s’éloigner il décida d’abandonner l’arbre dérivant et de construire une sorte d’embarcation avec les peaux des squales gonflées d’air liées l’une à l’autre.
Ceci lui permit de sauvegarder l’essentiel des outils qu’il avait fabriqué. Il forma très rapidement un boudin allongé qu’il lia avec les cordages confectionnés avec des bandes de peaux, et les viscères des squales, tressés. Industrie qui avait méticuleusement réalisée pendant les longues journées de son voyage, précaution qui lui permit de réussir cette traversée qu’il aurait difficilement réalisée sans ce radeau improvisé. Cette activité technique efficace lui avait été enseignée par des maîtres artisans jadis lorsqu’il fut éduqué dans son enfance. Il savait produire des liens avec toutes les ressources de son environnement, il connaissait la nécessité de posséder des cordes et des liens, des lignes et des filets. Les peaux des animaux tués devaient aussi être soigneusement dépecées pour fournir des récipients étanches formant flotteurs ou des outres pouvant contenir de l’eau. Il savait les traiter pour les empêcher de pourrir, les faire sécher au soleil, soigneusement les écorcher pour enlever toute graisse et les battre pour les assouplir.
Il savait construire des filets, des nattes et des tissus solides, des sacs avec n’importe quelle matière assez résistante, coudre des peaux et des nattes, construire au besoin une embarcation pouvant être dirigée sans bois.
Il se souvenait d’une histoire racontée d’un lointain ancêtre ; un ancêtre nommé lui aussi Maui. Celui ci fut abandonné un jour par ses frères qui le jalousaient sur un îlot désertique et froid au large de la Nouvelle Zélande dans lequel il n’y avait ni bois, ni autre végétation que des lichens et des herbes. Après avoir vécu quelque temps en mangeant les oiseaux et leurs œufs, les coquillages, les crustacés et les poissons qu’il péchait, il tua des otaries et construisit un navire avec leurs peaux et leurs os. Pour construire le mat il utilisa les gros os qu’il assembla, il se fit aussi des lignes de pèche, un filet à lancer (épervier), des rames et des harpons sans aucun morceau de bois, car il ne poussait pas d’arbres dans cette contrée, et il ne trouva jamais aucun tronc échoué. Teagi se souvint d’avoir vu dans le temps une embarcation faite de cette manière avec des os et des outres de peaux. Il se souvenait même des bottes d’herbes et de roseaux qui servaient aussi à construire des embarcations sans bois. L’ancêtre de Teagi rejoignit sa patrie située à plusieurs journées de navigation avec cette embarcation, qui faite d’un simple radeau de peaux gonflées, avec un mat d’os, filait presque aussi vite qu’une pirogue double. Teagi se souvenait de ce mat fait d’ossements assemblés, résistant et magique, sculpté de toutes les formes de Tikis, conservé dans la case du marae familial, L’enceinte sacrée comprenant les effigies symboliques des Dieux et des grands ancêtres. Ce cimetière ; était aussi la demeure des « Tupapau » (fantômes). Ces esprits, le plus souvent issus des mânes de sorciers et de sorcières qui ayant transgressé les tabous les plus sacrés étaient condamnés à errer sans fin dans l’immensité et l’éternité, si les ancêtres étaient maltraités ou oubliés par leurs héritiers ; si un de leurs héritiers les appelait, ils pouvaient revenir sur terre pour le venger. Celui qui brisait délibérément ou même par accident un tabou était frappé par eux aussi. Tout ceci il l’avait connu et vu lors d’un voyage à Ao tea Roa Hokianga, sur l’île du nord de la Nouvelle Zélande.
Etant prêt à quitter son radeau improvisé qui lui avait sauvé la vie il entreprit de dépouiller le requin mort de sa peau. Il vit qu’il n’y arriverait pas, il le prit donc en remorque en attachant la ligne qui le maintenait par la queue. Il se mit à l’eau, nagea pour s’éloigner un peu. Après s’être hissé à califourchon sur l’ embarcation qu’il avait construite, il se mit à pagayer avec la rame qu’il avait bricolée en tressant dans une fourche d’une branche de son esquif.
Le plus dur fut de trouver une passe dans la barrière de corail qui ceinturait l’île. Mais comme un flux entrait dans la passe il fut aspiré dans le courant et passant au milieu des coraux qui affleuraient à cet endroit il pu se diriger vers la ligne blanche de sable située à quelques centaines de mètres.
Il put débarquer sur la plage, y tirer ses possessions. Puis il examina la situation de l’île où il venait d’aborder. Plusieurs types d’arbres y prospéraient. Quelques plants de miolis (plante qui ressemble au tamaris) aux branches tordues, venaient ensuite une ligne compacte de pandanus (pandanus tectorius) avec leurs racines en échasse ils étaient fort vieux et leur masse était presque impénétrable. Ailleurs ce n’était que des palmiers cocotiers (nucifera) qui s’élançaient couvrant une prairie aux longues herbes jaunies. Le bord du lagon était environné presque exclusivement de cocotiers de toutes les tailles.
Des centaines de noix jonchaient le sol, ouvertes et vidées pour la plus part. Les crabes des cocotiers abondaient. En se nourrissant de ces cocos, ils défaisaient l’enveloppe de leurs pinces aiguisées et enlevaient méthodiquement la fibre de coco qu’ils abandonnaient tout autour bien alignée.
Teagi se cueillit quelques noix vertes contenant de l’eau de coco. Il se fit une ceinture d’écorce pour bloquer ses pieds sur le tronc nécessaire pour grimper facilement en alternant prise de mains et sauts, il s’éleva ainsi jusqu’à la cime du plus haut cocotier, avec son herminette il fit tomber les noix. Il admira ensuite la situation de l’île recherchant une terre proche. L’îlot était désert, aucune présence humaine n’y était perceptible, il mesurait quelques kilomètres de diamètre et était pratiquement circulaire avec une seule passe. La frange de terre était très régulière et ne dépassait pas cent mètres. Aucune terre n’était visible à l’horizon, ce qui expliquait sans doute l’absence d’habitants humains. Peut-être que des hommes étaient passés ici mais ils n’avaient laissé aucune trace évidente de leur passage. Il redescendit et but largement l’eau de coco contenue dans les noix de coco immatures après les avoir ouvertes avec son herminette.
Des petits cocotiers voisins il coupa les plus belles palmes qu’il tressa et qu’il utilisa pour réaliser un campement sommaire, il se reposa. Le lendemain il fit le tour de l’île pour observer l’étendue de son domaine et choisir un endroit propice, le lieu ou il devrait habiter désormais. Il rechercha un signe, qui ne lui fut pas donné ce jour là.
La nuit le surprit de l’autre côté de l’atoll. Après s’être baigné dans le lagon il s’endormit couché sur le sable de la plage.
Le lendemain il choisit le site de son installation.
Il construisit son fare. La première chose qu’il eut à construire fut une hutte . Il rassembla les matériaux nécessaires. Un assemblage de branches liées entre elles, le tout recouvert de panneaux de palmes de cocotier tressées, et le toit à une seule pente fait d’une couche de feuillage de pandanus repliés sur des baguettes. Une gouttière en écorce lui permettant de recueillir l’eau de pluie était fixée sous ce toit, calée par du sable et des blocs de corail. Plus tard il construisit aussi une petite case sur pilotis sur le lagon, comme il l’avait vu faire dans les villages de son enfance, pour fuir les inconvénients de la terre, surtout la présence des crabes de terre et des insectes rampants. Les scolopendres appelés cent pieds sont fréquents dans ces îles, ils sont très venimeux. Une fois son habitation et son approvisionnement en eau douce assurés, il entreprit de construire l’ embarcation, dont il aurait besoin pour rejoindre les siens et quitter l’île.
Près de la passe se dressait les plus majestueux cocotiers de l’île. Il choisit le plus beau pour construire l’embarcation qui devait lui permettre de quitter cette terre.
Les peaux des requin sans doute nombreux dans les eaux proches de la passe devraient lui fournir les matériaux pour une partie des voiles. Ainsi que les pandanus nombreux qui fourniraient aussi des nattes solides. Les fibres des cocotiers serviraient à tresser des cordes solides et imputrescibles, former des sacs, des filets. Les pandadus et les miolis fourniraient le bois pour les liaisons des coques et la plate-forme.
Quand aux creusements de la pirogue ils seraient effectués dans le tronc de l’arbre choisi avec le feu. Par le tranchant de son herminette il lui faudrait tout d’abord l’abattre puis le tailler et le protéger du soleil qui sinon le ferait éclater en séchant. Il devrait ensuite le creuser pour obtenir deux pirogues car il souhaitait construire un catamaran très léger soigneusement ponté et surmonté d’une plate forme. Cette embarcation devait être à la fois facile à manœuvrer pour un homme seul, rapide, capable de remonter au vent ce qui est très difficile sans quille ou sans dérive qui puisse prendre appui de manière importante sur l’eau. Mais il formerait des dérives solides sous forme de grandes rames.
Sur tout le récif ne se trouvait aucune source d’ eau douce, il dut se contenter de l’eau contenue dans les noix jeunes. Nommées omoto, les noix mures fournirent leur amande blanche sucrée, produisant aussi de l’ huile nécessaire pour protéger la peau et traiter les bois. Les fruits en germination fournirent eux une pulpe plus légère comme soufflée au goût assez sucré de fromage blanc ou de chantilly. Avant de détruire l’arbre qu’il avait choisi il devait préalablement offrir un sacrifice au Dieu Tane, le père des arbres , maître des constructeurs de pirogues.

Fils de Tama-nui-to-ra le dieu soleil de la mythologie māori et de Hine-raumati, la dame de l’été. Il fut crédité de l’origine de la danse haka. Tane-rore est le tremblement de l’air vu lors des journées chaudes de l’été et est représenté par le tremblement des mains lors de la danse haka. Hiro et Tane sont considérés comme frères, tous deux issus du couple primordial. En Nouvelle-Zélande enfin, Whiro est un dieu, qui a joué un rôle majeur dans la Création, en s’opposant violemment à son frère Tane, lorsque celui-ci voulu séparer leurs parents, Rangi, leur père le Ciel, et Papa, leur mère la Terre. La plupart de leurs frères suivirent Tane, et une terrible bataille s’ensuivit, connue sous le nom de Te Paeranti. Ce fut Whiro qui sortit finalement vaincu de la lutte ; Tane et ses alliés durent alors se réfugier sous terre, et demeurer dans le monde souterrain.
Whiro, ou Whiro Te Tupua, est le dieu de la mort.
Parmi les dieux majeurs qui dépendent de Whiro, on compte Tau-te-ariki, d’où émane la lèpre.(ma principale source mythologique est wikipédia)
C’est dans les légendes de l’archipel des Tuamotu que le mythe d’Hiro est le plus élaboré. Selon cette version, « Hiro » est un puissant guerrier qui, pour obtenir la main de Tiaki-Tau, la fille du roi, participe à un concours de danse, qu’il remporte. Mais le roi exige de lui une nouvelle épreuve, en l’envoyant chercher la calebasse emplie d’huile parfumée appartenant à l’ogresse Nona. Hiro en vient à bout. À son retour, alors que les festivités du mariage battaient leur plein, la princesse est entraînée au fond des océans par un démon. Hiro poursuit le démon, le défait, et ramène avec lui la princesse. Hiro — qui a eu deux enfants avec elle — tue celle-ci lorsqu’elle tourne en dérision la petite taille de son pénis. S’ensuivent alors de nombreuses années d’aventures, de trahisons et de meurtres. Puis un jour, pour aller voir sa sœur Hina, Hiro prend la mer, où son équipage tue un oiseau sacré appartenant au dieu Tane. Celui-ci, furieux, coule le navire de Hiro, qui peut cependant se sauver et regagner la terre.

Pour accomplir ce sacrifice et réaliser un acte religieux convenable ,qui puisse réjouir le coeur de Tane le dieu des arbres, il lui fallait prier et réaliser des rites sacrés. L’intercession de ses ancêtres et les formules magiques apprises sur les chantiers auxquels il avait participé étaient nécessaires. Tane est un ancêtre lointain des Ariki qui a été divinisé.
Teagi construisit un autel, délimita une enceinte sacrée, il offrit de son sang et du lait de coco en promettant un sacrifice exemplaire pour que le Dieu ne s’oppose pas à la mort de l’arbre, et assure la solidité et la bonne exécution des procédures de construction. Alors il fit son premier feu depuis son naufrage. Tout feu est sacré, le maître du feu est un Dieu très important, que Maui l’ancêtre civilisateur défia longtemps avant de trouver son secret.
Teagi connaissait plusieurs moyens d’obtenir du feu à partir de morceaux de bois. Le principe bien connu de tous est simple. Mais qui l’a jamais accompli sans être initié par un maître ? car sa réalisation nécessite une technique accomplie et sans doute des jours d’essais et d’erreurs pour ceux qui voudraient arriver à ce résultat sans avoir été initié. La méthode la plus simple consiste à frotter avec un bout de bois une rainure d’un bois assez dur jusqu’à ce que les copeaux réalisés par ce frottement s’enflamment. Le perçoir néolithique constitué d’un petit arc d’un disque de pierre, d’un bâton de bois dur, d’une pièce tenue par la bouche dans lequel ce bâton va tourner permet d’obtenir plus facilement le même résultat. Cet outil est connu depuis que l’on perce les perles des colliers de perles réalisées avec des coquillages avec son usage. Ces colliers forment la monnaie principale des échanges de la Kula, jusqu’à aujourd’hui ils sont sacrés. Leur usage date de la période des chasseurs les plus anciens . On le sait par les disques de pierre creux trouvés dans les sites préhistoriques, et par les trous finement réalisés dans l’os, l’ivoire, la pierre et la nacre.
Une branche dure bien droite soigneusement polie et taillée, lestée d’un poids bien centré, mise en rotation rapide dans une sorte de petit fourneau de pipe taillé dans un tronc d’un bois un peu tendre bien sec. Une préparation de poudre végétale très sèche se mit bientôt à fumer, mélangée aux brindilles prévues à cet effet elle les enflammera.
Cet outil dont il connaissait précisément toutes les mensurations et les principes demanda peu de travail. (prévoir un plan de cet instrument en annexe)
Il mit alors le feu à ses offrandes. La fumée s’élevait dans le ciel apportant son sacrifice aux entités cosmiques, tant que durerait la construction il ne devrait pas laisser éteindre cette flamme, il ne devrait pas plus souiller l’enceinte sacrée, et devrait purifier son corps par des ablutions rituelles. Avant de porter la hache sur le tronc , il s’approcha de l’autel et s’ouvrant une veine du dessus de la main gauche il en fit couler le sang sur le brasier. L’odeur âcre s’éleva dans l’air, les signes perceptibles étaient bons, les Dieux permettaient la mise à mort de l’arbre. Mais celle ci devait intervenir aussitôt. Après une heure de travail à l’herminette, constamment réaffûtée, il utilisa le feu. Il construisit un muret de blocs de corail autour du pied de l’arbre, laissant des ouvertures pour activer la flamme , puis il rassembla le combustible qui jonchait le sol des troncs, des branches sèches . Une quantité importante de combustible bien sec sera nécessaire pour couper l’arbre, le tailler et le creuser.
Quelques heures suffirent pour venir à bout du pied volumineux du palmier, malgré le fait qu’il soit vivant et donc que son bois vert ne brûle pas facilement. Il tomba suivant le plan décidé. Deux foyer creusés à une distance de six mètres sous la bille de bois lui permirent de tailler deux coques jumelles, lesquelles furent d’abord décapées et lissées à l’extérieur puis ensuite évidées par de petits feux soigneusement entretenus, attisés, et surveillés, les parties brûlées étant martelées et grattées au fur et à mesure que le bois se calcinait. Pour cet usage il utilisait une provision de charbons de bois de petite dimension et maniait un éventail fait de pandanus tressé, lorsque le vent soufflait dans l’axe des billes ceci lui facilitait la tâche. Lorsqu’il devait interrompre son travail il éteignait les petits feux qui lui servaient à creuser les billes en les mouillant et recouvrait son travail de nattes de feuilles de cocotier tressées destinées à le protéger du dessèchement du soleil. De fins trous réalisés avec le foret à archet lui permirent aussi de régler précisément l’épaisseur définitive très minime qu’il donna à ses pirogues, à peine plus d’un centimètre. Malgré cette faible épaisseur les deux coques étaient très solides et le tout restait très lourd à déplacer. Après quoi il les immergea dans l’eau du lagon en les remplissant de pierres, pour imbiber les fibres de sel, puis il brûla superficiellement toute leur surface. Une fumigation d’algues fournit ce calaminage qui protège la coque et la rend plus résistante. Brûler en surface une pièce de bois la rend presque imputrescible, cette opération diminue fortement la porosité du bois, et augmente la légèreté. Réaliser une embarcation de haute mer était une activité que tout maori savait alors réaliser dés sa plus tendre enfance, ayant vu comment les chantiers procédaient, bien sûr il y avait aussi des maîtres artisans qui eux seuls étaient capables de diriger la construction des grands navires. Ils transmettaient leur savoir aux jeunes hommes doués de la caste royale. Teagi avait été initié, il savait manier et fabriquer tous les outils nécessaires. Le palmier n’est pas vraiment un arbre. Son bois sans nœud est pourtant solide et durable, presque imputrescible lorsqu’il est correctement traité.
Pour assurer l’étanchéité il avait besoin de colle et d’une sorte de goudron. Pour obtenir il récolta et fit sécher puis cuire la sève des pandanus dans des coquilles de bénitiers géants (pahua). Ayant découvert une colonie de ces coquillages de grande taille dans le lagon à quelques mètres de fond. Généralement ces mollusques sont incrustés dans les coraux, dont il faut les dégager pour pouvoir les récolter. Pour en capturer il prit un câble tressé avec des filasses de bourre des noix de cocotier. Il lui suffisait de l’introduire en une boucle dans le tridacne choisi qui n’était plus enfiché dans le corail. Celui ci se refermait aussitôt autour du lien et pouvait être hissé jusqu’au rivage, se gardant bien de relâcher son étreinte. Cuits ces mollusques s’ouvrent, leur coquilles supportent assez longtemps la calcination sur des braises et permettent donc de cuire des liquides. Une autre casserole naturelle fut fournie par la carapace de tortues marines beaucoup plus fragiles puisqu’elles brûlent étant composées essentiellement d’os, la technique consiste à les remplir d’eau et des matières à cuire puis à y introduire des pierres brûlantes prélevées dans le foyer. On peut aussi faire la même chose avec une peau d’animaux ou avec tout contenant un peu étanche. De cette manière on peut obtenir aussi avec des peaux, des os et cartilages une colle, faite de gélatine animale. A défaut de carapace il aurait pu aussi utiliser un récipient fait de corail mais ceci aurait nécessité de trouver le bon bloc de corail dense à proximité et il n’y en avait pas localement. Cette colle de gélatine est assez forte mais elle se délite dans l’eau et dans l’humidité elle doit être imperméabilisée par des couches de goudrons ou de résines.
L’autre technique consiste à utiliser la chaux produite en calcinant du corail. La bourre de coco est un excellent combustible pour cette opération. Il faut construire un four pour concentrer la chaleur et établir une bonne ventilation. Ceci produit une chaux qu’il faut éteindre, devenant une sorte de poudre ciment qui durcit fortement après quelques jours au contact de l’air. Bien sûr ce liant doit être aussi protégé ensuite par des graisses ou des matériaux divers imperméables et collants disponibles des attaques de l’eau de mer.
Les principes collants sont très répandus dans la nature mais bien peu résistent à une immersion longue dans l’eau de mer. Les différentes résines et caoutchoucs naturels y pourvoient. De nombreux arbres des zones tropicales forment une résine, ou des gommes lorsqu’on recueille leur sève. Cette substance récoltée par incision des miolis, des pandanus, et des autres arbres disponibles dans différents récipients, coquilles de coquillages ou de noix de coco, peut être ensuite concentrée. L’arbre à pain lorsqu’il est disponible est de loin le plus grand producteur de sève caoutchouteuse, mais il n’y en avait pas là. Après avoir formé une épaisse purée gluante toute sève mise à cuire se transforme en goudron poisseux qui épuré plusieurs fois finit par prendre une consistance solide une fois refroidi. Rendu élastique ou liquide par chauffage. Teagi se servit de cette colle et de ce mastic pour étancher les liens permettant de relier les différents éléments de l’embarcation cousus l’un à l’autre par des cordelettes de fibres de coco. Cette poix permettait aussi de rendre étanche des outres de peau et de vannerie. Des compartiments étanches pouvaient ainsi être réalisés dans chaque flotteur.
Le cocotier n’est pas un arbre son tronc ne grossit pas chaque année, du moins dés qu’il a obtenu son tronc de base, il ne grossira plus ensuite, ce tronc se prolonge simplement d’un nœud chaque fois qu’un niveau de palmes et de fruits tombe, son fut dépasse rarement plus de trente centimètres de diamètre, surtout dans les attols. Et comme il faut éliminer tout l’extérieur qui est bosselé et de faible résistance, planifier l’ensemble, il reste donc peu de place pour en faire une coque qu’on puisse utiliser en se glissant dedans comme dans un canoë. Sauf à écarter les bords de la coque une fois qu’elle est creusée.
Préalablement les coques une fois creusées subirent la mise en forme destinée à les ouvrir et à relever la poupe et la proue simultanément. Enterrées dans le sable, imbibées d’eau de mer par un trempage de plusieurs jours, elles furent remplies ensuite de bourre de coco et de bottes d’herbes sèches. Après combustion les bords latéraux des pirogues furent écartés très progressivement par de nombreuses cales frappées de travers ce qui eut pour conséquence de redresser la poupe et la proue et d’ouvrir la coque. Car l’évidemment par le feu avait été conduit par une fente de la largeur d’une main au plus. Il fallait aussi maintenir les deux extrémités par des liens solides serrés par torsion pour éviter l’éclatement de l’ensemble.
Le chauffage préalable étant destiné à permettre aux fibres du bois d’être élastiques et de garder ensuite la torsion. L’ensemble fut rempli de sable et mouillé régulièrement pendant que les poupes et proues étaient prolongées d’une étrave relevée destinée à couper les vagues. Cette pièce étant taillée dans une portion de tronc tordue, l’ensemble étant ajusté par un assemblage en tenons et mortaises, le tout collé, lié et chevillé transversalement.
Quelques membrures en fins liteaux permettant alors de réaliser les compartiments et les supports du pontage… Les liaisons les deux coques furent réalisées avec deux poutres principales de miolis soigneusement équarries, polies et sculptées. L’ensemble une fois fixé était bien trop pesant pour être déplacé facilement par un homme seul. Il fallait être un athlète comme Teagi pour le hisser et le tirer sur le sable. Le tout pesait plus de deux cents kilogrammes à vide une fois terminé avec le mât principal qu’on pouvait établir à l’avant ou à l’arrière. Celui ci mesurait environ cinq mètres et permettait de hisser la voile faite de nattes de pandanus, cousues entre elles, renforcées par des tresses cousues, enroulée sur une verge souple. Elle était fixée sur une vergue souple plus haute que le mât. Pour la monter ou la descendre il fallait abattre le mât, la border était pratiquement impossible, sa forme ressemblait à une aile d’oiseau. Teagi savait tresser les matériaux les plus divers disponibles. Il tira partie du travail des crabes des cocotiers locaux, qu’on appelle kaveu en rassemblant toutes les bourres décortiquées par ces auxiliaires bénévoles il put se constituer rapidement un stock de cordages solides. Le crabe de cocotier (Birgus latro) est le plus grand arthropode terrestre. De la famille des bernard l’hermite, il est connu pour sa capacité à casser des noix de coco grâce à ses fortes pinces, pour en manger le contenu. Il se répartit dans des îles et îlots de l’océan Pacifique et de l’océan Indien. Il peut peser jusqu’à 15 kg et vivre 30 ans. Produire des cordes à partir des fibres de coco est assez semblable à ce qui se fait avec les autres fibres naturelles. Comme le chanvre ou la laine.
Le moyen à employer consiste à établir des sortes de nappes continues de fibres, de manière que les recouvrements soient toujours de même force, ensuite il faut tordre ces torons en les frottant sur la cuisse ou toute autre surface appropriée, une fois le toron réalisé on peut soit en tresser plusieurs ensemble, trois torons à la fois généralement, soit encore continuer de les tordre sur de grande distance, les rejoindre, puis les mêler. C’est cette technique qu’il utilisa pour obtenir ses cordages de mâts et d’écoute. La corde issue était alors soigneusement traitée pour que les fibres se collent les unes aux autres et qu’elles ne s’usent pas facilement par frottement. Plusieurs colles naturelles sont utilisables pour cet usage, celles d’os et de peau sont détruites par l’eau et l’humidité, les résines et les goudrons permettent de protéger ce traitement, enfin les cordes doivent être graissées de préférence avec de la graisse animale, mais l’huile de coco peut aussi être employée. Il convient aussi de les mouiller lorsqu’elles sont en tension, car sèches elles sont plus cassantes et moins souples.
Sachant d’avance la difficulté qu’il aurait à utiliser couramment ce navire imposant qu’il destinait à son voyage lointain, il construisit parallèlement une petite pirogue de pèche pour explorer le lagon et pécher avec facilité. Simple pirogue à balancier (vaka) de quatre mètres relié à un flotteur par deux balanciers l’un solidement fixé l’autre établi souplement pour la compensation de la houle. En maori vaka tovere
Appelées également « vaka paiere », ces pirogues de petites tailles étaient et sont toujours utilisées essentiellement pour pêcher dans le lagon ou juste au-delà du récif. Celles-ci comportent également un balancier dénommé « ama ». Ce canot en partie ponté lui servit à pécher habituellement dans le lagon, et même dans l’océan à quelque distance de l’île. Il eut vite fait de capturer tous les grands squales de récifs qui hantaient les abords de la passe. Il tua successivement plusieurs requins tigres qui venaient régulièrement aux même heures s’offrir un festin des proies tentées par l’espace calme et chaud offert devant eux par l’ouverture du lagon. Que mes lecteurs se rassurent les requins tigres de grande taille sont depuis devenus très rares en Polynésie. Du fait de l’homme qui leur fait une chasse assez systématique. Mais dans ces temps anciens ils étaient fort nombreux et leur destruction était nécessaire même si comme on l’a dit précédemment le requin était un dieu, représentant d’un grand Dieu. Il y a peu d’attaque de requin en Polynésie parce que tous les usagers de la mer savent s’en accommoder, dans le lagon seul les petits requins sont présents, lorsqu’ils deviennent plus grands ils gagnent la haute mer. Mais qu’advienne l’échouage d’un grand cétacé et les voilà bientôt attirés qui fourmillent bientôt autour du cadavre. Il y a aussi les colonies de phoques et d’otaries qui les attirent immanquablement. L’îlot de Teagi était sur la route des baleines , son lagon était poissonneux. Des bancs de caranques s’y aventuraient. Des bancs d’ature s’y promenaient constamment. Les requins gardaient les passes. Les attraper était facile il suffisait de leur présenter des morceaux de murènes piqués sur des hameçons.
Ces combats n’étaient pas sans danger. Le monstrueux poisson se jetait sur l’appât présenté au moment opportun. Le nœud coulant se refermait le poisson sondait emportant la pirogue. En haute mer il fallait attendre que le fauve se fatigue, progressivement. Puis une fois mort Teagi le halait contre son esquif, contre lequel il l’attachait, de manière à l’immobiliser et finalement lui maintenir la tête hors de l’eau. Après la longue agonie du monstre qui finissait par mourir d’asphyxie Teagi regagnait à la rame le lagon et dépeçait sa prise. Il disposait à présent de rames très efficaces. Le lecteur moderne pense sans doute que les outils produits par un artisan océanien étaient de médiocre qualité, fort longs à réaliser avec des outils primitifs. Prenons l’exemple de l’outil essentiel permettant la propulsion du canoë polynésien, la rame, elle mesure un mètre cinquante à deux mètres au maximum, pèse deux à trois kilos, souvent moins, elle doit permettre une utilisation facile assise, comme debout. Taillée dans un seul morceau de bois, elle comporte un manche de section circulaire, la bonne taille est celle qui permet au pouce de se refermer sur l’index. La pale a la largeur d’une main, pointue et arrondie, elle est amincie au maximum, elle a généralement la longueur du bras prolongé de la main. Le manche se termine par une forme en forme de champignon empêchant la rame de sortir facilement de l’attache à laquelle elle est généralement fixée, car perdre sa rame sur la mer peut entraîner la mort. La rame sert aussi à l’occasion d’arme et de massue, elle est généralement taillée dans le bois le plus résistant disponible, ornée de gravures et de sculptures.
Pour un artisan formé aux techniques du bois, même avec les instruments primitifs disponibles sur un atoll, la confection d’une rame nécessitait à peine une journée de travail à partir d’ une planche de bois. Ces planches étaient produites généralement en grand nombre, soigneusement stockées pour que le bois puisse sécher lentement, le plus souvent après avoir été conservés dans l’eau de mer quelque temps, opération qui augmente leur résistance. Les troncs écorcés et taillés en billots de la longueur finale souhaitée étaient donc débités en planches de trois centimètres d’épaisseur. Le plus souvent il s’agissait de troncs ou de branches bien droites d’arbres très solides, ayant une section d’un diamètre de quatorze à seize centimètres. Qu’il suffisait de fendre progressivement suivant le fil du bois en frappant alternativement une lame de bois dur servant de ciseau de taille. Ces ébauches étaient ensuite réduites par la taille à l’herminette et différents autres procédés pour donner une forme proche de l’instrument terminé qu’il suffisait d’affiner, pour en faire un outils efficace, léger, solide, bien équilibré.
Teagi réalisa plusieurs rames, comme il avait appris à en construire par les charpentiers et les sculpteurs. Ces rames solides et fines dont il prenait soin pendant le séchage pour qu’elles ne se fendent pas. Il en perça aussi le bois et le sculpta pour réduire au maximum cet inconvénient, il y fit même ensuite des incrustations de nacres. Il construisit ainsi les rames qui devaient servir de gouvernail et de dérive à son grand navire. Cent jours s’étaient écoulés depuis son arrivée sur l’île. Son départ était maintenant possible, mais il savait qu’il serait déraisonnable de partir sans avoir préparé soigneusement son navire. La première chose qu’il résolut fut d’établir une deuxième voile, en forme triangulaire tressée en fibre de pandanus et de coco, lourde mais résistante, pouvant être déployée dans le gros temps et par vent arrière. Un deuxième mât qui permettrait de la hisser fut établi sur la deuxième poutre de la plate forme. Il pouvait aussi servir de mât de rechange au cas d’avarie sur le premier.
Plusieurs grandes nattes de pandanus fourniraient le couchage, et couvriraient le toit lui permettant de s’abriter du soleil. Les pandanus fournissaient aussi les paniers avec lesquels il avait réalisé des outres étanches pour stocker même de l’eau douce. Il avait aussi établi des réserves d’eau douce dans des flotteurs, ayant aménagé de nombreuses noix de coco vidées soigneusement de leur amande par les yeux, et fermées ensuite par un bouchon bien étanche.

Teagi avait réalisé un modèle réduit de Vaka purua.
Appelée également « vaka turua », il s’agit d’une pirogue double ou catamaran. Ces pirogues qui étaient généralement utilisées pour les longues traversées inter îles, pouvaient mesurer pour les plus grandes jusqu’à 25 mètres de longueur et embarquer selon la tradition une cinquantaine de personnes ainsi que des provisions pour plusieurs semaines.
Le navire de haute mer terminé il décida de faire les essais en mer en sortant pour la première fois au large. Il fit facilement un tour complet de l’île avec un faible vent, le bateau se comporta bien aux différentes allures dés le début. Après avoir navigué trois jours en vue de l’île pour rechercher plus de vent et pour effectuer les mises au point, il explora les environs allant jusqu’à deux journées au nord, puis une journée à l’est, enfin deux journées vers le sud est. Il revint à son point de départ sans avoir aperçu le signe d’ aucune terre. Son nouveau mât d’arrière supportant une voile de fibres de pandanus tressée avec des fibres de coco qui surplombait le navire de six mètres résistait aux vents violent, mais il déchira rapidement ses voiles plus légères même cousues sur des tresses et des lattis. Pour diriger son esquif il se tenait sur un filet de corde entre les deux coques, la hutte basse située au milieu fait d’un treillage léger en arc de cercle le protégeait du soleil. Il y dormait la nuit sur des nattes. L’ensemble était très marin et remontait assez bien au vent sans risque de chavirer. Deux longues rames servaient de gouvernail et de dérive fixées aux poutres et à la coque par des cordages. La direction du navire pouvait facilement être réglée en fonction du vent et du courant il suffisait de déplacer ces rames pour les mettre en travers dans la direction recherchée . La voile latine à l’avant pouvait être établie pour mieux équilibrer la dérive face au vent, une ancre flottante permettait de maintenir le navire face aux déferlantes lorsque la mer était mauvaise.
Les deux flotteurs furent entièrement pontés et hermétiquement fermés par des peaux tendues sur un lattis. A l’intérieur fut chargé et soigneusement amarrée une réserve de noix de coco mures dans des filets, les outres d’eau douce furent remplies et embarquées. Pour vérifier que tout était prêt il fit encore un voyage vers le sud et un demi cercle vers l’est. Il revint alors à son île et attendit le signal qui signifierait son départ. Le renversement annuel des vents, l’arrivée des vents d’est.
Il y eut alors une tempête, l’île fut submergée et il faillit perdre presque tout. Son bateau amarré solidement à des arbres, rempli de blocs de corail, fut préservé. Il avait eu la chance de délivrer peu de temps avant tous les cocotiers voisins de leurs noix. Des jeunes otaries vinrent s’ébattre sur la plage. Il en blessa une à partir de son bateau, après avoir récupéré son harpon, comme il suivait la ligne terminée par une bouée qu’il avait laissé se dérouler, l’otarie fut subitement lancée en l’air et un grand requin blanc émergea. Ce monstre il le tua après l’avoir capturé au lazzo selon sa méthode puis achevé à la lance et au casse tête. Lorsque le fauve se sentit pris par la corde qui le retenait prisonnier il devint comme fou et attaqua le bateau, de son premier harpon à tête plate et barbelée, Teagi visa l’oeil gauche situé presque à la limite du blanc qui remontait sous le cône du nez monstrueux, la bouche était ouverte en cercle, montrant les dents en triangle équilatéral, espacées d’un espace identique servant à laisser la place pour celles de l’autre mâchoire. L’oeil éclata touché dans le blanc injecté de sang et le harpon pénétra , cette attaque rendit le fauve furieux, il se jeta sur la coque et referma ses mâchoires mais le casse tête s’abattit avec précision sur l’autre oeil qui éclata, le squale se dégagea puis après avoir sorti son museau jusqu’aux fentes branchiales replongea laissant émerger quelques instants sa dorsale gris sale et sa large queue. La ligne se tendit presque verticalement et la pirogue prit bientôt une vitesse importante. Le squale prit la direction du soleil couchant. Teagi jeta une ancre flottante faite de pandanus tressé. Le requin ne ralentit pas. Le jeune maori s’encorda plus serré pour passer la nuit sur la plate forme, confiant dans la protection offerte par les grand filets tendus entre les deux coques. Il sommeillait dans la nuit étoilée, fortement éclairée par la pleine lune lorsque la ligne se relâcha. Le grand squale avait décidé d’attaquer de toute sa puissance. La ligne se tendit vers la droite, le poisson fit un demi cercle sous la pirogue qui continuait sa trajectoire, il prit la coque droite à quelques centimètres de la poupe, la tira à lui dans l’eau et se mit à secouer violemment l’esquif de droite à gauche, cette manœuvre constituait un danger certain pour l’esquif qui risquait de se démembrer sous cette violence, s’étant assuré d’une main à une corde, Teagi fixa sa lance à la corde qui le retenait au niveau de la ceinture. Il put avancer assez pour planter l’arme dans le mufle pointu, il imprima alors des mouvements de va-et-vient pour déchiqueter les chairs, les pointes de dents de requin mako incrustées dans la hampe, taillaient et arrachaient des parcelles de chair, le requin devint comme fou sous la douleur et sous l’ivresse de son propre sang qui dégoulinait sur la peau blanche et grise. La lame oblongue avait percé et agrandi la narine. Après vingt secondes environ le squale desserra son étreinte, tout en continuant à gigoter dans l’eau phosphorescente, la lance toujours dans la narine. Puis il prit appui sur ses vastes ailerons latéraux et disparut dans les profondeurs au bout de ses vingt mètres de ligne, à présent il faisait route vers le soleil levant en se dandinant d’un côté, puis de l’autre, avec une vitesse accrue. Lorsque le soleil fut haut dans le ciel il se rapprocha toutefois de l’îlot et là , tenta sa dernière attaque; il passa sous les deux coques et attendit quelques minutes, puis il émergea presque verticalement, accrochant le filet de grosse corde de la mâchoire. La coque protégée par les renforts des caissons établis tous les trente centimètres et soigneusement répartis n’avait pas cédé à la puissance formidable d’une mâchoire énorme prolongeant près d’une tonne de muscles à l’agonie. La corde tint bon et la bête monstrueuse finit par mourir et couler à pic. Le jeune homme la hissa à la surface et regagna le rivage de l’île en hissant sa voile, il entra dans le lagon et arrivé dans une crique sableuse il put la dépecer. Il écorcha tout d’abord l’immense peau épaisse et solide avec un couteau muni d’une dent de requin unique coupante comme un rasoir. Il tira cette grande peau sur le sable et la mit à l’ombre. Il coupa alors la tête qu’il traîna sur le sable ,avec des burins il détacha les dents qu’il mit dans un sachet de peau, cinquante cinq dents au total sur deux rangées au moins d’un blanc translucide étincelant une fortune pour tous les peuples océaniens qui en font des armes et des outils. Lorsqu’ il ouvrit le ventre une surprise l’attendait, une tortue verte d’une trentaine de kilo s’y trouvait presque intacte, et il y avait aussi une jambe d’homme dont il ne restait plus que les os et les tendons. Le monstre venait d’une terre ou vivaient des hommes et en avait fait son gibier.
Le lendemain il traîna l’ensemble des chairs du mangeur d’homme au large et attendit vainement l’arrivée des requins qui viendraient se repaître de cette carcasse, seuls les oiseaux de l’île se jetaient sur cette provende. Il déchiqueta autant qu’il put toute cette viande et regagna la rive. L’otarie morte s’était échouée pendant la nuit. Il en récupéra la peau et la chair qu’il fit cuire et fumer après l’avoir détaillée en fines tranches et enfilée sur des baguettes. Il plut énormément et fit gros temps pendant toute une semaine, et lorsqu’il reprit la mer il ne vit plus de requins, des dauphins autour de lui s’amusaient à suivre son navire et à tourner autour de lui. Il en blessa un d’un coup de harpon, mais il ne put le capturer.
La mer était si riche aux alentours du grand courant qu’il n’avait besoin de pécher qu’une heure au maximum pour prendre des bonites ou des maïmaï (dorades coryphènes) ou tout autre poisson qui passaient continuellement au large à la limite du grand courant qui l’avait entraîné ici. Il vit souvent des baleines avec leurs souffles doubles pendant l’hiver austral, puis des troupes de cachalots qui passaient toujours dans la même direction faisant entendre un concert de mugissements. Quatre heures de mer par jour, lorsque le vent était bon, aller au large, trouver le poisson et revenir au rivage, tel était son programme. Ensuite il cuisait son poisson dans son four et cueillait quelques cocos. Souvent il observait les tortues qui accostaient. Après avoir creusé le sable il découvrait alors leur ponte. Il prélevait toujours moins de la moitié des œufs pour les manger. Il ne tuait que rarement les tortues elles même.
Cette vie d’artisan, de pêcheur et de tueur ne réclamait pas une grande dépense d’énergie. Il recherchait l’ombre et se baignait souvent pour se rafraîchir, ses travaux manuels étaient à présent peu intenses. Aussi serait il devenu obèse comme son hérédité l’y prédisposait sans une frénésie de dépense physique qui le prenait à la tombée de la nuit. Il se dépensait sans compter comme lors de son initiation faisant fonctionner chaque muscle et développant son endurance, son adresse sa résistance et sa puissance. Après environ deux heures d’entraînement physique quotidien, il se baignait dans le lagon et nageait dans les eaux chaudes , puis il s’endormait sur sa plate forme couverte d’un toit de pandanus. Le jour le réveillait avec sa féerie de couleurs chatoyantes. Il admirait ce spectacle avec recueillement et commençait par se baigner dans le lagon puis buvait un peu d’eau douce, fabriquait des cordes et des objets pendant que le soleil montait au zénith, lorsque le soleil baissait, il partait à la pèche. Il pécha les requins de récif, bouledogues, courtauds et agressifs qu’il avait trouvés au nord dans le talus qui longeait le court platier de l’atoll. Ces squales de taille modeste lui donnèrent un cuir excellent, et une grande provision de dents de petite dimension. Lors de ses explorations dans le lagon il s’était rendu maître de deux jeunes frégates, une femelle et un mâle qu’il avait apprivoisées, puis rendues à leur vie sauvage. Il pouvait les appeler très haut dans le ciel, elles venaient aussitôt tourner en voletant autour de lui pour attraper au vol les poissons qu’il leurs lançaient.
Les dizaines de frégates qui habitaient l’îlot nichaient dans les branches des tamanu on ati curieux arbre du lagon qui trempait ses branches tortueuses jusque dans les eaux salées alors que ses racines s’accrochaient au sol de sable corallien. C’est vers ces aires que Teagi chassait à la lance et à l’aide de son filet de fines cordelettes de coco, les caranques, les poissons perroquets, les poissons chirurgiens et les autres espèces qui abondaient. Une année s’était presque écoulée depuis son naufrage lorsqu’ il eut une vision de Make Make qui lui ordonna de quitter cette terre et de rejoindre son père vers l’est.
Cette vision lui montra son père qui débarquait sur Mataki Terani, le nombril du monde, sur la plage d’Anakena. Là ou les explorateurs avaient dressé le premier ahu. Il vit à quelque distance les pirogues démontées et retournées pour formant les premiers abris du peuple. Tout autour des plantations de taro, d’igname, des bananiers prospéraient.
Le vent d’ouest se leva quelques heures après cette vision. Le matin suivant il entassa tous ses biens dans sa pirogue de haute mer et détruisit par le feu toute trace de son passage, il sacrifia aux Dieux Tane, Takaroa, et Hiro.
Après quoi il prit le vent au large de son île lorsque le soleil était déjà très bas sur l’horizon. Le vent le poussa vers l’est, et très peu de temps après il rejoignit le courant de dérive qui l’avait conduit en ce lieu. Il se retourna alors et vit pour la dernière fois son îlot, le motu fantastique, le havre enchanté où l’attachaient tant de souvenirs disparaître dans le flamboiement des nuages empourprés. Puis dans le crépuscule violet. Le vent se leva cette nuit là sans excès et il filait bientôt sur une houle modérée qui soulevait les deux coques jumelles dans une danse harmonieuse. Il mit longtemps à s’endormir, la lune s’étant levée et les flots scintillants formaient une route argentée qui rejoignait la terre où brûlait encore le bûcher sacré chargé de rendre la terre vierge des constructions qu’il avait réalisées. Il soupira en humant l’air à présent vide des effluves merveilleuses de la terre. Il pensa aux autres hommes qu’il ne manquerait pas de rencontrer dans les îles où il débarquerait bientôt, ainsi qu’aux femmes auxquelles il ferait l’amour, aux danses et à la joie d’être à nouveau un homme puissant et admiré, un Ariki , un prince de sang héritier d’un roi. Il avait augmenté dans cette épreuve la force vitale qui était en lui, son corps et son âme s’étaient développés. Il avait augmenté le mana qu’il avait reçu à sa naissance de sa lignée remontant à Maui, et qu’il avait fait croître primitivement pendant la période de son initiation.
La puissance physique supplémentaire, l’habileté qu’il avait déployé comme artisan, la force magique qu’il avaient acquise en établissant son domaine sur cet îlot, toutes ces forces pourraient être transmises désormais à sa lignée future, qui en hériterait comme lui avait hérité des forces magiques, du mana qui l’habitait. Ceci comportait aussi le souvenir des techniques mises en œuvre par ses ancêtres. Pour que ceci devienne réalité, il devait maintenant rejoindre les siens.

TROISIEME CHAPITRE

MOTU ATUA TIKI (l’îlot du Dieu Tiki)
Après avoir fait naufrage sur un îlot désert, et avoir construit un navire de haute mer, Teagi prit la direction qu’avait suivi la migration d’Hotu Matua. L’est vers le groupe d’étoiles de lui connues par leur agencement. Il observait aussi la course de la lune et la croix du sud qui se trouvaient être sur des diagonales fixes. L’une marquait le cheminement de l’écliptique, le partage du grand océan (moana) l’autre le sud, qui devait rester à sa droite le plus possible.
Le ciel était pour lui comme une carte. Il avait été initié aux techniques de repérage et de navigation des ancêtres. Il savait lire la carte du ciel d’après les études reçues des maîtres navigateurs, des contes mnémotechniques, des chants, des cartes apprises par cœur, mais aussi avec sa science magique.
La technique est simple, la lune ou les étoiles de la croix du sud fournissent les deux lignes, l’étoile située au dessus de la tête au début de la nuit est le repère, mais ceci change avec les saisons bien sûr, à partir de cette étoile une fois repérée on lève la main en pointant vers l’est, les doigts forment un guide , si l’étoile reste à la même place jour après jour c’est qu’on ne dévie pas de la route, si cette étoile n’est pas la bonne il faut en trouver une plus vers le sud ou vers le nord. Et il y a aussi bien sûr une connaissance d’une carte qui est inscrite dans la mémoire
Il connaissait les différentes formes de houles, les courants et les différents vents. Il pouvait lire la météo dans le lever ou le coucher du soleil. La lune traçait elle aussi sa navigation dans le ciel étoilé. Vénus était là souvent comme un point d’ancrage. Et il y avait autour d’eux une foule d’étoiles arrangées en dessins plus ou moins reportés sur des tapas par les savants maîtres de navigation (les Tahunga) qu’il connaissait par cœur comme autant de tatouages indélébiles dans sa mémoire. La carte du ciel permet de lire la longitude et la latitude avec beaucoup de précision, encore faut il avoir acquis les connaissances nécessaires, savoir empirique entièrement inscrit dans la mémoire des initiés.
Cette connaissance est immémoriale, l’humanité la détient depuis que l’homme est apparu sur cette terre. Si aujourd’hui il l’a en partie perdue, c’est que des instruments lui donnent l’heure et le cap. S’il n’avait pas ces instruments il lui suffirait comme avant de lire le ciel, et les différents indices naturels. La carte des étoiles est une des plus belles constructions de la Nature visible de notre position relative dans l’Univers. La force de gravité donne notre azimut, au dessus de notre tête se trouve à l’heure propice du milieu de la nuit notre étoile de référence. Bien sûr ce n’est pas la même lorsque les saisons se succèdent et que la terre se déplace autour du soleil, mais à chaque passage particulier, le même cadre apparaît. Aussi est il facile pour celui qui connaît les 4 saisons de placer les étoiles et de connaître la route vers l’île éloignée.
Le jour elle est souvent inutilisable car toute la partie du ciel se trouvant vers le soleil ne nous est alors connue que lorsque la terre tourne autour de cet astre donc une demi année plus tard. Mais même le jour il y a parfois la lune, et surtout le soleil est là pour définir la direction essentielle. La lune et ses différentes phases donne aussi un rythme à ces changements. Chaque lune nous nous déplaçons d’un angle identique par rapport à la carte du ciel et nous voyons donc au cours de l’année un panorama qui se déplace, mais qui revient sans cesse à la même place l’année suivante. Les saisons sont ainsi connues même dans les zones proches de l’équateur, marquées par des signes stellaires pertinents. Des repères sont pris sur des montagnes lorsque le soleil se lève ou qu’il se couche, il y a aussi le lever des pléiades qui sont la marque d’une césure, d’un instant « T ». Mais ces signes ne sont évidemment pas les mêmes de chaque terre, ou de chaque point de l’océan. L’équinoxe de printemps de l’hémisphère sud, correspond à notre automne et l’inverse est vrai aussi. La constellation qui marque cette date à un endroit de la terre est connue. Comme l’est alors la carte du ciel qui varie peu, seules les planètes se déplacent par rapport à ces repères. Pour observer et décrire ces images il est nécessaire de construire un observatoire dans un cadre naturel et de dessiner les cartes du ciel en passant de longues nuits à observer et analyser les mouvements des planètes et la dérive des étoiles. Des montagnes du paysage, ou des blocs de pierre peuvent servir comme serviront aussi des cordes tendues par la pesanteur, ou encore des tubes ou des puits.
Le maître dessine ses cartes ainsi en segmentant le ciel qu’il voit par des lignes imaginaires. Une fois chaque quartier établi, il divise ce quartier généralement par trois, le centre, et les deux bordures, et il tourne comme le soleil dans cette direction. Alors il est simple de s’y reconnaître il suffit de savoir les chiffres qui conduirent au repère voulu à partir d’un point particulier. L’étoile d’Hiva était ce point pour Teagi. Il avait situé la position de son îlot. Il savait la position du lieu où ses parents allaient s’établir à l’est. Il savait ainsi repérer toutes les terres, celle ou il se trouverait et celles des autres îles. Ceci peut nous paraître magique, mais il n’y a là aucune magie. La carte de la Polynésie des maoris était fort précise, établie sur une feuille de tapa, elle représentait prés de 100 groupes d’ îles et îlots, ce qui surpasse
la mémoire de beaucoup d’êtres humains de notre temps, car ils sont peu habitués à mémoriser des cartes du ciel. Mais comme il s’agissait d’un dessin mnémotechnique presque tous les enfants en savaient les directions et les places, il leur suffisait de se rappeler de l’histoire contée et de dessiner les formes ainsi révélées. Chaque terre a une étoile particulière qui passe à son zénith à un moment donné de l’année, au milieu de la nuit, qui se repère par la course de la lune ou des planètes mais comme on connaît par avance cette course il est simple de faire une translation, et si le ciel demeure couvert presque toute la nuit apercevoir une partie seulement suffit à localiser sa situation il suffit de connaître ou d’apprécier l’heure nocturne. Vers l’équateur le jour et la nuit varient peu en durée ce qui simplifie aussi l’estime, le milieu de la nuit est aussi donné par des signes et des rythmes qu’il suffit de mémoriser. Ainsi pour savoir son chemin il suffit de suivre la carte du ciel vers l’étoile de la terre qu’on veut atteindre. Ceci doit naturellement dériver avec les différentes saisons, et il faut connaître au moins deux cartes du ciel pour arriver à adapter la course nécessaire vers la terre qui se trouve dans l’océan sans limite (Moana). Il n’y a aucune magie intuitive et religieuse dans cette science des astres, même si souvent elle est plus une affaire de formule fixant un périmètre que formalisée par des équations. Les instruments de visée des navigateurs polynésiens étaient généralement la main tenue ouverte ou un simple bâton tenu à bout de bras. Des encoches ou des repères pouvaient aussi être mis, et codés sur un tatouage ou sur une rame. Une histoire construite pour cet usage mnémotechnique permettait généralement de fixer le souvenir des terres connues en fonction des différentes personnalités qui s’y trouvaient représentées. Dans toutes les civilisations pratiquement la carte du ciel a donné ce type de légende. Les prêtres ont eu toujours la science des étoiles en dépôt, ils y lisaient l’avenir, y reconnaissaient le passé, et marquaient aussi les territoires avec ces signes sur lesquels l’humain n’a aucune maîtrise. Teagi pouvait par la lecture du ciel savoir où il se trouvait, il allait vers les îles dont il avait connaissance sans les avoir abordées jamais, il ne pouvait se tromper car sa route lui était connue parfaitement. Il connaissait même la situation de son étape ultime révélée par le Dieu Hiro. Les Arikis et les Prêtres utilisaient pour correspondre le langage parlé jadis au temps des premières longues traversées, devenu depuis un langage magique et religieux qui était inconnu des autres parties de la société, et pratiquement incompréhensible pour eux. Ce langage des prêtres qui reprenait sans cesse ces considérations sur les constellations stellaires rapportées aux tabous et aux différents rites exigés par les Dieux. Teagi se trouvait alors dans ce qui est aujourd’hui le groupe des îles Tonga. L’île dont il est question maintenant doit encore s’y trouver. Peut être est ce aussi dans un groupe voisin toutefois.
Lorsqu’il eut navigué pendant sept journées, ayant rejoint le grand courant équatorial, il aperçut une fumée noire sur sa droite (tribord), mais sans voir aucune terre. Toute la nuit il gouverna vers cette direction en lisant sa route dans le ciel, au matin il était en vue d’ un îlot éruptif situé à droite du soleil levant. Un panache de fumée s’en élevait poussé par le vent vers le nord est. La brume de la nuit se dissipa rapidement, la mer se mit à clapoter en longues ondulations qui se brisaient en gerbes scintillantes sur les étraves. La voile tendue et ventrue comme une coquille d’ huître couvrait de son ombre le plancher séparant le flotteur de la coque principale. Assis dans la position du lotus, des lignes déroulées et mises en fuseau à ses pieds, il attachait les appâts disponibles. Le matin était alors le meilleur moment pour la pêche journalière, la nuit le plancton montait à la surface et était suivi par les bancs de petits poissons que pourchassaient les maquereaux et les thons. Ces appâts étaient des poissons volant, des exocets qui s’abattaient contre la voile pendant la nuit et tombaient dans le filet tissé à partir de cordelettes en fibres de coco tressées, tendue entre la coque principale et le flotteur. Ce matin là il prit d’abord une bonite pratiquement à la surface dans son sillage à vingt mètres, et au moment ou il la dépeçait il aperçut la voile d’un marlin émerger à cinquante mètres. Le poisson naviguait sur une route pratiquement parallèle. En s’approchant de lui en obliquant sa direction, il admirait la voile bleue avec des ocelles rouges. Ayant récupéré ses lignes, il se munit de sa plus longue perche à laquelle il adapta le noeud coulant plombé d’une boule de corail . Il amarra la corde du nœud coulant et gouvernant de la main gauche atteignit le poisson par l’arrière. Il savait bien qu’il n’aurait qu’une très petite chance de réussite , le nœud coulant filait dans l’eau transparente. La queue du marlin y rentra, il n’eut qu’à tirer pour refermer le piège. Il avait abattu sa voile. Le grand poisson réagit aussitôt sortant de sa somnolence en sondant brusquement puis en effectuant une série de sauts suivi de cabrioles. La ligne résista aux sauts, le marlin fit alors une pirouette tournant sur lui même, sonda et en remontant presque verticalement se jeta sur l’embarcation le rostre en avant. Son épée traversa la coque, le bois éclata, l’espadon fut alors immobilisé. Teagi se retrouva projeté en arrière et faillit passer par dessus bord. L’ayant harponné prés du cœur, il réussit à le tuer. Celui ci dans ses derniers soubresauts brisa son rostre qui éclata. Après avoir réparé ses avaries, bouché et calfaté la coque Teagi écopa l’eau embarquée. Puis il découpa sa proie. Il avait taillé plus de la moitié de la chair lorsque l’attaque du grand requin se produisit. L’île fumante n’était plus qu’à deux milles, conique et noire. Elle vomissait un torrent de fumées aussi sombres que celles provenant d’un feu de feuillages verts. L’air sentait la pierre brisée et l’œuf pourri, l’âcreté de la pluie qui s’était mise à tomber piquait ses yeux et le faisait pleurer. Un museau conique noirâtre émergea, une formidable gueule s’ouvrit sur des dizaines de dents étincelantes, taillées en triangles équilatéraux. Le grand requin blanc prit dans sa gueule l’espadon, puis secouant sa tête il entrepris de couper une bouchée énorme. Prenant son aviron à pleines mains Teagi frappa de toute ses forces le museau pointu, puis visa l’œil qu’il manqua .La terrible mâchoire s’était refermée sur la carcasse de l’espadon et avait tranché une bouchée concave large d’une coudée . Frénétiquement le poisson géant engloutissait en se dandinant surveillant le pêcheur de son œil sombre et rond ses grandes narines palpitaient et sa gigantesque queue produisait un remous formidable. Teagi saisit le harpon et frappa de biais au niveau de l’aileron latéral droit. Alors le requin délaissa le poisson, il prit la coque du bateau entre ses mâchoires et l’écrasa, il la fit craquer comme une noix. Teagi saisit son deuxième harpon à la pointe de dents de squale et frappa le ventre blanc qu’il pénétra, puis tirant à lui son arme il fendit le ventre sur plus d’un mètre de long. Les tripes du monstre s’échappèrent et la mer se teinta de rouge sale. Malgré cette blessure le grand requin sonda subitement et disparut. Quelques temps s’écoulèrent alors pendant lesquels Teagi se remit de ses émotions. Il prit le vent et échoua son navire sur une plage de sable noirâtre qui formait une presqu’île prolongeant une falaise . L île était partout abrupte, entourée de falaises ou de pentes raides, sauf à cet endroit, qui s’élevait en pente douce jusqu’à un cirque formé de gradins de tuf rougeâtre. Des oiseaux marins de toutes sortes d’espèces nichaient en abondance sur toutes les pentes, et des milliers formaient de grands vols tournoyants autour des tourbillons de fumées que crachaient les foyers volcaniques. La baie ou il aborda était alors protégée du vent face à un petit cône éruptif duquel sortait une fumée rosée et blanche, acre, des gerbes de lave formaient des jaillissements sanguinolents. La terre tremblait et semblait respirer, des grondements sourds se faisaient entendre continuellement.
Un grand monolithe sombre, le cratère principal dominait de sa masse impressionnante. Une colonie d’otaries occupait la courte grève située sous la falaise.
Il n’y avait aucun signe de végétation sur toute la surface du sol.
Mais un élément extraordinaire figurait dans ce paysage vision proche de celle de l’enfer dantesque. Sur la pente du volcan se découpait distinctement une sorte d’œuf rond et chatoyant, qui avait des reflets gris bleutés, et qui prenait aussi des teintes irisées comme la nacre. Il se mit à genoux pour mieux observer ce phénomène, et commença à en étudier les contours et les caractéristiques, tout en traçant des repères sur le sable de la grève, il eut bientôt une image assez précise et nette de cet objet, mais la forme aperçue disparut alors dans un nuage de vapeur. Elle était fort loin à des milliers de pas de marche dans la rocaille.
Sur le sable étaient tracées les informations qu’il avait saisies, pour les conserver il les traça sur sa rame avec un charbon de bois, et il devait les graver ensuite. Cette opération lui était familière comme le relevé des cartes marines que son peuple faisait, et que tous les jeunes maoris apprenaient à réaliser. Une fois tracées ces cartes pouvaient être mémorisées par diverses techniques. Le jeune maori apprenait la science par les cartes et les dessins, il comprenait la nature et la vie par ce même moyen, il éduquait constamment sa mémoire, qui concernant les mots et les textes devait être infaillible. Pour de grandes études il pouvait construire une histoire qui représentait par des images mentales le cheminement de la pensée, et les mots les plus difficiles étaient alors facilement recherchés dans ce dessin, une fois l’image bien intégrée, un poême et un chant pouvait aussi aider à mémoriser cette histoire.
Toute science est faite de dessin, de signes, de mots, de phrases qui sont des enseignements. La science maorie elle même était constituée des résultats des travaux des savants anciens ,les tahungas. Leurs successeurs devaient transmettre les bonnes recettes et les bonnes données. Lorsqu’une technique ou un outil sont créés avec succès, transmettre cette donnée et cet outil devient l’objet de la science.
Teagi savait que cette apparition était magique et qu’il devait en conserver une mémoire précise. Il en tirerait ensuite une description selon les normes des poésies et des généalogies qui transmettaient les savoirs du peuple maori.
La présence des oiseaux qui nichaient en abondance laissait supposer que le volcan n’était pas entré en éruption depuis quelque temps. Il hissa son navire sur la grève, en le faisant glisser sur les rames et les perches jusqu’à des rochers énormes où il l’amarra solidement. Puis il fit du feu avec des bois flottants trouvés sur la plage. Après avoir fait des exercices de danse guerrière (haka) pour fortifier son corps et son cœur, il chanta le chant initiatique de l’homme oiseau et il s’endormit. A son réveil il devrait offrir un sacrifice aux esprits du lieu, à Oro qui habite dans le cratère des volcans. Il fut réveillé par un bruit inhabituel, il vit alors un spectacle extraordinaire.
La lune se levait à l’horizon, lorsqu’un cercle aussi grand qu’elle , au reflets verdâtres et orangés parut au dessus de lui presque à la verticale et se mit à grossir lentement en devenant plus brillant, il entendit une sorte de sifflement très léger. Le mystérieux objet devint subitement ovale vira de bord et se laissa comme tomber, il disparut dans le volcan. Teagi se leva alors et en courant gravit la pente du volcan dans la lumière verdâtre de la lune, arrivant au sommet, il vit juste devant lui, à trente pas en contre bas un grand œuf brillant comme une nacre. Il se jeta sur le sol et observa l’étrange créature, car dans son esprit il n’y avait pas de doute, c’était une sorte d’oiseau, ou la forme prise par un Dieu. Longtemps rien ne se produisit, puis une ouverture circulaire se dessina, un petit homme rouge, chauve et nu apparut, il leva ses bras mains ouvertes vers le ciel, puis, après quelques instants, il se laissa glisser à terre. Couvert de tatouages, il portait un collier fait de boules multicolores, des bracelets chatoyants, et de grosses boucles d’ oreilles. Teagi reconnu Tiki, le dieu fœtus, et se prosternant lui adressa la parole en disant « O Tiki épargne la vie de ton serviteur ! ».
Les grands yeux en soucoupe ovales se tournèrent vers lui, le petit bonhomme se mit à rire et l’ interpella ainsi en maori « Homme redresse toi et approche toi de moi. » Teagi obéit sans crainte et s’approcha assez près pour pouvoir toucher Tiki qui atteignait à peine sa taille. Mais lorsqu’il essaya de le faire, un mur invisible l’ arrêta . Le Dieu lui parla ensuite longuement et Teagi lui répondit tout à fait naturellement et sans crainte. Ils s’étaient assis l’un prés de l’autre. Teagi raconta les épisodes de sa vie à Hiwa, et à Marae Renga , le départ de la migration et son naufrage. Cette discussion dura longtemps le jour se fit, puis la nuit vint.
Le Dieu lui demanda alors de pénétrer dans l’œuf scintillant, lorsqu’il voulut toucher la paroi il fut surpris de ne pouvoir approcher sa main à plus d’une coudée, une sorte de peau froide, souple et dure, mais aussi lisse et sans élasticité et ne produisant aucun frottement se trouvait là. A la suite de Tiki, il pénétra en rampant dans une pièce ronde minuscule, la porte se referma, une lumière bleue douce diffusait dans la pièce. Alors il fut pris d’un vertige soudain, la pièce minuscule se mit à grandir démesurément jusqu’à ce qu’il se trouve dans une vaste salle . Une petite ouverture circulaire se fit alors près de lui et Tiki l’engagea à pénétrer à sa suite dans une vaste salle circulaire qui lui sembla infinie en forme de coupole, mais qui semblait aussi ne mesurer que quelque dizaines de mètres de haut seulement. Des constructions rectangulaires y étaient disposées en cercle à quelque distance, l’ensemble des murs et des poteaux étant couvert de fresques multicolores représentant des animaux, des plantes.
Ayant franchi les limites de ce cercle d’habitations et de constructions ils pénétrèrent dans un jardin. Presque tous les arbres portaient des fruits et des fleurs à la fois, il y avait aussi des bananiers, des cocotiers, des pandanus, des arbres à pain, des cannes à sucre, ainsi que des taros, des ignames, des sortes de calebasses énormes en fait des courges de toutes les tailles et de toutes les formes et couleurs. Au milieu se trouvaient des sources abondantes, régulièrement une pluie douce tombait.
Aucun être vivant n’y paraissait , pourtant l’ensemble donnait l’impression de vivre. L’air y était délicieusement embaumé d’une senteur suave de tiaré.
Tiki lui offrit à manger un fruit délicieux d’une espèce qui lui était inconnue, qui poussait en abondance dans un verger, un seul fruit suffit à apaiser sa faim et sa soif. Puis il l’ entraîna dans une construction proche et il lui montra sur un vaste écran une chose extraordinaire, il se vit chassant et tuant le grand espadon, puis il revit l’attaque du grand requin blanc. Alors ayant raconté en quelques phrases son naufrage, il demanda à Tiki ce qu’était devenu Hotu Matua. Le Dieu ne lui répondit pas. Mais sur l’écran se trouvait désormais la vaste mer sans limite. Après une rapide course dans le ciel, il vit deux navires sur la mer dans le clair de lune. A la barre du premier qu’il reconnut comme étant Te Arawa le navire de son père se tenait un homme pensif ,il reconnut Ira. Plus loin sur la plate forme était assis le roi Hotu Matua tenant dans sa main droite son sceptre. Teagi l’entendit alors dire nettement à plusieurs reprises: « Qu’es-tu devenu mon fils Teagi?». De nouveaux aménagements avaient été réalisés, des sculptures nouvelles ornaient les poupes et les proues. Les guerriers dormaient sur le pont. Le pont était chargé de victuailles et de matériaux divers. Le navire rentrait visiblement d’une expédition d’exploration et de commerce. Le navire qui l’accompagnait lui était inconnu.
Laissant les navires en arrière, ils survolèrent l’océan et arrivèrent à Mataki Terani sur la plage du village royal. Celui ci comprenait trois grandes maisons couvertes de chaumes. Il y avait aussi les cases destinées aux poulets, et une palissade de pieux était érigée autour du bois sacré ou se trouvaient les images des Dieux. Ils pénétrèrent dans la case royale. Sa mère s’éveilla subitement et se levant elle tendit les bras vers lui en disant: « Mon fils Teagi.. » Alors l’écran se brouilla et tout disparut.
Il rêva encore longuement comme s’il avait habité dans cette enceinte pendant cinq jours. Dans ce monde ne se trouvait pas de soleil, mais une douce clarté semblant provenir du plafond, on y trouvait presque toutes les plantes qu’il connaissait, de toutes les tailles, mais bien plus productives, indemnes de maladie. Il n’y rencontra pourtant aucun insecte et aucun animal. Ensuite il fut conduit à une autre porte, qui s’ouvrit sur un autre jardin.
Plus loin à quelques heures de marche se trouvaient une grande surface plantée en arbustes et fleurs de toutes sortes. Pour y pénétrer il fallait passer sous une cascade d’eau qui en délimitait l’entrée. Des oiseaux de toutes les couleurs y chantaient délicieusement. Ailleurs se trouvaient des papillons en grand nombre.
Une sorte de pluie bienfaisante s’échappait parfois aussi du sol pour asperger les plantations. Quelquefois il y avait comme une sorte de brouillard qui faisait disparaître le paysage, de place en place se trouvaient de grands arbres immenses.
Ailleurs des animaux étrangers à Teagi étaient rassemblés dans des cages et des enclos, il y avait aussi les animaux qu’il connaissait des coqs de races différentes, des porcs, des tortues, des casoars et des moas de Nouvelle Zélande…
Chaque jour amenait une nouvelle découverte. Il voyagea dans des mondes inconnus.
Il vit la terre comme jamais il ne l’avait vue très haut dans le ciel. Et descendit dans le cœur de la terre dans la fournaise d’Oro.
Un soir Tiki prit congé de lui en lui donnant une sorte de pierre rouge et brillante, lui ordonnant de partir vers l’est dés son réveil. Lorsqu’il se réveilla, il était sur la grève, à quelques pas de son navire.
Il crut tout d’abord sortir d’un rêve. Aucune chose n’est comparable au sortir de la rencontre avec les Dieux qui viennent sur terre pour voyager et se distraire.
Il se souvint alors des conversations qu’il avait eu avec Tiki sur les Dieux maoris.
Au début avait il dit il y avait PO l ‘obscurité , le vide KORE, la lumière AO, le père du Ciel RANGI, et sa vahiné la Mère Nature PAPA. Ces deux derniers étaient venus dans cette région de l’espace immense des Cieux, et du mariage de ce couple divin primordial proviennent tous les Dieux Issus de la Nuit. Les ATUA FAARE PO. Les Maoris les nomment NGA TAMA A RANGI, ce qui veut dire les fils du Paradis…Tous les enfants du couple primordial étaient mâles ce qui posait un problème pour leur reproduction et leur descendance. Alors TANE connut HINE AHUONE , fille de la terre PAPA, il lui insuffla la vie ; de cette union avec une terrestre naquirent les Dieux de ce monde, et une fille HINE NUI TA PÔ : la déesse de la nuit et de la mort. Mais elle fit sécession et s’installa dans l’enfer, elle se considérait comme étant la fille de TANE qui l’avait créée et rendue immortelle, et elle refusa finalement de revenir sur terre pour s’occuper des enfants qu’elle avait eu avec TANE, elle est la gardienne du lieu situé dans l’espace qui est l’enfer des Maoris. C’est là qu’elle accueillera son descendant le demi Dieu MAUI . C’est en essayant d’acquérir l’immortalité que Maui trouva la mort ensuite , en pénétrant dans son vagin , il devait atteindre cette limite et la dépasser pour lui et pour les humains, comme le feu fut donné aux humains, ainsi l’immortalité leur aurait été apportée en cadeau. Mais lorsqu’il tenta son voyage un oiseau moqueur se mit à rire avec un bruit tellement fort que la Déesse de la Mort se réveilla et Maui mourut…
Alors Tiki prit une tablette et enseigna ainsi.
Il y a autant de mondes semblables à la terre qu’il y a d’eau dans l’océan, et ces innombrables mondes sont tous habités, chacun d’eux comporte des Dieux. Parfois un Dieu vient faire son jardin ici, mais ce qui est certain c’est que l’humain actuel est très primitif, et que son temps est court, il meurt, et de lui ne reste plus rien, son esprit seul part dans la grande fontaine des âmes et là il trouve sa récompense ou son châtiment. A condition d’avoir laissé sur terre un bon souvenir il peut être parfois renvoyé ici pour aider au plan divin. Car il y a un Dieu Principal :Takaroa , substitut et subsidiaire du Créateur de toutes choses existantes et non existantes, venues et à venir, qui dirige tout de l’Univers et qui a voulu que les mortels existent un temps avant de redevenir une fois leurs actes humains accomplis comme les Dieux immortels. Et bien sûr leur corps terrestre de matière vivante ne saurait être conservé dans l’autre monde, juste une image virtuelle de ce corps mortel subsistera, un corps de lumière capable de passer d’un monde à l’autre…c’est du moins ce que moi Tiki croit …
Et Tiki lui dit aussi qu’il n’était pas de cette Terre et qu’une étoile des sept petits yeux était sa dernière patrie, et que les Dieux maori étaient peut être d’autres Dieux provenant d’autres étoiles, que la sienne, mais il ne les connaissait pas.
Sur la question de l’immortalité il lui avait dit que cette question était stupide, rien n’est en effet immortel, mais que vivre longtemps était possible à condition de connaître une magie que seuls les Dieux possèdent, un breuvage magique, et aussi se transformer en se baignant dans une fontaine sacrée.
La nuit finissait. Il vit à la forme de la lune, que le temps écoulé devait être d’une dizaine de jours. Il retrouva dans sa ceinture la pierre donnée par Tiki. Lorsque l’aube apparut il poussa son navire à l’eau, mis en place sa voile et fut entraîné rapidement vers le large. Se retournant il vit le volcan entrer en éruption en projetant des gerbes de feu, un gigantesque panache de suie noire monta dans le ciel, il fut bientôt presque dans le noir. La pluie qui se mit à tomber avait un goût de silex, d’obsidienne et de cendre, et était toute noire. Il obliqua vers le sud puis reprit la direction de l’est ayant retrouvé le courant qui se dirigeait dans cette direction. Il était alors encore très proche de l’équateur, et bientôt il plongerait vers le sud lorsqu’il atteindrait les atolls bordant la grande fosse océane il devrait alors rejoindre une île des Samoa vers le sud est, puis le grand sanctuaire de Raiatea, Tahiti, Oeno (Mangareva) et finalement Rapa nui vers l’est passant prés de deux îles hautes (Pitcairn et Ducie). Il resterait alors moins de dix jours de navigation, et il faudrait obliquer vers le sud pour trouver Mataki Terani. Toutes ces informations il les avait apprises par cœur en étudiant les cartes qu’Ira avait faites lors du voyage de reconnaissance. Comme tous les initiés il avait appris la situation des terres du domaine maori dans l’immensité de l’océan que son peuple traversait et occupait depuis plus de mille ans.
Il savait qu’il ne rencontrerait plus que des maoris dans l’espace maritime situé à l’est. Aucune tribu mélanésienne ne s’y était encore implantée.
Ayant habité les contrées de l’ouest Pacifique, il connaissait bien les autres races humaines locales distinctes de son peuple, qui ne s’exprimaient pas avec des mots connus. Il y avait parmi eux des Mélanésiens, des Australiens, et aussi des Papous, la plus part étaient des guerriers farouches chasseurs de têtes, qui passaient l’essentiel de leur temps à se faire la guerre rituellement. Très peu étaient restés des pêcheurs et des marins. Ils n’avaient pas de royauté et de culte unitaire, leurs communauté ne réalisaient pas de grands vaisseaux de haute mer. A l’origine ils étaient arrivés dans les îles sur de grandes pirogues liées entre elles par des poutres, certaines propulsées par des voiles, la plus part essentiellement par l’énergie des rameurs. Certains sages parlaient de radeaux faits avec des grands bambous, de plus de trente mètres de long pouvant contenir toute une tribu, plus de cent personnes avec tous leurs biens. Les voiles et les rames étant gigantesques comme ces constructions. Teagi ne vit jamais ces embarcations. Les plus grands bambous de Nouvelle Guinée avaient quelques dizaines de mètres de haut seulement, et pouvaient difficilement convenir à la construction de radeaux efficaces permettant de se diriger en haute mer. Ils pourrissaient aussi très vite au contact de l’eau de mer. Les grands navires maoris étaient eux construits à partir d’une quille taillée dans les plus grands et plus gros arbres disponibles. Souvent millénaires ces arbres une fois abattus n’étaient plus disponibles pour les générations futures. Ensuite il était posé des membrures à l’intérieur de cette quille, cousues avec des cordages. Et des planches y étaient enfin fixées pour augmenter la taille. Les navires étaient le plus souvent des catamarans comportant deux coques le plus souvent jumelles. Ils faisaient environ dix mètres de large et une trentaine de long. De tels monstres nécessitaient des soins importants pour leur fabrication, leur entretien et leur remisage. Ils ne pouvaient rester dans l’eau ou les anatifes les perforaient, ni à l’abandon sur une grève ou le soleil et les termites les détruisaient rapidement. Un hangar était généralement confectionné avant leur création pour les contenir. Il fallait une grande équipe pour seulement les mettre à l’eau et les sortir de l’eau. Seuls les rois les plus puissants pouvaient supporter les dépenses énormes nécessaires à la construction de ces navires. Toute la tribu participait en fait à cette tâche sous la conduite des experts. Plusieurs chantiers étaient ouverts dans les forêts, les quilles étaient fabriquées sur place après la coupe des arbres nécessaires, elles étaient ensuite déplacées jusque sur le chantier de construction, les différentes membrures étaient faites à partir de modèles tracés sur des tapas grossièrement taillées puis ajustées avec précision.
Ces grands navires étaient généralement pontés environ à deux mètres au dessus de la ligne de flottaison se trouvait généralement une vaste terrasse prolongée par des échelles latérales pour y établir les cordes soutenant les mâts et les voiles. La poupe et la proue étant le plus souvent surmontées d’un poste d’observation situé parfois jusqu’à dix mètres de haut. La case du roi se trouvait au centre. Tout autour se trouvaient d’autres constructions protégeant les autres passagers et leurs biens. Teagi avait assisté à la construction de la flotte de Hotu Matua, et y avait participé comme élève charpentier, élève constructeur, et comme voilier, fabriquant de nombreux carrés de voiles avec des fibres de pandanus et de cocotier. Il avait aussi participé aux travaux des cordiers qui assemblaient leurs productions dans de vastes ateliers. Les cordages étaient l’élément essentiel des voiliers, ils permettaient de tenir les voiles en forme d’aile d’oiseau, de les régler. Sans eux aucun navigation au long cours n’était possible. Ils servaient aussi à lier tous les éléments du navire entre eux. L’étanchéité était assurée par des calfatages de fibres et de différentes gommes et liants naturels, qu’il fallait chauffer le plus souvent. La sève de l’arbre à pain était préférée le plus souvent. Voilà comment étaient faits ces navires qui permirent la conquête des îles polynésiennes, et celle de la Nouvelle Zélande par des peuples qui ne possédaient que des outils en pierre et en nacre. Les mêmes techniques que celles du néolithique. Et leurs navires étaient efficaces, solides et rapides, capables de durer plusieurs vies humaines si ils étaient bien entretenus. Ils étaient généralement tirés au sec après chaque voyage et soigneusement calfatés et enduits d’encaustique divers et de diverses mixtures repoussantes pour les termites et autres insectes xylophages chaque fois que c’était possible.
Ces peuples avaient aussi appris à survivre en pleine mer, en pêchant et en utilisant une cargaison de fruits, de légumes et autres victuailles. Ils savaient conserver l’eau douce dans des outres, et toutes sortes de récipients très étanches et recueillir l’eau de pluie.
Ce que nous savons d’eux est peu assuré. Tous ces hommes de l’âge de pierre sont des hommes modernes, ils ne sont pas une race bien distincte de l’européen blanc défini comme caucasique ou aryen, de la forme mongoloïde qu’on trouve en Asie de l’est. Mais ils sont profondément différents. ils sont arrivés au centre de l’Australie bien avant que l’homme moderne n’aborde en Europe en passant par la Mésopotamie, l’Egypte, l’Afrique du nord et l’Espagne, d’autres viennent ensuite du centre de l’Europe, et leur foyer semble être le Caucase et les plaines de la mer noire. L’homme moderne se signale presque en même temps aux quatre coins du monde. En Europe, en Asie, en Afrique du nord surtout en Egypte et même en Amérique ce qui est fort étonnant, d’autant plus que l’homme ancien de l’Eurasie, dit de Neandertal semble n’avoir jamais mis les pieds en Amérique, alors qu’il vivait lui en harmonie dans des zones glaciaires, et que le passage de Behring si souvent cité comme voie de communication lui était donc forcément ouvert. Ceci laisse à penser que l’homme moderne naviguait au bord des mers sans doute sur des kayaks fait de peaux d’animaux tendues sur des charpentes en bois. Ou quand c’était possible sur des pirogues, pour ceci il fallait nécessairement des grands arbres. Et que la voie de Behring si elle a été utilisée n’est sans doute pas la plus féconde . A cette période une grande partie du désert du Sahara était couvert d’une savane presque continue, où la vie était facile pour un groupe de chasseurs qui devinrent rapidement des nomades possédant des troupeaux de bœufs domestiqués, puis sans doute des cultivateurs de céréales. L’homme moderne sous sa forme austronésienne arriva semble t’il presque en même temps en Australie et au Brésil, ce qui laisse penser qu’il était déjà marin, car il y avait des glaciers qui empêchait le passage par l’Amérique du Nord, mais certainement il ne traversa pas l’Atlantique, ni le Pacifique directement il se contenta de suivre les côtes en chassant les mammifères marins. Ce rameau racial de l’homme occidental que nous appelons parfois de Cro-Magnon venait probablement d’une petite patrie très isolée, peut être d’une île, ou d’une vallée perdue bordée de déserts. On conjecture qu’il serait venu se mêler aux formes anciennes donc à de Neandertal et à la forme asiatique pour former les deux races eurasiennes, et on prétend qu’il était Africain et sans doute fortement pigmenté. Tout ceci repose sur le fait que les populations les plus anciennes d’Asie, ou considérées telles sont négroïdes. Ce seraient les Papous en Nouvelle Zélande, qui seraient même les plus anciens cultivateurs et arboriculteurs, les Négritos de l’Inde et les ancêtres divers des Australiens. Bien sûr on ne peut donner raison à cette théorie que si elle est confirmée par des données génétiques, ce qui ne semble pas tout à fait le cas. Les Africains sont fort différents des populations négroïdes asiatiques. L’Afrique a été fort peu peuplée parce que les maladies limitaient la présence humaine. La malaria y est endémique, la maladie du sommeil, le sida, les virus rendent ce continent fort dangereux pour les communautés humaines. Ce n’est que depuis l’invention d’une médecine moderne, que sa démographie s’est emballée.
Tous les Peuples du monde ont une origine commune, mais des rameaux différents, et des fusions de Peuples et surtout de tribus et clans de chasseurs se sont produites dans le passé entre plusieurs formes nordiques de l’humanité et la forme africanisée retournée en Afrique. Ce que les chercheurs ont refusé de reconnaître pendant longtemps. L’homme moderne semble être né subitement. Les légende de toutes les ethnies du monde entier parlent de la création de l’homme par les Dieux. Souvent à partir de la boue, de la terre rouge qu’on trouve dans les zones tropicales prés des sources. Dieu y aurait créé l’humain actuel. La réalité sans doute c’est que des êtres venu d’ailleurs, des extra terrestres ont utilisé une race de singe pour en faire un être intelligent dominateur qui se croit l’égal de Dieu et qui sans doute un jour prochain se rendra même immortel en dominant la Nature. Il y a dans ces mythes le récit de la naissance de la lignée humaine. Avant cette création Dieu se donne le temps de créer tout l’Univers, les différentes formes de vie, et toutes les règles physiques et biologiques. Il crée aussi des êtres merveilleux à son image, donc immortels, et omniscients les Anges qu’il appelle fils de Dieu. Sans doute sur une autre planète, ou dans une autre galaxie, ou encore dans un monde parallèle, l’Autre Monde, celui dans lequel nos âmes vont lorsque nous mourrons sur cette terre. Tout ceci est une spéculation, et on dit pour simplifier qu’il s’agit d’une Religion et qu’il faut avoir la foi pour y croire, pour y simplement songer. Ou que c’est un conte à dormir debout qui ne tient pas, ce qui revient au même. Donc il y a un berceau de l’humanité quelque part sur la surface de la terre. Une terre merveilleuse qui comporte en son sein la source de vie, la fontaine de jouvence des contes à dormir debout, c’est dans cet oasis que l’homme aurait été créé par un Dieu extraterrestre qui l’aurait sorti d’emblée de l’animalité. Et cet homme aurait ensuite, après avoir été chassé de ce paradis, subi le déluge, et se serait mêlé aux singes à figure humaine qui vivaient déjà depuis fort longtemps sur notre planète. Ceci peut sembler être une réalité. Dans ce cas ce qui nous différencie des singes proches c’est ce que les Dieux nous ont fait comme cadeau. Et en comparant notre ADN au leur nous pouvons savoir de quoi il retourne, bien sûr ils auraient pu nous faire moins mortels et nous laisser une part de leur science infinie. Considérons la création de l’humain actuel dans un endroit unique situé à l’est d’Eden.
Si cet endroit n’a pas été englouti il en reste forcément une trace. Appelons ce lieu Eden, et rappelons ce qu’en dit la Bible. « El le Seigneur Suprême et Eternel planta un jardin à Eden » (ce nom du paradis originel patrie de l’homme moderne vient du vocable plaine du sumérien qui se prononce edinu) , la Bible continue sa parabole légendaire par les mots suivants « situé à l’Orient (Eden) et y plaça l’homme qu’il avait façonné de la terre (Adam). De Eden sortait une source qui peut être un fleuve qui se séparait en quatre. Les deux premiers Pishon de Hawilah, le second Gihon ne sont pas reconnus, les deux autres sont le Tigre et l’Euphrate. Il y a peu de chance que le Paradis où l’homme actuel a pris naissance soit à la source du Tigre et de l’Euphrate qui n’a rien d’une plaine, c’est plutôt un plateau assez aride car situé dans le massif du mont Ararat qui culmine à plus de cinq mille mètres. Selon toute vraisemblance la Bible situe Eden dans la zone ou se trouve actuellement Bagdad, la plaine alluviale du Tigre et de l’Euphrate. Le Paradis terrestre fut perdu d’après la bible lorsqu’un volcan en activité en empêcha l’accès. Dieu voulait éviter que l’homme ne prenne de l’arbre de vie situé à portée de main, peut être constitué d’une source de jouvence, car c’est ainsi qu’il pourrait vivre à jamais si il en prenait possession. Nous voyons aussi que les premiers humains descendant d’Adam vivent des existence très longues par rapport au maximum d’années dévolues à l’homme actuel par son génome.
Nous apprenons aussi qu’un déluge se produisit ensuite, et que très peu d’humains issus de la création divine survécurent alors, du moins ceux qui vivaient alors dans cette région. La plus part furent noyés. Or dans la tradition de presque tous les peuples du monde il y a ce déluge, qui a été conservé et il existe aussi pour les maoris. Lorsque les Dieux nés de la nuit sortirent de la caverne primordiale, il n’y avait que de la matière inorganisée dans tout notre Univers. Nous verrons qu’un groupe de Dieux investit la terre pour créer toutes les formes de vies d’après la tradition. Cette longue création qui a duré plusieurs milliards d’années n’est pas traduite dans le mythe polynésien, qui ne parle que de la création du premier homme Make Make. Généralement il se nomme ailleurs Tiki. Et de la première femme dont le nom peut être Awa. Ils sont créés comme dans le mythe biblique de la terre rouge pour l’homme, d’une partie de l’homme pour la femme, dans le mythe maori le Dieu créateur prend une bouture de bananier et utilise pour la transformation en femme du sang du premier homme. Vahiné est le terme générique de la femme qui enfante dans une généalogie. Et Tane celui du géniteur mâle.
Nous verrons que dans un mythe maori Eden est transposé dans une île et que la source de vie est aussi un arbre, l’arbre de vie. L’Eden maori se trouve aussi à l’orient, ou se lève le soleil, mais c’est sans doute une allégorie ;et de fait le soleil se couche à l’ouest dans le Pacifique. Beaucoup de choses sont renversées, ainsi dans l’hémisphère sud les tourbillons se font dans le sens contraire que dans l’hémisphère nord, le soleil se trouve au nord à midi et non au sud et des étoiles nouvelles sont visibles, d’autres invisibles. Le premier homme se prétend aussi fils de la divinité qui dirige le Soleil. Un des noms maori du grand esprit universel qui gouverne l’entité Soleil est Raa, d’où vient Raatira, qu’on peut rapprocher de Ra l’Egyptien, et de Ra engendreur de Rama, l’avatara de la Personne Suprême (Visnu) dans les mythes de l’Inde. Dans les mythes maori c’est Tangaroa qui crée le premier homme dans l’île d’Hiwa (Eden) avec de la terre rouge, Adam lui aussi vient de la terre rouge, El son créateur lui souffle dans les narines pour l’éveiller, il lui donne une âme et lui transmet une partie de son mana. La présence de l’entité de la lune est aussi nécessaire. Pour les Aryens et les Indoeuropéens en général l’homme premier est créé par la glace léchée par une vache Ahumblia qui personnifie elle aussi l’être suprême, la voie lactée, la déesse mère universelle. Mais ce premier homme Imir est détruit et démembré pour construire le monde par trois de ses fils ou de ses descendants plus exactement. Et un nouvel homme mortel est ensuite créé par un Dieu accessoire Prométhée qui volera pour eux le feu divin et qui sera pour cette compromission indigne condamné à avoir le foie dévoré par une aigle, et pour ce châtiment il sera enchaîné sur une haute montagne. Ceci peut faire penser qu’il y a deux mythes différents. L’un qui vient de Sumer donc de Oanes qui sans doute venait des citées de l’Indus ou d’une île paradisiaque. L’autre vient des peuples européens, aryens ou indoeuropéens. Dans ces mythes c’est soit un Titan (un Asura) qui crée la race humaine à partir de matière vulgaire, soit pour les Germains les trois meurtriers (des Deva) d’Imir l’homme primordial leur ancêtre géniteur (le Purusha des Vedas, ou Saturne pour les Romains et les Grecs) .
C’est l’origine de Vladimir bien sûr.
Ces trois dieux sont dans les mythes nordiques, Odin, et deux de ses frères, ou selon certaines autres sources Loki (le diable de la mythologie germanique, qui est aussi le Dieu du feu) qui façonnent les premiers hommes vulgaires ; à leur image, à partir de troncs échoués sur la grève. On oublie de dire souvent qu’ils créent les humains non par jeu mais pour avoir des référents sur cette planètes. Car eux ils sont bien sûr et toujours considérés comme extraterrestres.

Dans toutes les religions les Dieux sont immortels parce qu’ils disposent habituellement ou ont bu la liqueur d’immortalité, cette dernière est issue d’une source, la source de jouvence, ou d’un élixir le Kvass qui est formé magiquement par un sacrifice. Il y a aussi l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui selon le Serpent Satanique de la Bible qui instruit Eve rend immortel et omniscient. Son fruit est le fruit défendu par excellence. Ensuite Dieu qui règne sur l’humanité décide de détruire les humains parce qu’ils insultent la divinité qui est inscrite dans l’œuvre divine représentée par la Nature.
Les Dieux sont immortels parce qu’ils boivent l’ambroisie, ou l’hydromel, breuvage particulier, magique qui devrait aussi rendre l’homme qui en boirait immortel. Ou est cette source d’immortalité ? dans quelle contrée terrestre ou extraterrestre ? Il s’agit d’un secret bien gardé semble t’il. Une source de jouvence est mentionnée comme terrestre se trouvant dans le jardin d’Eden. Existe t’elle encore de nos jours ? Mais les mythes parlent aussi
d’une coupe magique qui contient l’hydromel ou le kvas et qui ne se vide jamais même si on boit tout ce qu’elle contient. Les Dieux sont nombreux, ils sont une grande famille diversifiée, ils sont distincts de l’Entité Suprême, qu’on peut nommer le Super Créateur, celui qui mit en marche la roue de la création actuelle et présente. Les Dieux, tous y compris celui des Juifs, sont des créatures, générés par l’Entité Suprême, issus de ses pensées, de sa parole.
Le Dieu des Juifs seul prétend paraît il qu’il est un être unique et universel, il a bien sûr lui aussi des Anges et des Archanges qui font le travail à sa place sur la terre, et il y délègue même son propre fils qui vient au monde dans la Palestine actuelle, dans une étable, à Bethléhem. Jésus fils de Joseph, le Nazaréen car habitant de Nazareth en Gallilée.
Pour les Aryens de l’Inde le premier homme est Manu, ce qui se rapporte à la racine man qui signifie penser. L’homme moderne est appelé sapiens sapiens par la science , ceci fait rire bien sûr tous ceux qui ont un peu de mana spirituel. Manu n’est pas unique. Il y a quatorze Manu pour chaque Kalpa commençant par la naissance de l’Univers et finissant par la destruction de cet Univers. Or nous sommes au milieu du processus puisque notre Manu est le septième et qu’il en reste sept à venir. En Inde se trouvaient des connaissances mystiques très développées que les Aryens trouvèrent ou apportèrent avec eux, il est plus probable d’ailleurs qu’ils intégrèrent à leurs connaissances les mythes avancés que la civilisation qu’ils détruisirent dans leur conquête de l’Inde avaient développés au contact de voyants ou d’envoyés des Dieux immortels. C’était une grande civilisation parente de celle des Sumériens dont nous ne savons aujourd’hui presque rien de certain. Pour ceux qui croient les humains incapables de progresser si vite dans tellement de domaines différents c’est sûr il y a eu contact. Ces connaissances viennent visiblement d’une civilisation extérieure à notre système solaire qui est venue un temps faire du tourisme sur la terre, et y produire des mutations. Il y a dans la Bible un passage qui le prétend. Avant la décimation de l’humanité présente par le déluge, les « fils d’Elohim » s’unirent avec des terriennes et il en résulta des métissages. Tous les mythes indiquent que les Dieux proviennent d’une civilisation extraterrestre et qu’ils fondèrent l’humanité présente avec des éléments pris sur la terre et une petite partie provenant aussi d’eux, de leurs gènes peut être même. Si nous trouvons dans notre génome des gènes extraterrestres ce sera plus que certain, nous sommes le résultat d’une manipulation génétique. Dans ce cas la vie est bien universelle, elle existe ailleurs et en grande quantité et qualité. Et la terre est une expérience parmi des millions de ce que la vie peut produire comme complexité structurelle à partir de la matière vivante.
Revenons aux humains actuels ayant subi la présence des Dieux, et étant sans doute en partie les créatures de ces humanoïdes venus de l’espace. Ils conquièrent la terre toute entière longtemps avant que la première civilisation laisse un message écrit.
Venant aussi de l’Inde et sans doute pour partie de l’Afrique ils étaient présent en Australie au centre du continent il y a plus de trente mille ans. En Nouvelle Guinée vers cette période des Négritos de petites taille ressemblant au Pygmées vivaient essentiellement dans les plaines côtières. L’arrivée d’Austronésiens les repoussa dans les montagnes. Vers la même période l’Amérique du sud fut atteinte semble t’il par des Austronésiens aussi provenant sans doute aussi de l’Inde mais ayant contourné l’Afrique à partir de cette base de départ. Il y a trois mille kilomètres entre la côte de l’Afrique et celle de l’Amérique du sud. Un courant maritime et des vents réguliers poussent les embarcations. Même des pirogues primitives dotées d’une voilure peu efficace peuvent rejoindre les côtes du Brésil en un peu plus d’un mois, sans jamais manquer ni de poisson frais, ni d’eau douce. A l’époque le continent nord américain était couvert de glace jusqu’ au 38ème parallèle. Et aucun peuple même connaissant la civilisation arctique ne pouvait progresser aisément le long des fronts de glaciers, vastes falaises de glaces qui s’étendaient entre l’Asie et l’Amérique. Ce peuple de chasseurs pêcheurs était sans doute munis de grandes pirogues collectives et se déplaçait le long des côtes pour chasser les mammifères marins et pêcher. Leurs prêtres (chamanes) connaissaient les évènements et les autres mondes par des voyages rituels dans l’autre monde (le monde du rêve). Ils observaient aussi les animaux et les indices naturels. En trouvant des vents réguliers et des courants les portant vers l’Amérique ils parvinrent au Brésil actuel sans passer par le détroit de Behring. Pourquoi penser que c’est improbable ?
Ces expéditions assez rares sans doute semblent avoir eu lieu alors que l’isthme reliant les deux Amériques n’était pas constitué et donc que subsistait un fort courant entre l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique empruntant cette passe. Or la réunion des deux Amériques serait intervenue il y a plus de 50 000 ans d’après les connaissances actuelles. Les Austronésiens dont le type ethnique actuel dit australoïde se rapproche fortement sont semble t’il les hommes modernes (sapiens sapiens) les plus anciens. Ils comportent dans leurs gènes l’essentiel du patrimoine génétique des trois grands rameaux de l’espèce humaine actuelle (jaune, blanc, noir). Leur type ethnique fut sans doute préservé en Australie alors que partout ailleurs il fut changé par le métissage avec les formes de l’espèce humaine qui se trouvaient localement implantées, ceux qu’on a appelés Néanderthaliens en Europe par exemple. L’homme moderne ne provient pas directement d’Afrique, mais bien d’Asie pour l’essentiel, et il est sans doute le résultat d’une civilisation maritime, vivant de la pèche, construisant des navires, possédant une civilisation née de l’arboriculture.
Cette civilisation émergea en Occident à Sumer. D’après les légendes de Sumer qui subsistent le civilisateur Oanes (d’où vient Johannes, Jean…) débarqua un jour dans le delta et il instruisit les autochtones de toutes les techniques, y compris celle de l’écriture. Il est considéré comme amphibie dans les mythes, un homme poisson. Ce Sage issu de la mer, mi homme, mi poisson est le premier de 7 sages ayant apportés la connaissance des savoirs humains à l’humanité. Il est aussi connu sous le nom d’Adapa. Les anciennes civilisations de l’Indus que l’on trouve à Mohenjo Daho par exemple qu’on peut traduire par « la ville morte » étaient florissantes bien avant l’arrivée des Aryens en Inde.
Les Polynésiens sont peut être pour partie un rameau détaché de cette civilisation. Ils semblent venir dans les îles du Pacifique à partir de Taïvan mais c’est sans doute aussi des zones côtières de toute l’Asie. Leur écriture conservée dans les bois parlants trouvés à l’île de Pâques ont une grande similitude avec l’écriture des sceaux et des inscriptions trouvées en Inde. Ils comportent aussi dans leurs cultures des éléments les rattachant aux chasseurs arctiques de la Sibérie, aux Aïnous, ainsi que des éléments qui les rapprochent des peuples non aryens de l’Inde, qu’on nomme généralement aborigènes (Tamils, Dravidiens, Veddas…). Enfin ils sont aussi fortement apparentés aux populations négroïdes mélanésiennes, avec lesquelles ils ont été en contact pendant des siècles.
L’érection de l’ isthme reliant les deux Amériques semble être un des éléments principal du changement climatique qui se produisit alors qui conduisit à la disparition des calottes glaciaires qui couvraient alors tout le nord de l’Europe, la Sibérie, et la plus grande partie de l’Amérique du nord. Le courant du gulf stream est la résultante la plus probable de la fermeture de l’isthme entre les deux Amérique, et c’est lui qui a aussi dégelé l’Europe et la Scandinavie, ce qui a sans doute entraîné aussi le réchauffement climatique actuel, bien que nous soyons à nouveau dans un âge glaciaire qui s’est interrompu parce que l’homme consomme trop de carbone fossile. La terre face au soleil se penche plus ou moins selon un cycle connu. Lorsqu’elle est peu penchée sur son axe c’est la chaleur qui s’installe, car les périodes hivernales extrêmes sont atténués sur tout le globe. Si elle n’était pas penchée sur son axe de rotation par rapport au soleil, il ferait la même température partout sur le globe et il n’y aurait pas de neige et de glace sur toute la terre. Il n’y aurait pas de saisons !
Il semble que la fonte des glaciers ait été catastrophique à une période donnée, ou que de grandes masses d’hydrates de méthane contenues dans les océans ou les terres toujours gelées ont pu transformer le climat si rapidement que le déluge s’est produit. Au moins parce qu’il y eut cette montée rapide des eaux océanes ce qui engendra le déluge dont la Bible rapporte les méfaits, peut être s’agit il de l’envahissement par l’eau océanique de la mer Noire, jusque là devenue un lac d’eau douce autour duquel une civilisation s’était créée, une fois un détroit pris par les glaces ouvert, ou à la suite de l’ouverture d’un détroit par un bouleversement tellurique, ou encore l’impact d’un météore géant.
On sait aussi que la rupture de la moraine glaciaire de la mer du nord conduisit en Europe à une catastrophe séparant depuis l’Angleterre par un chenal creusé par cette vague formidable et redessinant l’hydrographie de cette région.
On sait aussi que la mer méditerranée s’est aussi asséchée à plusieurs reprises. Lorsque la mer s’y engouffra à nouveau ce dut être un cataclysme violent soudain. L’isthme de Tanger Gibraltar se trouva bloqué en moins en partie, puis s’ouvrit à nouveau ? Ceci s’est passé il y a plus de 5 millions d’années.
Les hommes se sont dispersés par des migrations diffuses. Les chasseurs suivant les migrations des animaux, les pécheurs en suivant les bancs de poissons. Toutes ces aventures finirent par peupler la terre. La colonisation brutale des Européens dans les zones encore néolithiques montrent aussi comment les peuples agriculteurs se sont aussi précipités vers les terres cultivables, en détruisant le plus souvent les civilisations précédentes. Il en est de même des peuples vivant d’une économie pastorale. Les nomades des steppes et des déserts se sont emparés des territoires cultivés et les ont le plus souvent stérilisés durablement avec leurs troupeaux et leurs exploitations à courte vue. Les troupeaux des humains sont les vecteurs essentiels de la destruction de l’environnement dans bien des régions.
Les monocultures de céréales et autres denrées peuvent aussi détruire l’environnement durablement.
Le climat de la terre dépend toujours de la fermeture des zones équatoriales par la liaison de l’Amérique du Sud et du Nord, sans cette suture il n’y aurait pas de gulf stream, et ce courant n’existe que depuis que cette suture s’est réalisée. Il y a trois millions d’années. Mais au début il ne pouvait pas réaliser le tapis roulant , les eaux de surface étant remplacées par un courant profond. Il fallait que les banquises et surtout le Groenland produise de l’eau peu salée pour que l’eau du gulf stream puisse s’enfoncer sous elle. Les ères glaciaires du quaternaire sont sans doute nées de la suture entre les deux Amériques. Le gulf stream sera bloqué lorsqu’il n’y aura plus assez d’eau douce froide se déversant dans les contrées arctiques proches du Groenland, et ceci reproduira la glaciation en Europe.
Une grande catastrophe climatique se produit régulièrement sur la terre.
Les anciens pensaient que ceci s’était produit il y a moins de 50 000 ans, et que de là provenait l’arrivée de l’homme moderne qui sortit d’Eden devenu une zone volcanique envahit tout le monde. Or l’homme moderne se mit bien en marche vers cette période. Il atteint l’Amérique et conquit toutes les terres australes. Et la seule explication valable est qu’il était capable de se déplacer sur la mer, qu’il construisait des embarcations avec lesquelles il suivait les rivages, vivant de la chasse des animaux marins qui est assez facile et de la pèche. C’est du moins mon hypothèse pour l’arrivée des austronésiens en Amérique du Sud. Il est même possible qu’ils soient partis du continent africain alors pour aborder au Brésil. Les australiens à la même époque arrivèrent sans doute de l’Inde qui est fort éloignée du continent Australien.
D’après les hypothèses actuelles c’est l’arrivée d’un astéroïde qui aurait entraîné la fin des dinosaures. L’impact principal serait d’ailleurs situé au Yucatan la presqu’île du Mexique. Il est fort probable aussi que la bascule de l’axe de la terre par rapport au plan écliptique est du aussi à l’impact de météorites dans la zone Limoges en France, avant ce basculement il n’y avait pas de saisons, et les calottes glaciaires étaient inexistantes d’autant plus qu’aucune terre émergée ne se trouvait proche des pôles. A l’origine un seul continent s’était formé, un seul océan existait. Pourquoi ce continent fut-il dépecé ? Pourquoi les Continents actuels furent ils éloignés ? L’ Inde détachée de l’Afrique finit par accoster l’Asie et de leur impact naquit la plus haute chaîne montagneuse continentale : l’Himalaya.
Un singe humanoïde africain peut très bien avoir voyagé sur l’Inde insulaire et avoir abordé en Asie à ce moment seulement. Or il semble qu’il n’y a aucun primate proche de la lignée humaine dans les fossiles de l’Inde, il y en a par contre à Java, Sumatra, Bornéo. Or la continuité de la zone tropicale n’est jamais réalisée entre l’Afrique qui serait base de départ et l’Asie. Lorsque l’Amérique du sud quitte l’Afrique elle emporte avec elle plusieurs types de singes tous ayant de longues queues. Les singes sans queue sont soit africains, soit asiatiques, on en trouve semble t’il aussi des fossiles en Europe, il n’y en a jamais eu en Amérique et pas plus semble t’il en Inde. Or il s’est passé quelque chose qui a fait d’un animal primitif un homme et ceci ne s’est pas produit à beaucoup d’endroits à la fois. Une toute petite patrie est à l’origine des races humaines actuelles, qui ont évoluées ensuite surtout en assimilant ou détruisant systématiquement les races anciennes. Cette patrie n’est sans doute pas africaine.
(bien que les gibbons de l’indochine et des îles de la Sonde ont le poil laineux) et que les Papous et les Négritos ont les poils laineux, la peau sombre , et ressemblent beaucoup aux Africains modernes. Ils en sont par contre très éloignés par leur génétique et proches d’un ancêtre humain habitant l’Asie longtemps avant l’arrivée de l’homme moderne que l’on nomme Denissovien, Denissova étant le lieu où les premiers fossiles le concernant ont été découvert
Et d’ailleurs l’homme africain actuel est souvent décrit comme étant le plus récent, il n’existait pas avant le déluge d’après la Bible.
L’homme moderne est retourné en Afrique et y a apporté sa culture. Le nord du continent d’ailleurs protégé par le sahara est resté peu africain, c’est l’Afrique blanche. La couleur de peau très foncée qui domine actuellement en Afrique noire est une mutation récente qui s’est imposée par la sélection naturelle, elle n’existait pas à l’origine de l’homme moderne, et c’est une mutation bénéfique sous les climats et les environnements de l’Afrique noire. Les autres populations très foncées aux cheveux crépus sont bien arrivées en Asie dans les temps anciens toutefois.
La plus part des ethnies africaines cultivant la terre et élevant des animaux semblent s’être constituées sur les hauts plateaux du Soudan, et de l’Ethiopie. Avant leur arrivée il n’y avait que des chasseurs cueilleurs Boschimans en brousse, et Pygmées dans les forêts denses. Les populations du sahel étaient elles des leucodermes, comme celles de l’Egypte. Les cheveux crépus et l’abondance de mélanine dans la peau qui sont des adaptations très avantageuses pour survivre dans les contrées tropicales sont semble t’il alors typiquement africaines et existent sans doute dans ce continent depuis toujours. Nos ancêtres pongidés africains n’ont jamais les poils laineux, ils ont toujours des poils raides. Aucun singe de savane n’a cette adaptation, aucun singe africain. Les seuls singes qui ont un pelage laineux vivent en Amérique du sud et en Asie. Il semble que l’Amérique du nord n’ait jamais eu de lignées de singes sans queue.
Il est possible que les gènes à cheveux crépus soient arrivés d’Asie ou même d’Amérique en Afrique par la voie maritime, car la forme crépue n’est pas avantagée dans les climats froids, et l’excès de mélanine est très désavantageux pour les populations vivant dans les zones climatiques peu ensoleillées. Les premiers hommes modernes n’avaient sans doute pas les cheveux crépus, et pas la peau noire. D’ailleurs le fait que les paumes et les plantes de pied des noirs sont visiblement dépourvues de pigmentation foncée le prouve implicitement. Cette adaptation protégeant du soleil est très utile pour survivre au climat local lorsqu’il y a souvent un soleil brûlant.
Si nous appelons ce type nègre, caractérisé par une chevelure et des poils tortillés et crépus, une abondance de mélanine dans le derme de la peau, et sans doute aussi par des lèvres épaisses sa répartition est très sommairement limitée à la zone Indo-Pacifique d’une part et à l’Afrique d’autre part. Dans la zone Pacifique il ne subsiste plus que la Nouvelle Guinée, les Adamans, et les différentes zones mélanésiennes. On suppose avec beaucoup d’indices que partout en Asie ce sont les formes négroïdes qui furent les premières à s’installer, puis que d’autres formes non négroïdes arrivèrent ensuite. Sauf en Australie ou la forme négroïde semble très minoritaire, du moins chez les quelques survivants des populations ancestrales toujours dénommés aborigènes. Par contre tous les Papous sont identifiés comme négroïdes, y compris ceux qui ont des formes qui les rapprochent des Sémites. Les Sémites seraient d’ailleurs le résultat de la fusion d’éléments européens dit caucasiques (aryens en fait, ce terme a été banni parce qu’utilisé par les idéologues racistes de l’hitlérisme) avec d’autres qui sont hamitiques (égyptiens eux même fusion d’éléments africains en faible proportion avec des éléments dit caucasiques ou aryens), l’élément mongoloïde semble aussi présent dans la formation de ce groupe humain, de cette race humaine. L’élément dit mongoloïde n’étant pas affirmé autrement que par la face souvent très plate, les yeux bridés, le crane généralement plus important brachycéphale ou mésocéphale. En fait ces caractéristiques semble provenir d’ un héritage des populations de préhumains asiatiques lorsque l’homme moderne les supplanta en se métissant avec eux. Il y avait des humains primitifs de grande taille en Chine notamment. Le cheveu des asiatique est plus gros que celui des européens et des africains, celui des africains est aplati ce qui lui permet de vriller facilement lorsque son gainage est lui même courbé. Les cheveux ondulés sont intermédiaires entre la forme africaine vrillée et la forme raide asiatique.

Comme la forme très occidentale blonde aux yeux bleus est vraisemblablement la forme que prirent les humains lorsqu’ils se mélangèrent aux populations dites néanderthaliennes occidentales qui semble t’il étaient souvent roux et fort dépigmentés. On en a fait des êtres assez stupides, mais tout porte à penser en fait qu’ils étaient plus forts et plus intelligents que les hommes modernes. Par contre leur génétique semble avoir été faible du fait de mutations désavantageuses et de la faible fertilité de leurs femmes. Les enfants de ces humains étaient fragiles, aucun eugénisme sérieux ne semble avoir été pratiqué. Ils furent éliminés par l’homme moderne. Leur civilisation a été détruite radicalement par une autre plus efficace, et ils furent éliminés biologiquement par les arrivants, bien plus féconds et mieux organisés. Lorsque le climat a changé subitement les glaciers ont fondu et la mer est monté rapidement.
Cette invasion de la mer fit que les côtes furent submergées à plusieurs reprises et les peuples de pêcheurs qui y vivaient se réfugièrent généralement alors dans les montagnes.
Lorsque l’isthme de Panama se constitua par volcanisme semble t’il, le courant équatorial nord fut dévié et renforça le gulf steam qui réchauffe les côtes de l’Europe du Nord.
Depuis une période intermédiaire pour diverses raisons géographiques le contre courant équatorial qui va d’ouest en est ne traverse plus l’Atlantique depuis on peut même dire qu’il a disparu de cet océan à une période assez proche de nous, peut être celle de la remontée des océans. Les bois flottés provenant de l’Amazone n’arrivèrent plus en Afrique comme au par avant. Les indices de la terre d’en face disparurent des côtes africaines. Et les Austronésiens qui se trouvaient sur les côtes africaines disparurent aussi à cette période semble t’il, sans doute fondus dans les populations africaines.
En Asie l’Australie et la Nouvelle Guinée étaient occupées depuis des millénaires par des populations très anciennes scindées en de nombreuses tribus, parlant de nombreuses langues différentes assez peu apparentées. Sur les côtes se trouvaient des populations vivant encore assez souvent de la mer, qui avaient colonisées toutes les îles de la zone qui sont d’une nature tropicale riche, qu’ils savaient utiliser par l’agriculture, et l’arboriculture. Les populations de ces côtes sont souvent très claires de peau et ont même les cheveux bloncs dans l’enfance
Les grandes îles de l’ouest étaient toutes occupée par eux bien avant que les maoris arrivent dans les parages. Ils en restèrent les maîtres. Quelques éléments maoris furent intégrés à ces tribus, quelques groupes survirent même lorsqu’ils purent s’établir dans des îlots proches, la plus part furent exterminés à la suite de guerres incessantes. Les survivants s’expatrièrent le plus souvent vers le centre de la Polynésie. Ces peuples ne devaient pas alors se mêler harmonieusement, étant trop différents culturellement. Beaucoup d’analystes du passé pensent que les mélanésiens sont souvent le résultat de la fusion d’éléments maoris et autres austronésiens et d’éléments de populations plus sédentaires qui s’étaient aventurés dans les îles et notamment pour la constitution des différentes ethnies des îles Fidji.
Les mélanésiens avaient l’avantage du nombre, leur civilisation agricole était déjà essentiellement basée sur une agriculture et un élevage des porcs asiatiques performants. Presque toujours en guerre, chasseurs de têtes et mangeur d’hommes, ils avaient aussi développé des stratégies d’ensemble qui leurs assuraient un avantage certain contre les faibles colonies maories.
Il y eut d’abord une fusion entre les indigènes et les maori, surtout par l’échange des femmes indigènes, mais les mâles issus de ces mariages retournaient le plus souvent dans les tribus de leurs mères où ils n’étaient pas les bien venus le plus souvent , car dans les sociétés papous ce sont les vieux, les grands hommes qui monopolisent les femmes fécondes, et une forme de racisme empêchait que les demis deviennent de grands hommes le plus souvent. Se formèrent donc en bordure des côtes des tribus distinctes mélanésiennes par les femmes, mais parlant maori, avec une organisation sociale mixte elle aussi moins démocratique que celle des Papous, mais finissant par prendre la culture locale.
Les établissements très anciens des maoris aux Fidji furent la proie de plusieurs invasions de peuples mélanésiens pendant plusieurs générations, malgré l’immensité des terres qui aurait permis l’établissement des deux groupes humains en bonne harmonie, il y eut dés le début des conflits portant sur le respect des tabous et des affaires d’honneur provenant de rapts et de tueries isolées. Les guerres furent presque toutes finalement perdues dans ce cas par les clans maoris, les survivants quittèrent massivement cette terre pour la Polynésie centrale, ils recueillirent là sans doute plusieurs expéditions anciennes qui ayant abordé l’Amérique revinrent apportant le kumara, et sans doute d’autres plantes et animaux.
Bien des générations passèrent ensuite. Les Maoris formèrent les civilisations de la Polynésie, autour du centre culturel de Raiatea. Chaque Prince maori avait dans son marae une pierre provenant du grand marae de cette île, nommé Taputapuatua. Ceci lui permettait de remonter à la généalogie des Dieux, car dans cette île les Dieux, Oro et Hiro notamment prirent femmes humaines et ainsi commença la généalogie des Ariki, les nobles descendants des Dieux nés de la nuit.(Atua faare po)
Lorsqu’ils arrivèrent à Ao Tea Roa (Nlle Zélande) les maoris trouvèrent l’île occupée par une faible population de mélanésiens et d’ austronésiens, ils les déportèrent aux îles Chatham pour la plus part et les nommaient Mori Huti (les gens de la terre) cette émigration forcée est rapportée dans les légendes. La plus part des tribus comportait toutefois des éléments provenant de toutes les régions de l’Océanie, le rapt de femmes et d’esclaves étant assez généralisé. Les éléments qui proviennent de l’Inde sont le coq qui a été introduit en Polynésie très tôt. Les mélanésiens élèvent des porcs d’une race asiatique, sans doute provenant de Chine méridionale, les Australiens n’ont importé que le Dingo, chien dont l’origine est aussi indienne. Les chiens polynésiens semblent peu nombreux et se rattachent à cette race australienne essentiellement et pas aux chiens de la Chine, du Tibet. Les porcs sont sans doute essentiellement ceux des mélanésiens, qui étaient dans les îles avant l’arrivée des maoris, mais il est possible qu’ils soient les introducteurs de ces animaux dans les zones mélanésiennes. . Il ne semble pas que les maoris aient eu d’autres animaux domestiques parmi ceux qui se trouvaient en occident et au moyen orient, ce qui s’explique par leur départ alors qu’ils n’étaient pas domestiqués dans leur aire de départ. Avec eux ils emportaient aussi le rat polynésien , celui qui détruisit en les rongeant les palmiers de l’île de Pâques
Les maoris domestiquaient aussi les animaux présents dans leur environnement.
L’utilisation des oiseaux et particulièrement des frégates par les navigateurs anciens est connue. Cette habitude s’est d’ailleurs conservée dans quelques îles jusqu’à nos jours et c’est très facile de réaliser cette alliance, dans le but d’avoir un auxiliaire pouvant voler à grande altitude et de là voir et ainsi indiquer aux navigateurs la direction des terres visibles à cette altitude. D’autres maoris ont su domestiquer un temps les cormorans ou les fous, mais aucune expérience de domestication des moas par exemple n’eut lieu lorsque la Nouvelle Zélande fut conquise, alors que ces animaux étaient peu farouches et facilement apprivoisables. Ils furent détruits jusqu’au dernier.
Tout ceci pour préciser que Teagi aurait pu aller vers Ao Tea Roa et qu’il aurait trouvé les moas dans l’île du nord, à son époque elle était très peu peuplée.
Après la rencontre de Tiki la vie de Teagi ne fut plus jamais comme avant. Il avait acquis par une sorte de conscience mystérieuse un savoir indescriptible. En lui se trouvait une grande joie, et ses yeux étaient souvent pleins de larmes lorsqu’il pensait à son ami Tiki, alors même qu’il ne l’avait connu que quelques jours, il lui semblait l’avoir connu de tout temps.
Teagi doutait bien de la réalité de ce qu’il avait vécu, il pensa souvent qu’il avait fait une sorte de rêve éveillé et le lecteur en doutera aussi car personne n’a pu exposer les preuves matérielles scientifiques de la présence d’extraterrestre sur terre jusqu’à ce jour. Tiki devait rester présent dans son souvenir, comme un ami, et un magicien incomparable. Jusqu’à sa mort. Sur les tablettes qu’il laissa à sa mort il précise qu’ il ne le revit jamais ensuite dans sa vie, mais que ses pensées étaient tournées vers lui, et que son aide lui permit de faire le grand voyage qu’il accomplit après que son père Hotu Matua mourut. Il savait que Tiki pouvait le voir, le comprendre si il s’exprimait verbalement, et même comprendre ses pensées.
Poursuivons le récit

CHAPITRE QUATRIEME

Comment Maui fut abandonné sur un esquif par ses frères.
Une expédition vers le sud, l’arrivée dans une grande zone de pêche, une grande pêche. Les frères de Maui sont jaloux de lui, ils décident de l’abandonner dans la nuit.
Abandonné sur un îlot désert il va survivre avec le produit de ses pêches et grâce aux éléphants de mer qui viennent se reproduire sur cette côte.
Grâce aux os des animaux il formera une embarcation qui lui permettra de se rendre au nord et de découvrir la côte de la Nouvelle Zélande. Il n’y a pas de bois sur cette île. Il est donc nécessaire qu’il usine les os des animaux qu’il peut trouver, et qu’il utilise leurs peaux.

CHAPITRE CINQUIEME

ARRIVEE A RAIATEA
Plusieurs jours passèrent sur l’océan. Très éprouvantes, les vents et les orages ne cessèrent que lorsque l’île de Raiatea fut atteinte. Les phases de la lune rythmaient le temps, l’une de ces périodes est appelée période du sexe de l’homme, le premier croissant, c’est alors que la terre sacrée de Raiatéa, celle du grand marae apparut vers la fin de la nuit à l’horizon au milieu de formes nuageuses confuses, se découpèrent les hautes terres et les mornes. Ce premier signe fut suivi des odeurs apportées par le vent.
Elle était éclairée par l’argent de la clarté lunaire qui traçait une vaste route miroitante et atteignait la lisière des vagues avec leur blancheur caractéristique. Bientôt, il put entendre le déferlement contre le récif . Au matin Teagi aborda. Il y fut accueilli avec respect et admiration par les jeunes gens de son âge qui participaient à une grande pèche collective dans le lagon. Après avoir été accueilli dans de nombreux clans et raconté son aventure on lui annonça qu’ une des autres principautés avait accueilli une migration constituée de deux grand navires sans doute ses parents l’année dernière.
Il quitta donc son mouillage et se rendit, avec deux jeunes hommes liés à son clan, dans ce village situé à Vaitoare.
Teagi y retrouva la trace de son père. Une année avait passé depuis que le roi de Hiwa avait abordé d’abord à Bora Bora puis dans cette région où plusieurs de ses parents vivaient depuis des générations. La longue liste des généalogies permettait à chaque prince (Ariki descendant de la lignée des aînés, de Maui, et des Atuas(les Dieux)) de trouver pratiquement partout dans tout le monde polynésien des parents proches ou lointains. Tous les Arikis provenaient des mêmes familles légendaires qui avaient conquis le grand océan, après être passés au milieu des terres des mélanésiens, ces derniers étaient d’ailleurs nés de la fusion des colons Maoris et des tribus des Papous. Ces derniers vivaient en ces lieux depuis des temps immémoriaux, c’étaient les « gens du pays ». Et ceci s’était réalisé en Nouvelle Guinée actuelle dans les îlots proches de la côte et dans la vaste terre des Fidji alors que les polynésiens possédaient encore la science de la céramique, qui subsista pratiquement uniquement dans les zones tribales mélanésiennes établies sur la basse vallée du Sépik. Des Papous nous ne savons presque rien, ils ont des cultures diverses, des langues nombreuses fort diverses les unes des autres. Ce sont de bons chasseurs, mais dans leur territoire il n’y a pas de grands animaux, le plus grand est le casoar un oiseau. Les Papous sont surtout des agriculteurs, qui n’ont pas de classe dominante, qui ont le culte des ancêtres et aussi la passion de la guerre et de l’art.
Ils pratiquent la chasse des têtes, chose que les maoris n’ont jamais fait semble t’il.
D’abord une symbiose assez heureuse se produisit entre les deux cultures, puis il y eut une période de guerres ethniques. A la fin les derniers colons maoris se réfugièrent dans les îles proche, et la plus part émigrèrent vers les Samoas et Hawaïki Raiatea. Il y a beaucoup d’Hawaïki en Polynésie. Chaque grand établissement se fait à partir d’un grand marae, et celui qui compte c’est celui des Arikis. A la fin de la civilisation maorie, juste avant que la civilisation venue de l’Europe en détruise tous les fondements, le marae principal était celui d’Oro à Raïatea dénommé aujourd’hui encore Taputapuatea. A l’époque c’était celui d’Oro dont se réclamaient presque toutes les Chefferies de quelque importance, dans la liste des grands ancêtres importants. Prés de 40 générations souvent étaient mentionnées. Ce qui revient à dire qu’il y a environ 800 années depuis qu’Oro est descendu sur terre pour se faire une famille terrienne en contractant mariage avec les vahinés locales. A l’époque de Teagi une nouvelle colonisation avait été établie, dont il ne restait plus de traces lors de l’arrivée des Européens dans ces parages. Les Fidji étaient essentiellement occupées alors par des colonies mélanésiennes, certaines employant toutefois un dialecte proche du maori qui avaient détruits tous les établissement purement maoris.
Samoa entretenait bien depuis la fin des établissement maoris des liens avec Fidji et continua longtemps de recevoir des navires venant de Fidji et d’en envoyer. Mais ceci ne fut plus que des liens informels entre deux civilisations qui ne se comprenaient pas.
Dans cette période les guildes d’initiés polynésiens faisaient le voyage d’île en île jusqu’à en connaître l’étendue totale. Ceci persista lors de la découverte il y avait autour d’Oro et de Raïatea la secte des Areoï qui transmettait une forme de culture particulière. Quelques siècles plus tard, vers le septième siècle de notre ère sans doute tout ceci finirait lorsque les guerres incessantes auraient détruit la convivialité des communautés peu nombreuses de l’expansion et que la surpopulation quasi générale aurait conduit à des sociétés qui n’acceptaient plus de voir débarquer continuellement des colonies importantes d’immigrants. Les immigrants étaient devenus indésirables à force d’entraîner les guerres inévitables, d’abord sujets obéissants les nouveaux colons ne tardaient pas à s’affranchir de cette charge épuisante et fomentaient des révoltes. Alors les polynésiens perdirent l’habitude de voyager dans tout leur domaine. Une dernière grande flotte parti vers Ao Tea Roa, (actuelle Nouvelle Zélande, le grand nuage blanc, ainsi nommée parce que des nuages y stationnent souvent sur les hautes terres ) venant de Tahiti et des îles qui l’entourent. C’était la fin .
Cette épopée est sans doute légendaire aussi, car la Nouvelle Zélande immense était peu peuplée relativement à sa grandeur, la civilisation polynésienne ne s’y affirma pas trouvant des conditions climatiques qu’elle ne maîtrisait pas. Et curieusement malgré l’immensité des terres à cultiver et entretenir la guerre y était continuelle.
Les affrontements armés, résultats de violents conflits d’honneur le plus souvent, étaient la seule activité régulière de l’élite du peuple, qui imposaient un quasi servage à tout le reste de la population. Lorsque les européens arrivèrent dans ces parages le temps des grandes migrations était fini, et les longues courses dans les vents et les courants cycliques n’étaient plus connus que dans les légendes des ancêtres. Cette histoire avait commencé longtemps avant cette période. Il y a plusieurs millénaires, dés que l’homme sut construire des embarcations de haute mer, il se mit à explorer très vite les océans en suivant les côtes et à l’aide des oiseaux marins, et de la science de la pêche océanique, il entrevit la présence des îles isolées. Alors il s’aventura au large et débarqua très vite sur toutes les terres existantes. Puis une grande civilisation naquit. Elle connaissait le tissus fait de fils tissés, elle se trouvait au milieu de l’océan dans une île, il s’agit peut être de Formose, ou d’une île de l’ensemble indonésien, ceci est lié à la tradition, les coqs viennent de l’Inde, le chien polynésien sans doute aussi. Le bananier fit son apparition dans cette contrée, comme le uru ou arbre à pain qui lui vient de Malaisie ou de Nouvelle Guinée, il y eut aussi le figuier banian qui est un arbre tellement important par son développement et le fait qu’il est l’arbre des Dieux, l’aïto appelé bois de fer ou filao qui est le signe d’Oro, le mape une sorte de châtaignier… Les tubercules provenant des zones papoues, la canne à sucre, furent aussi emportés dans les nouvelles patries océaniennes. Là les premiers hommes civilisés eurent d’après la tradition des contacts fréquents avec les Dieux issus de la Nuit : Tiki, Make’make, le Tangatamanu (l’homme oiseau) d’abord. Puis avec d’autres comme l’envoyé du créateur de l’Univers sur la terre son préposé Tangaroa, la déesse de la mer, Moana, Hiro, Tane et les différents esprits sortis de Tangatamanu.
Hiwa disparut subitement !
Cette société fut détruite en un jour par un cataclysme, n’en subsista plus que les colonies lointaines. Sans doute s’agit il d’une catastrophe volcanique comme celle qui aurait affectée jadis l’île de l’Atlantide. A la fin les colonies des îles n’eurent plus de contact avec leur mère patrie détruite. Il y eut alors une très longue période de formation des peuples polynésiens à partir de Hawaïki, en oubliant Hiwa la terre bénie par la proximité des Dieux immortels. Jusqu’à ce qu’ Oro le Dieu de la guerre, et de la culture établisse sa résidence à Raiatea.
Hotu Matua vivait semble t’il à la période de la fin de l’expansion. Les navigateurs qui initièrent la conquête, produisant une poterie typique, porteurs d’une civilisation néolithique avancée qu’ils emportèrent avec eux vers 3000 ans avant J.C. environ. Cette poterie les suivit et marque leur passage, elle disparaît totalement de la Polynésie vers 800 de notre ère. Alors même qu’il existe toujours des sources d’argile dans les îles hautes. Les Maoris venant d’Hiwa se répandent aux alentour. Ils s’installèrent d’abord en nombre aux Fidji, puis en furent chassés. D’après les indices provenant des strates de la généalogie de Maui on peut penser que Tahiti et Raiatea furent les premiers centres de la conquête de toute la Polynésie. Mais d’après les recherches archéologiques c’est d’abord aux Marquises qu’ils s’installèrent. On suppose qu’il devait y avoir vers 1000 avant J.C. une société de quelques milliers de guerriers qui devinrent les Arikis, et sans doute pas plus d’une vingtaine de lignages nobles, se réclamant tous de l’ascendance de Maui l’ancêtre mythique. De ces ancêtres ne subsistaient plus que des arts adaptés à la vie dans des îles. L’argile qui y est présente ne fut pratiquement jamais utilisée pour réaliser des poteries. Les marmites n’étaient pas utilisées par la civilisation polynésienne, pour réaliser des soupes ils utilisaient des carapaces de tortue, des coquilles de bénitier, des peaux et y plongeaient des pierres chaudes comme les autres peuples chasseurs et pêcheurs. Le four polynésien qui consiste à établir dans la terre une fosse entourée de roches ajustées et de faire aussi chauffer des pierres pour cuire à l’étouffée les mets préparés dans des conditions diverses enveloppées dans des feuilles de bananier se répand partout et correspond à la cuisine collective des grandes familles claniques. La pitance des hommes étant toutefois la plus part du temps produite dans un four à part de celle des femmes et des enfants. La viande était parfois assez rare et semble souvent réservée aux chefs et aux guerriers. Elle était souvent aussi le résultat d’un sacrifice humain, l’homme sacrifié était mangé, surtout dans les moments de pénurie alimentaire, les guerres fournissaient le plus souvent ces occasions de festin. Ici ou là on nommait l’homme sacrifié : « le cochon long », ou « le poisson avec des jambes ». Les tortues étaient aussi réservées aux dirigeants de la société, et aux tahungas les sorciers et les initiés de haut rang.
Le four polynésien communautaire fait d’une fosse creusée dans laquelle on range les mets le plus souvent enveloppés dans des feuilles de bananier, entourés de pierres chauffées et recouvert de feuillages et de terre pour les cuire à l’étouffée était pratiquement généralisé dans toute l’Océanie bien avant l’arrivée des Polynésiens. C’est toujours une des marques essentielles de la culture polynésienne. Les petits groupes isolés utilisaient aussi ce principe pour cuire leurs provisions journalières ce qui est quand même assez difficile à comprendre car ceci représente un travail assez considérable par rapport au foyer simple ou l’on fait cuire les aliments dans les braises ou la cendre chaude. Le plus souvent c’était le uru(fruit de l’arbre à pain) qui était cuit dans de grands fours collectifs lors de sa récolte. D’autres plantes comme le taro, la banane ou l’igname étaient généralement la nourriture de base, la plus fréquente. Venait ensuite le fruit de l’arbre à pain, dont on pouvait faire une conserve assez facilement souvent en les laissant fermenter. Mais on pouvait aussi les sécher comme les bananes par exemple. Une fois préparé il suffisait de délayer le produit sec dans de l’eau et d’en faire des pains mis à cuire dans le four. On utilisait cette bouillie notamment à Tahiti, ceci avec des poissons, et dans les grandes occasions les porcs, les poulets, la viande des dauphins, celle des tortues, et celle des ennemis tués. Le cannibalisme était fréquent sans être systématique. Il sévissait presque exclusivement lors des expéditions guerrières. Dans la période ancienne il était semble t’il pratiquement inconnu lorsque les aliments étant abondants et faciles à se procurer. C’est la guerre et l’apogée de Oro le Dieu de la guerre qui généralisa cette pratique culinaire de la dégustation des humains même dans les périodes de paix et dans les zones les plus fertiles, et poissonneuses lorsque la nourriture disponible était abondante. Etre un guerrier nécessitait alors souvent de tuer un ennemi et de le manger ensuite, en commençant par les yeux réservés dit on aux Grand Chef, deux initiations particulières. Manger un ennemi était une manière de le détruire radicalement et d’ingérer son mana, sa puissance magique. Souvent on lui prenait aussi son nom qu’on s’attribuait s’il était un grand guerrier bien sûr. Revenons au cours de notre histoire. Dans cette période heureuse de l’histoire des peuples maoris tout homme qui abordait était fêté comme un envoyé des divinités. Toute migration qui s’arrêtait était bien accueillie et traitée avec des festivités destinées à affermir les liens de la grande diaspora, la Fenua. Les femmes étaient échangées, des enfants, des hommes passaient d’un groupe à l’autre par adoption mutuelle. Si un ami ou à plus forte raison un parent quelconque pour lequel on avait de l’affection ou du respect n’avait pas d’enfant lui offrir un des siens n’était pas considéré comme déplacé, mais parfaitement naturel et moral. En outre ceci permettait aux jeunes couples d’avoir de longues années libres de charges de famille à assumer, leurs premiers enfants étant le plus souvent adoptés par leurs parents, oncles, ou cousins. Le passage d’Hotu Matua s’était traduit par des échanges entre clans nombreux. Comme le veut la coutume. Il paraît que lors de la découverte par les Européens les Maoris pratiquaient à grande échelle la sélection des enfants à la naissance en faisant une promotion de l’infanticide. Ceci vu la connaissance qu’on peut avoir de la culture maorie et de l’attachement forcené, viscéral qu’ils ont pour leur progéniture semble une chose inimaginable, et pourtant elle était bien réelle. Surtout d’ailleurs en cas de mésalliance ceci se produisait. Mais il y avait aussi la secte des Aréoï qui pratiquait l’élimination totale de leurs enfants, c’était un de leurs principes, et les quelques rescapés connus en ont témoigné. Cette abominable pratique devait être prescrite semble t’il par la surpopulation, avoir trois enfants était déjà une charge énorme pour beaucoup de couple, mais il est probable que ceci n’a commencé que lorsque la surpopulation a produit des guerres et des destructions abominables elles aussi. Les maoris tuaient les vaincus et les mangeaient souvent alors ; il n’est pas sûr qu’ils l’aient toujours fait. Hotu Matua ne pratiquait pas le cannibalisme, semble t’il mais ses descendants le pratiquèrent souvent d’après les légendes de l’île de Pâques.
Des hommes étaient rentrés dans les clans, plusieurs femmes avaient été échangées entre les famille ainsi que de nombreux enfants, plusieurs initiés de la région s’étaient joints à la migration, avec des femmes et des enfants et quelques mois plus tard Hotu Matua était reparti vers l’est et Rapa Nui. Avec un nombre pratiquement équivalent de sujets. Il avait aussi gagné de grands biens sacrés, et laissé une partie des siens auprès des Ahus (les autels des Dieux) ainsi que dans les bois et les grottes sacrées, où les os des ancêtres étaient déposés, protégés des profanations par des tabous implacables. Le marae de Raiatéa est considéré comme étant le marae père de tous les autres qui porte dans ses fondations les pierres venues de Hiwa elle même. Ainsi chaque Roi Ariki qui y a droit peut récupérer lors de son passage une pierre provenant de cet marae pour établir la fondation de son propre marae lorsqu’il aura conquis son domaine. Ainsi avait fait Hotu Matua en échangeant un morceau du marae de son père avec celui concernant sa propre généalogie à Hawaïki. Il avait aussi échangé les images des Dieux qu’il portait avec lui, et tous les présents qui pouvaient faire plaisir à ses ancêtres, et aux Dieux qui visitaient le marae. En effet ce site permettait aux Arikis de faire invoquer les Dieux particuliers par les Tahungas ; les prêtres chargés de l’étude de la liturgie, et capables de lire les intentions des Dieux dans les signes. Le roi Ariki seul était possesseur du mana, mais il avait besoin de l’aide de ses prêtres désignés alors par des signes de possession lors des initiations.
Tunoo: le maléfice
Quelque temps avant l’arrivée de Hotu Matua, Oroï, son demi frère aborda aussi dans l’île de Raiatea la sacrée.
Il venait de Marae Renga ou il avait été un personnage important, mais son parti avait fini par perdre la guerre et l’exil était venu. Quelques guerriers l’accompagnaient avec quelques femmes et enfants.
Cette petite troupe était toutefois très aguerrie, le chef qui l’accueillit lui donna une commandement le temps d’un conflit et fit alliance avec lui en l’adoptant et en lui donnant comme épouse sa fille unique. Il devint un des hommes considérables de la région, comme chef de guerre et époux de la titulaire d’une contrée, dont il eut plusieurs enfants ensuite.
Des personnages importants vinrent le saluer et l’interroger sur les coutumes des terres qu’il avait visitées. Les généalogies ont été récitées, lorsqu’il a déclamé ses origines il a fait reconnaître sa qualité de fils de roi Ariki. Lorsqu’il a chanté les hymnes d’Oro et que le sacrifice a été réalisé il a montré sa science de sorcier inspiré. Lorsqu’ on l’a conduit dans le bois sacré sur le grand Marae sacré, là où gisent les os de ses ancêtres comme le dit la tradition, il a pu approcher des reliques de l’ossuaire, et en capter le mana, la toute puissance qui y réside, car l’homme est fort par la puissance de ses ancêtres, chaque génération est comme une vertèbre, chaque fait glorieux de l’ancêtre est comme un tatouage indélébile. Toute force magique vient de notre lignage, elle se transmet par le sang, par le mana qui réside dans les vestiges et les os de nos pères. Si nous savons traiter les reliques de nos ancêtres avec déférence et respect, nos parents nous aident à progresser et vaincre. Ils nous donnent des moyens particuliers et une conscience plus riche et développée que lorsque nous sommes oublieux de nos origines. Les morts parlent aux vivants qui les aiment, les respectent et entretiennent leur souvenir scrupuleusement. Pour ceci il faut d’abord des rites, et des pratiques répétées. L’initiation des hommes qui n’intègre pas cette dimension est misérable. Oroi était le fils d’une lignée maorie. Il avait le même père qu’Hotu Matua, sa mère était la descendante de Chefs de clans mélanésiens ayant comme ancêtre mythique le requin mako fils de Takaroa. De cette appartenance il avait hérité une part de son aspect physique, ses tatouages, son esprit s’était mêlé avec celui de son ancêtre requin et une partie de sa chair était imprégnée de la chair de squale. Le clan du requin l’a reconnu ici aussi comme un des envoyés du dieu requin.
Ce qui lui donnait prestige et protection. La familiarité des hommes des îles avec les requins était due au fait que les hommes savaient que les grands poissons, fauves de la mer étaient les serviteurs d’un Dieu très puissant et que celui qui serait assez fou pour lutter contre ce Dieu serait aussi saisi par un requin qui lui ferait payer son sacrilège. Pour disputer une vie appartenant au tyran il fallait devenir homme du clan du requin et aussi tuer un grand squale soit un mako, soit un grand requin blanc ,soit encore un requin marteau tout seul et généralement de nuit. Tuer un grand squale était une tâche harassante pour un homme seul. Il lui fallait se purifier et acquérir par l’initiation , les techniques ancestrales, la force magique et mentale qui lui permettraient de vaincre. Beaucoup mourraient ,souvent des suite de leur peur lorsque le Dieu requin leur envoyait son messager et que ce dernier au lieu de se laisser maîtriser par les enchantements se jetait sur la pirogue et la détruisait avec ses mâchoires gigantesques, tuant quelquefois même leur chasseur.
Le principe de base consistait généralement à attirer dans une zone de récifs frangeants un groupe de requin par des sons de calebasses de coco et des offrandes de poisson, de sang et de viande. Lorsque, enfin, au bout d’un temps très long le plus souvent , un grand poisson arrivait il fallait d’abord l’observer et le reconnaître et les hommes du clan lui donnaient un nom secret. C’est ce nom qui deviendrait celui de l’initié lorsque le grand poisson serait mort.
Comment un jeune homme ne disposant que d’instruments qu’il réalisait lui même pourrait il attaquer et détruire un animal pouvant atteindre cinq à six mètres de long et doté d’une force et d’une résistance extraordinaire ? Les outils se composaient de lourdes lances de trois à quatre mètres avec une panoplie de pointes amovibles généralement taillées dans des os. Ces pointes étant reliées à des lignes comportant un flotteur . Deux ou trois rames de nage effilées et garnies de dents de squale ou de nacres taillées pour tenir en respect le monstre lorsqu’il voudrait s’en prendre au bateau et qu’il y frotterait sa peau rugueuse garnie de minuscules dents ,avant de faire un tour sur lui même pour la saisir transversalement dans sa gueule ouverte ,toute sa denture affûtée projetée en avant.
La pirogue utilisée était des plus robuste, deux coques semblables reliées par des arceaux massifs bien chevillés, et attachés solidement avec des cordes de fibres de coco, ou des lanières de cuir. Sur cette partie centrale surélevée se trouvait un plancher formé de lattes de bois, et de nattes de cordes . Le pêcheur s’assurait par des cordages et jetait généralement une ligne avec un appât important cachant un hameçon souple recourbé en arrière et maintenu dans cette position par une petit lien ,lorsque le poisson a avalé l’appât il faut tirer sur ce lien qui libère les deux branches qui se redressent et perforent son estomac. Pour qu’il ne puisse cisailler le lieu principal ce dernier est constitué de filets entortillés de manière lâche.
Une fois le poisson ferré, il fallait rapidement le larder de coups en visant la zone probable du cœur, des yeux avec les lances y ficher les pointes munies de flotteurs et attendre que l’œuvre de la mort se fasse en défendant les coques contre les inévitables agressions à coup de rame de nage . Les chasseurs adroits savaient même avec une petite lance ouvrir le ventre du monstre lorsqu’il venait se frotter aux coques juste avant d’attaquer un flotteur et de le secouer de gauche à droite après y avoir incrusté ses dents. C’était alors le moment ou il fallait atteindre le cœur, ou les yeux avec la lance. . Malheur à celui qui trébuchait ou qui tombait alors dans l’eau. Pour celui qui était vainqueur il y avait un prestige formidable qui dépendait aussi de la taille du requin et des signes de la divinité qui accompagnaient cette victoire. La vie étant magique par nature cette victoire représentait une manifestation visible de la présence du Dieu Requin, et confirmait l’appartenance de l’homme au clan Requin.
Les Maoris savaient que la meilleure manière d’apprendre à combattre les requins était de familiariser leurs enfants avec les monstres par la coutume suivante. Une zone du lagon était généralement transformée en vivier à requin ,en comblant toutes les sorties avec des blocs de corail ou de basalte et des jeunes requins y étaient maintenus en captivité dans quelques brasses d’eau .
Aucun culte ne leur était fait et leur nourriture était faite des surplus de la pèche .
Dans cette piscine les jeunes enfants avaient tous le loisir de se familiariser avec le comportement des poissons et d’acquérir les réflexes qui pourraient les sauver lorsque au cours des dangers de la navigations ils se trouveraient avoir affaire à eux.
Oroï finit par être vaincu dans un combat, et son clan fut anéanti. Il avait alors disparu, et depuis n’ayant pas donné de nouvelles.
Teagi ne connaissait pas Oroï, il en avait entendu parler par sa mère comme d’un homme cruel, détestable. Il avait été banni pour avoir offensé les tabous les plus sacrés et contesté l’autorité de son père. Celui ci l’avait alors frappé, profondément blessé et maudit. Oroï portait la marque de cette blessure et de cette malédiction …Depuis il errait dans les îles maories faisant souvent surtout le mal autour de lui. Si Teagi devait rencontrer son oncle plus tard et le reconnaître, la description des tatouages qu’il portait suffirait. Cette science c’est perdue depuis, alors elle était comme le blason de chaque lignée.
A Raiatea les sectateurs du requin reconnurent Teagi par ses exploits. Il fut admis dans son clan, celui de l’homme oiseau en fonction de ses tatouages rituels.
Dans cette communauté visitée par tous les jeunes nobles des tribus de la Polynésie Teagi fils aîné de Hotu Matua jouissait aussi d’un grand respect malgré son jeune âge. L’île de Raiatea ,est certainement le lieu où les maoris formèrent, développèrent et établirent une grande part de leur culture originale, donc surtout religieuse, magique, et artistique, tout ceci s’est perdu quasiment de nos jours.
Arrivés dans cette île féconde quelques centaines de familles formèrent longtemps un peuple uni gouvernés par des princes Arikis et des initiés aux arts et aux savoirs ancestraux les Tahungas inspirés venus de Hawaiki. Cette île fut celle de Kupe le navigateur, et de son ancêtre Maui, le demi dieu qui découvrit la Nouvelle Zélande (Ao tea roa: le grand nuage blanc, car Maui pécha la terre et la retira de Moana la mer profonde et Kupe son descendant , redécouvrit la terre en voyant au loin de grands nuages blancs ,lors d’une de ses expéditions vers le sud)
Teagi n’eut aucune peine à se faire admettre dans les chefferies de Raiatea. Les anciens l’avaient interrogé sur son passé et sa généalogie, de nombreux ancêtres venaient de Raiatea ou étaient venus en pèlerinage au grand marae lors des fêtes d’initiation des Tahungas. Comme tous les Arikis véritables Teagi portait en lui le mana ,le pouvoir intuitif, spirituel et politique qui naît de la qualité profonde du cœur des hommes initiés, et en fait des fils des Dieux par leurs ancêtres issus de la lignée de Maui, comme aussi de celle d’Oro, lorsque ce dernier descendit sur terre à Raiatea pour l’amour d’une vahiné.
Les hommes qui le rencontrèrent virent cette singularité avec ses tatouages de roi et sa façon de haranguer où de décrire, d’avoir le dessus dans les joutes. Ils virent dans son regard la source de ce pouvoir que ne possédaient ni les mana hune ni les raatira habitués à servir et non à commander. Sa haute taille et sa stature massive en imposait comme la lourde rame effilée de bois de makoi qui ne le quittait jamais prête à fendre le crane d’un importun.
L’arrivée à Raiatea
Lorsqu’il fut en vue de l’île , son navire fut entouré des voiliers de surveillance et de pêche , qui l’escortèrent vers une plage ou se trouvait les hangars des grands navires de guerre. Il accosta et son esquif fut tiré sur la grève. L’Ariki propriétaire du lieu vint le saluer avec son porte parole et ses divers chefs auxiliaires. Le cadeau traditionnel de colliers de fleurs lui fut octroyé, ce qui l’intégrait dans la fenua la grande famille traditionnelle. Un banquet fut organisé à son honneur. Comme le veux la coutume il fit cadeau de toutes les principales richesses qu’il avait accumulées aux princes présents en échange de quoi le chef signifia un tabou sur le reste de ses biens et le considéra bientôt comme un enfant adoptif.

Malgré ce tabou son navire avait été pillé en partie par la famille de son hôte et quelques voisins venus en curieux, mais il n’en tira pas de grief. Il lui aurait fallu surveiller sans cesse ses biens. Quand il fut adopté et qu’il eut une compagne attitrée, il chargea ses deux frères principaux chefs de guerre de la communauté de rechercher ses biens et de les reprendre de force ce qui conduisit à de sévères empoignades tant orales que physique. Mais le prestige obligeait à ne pas déroger et certainement il valait mieux rendre les biens à un hôte de la chefferie qui impressionnait par sa stature et son savoir magique.
Malgré l’envie qui le tenaillait de poursuivre la route de l’est il resta longtemps dans cet établissement. Il dut faire preuve de courage pour quitter cette terre riche où la vie était facile et où il avait acquis une nouvelle famille lui assurant un avenir glorieux. Familier du prince Ariki qui avait hérité de la principauté à sa majorité, compagnon de pèche et de guerre il jouissait de tous les biens de la chefferie, il avait aussi un rôle religieux en l’honneur de ses grands ancêtres.
Les prêtres et les initiés avides d’aventures vinrent s’enquérir des nouvelles de Ao tea roa et de la terre de Hiwa où Teagi avait passé son enfance. Ils lui firent raconter son aventure dans le détail et notaient sur les tapas ce récit. Un chef, celui sur l’aire duquel il avait abordé avait fait de lui son fils adoptif et lui attribua une de ses filles comme épouse légitime. La paix régnait dans l’île gouvernée sagement par l’Ariki Tuu. L’abondance était telle que malgré les périodes de sécheresse et les cyclones qui s’abattaient sur cette région personne ne manquait de rien et le goût de la chair humaine y était inconnu, car les porcs abondaient, ainsi que les coqs, les poules et même des chiens. Les clans étaient organisés en confréries qui partaient pour de longues courses vers les autres îles pour y commerce ou s’établir dans des îles nouvelles. Des migrations suivaient les bancs de bonites, que l’on péchait à la ligne et que l’on faisait sécher au soleil sur des cordes après les avoir imprégnés de sel . Le sel que l’on fabriquait dans les marais salants et dans des étangs creusés sur la côte. Une grande abondance de noix de coco, de kumara (patate douce), d’uru (l’arbre à pain), de taros, de bananes était disponible partout sur cette île cultivée intensivement. Tout ceci fournissait un maa varié et de bonne qualité dans les grands fours communautaires. Peu de personnes étaient réduites à devoir griller eux même leur uru sur un feu de braise. La plus part profitaient des largesses des chefs de familles qui tenaient table ouverte pour tous.
La principale association religieuse avait alors comme patron Tangaroa le pacifique créateur du premier homme Makemake et de la première femme Awa. Les sectateurs de Oro son frère jumeau, le dieu (atua) de la guerre avaient conquis le pouvoir à Tahiti et Moorea, leurs troupes se heurtaient sans cesse, tout prétexte était bon à sacrifier aux Dieux donc à entreprendre une guerre privée où publique à l’issue de laquelle les familles nobles et leurs soldats se livraient à des repas cannibales en mangeant la chair des vaincus et des prisonniers.
Ceci n’était pas encore le cas à Raiatea. L’abondance était alors telle que personne ne voulait perdre son temps à conserver beaucoup de provisions. Les plantations anciennes suffisaient à tous. Les jardins regorgeaient de fruits, de taros, et d’ignames. Chaque famille avait beaucoup d’enfants et les plus pauvres mangeaient à leur faim. Le Roi principal était pacifique. Mais une solide garnison et des milices bien entraînées dissuadaient tout envahisseur, et tous les pillards .La richesse de tous permettait d’entretenir une armée considérable chargée d’assurer la sécurité des abords de l’île et de poursuivre les troupes de guerriers qui y débarqueraient pour y effectuer des pillages. Des fortifications retranchées cerclées de palissades (paa) étaient construits tout autour de l’île pour abriter les troupes des attaques surprise et des guetteurs installés dans des tours sur les hauteurs veillaient de jour et de nuit sans laisser paraître leur présence. Toute approche suspecte était alors considérée comme une intrusion suspecte, les espions étaient alors capturés, interrogés et le plus souvent renvoyés chez eux après une sévère correction. Les conques annonçaient les intrusions, comme d’autres cris, ainsi que différents tambours qui transmettaient aussi le nombre et l’emplacement des agresseurs.
Il advint qu’un contingent de pillards prit pied sur l’île à la faveur d’une tempête. Teagi fut intégré dans la troupe qui fut envoyée par voie de terre pour les arrêter et les mettre hors d’état de nuire. La troupe se munit de provisions, de javelots, d’arcs et de flèches, de casse tètes, et se couvrit de terre rouge sur tout le corps après avoir exécuté le haka (la danse traditionnelle de guerre). Trois chefs de guerre, les plus grands et les plus massifs dirigèrent trois colonnes pour réaliser la manœuvre d’encerclement du campement ennemi, la détection et la neutralisation des sentinelles.
La bataille eut lieu dans la brousse, en pleine nuit. Les pillards furent surpris, entourés de lances, assommés et garrottés. Quelques uns moururent en se jetant sur les lances ou en tentant de s’enfuir, fauchés par les javelots et assommés par les casse têtes.
Ceux qui gardaient les embarcations subirent des pertes importantes et bien peu purent s’enfuir. Arrivés au large prés des passes, ils furent attaqués par les pirogues de guerre qui les cernèrent après avoir tendu des cordes . Il ne resta plus qu’à se rendre maître des quelques hommes qui avaient fui dans la brousse, ou s’étaient dirigés vers les lieux sacrés interdits aux hommes parce qu’on y déposait les morts sur des plate formes de bois, au soleil et à la pluie jusqu’à ce que les os blanchis étaient remis aux héritiers qui les conservaient dans des cachettes secrètes. Des esquilles d’os étaient utilisées pour construire des hameçons , à l’exemple de Maui qui construisit ainsi son hameçon magique avec le fémur de sa grand mère, les musiciens réalisaient des flûtes avec des tibias .Tout ce matériel était soigneusement géré, transformé progressivement en outils, utilisé lors des cérémonies religieuses et emportés lors des migrations. Le crâne des chefs ariki avait une grande importance comme instrument magique et source du pouvoir des princes et des sorciers. Les esprits (tupapau) investissaient ces ossements magiques et ceci permettait d’être en relation avec les mânes des ancêtres, avec leur mana, lui même issu du pouvoir magique des dieux (atua).
C’est dans ce bois sacré que les derniers combats mortels eurent lieu. Les victimes détruisirent avec rage toutes les idoles familiales et mirent le feu aux plate formes et enceintes sacrées. Lorsqu’il furent acculés ils se défendirent avec désespoir. Quelques prisonniers furent faits pour être interrogés et définir d’où venait la menace future puisque ceux qui les avaient envoyé voudraient les venger. Teagi fut surpris de constater que les cadavres des vaincus étaient regroupés sur un tas de bois et brûlés sans qu’un festin fut organisé avec leur viande. Les sorciers même ne purent récolter les macabres instruments de leur art . Toutes les têtes décollées des assaillants du marae sacré furent plantées sur des pieux , autour du jardin sacré. Un seul captif noble survécut, il fut renvoyé dans son île avec comme mission de raconter la défaite. On lui coupa les cheveux , un serviteur l’accompagnait. Les clans vainqueurs se partagèrent le butins des armes ,des parures et des pirogues capturées. Au lieu de fêter leur victoire et de jouir des joies de la victoire les hommes partirent vers les lieux de pèche escortés par les dauphins avec lesquels ils avaient fait alliance les tambours jouaient sourdement s’il y avait quelque troupe en mer ils seraient effrayés et fuiraient.
Les dauphins sont certainement les compagnons habituels les plus communs des clans de pécheurs bien que peu d’hommes aient eu des relations suivies avec eux ; le simple souvenir de Teagi lui rappelait les bandes de dauphins croisant dans les domaines maritimes qu’il avait fréquenté et lui apportant des informations pertinentes sur la présence du poisson. Les bancs importants de dauphins situés au large chassaient les bancs de poissons qui se déplaçaient dans les domaines de Moana la grande mer profonde ou la vie abondait alors.
Les Maoris firent alliance avec les dauphins et avec les autres cétacés qui visitaient ces contrées, les orques, les cachalots, les baleines australes et franches , les otaries. Il existait généralement un tabou sur la chasse des mammifères marins, celle ci n’avait lieu qu’à de rares occasions bien précises. De nombreux objets courants provenaient de la chasse des dauphins et des phoques qui fournissaient des peaux de bonne qualité pour réaliser des cuirs. Ces cuirs étant nécessaires pour réaliser les outres et étancher les jarres de vannerie qui servaient à contenir les réserves d’eau. Pour les conserver et les tanner la fumée et les différents sucs des plantes souvent transformés en poix goudronnée, étaient utilisées. Mais sous ces climats les peaux se conservent souvent mal, bien plus mal que le bois qui était le plus souvent utilisé aussi pour réaliser les récipients les plus courants.
Les dauphins avaient de leur côté pris l’habitude des hommes et accouraient autour des embarcations lorsque les marins partaient vers le large pour capturer les poissons, ils repoussaient alors les bancs de poissons vers les filets collectifs et participaient à la curée, lorsque les filets étaient relevés progressivement les poissons les plus vifs s’échappaient en bondissant et les dauphins à l’affût les cueillaient au vol.
Teagi se souvenait de Ao tea roa où certains clans tuaient les marsouins et les petits dauphins pour leur peau et leur chair, ils tendaient des filets et y repoussaient les bandes de dauphins qui suivaient les migrations des poissons qui venaient se reproduire dans les herbiers des plages ,les dauphins qui s’échouaient et mourraient sur les plages étaient aussi mangés lorsqu’ils étaient trouvés agonisants. La plus part étaient harponnés à l’improviste lorsqu’ils approchaient curieux des embarcations. Aussi les dauphins craignaient ils les pirogues et ne s’en approchaient guère. Les otaries et les phoques qui échouaient sur les plages étaient tuées systématiquement si bien qu’il n’en restait presque plus partout malgré les tabous et les terres sacrées. La guerre continuelle que se livrait les tribus était sans doute la cause principale de ces exterminations.
Ici les dauphins étaient les amis des pêcheurs qui ne les tuaient jamais et qui venaient souvent les rencontrer pour le plaisir. Quand aux cachalots et aux orques qui abondaient, peu de clans avaient osé s’y attaquer ,se contentant de repérer les individus malades et d’utiliser les carcasses de ceux qui venaient s’échouer aux rivages. Dans quelques lagons s’acclimatèrent un temps quelques dauphins qui vivaient au contact des hommes d’un clan et qui étaient si familiers qu’ils semblaient être la réincarnation d’un ancêtre. Ces animaux familiers suivaient les pirogues et avaient appris à utiliser les mouvements des pécheurs lors de leurs pêches collectives , ils rabattaient délibérément les bancs de poissons vers les filets comme des chiens de berger tournant autour du troupeau. Une fois la capture réalisée ils recevaient leur dîme. Les dauphins des lagons étaient rarement en groupe et en famille, ils étaient généralement blessés ou malades lorsqu’ils y arrivaient, ils en partaient un jour pour rejoindre d’autres groupes qui croisaient au large. Il en était de même pour les otaries dans quelques îlots isolés aux pentes souvent abruptes qui les accueillaient en grand nombre . Lorsque le chef principal l’Ariki avait décidé de les protéger par un tabou définitif. Ces animaux ne fuient pas naturellement l’homme et les jeunes sont même apprivoisables. Seules les communautés peu nombreuses disposant de ressources en abondance toléraient cette présence. Les otaries qui abordaient les rivages habitées par les maoris étaient massacrées sans pitié ,pour leur chair et leur peau. Dans les îles de corail, celles qui n’ont pas de hautes terres et de montagnes l’eau manquait, les légumes venaient difficilement mais la maladie y était plus rare qu’ailleurs. Les enfants représentaient un capital toujours renouvelé, et bientôt il fallait qu’une partie du peuple émigre vers d’autres îles parce que la nourriture devenait insuffisante pour tous et qu’il y avait trop de batailles entre les hommes pour les fruits volés et les arbres abattus. Alors les tabous étaient généralement violés et la faune massacrée sans pitié par les combattants. Un jour la migration avait lieu sous la contrainte, ou à la suite d’une négociation entre un père et ses fils. Généralement c’est le père qui partait avec ses plus jeunes fils, laissant le fils aîné régner sur son royaume. Il amenait avec lui une partie de la tribu, les meilleurs guerriers , la part la plus importante des femmes restait sur place avec les vieillards. Une fois la terre conquise, quelques pirogues revenaient chercher des femmes et apporter en contre partie les trésors de l’île conquise. Souvent il y avait avant le grand départ une ou plusieurs expédition de reconnaissance.
Quelques pirogues de pêche suivirent discrètement la pirogue des vaincus. Un groupe de jeunes initiés débarqua et s’enquit de la suite des événements en observant ce qui se passait dans l’île d’où ils venaient .Lorsque qu’ils surent que leurs guerriers avaient trouvé la mort tous les hommes s’assemblèrent dans la case des festins . Le groupe d’origine des assaillants était très minoritaire et visiblement assez misérable à en juger par les constructions et les plantations en ruines sans doute à la suite d’une guerre tribale locale. Les feux étaient peu nombreux et les hommes qui restaient à peine quelques centaines avec une majorité de vieillard et de jeunes hommes. Rien de bien sérieux ne pourrait venir de ce côté avant longtemps. Les espions retournèrent à Raiatea. La conquête de cette île fut discutée par les chefs assistés de leurs porte paroles mais le sentiment général fut qu’il ne fallait pas donner argument aux chefferies de Huahine qui considéraient cette région comme leur protectorat parce qu’ils s’y fournissaient en femmes et qu’ils y avaient des liens de famille. Cette guerre aurait entraîné la guerre contre la ligue de Huahine, Tahaa et Bora-Bora dont les différents Arikis venaient de Moorea et étaient des sectateurs de Oro. Les princes prirent donc des mesures de protection en renforçant la surveillance et les patrouilles de nuit. La paix se maintint pendant toute l’année qui suivit, ce qui était assez exceptionnel dans cette région surpeuplée en proie aux désordre des guerres de clan et des sectes religieuse.
La migration des Arikis.
Les écoles initiatiques apprenaient aux jeunes nobles à connaître le domaine maritime dans toute sa complexité, et à naviguer dans les pires conditions lors des tempêtes et des calmes. Le ciel était un livre ouvert où les différentes planètes avaient un nom. Les saisons étaient connues, bien que sous ces latitudes elles soient peu marquées, des cartes maritimes donnaient l’emplacement des terres découvertes , leurs noms et la lignée des Arikis qui s’en étaient rendus maîtres. Ces cartes étaient dessinées sur des tapas, ou même gravées sur des planches de bois
La vie à Hawaiki raiatea était douce parce qu’un flot continu de guerriers et d’initiés partaient vers les terres du nord est lointain, vers Hawaï, la terre située à soixante journées de navigation vers les sept petits yeux, groupe d’étoiles nordiques. D’autres tribus de la lignée de Kupe et de Maui partaient vers Hiwa ,la grande terre des Matangata les ancêtres des maoris, occupée par les guerriers et cultivateurs mélanésiens arrivés après eux qui les supplantèrent ensuite, d’autre vers Ao tea roa : la Nouvelle Zélande, d’autres encore vers les îlots de corail des Toamutu, vers Tongatapu et vers la Nouvelle Guinée féroce, pour y conquérir un domaine et y retrouver la famille et les clans maoris qui y vivaient. L’arrivée des migrations étaient souvent la cause de guerres ,mais il y avait toujours un parti qui prenait fait et cause pour les nouveaux arrivants et leur offrait une hospitalité intéressée, spécialement lorsqu’il s’agissait d’une forte colonie pouvant aider à rétablir un rapport de forces militaire défavorable.
Les Arikis qui dirigeaient les migrations étaient considérés comme des frères par leurs hôtes surtout lorsque la liste des généalogie faisait reconnaître les ancêtres communs proches. La règle était qu’un prince des terres ou la migration aborde adopte le prince de la migration et qu’il lui donne une partie de son territoire, après partage des biens précieux transportés par les vaisseaux .
L’alliance des peuples se faisait progressivement par le mariage des hommes et des femmes des deux clans ainsi que par les échanges d’enfants qui sont une des coutume constante des règles culturelles des polynésiens. L’épopée de Maui était racontée par les Aréoi les bardes experts en généalogie et en amour. Ces initiés secrets qui jamais ne se mariaient et n’avaient pas d’enfants disposaient d’un prestige extraordinaire, leurs rêves les entraînaient vers les sources de connaissances et les demeures des Atuas, nul n’était propriétaire d’eux et ils ne s’occupaient jamais des guerres et des querelles. Leur filiation était généralement mystérieuse puisqu’ils prenaient des noms nouveaux et quittaient leurs parents dés qu’ils avaient été initiés par leurs maîtres. Le choix des maîtres se portait sur les enfants inspirés par la voix des forces nocturnes, ceux qui voyaient des mirages, qui connaissaient la foi, la loi, sans l’avoir apprise, généralement nés d’un caprice d’une vahiné de haut rang pour un Areoï. Ils se complaisaient dans le voisinage des chefs les plus puissants dont ils contaient les exploits, quelques uns servaient aussi de porte parole d’île en île ils étaient traités avec beaucoup d’égards même si certains servaient d’agents de renseignement lors des conflits.
LE WAIATEA DE MAUI
Te Tangimoko était très jeune, dix huit ans au plus, il venait de Tonga Tapu ou il avait été recruté par les Aéroïs qui l’avaient entrainés vers le sanctuaire de Raiatea ,le grand marae de pierres qui voyait les rites toujours recommencés de l’initiation des adolescents et des rites des tahungas. Ces derniers qui se confondent avec la classe des prêtres et qui sortent généralement des classes nobles étaient destinés à établir les règles sociales et à juger des différents entre les clans au sujet des affaires privées qui n’enfreignaient pas les directives du roi et ne touchaient pas à l’honneur sourcilleux des nobles.
Leur enseignement dispensé aux enfants des nobles, comme à ceux des cultivateurs (vaikas) comprenait les différents arts de la culture maorie. L’art oratoire était l’art principal, la connaissance des mythes venait ensuite. Le tahunga devait connaître toutes les versions des histoires participant au culte des ancêtres, la science de la navigation, les danses, le travail du bois, la construction de maisons et de pirogues, l’art du feu, la pèche, la manière de servir les dieux, la manière de procréer et de s’y prendre avec les femmes. On apprenait aussi à mieux se battre ,à survivre sans boire, sans manger, jusqu’à devenir une sorte de squelette sans conscience et sans peur, à résister à la douleur. Puis l’homme initié devenait roi si son père avait le sceptre, ou s’exilait pour affermir son caractère et vivre son temps d’aventure, comme guerrier ou comme navigateur, accompagné de quelques amis d’initiation.
Ce jour là c’était un très jeune homme qui chantait les hymnes devant les clans réunis sur l’esplanade du marae, après les danses et l’interminable festin de taros, de bananes, de fruits de l’arbre à pain ,de porc, de poulet, de poissons et de crustacés qui fêtait l’arrivée des familles revenues de Hiwa avec des présents exotiques. De sa belle voix chaude et amoureuse l’adolescent chantait la geste de Maui le demi dieu ancêtre de tous les arikis.
Maui était né à Taranga une localité d’ Hawaiki, c’était le plus jeune (potiki) de toute une famille, en particulier il avait trois autre frères aînés qui ne l’aimaient guère, car il était le préféré de ses parents, bien qu’il soit très laid dans son enfance, et il était le plus habile dans tous les arts, et spécialement en magie et en incantations.
L’hymne commence traditionnellement par la généalogie de Maui. Puis le chanteur fit la liste de ses exploits ,il précisa toutefois qu’il chanterait aujourd’hui la découverte de la terre par Maui.
Maui vivait à Taranga, dans la maison de sa famille, il descendait de Muri Ranga Whehuna, son père se nommait Makea Tutara. Sa naissance miraculeuse nous est contée ainsi. Sa mère le mit au monde alors qu’il n’était qu’un fœtus rouge et grimaçant, elle le crut destiné à la mort et le jeta dans la mer. Mais un Dieu marin s’occupa de Maui, il le cacha dans les algues et le nourrit de la nourriture magique des êtres divins. Lorsqu’il fut assez grand pour sortir de sa retraite Maui rentra chez lui et se fit reconnaître par ses parents. Le fait d’avoir été élevé par un Dieu lui servit ensuite sa vie durant. Grâce aux pouvoirs que lui avaient transmis son protecteur il put découvrir la fabrication du feu avec un bâton frotté, il fut même à quelques instants d’acquérir l’immortalité pour toute l’humanité, mais ceci est une autre histoire. Car c’est ce qui causa sa perte. Lorsqu’il fut initié Maui devint tahunga. Il avait la faculté de changer de forme, de pouvoir se transformer en un animal, ou même un insecte. Il fut surtout un oiseau frégate, il pouvait à volonté se transporter dans le corps d’un autre être vivant, lorsqu’il revint dans son corps d’humain il se dessina lui même l’effigie de l’homme oiseau sur sa poitrine. Avec ce moko magique il parcourut en rêve en devenant un oiseau l’immensité des océans de la mer profonde (moana nui) et vit au fond des flots une grande terre, le poisson de Maui (ika a Maui). Il en nota la direction au soleil couchant puis en fixant les étoiles du chemin dans sa pensée. Lorsqu’il revit les étoiles longtemps après il se souvint de son voyage alors qu’il avait pris la forme d’une frégate mâle dans ses rêves.
Maui se distinguait par ses exploits, il savait rire et chanter, il était gai. Maui était le plus petit ( potiki), Maui tikitiki a Taranga (sans doute Moorea). Ses frères allaient pécher au large les grands poissons sans lui et se moquaient des petits poissons que prenaient Maui dans les récifs du rivage. Maui leur dit alors qu’il prendrait un jour un poisson aussi grand que la terre où ils vivaient ,ses frères se moquaient depuis du jeune homme en lui rappelant sans cesse cette prétention, ce qui le décida alors de réaliser ses trois premiers exploits. Il fit ralentir le soleil, il domestiqua le feu (aii), il rendit l’homme mortel. Après ces trois épreuves réussies par son habilité, sa prescience et ses incantations magiques tout le monde le surnomma nukarau, c’est à dire le fourbe, atamai le spirituel, mohio le rusé et toa le courageux. Maui était devenu un homme fait ,mais en bute à l’hostilité de ses frères, il dut se cacher pour préparer l’ hameçon magique dont il aurait besoin et s’embarquer clandestinement sur la pirogue de ses frères.
La mâchoire sacrée.
L’hymne racontait ensuite l’histoire de la mâchoire sacrée provenant de l’ancêtre de Maui qui se nommait Muri ranga whehuna, les ossements de cette ancêtre étaient sacrés et protégé par un tabou exclusif. Maui se procura la mâchoire de son ancêtre par la ruse et construisit son hameçon magique avec un fragment de cet os. lorsqu’il eut construit son hameçon avec une hampe de nacre d’haliotis, qu’il l’eut percé et lié avec une ficelle faite de toiles d’araignées, il alla chercher les fibres pour faire des cordes imputrescibles dans les cascades, et il les battait et il les filait ,et il les tressait alors que ses frères étaient en mer, lorsqu’ils rentraient il cachait son ouvrage et faisait l’insouciant à jouer du vivo et à courtiser les filles. Lorsqu’il fut prêt il se cacha dans la pirogue de ses frères avec sa ligne magique, une outre d’eau et quelques aliments sous les panneaux de joncs tressés tuku-tuku qui en couvraient le fond, il faisait encore nuit lorsqu’ils poussèrent leur navire à l’eau et qu’ils s’éloignèrent à la rame. Puis une fois au large ils se mirent à chanter et à pagayer pour aller vers leurs lieux de pèche. Alors Maui fit venir une tempête par ses enchantement et celle ci les porta vers le sud ouest pendant des jours .Lorsque la tempête se calma ils étaient tous épuisés et n’avaient plus rien à manger, ils se mirent à pêcher. Alors Maui sorti de sa cachette. Ses frères qui avaient déjà résolu de le faire périr lorsqu’ils reviendraient à Hawaiki le prirent tout d’abord pour un revenant, puis lorsqu’il eut expliqué sa présence et qu’ils l’eurent touché pour vérifier qu’il était bien en chair et en os et non un fantôme, recommencèrent à se moquer de lui, de sa ligne et de son orgueil d’homme supérieur. Ils lui refusèrent un appât et se mirent à pêcher en le contemplant narquois. Maui ne perdit pas contenance, il s’écrasa le nez d’un coup de poing et enduit son hameçon magique de son sang. Lorsque le sang fut bien sec, il jeta sa ligne au loin et attendit. Sa ligne descendit au fond de la mer et se ficha dans la flèche de la maison du génie qui habitait le poisson de Maui, ce génie se mit en colère et fit des incantations pour rompre l’hameçon et la ligne. Mais la magie de la ligne était supérieure à la sienne. Et Maui se mit à tirer sans discontinuité sur sa ligne. La pirogue se remplissait d’eau et ses frères avaient peur de périr. Il les rassura et leur dit qu’il venait de pécher sa terre . Le jour se leva et en même temps ils aperçurent une vaste terre qui émergeait de la mer, au bout de la ligne de Maui. La pèche fut ensuite fructueuse, ils descendirent à terre pour y faire un sacrifice ,Maui prit possession de sa terre et comme il se comportait assez déraisonnablement en voulant tout régenter ses frères mirent leur projet à exécution et l’abandonnèrent sur place, retournant vers leur pays natal.
Mais leur embarcation fut détruite par une tempête et aucun n’en réchappa. Maui se construisit une embarcation avec l’aide du dieu Tane, le dieu de l’initiation et des arbres et regagna son pays natal, où son père ne le reconnut tout d’abord pas. Il prit avec lui tous ceux qui voulaient l’accompagner vers cette nouvelle terre et devint roi de ce domaine. Il y vécut longtemps sans y trouver le repos. Il songeait sans cesse à Hawaiki.
Un jour il retourna aux pays de ses ancêtres pour y mourir. Ses os furent enterrés sous le grand maare qu’il commença de construire. Cela se passait très longtemps avant que Kupe atteignit Ao Téa Roa avec de nombreuses pirogues. Selon la légende les enfants de Maui sont tous partis vers les terres lointaines que leur père leur avait promis.
Lorsqu’il revint dans son pays natal Maui était plein d’expérience et il racontait à tout le monde qu’il avait jadis connu et obtenu l’amitié de Tiki le fils de Tane, celui que l’on nomme le fœtus, qui est le messager des Dieux immortels sur la terre. Personne ne le croyait pensant qu’il voulait se rendre intéressant. Ceux qui se moquaient de lui Maui les défia dans un combat à mains nues et les vainquit (te wero a maui).
Malgré les mythes peu d’hommes croyaient à la présence de Tiki sur la terre, et encore moins que Maui ait pu accomplir tous ses exploits. Bien peu d’hommes croient sans avoir été les témoins particuliers choisis par les avatars des puissances extraordinaires qui gouvernent notre monde et notre univers. Ces messagers sont des extraterrestres venant du cosmos, et ceux qui ne les ont pas rencontrés ne croient pas qu’ils puissent exister. Les mondes d’où ils pourraient venir étant si éloignés qu’on n’imagine pas que ce soit possible.
Teagi avait connu lui aussi Tiki et l’incrédulité du peuple le faisait sourire, mais il ne disait rien. Le temps n’était pas encore venu pour lui de parler de son ami. Souvent il priait sur le Marae en pensant à Tiki. Pour conserver son souvenir il en avait taillé une image qu’il honorait sur l’autel des dieux.
Après l’hymne à Maui, les chants collectifs et les danses reprirent un temps puis tout le monde s’en fut se coucher sur sa natte. Teagi resta avec le barde et l’interrogea sur ses ancêtres de Hawaiki. Il lui raconta ensuite une partie de son histoire en lui demandant le secret, le barde lui demanda quelques détails qui prouvaient qu’il savait presque tout de Tiki, après cela il lui dit : « Si Tiki t’a parlé ainsi tu es un élu de la destinée, tu es désigné pour aller au delà de l’horizon vers les lieux d’où personne ne revient ».
Le panier de la connaissance.
La somme des savoirs connus par le jeune barde était énorme, il possédait en outre la science des généalogies et savait lire et écrire les textes anciens sur des feuilles de bananier (il n’y a pas de feuille plus fragile), des tapas, des peaux d’animaux ou des planchettes de bois dur. Aussi bien sous forme de signes magiques, que sous la dénomination de mots maoris et étrangers dont le sens s’était perdu lors des migrations.
L’histoire de cette connaissance était incertaine, mais remontait à l’époque où les ancêtres des Arikis habitaient un continent, une terre sans limite, où poussait le riz sauvage (Ari) et le coton que les hommes utilisaient pour faire des vêtements et des filets pour la pèche. Le dieu Tane avait donné aux hommes les trois paniers de la connaissance et des lois. Le premier renfermait le savoir sur la création ,les caractéristiques du Dieu suprême Io et toutes les sciences utiles et propices à l’homme.
Le deuxième panier renfermait le savoir relatif aux rituels, chants, invocations magiques.
Le troisième avait trait aux pouvoirs extraordinaires qui ne peuvent être exercés que contrairement à l’ordre naturel.
Ces trois savoirs étaient écrits primitivement sur des peaux d’animaux qui finirent par tomber en poussière. Ils furent recopiés sur des plaquettes de bois et sur des tapas conservés jalousement par les initiés nommés Rongorongo.
C’était la première fois qu’on apprenait à Teagi que Tane avait visité le dieu suprême Io, créateur de l’ensemble des mondes, vivant dans le passé, comme dans l’avenir; dans le présent au fond des espaces infinis comme au fond de la plus petite particule de matière, partout avec la même densité et la même présence. L’esprit infini du monde possèderait donc un domaine où il serait intelligible et deviendrait comme une personne. Tane était venu vers les hommes pour les instruire, comme Takaroa était venu pour créer le premier homme Makemake le démiurge qui apporta la lumière aux hommes. Celui dont le sacrifice primordial recréa toute vie, après qu’elle fut détruite par la forme précédente de l’homme.
C’est cette histoire que le poète maori raconta en langage ancien, l’histoire des Dieux nés de la nuit (Nga Atua faare po).(nga : proche de naga indique le pluriel, peut être considéré comme l’article pluriel les )
Ici se place dans ce récit la légende de Takaroa et de son fils qui est sa propre image matérielle terrestre Makemake.
CHAPITRE SIXIEME

La légende des Dieux nés de la nuit. Ng’Atua faare Po..
Au milieu du désert des mondes infinis, face aux grandes sources de matières et d’esprits se tenait l’Assemblée des Dieux nés de la nuit. Les Dieux avaient acquis le privilège de vivre éternellement et leur principale occupation était de banqueter et de faire l’amour, tout était harmonieux dans leur monde qui était né dans une grande caverne. La nuit : PO enfanta du cosmos, elle expulsa d’abord l’Univers, puis les Dieux qui s’unirent les uns aux autres pour former toutes choses. Le Seigneur des mutations; Takaroa gagna au jeu le pouvoir sur le cercle de matière qui passe par la terre (la voie lactée sans doute). Alors il prit un corps de lumière et vint s’asseoir au milieu de l’infinité des mondes et des translations de mondes en devenir. Il fit son gîte dans notre système. Là il construisit un nid, puis il descendit sur la terre et la mer sous la forme d’un oiseau blanc, et pondit un œuf unique. De cet œuf sortit toute vie. Takaroa se reposa alors, regardant la vie s’étendre sur la poussière du monde comme une moisissure verte et bleue, peu satisfait des formes obtenues. Comme il errait sur la terre d’Hiwa ,à Hawaiki. Il s’arrêta prés d’une source, il en goûta l’eau la trouvant si exquise et douce, il y installa sa demeure.
Alors, il prit de la terre rouge argileuse, la façonna en spirales, avec cette forme, il fit l’homme premier, et il souffla dans ses narines pour l’éveiller. L’homme fait du limon d’Hiwa commença à vivre, son cœur se mit à battre, puis il respira, enfin ses yeux s’ouvrirent en battant comme deux papillons. L’homme émergea de sa gangue de boue gluante, et se baigna, l’eau fut toute rouge dans la vasque de la source.
Puis l’eau devint miroir et le premier homme se regarda sans complaisance, sa peau avait perdu la couleur de la terre, elle était à présent toute blanche, alors Arakea le premier humain éveillé rit en voyant la tête du premier homme qui était pitoyable, une face lunaire, mangée de barbe, avec des yeux immenses où brillaient des désirs hideux, le premier homme rit encore mais eut pitié de lui même, il regarda avec amusement ses mains habitées par dix génies malicieux et incontrôlables. Takaroa avait donné le souffle de vie et son esprit ironique au premier homme.
Une forme de l’entité suprême était venue dans le brouillard du premier jour de l’homme. C’était l’Entité magique responsable de la terre, qui avait senti la venue de l’usurpateur. Elle enveloppa le premier homme dans un brouillard épais. Le Dieu Takaroa , qui veillait à proximité de sa créature, vit la jolie déesse et conçut pour elle un amour infini. Alors il se fit piège et la captura, comme un grand filet tressé de feu et de tiare (une fleur au parfum suave) qui rend amoureux, l’ayant ainsi enlacée, il lui murmura les mots de tendresse qui font affluer la marée de tendresse, gonfler les lèvres, palpiter le cœur, tandis que les larmes montent aux yeux. Jouant de la flûte nasale, le beau Dieu aux yeux profonds ,fit la danse autour de sa captive, il lui présenta un voile d’azur moiré de toutes les irisations des nacres les plus précieuses, des arabesques de fleurs précieuses et odorantes, il fit retentir un tolere d’amour en battant un tambour tout en jouant du vivo, et chantant de sa belle voix pareille au son des trompes et de la conque marine, toute la science de l’amour des Areois, il la mit aux pieds de la souple et grande vierge, qui balançait sa lourde chevelure ouvrant ses bras; souple et luisante de l’onction du parfum de santal. Lentement la belle déesse froide baissa les yeux, rit et rompant le filet magique, ramassa toute la brume et disparut. La nuit se fit et la lune pleine et rouge se leva sur l’horizon. Au bout de quelques temps, la belle déesse nommée Hina revint s’étant parée et parfumée comme une mariée. Le Dieu amoureux la regarda danser sur les eaux et dans l’écrin d’un ciel constellé des étoiles palpitantes. La déesse le rejoignit lorsqu’elle eut mûri son désir; s’asseyant tout contre lui elle lui offrit ses lèvres de miel, la transparence laiteuse et frémissante de sa peau, son odeur suave. S’étant caressés, mêlés, ayant fait tous les gestes de l’amour et en ayant conçu beaucoup de plaisir, les deux amants contemplaient le corps de l’homme et un grand rire leur vint lorsqu’ils virent à quoi l’homme songeait. Takaroa prit une bouture de bananier, il la trempa du sang de l’homme et la caressant suivant les formes d’Hina qu’il avait connue, il créa la première femme. Il la nomma Awa parce qu’elle était belle et qu’elle reliait l’homme aux Dieux, et les Dieux à l’homme.
Quand le premier homme se réveilla au matin, il contempla le monde par les fenêtres de ses sens, se sentit à l’étroit, seul ,angoissé, il découvrait son corps qu’il lui faudrait aimer et diriger. Il prit une calebasse pour boire, et y mira son visage. Voilà ! se dit il, le fils de ce qui est noble et divin.
A cet instant le ciel s’ouvrit et un oiseau blanc en descendit pour se percher familièrement sur son épaule, le Mana du monde s’investit dans l’homme primordial qui prit le nom de MaKemaKe.
Disposant de la source de connaissance, de créativité, de magie, le premier homme se répandit parmi les créatures innommables qui lui ressemblaient, cherchant en vain une partie de son être. La sœur, épouse de Makemake Awa avait été enfermée dans un cocon tissé par la soie d’un papillon de nuit. Et suspendue dans ce linceul dans un arbre. Le jeune Dieu Makemake visita la terre d’Hiwa et rencontrant les créatures à visage humain investit le cœur et l’âme d’un jeune homme nommé Herepa. Dans la caverne où se terrent les innommables, il fit choix d’un femelle et celle-ci devint la jeune femme Uka. Elle attira Herepa sur la plate -forme carrée, elle l’entoura d’un rideau de peaux. Là ils conçurent l’amour et les autres rites .Du ventre d’Uka sortit la lignée des hommes anciens beaux comme les Dieux.
Son cadeau incertain fait, le Dieu Malemake oublieux de sa partie femelle se retira sur une montagne pour voyager en lui même et se désintéressa des larves de l’homme futur.
Alors l’homme se multiplia sans mesure, et développant son pouvoir sur toutes les formes de vies, il s’assit sur un trône en pierre ou en métal venu du ciel, face au soleil, levant son sceptre refusant de baisser les yeux et d’avoir pitié des êtres fragiles et imparfaits. Injuriant les faibles et établissant la servitude ; l’homme prétendait commander aux éléments mêmes. L’orgueil lui fit perdre la protection des Dieux immortels. Vint alors la destruction de toute vie. L’homme ne fut plus à côté de Dieu, comme avant, l’homme nouveau, la race future et actuelle subit le déluge et tout fut comme mort, car la mémoire de la vie avait été effacée.
Une source de vie subsistait néanmoins dans l’île la plus éloignée Matahiwa, la fontaine de jouvence .
Toutes les choses se font et se défont fatalement!
Lorsque l’ombre de la mort eut recouvert de poussière le monde, Makemake sortit de son sommeil, et il vit la terre d’Hiwa où était la tombe prison de sa partie femelle sombrer en s’inclinant dans la mer. La lumière du soleil s’était voilée sur toutes les terres, les volcans jaillirent et illuminèrent la nuit de leurs grondements, des barrières de roches se construisirent, l’axe du monde bascula.
Makemake descendit de la montagne, progressivement le jour se fit, il ne rencontra personne, une épaisse couche de cendres se déposait, lorsqu’il pleuvait la terre se creusait de failles, les océans étaient boueux et gluants, une couche d’écume couvrait les rivages.
Makemake voyagea de l’occident à l’orient avec une baleine envoyée par Takaroa, et par la voie des airs parce qu’il avait le pouvoir de se transformer en animal et en oiseau. Il arriva épuisé dans l’île du Nombril du monde où il avait pris naissance jadis. Là subsistait un arbre unique, l’arbre de vie. Il faisait un pont entre le ciel et la terre. Ses racines exploraient le sol sacré et ses branches ornées d’un feuillage multicolore et bruissant s’enfonçaient dans l’espace vibrant. Cet arbre ne donnait aucun fruit! aucune fleur ne naissait à la saison des pluies. L’arbre primordial s’adressa au démiurge pour ressusciter la vie et l’ordre du monde.
Ceci explique la création du mana.
Toi !
Donnes-moi ton sang, ton essence de vie, sacrifies ton être pour que le cycle sans fin des naissances et des enfantements reprenne !
Le Dieu se rendit à la pierre du sacrifice, là il s’immola face au soleil couchant. L’essence de vie sortit de son corps et fut absorbée et tuée par l’arbre de l’origine. Elle ressuscita un an plus tard. L’arbre se couvrit de fleurs de toutes les espèces, puis de fruits. Les graines et les germes de vie de toutes les espèces furent disséminés par toute la terre.
Les Mânes, les esprits en devenir, de cet univers se saisirent aussi de l’essence de vie, elle ressuscita avec chaque cycle de lune. Le Dieu s’était énucléé de son œil droit celui ci devint l’astre de la nuit. Puis des Dieux eux même qui erraient sur la terre sans but et sans mémoire se saisirent de l’essence de vie qui sourdait du corps gisant, elle se distilla en eux et ressuscita tous les demi-mois, (demi cycle de la lune). Enfin les hommes qui survivaient dans le désespoir s’en saisirent comme d’un gibier, elle s’investit en eux la source de vie, l’essence de vie de Makemake.
Oro aux dents de squale, le Dieu de la guerre, le demi-frère de Makemake sortit de son volcan et vint chercher le cadavre de celui qu’il haïssait pour sa beauté et sa bonté. Pris d’un folie furieuse, il déchiqueta les membres et cacha chaque morceau dans un de ses repaires secrets.
Les hommes avaient volé un peu de l’essence de vie. Par elle ils sortirent de la sauvagerie et ne furent plus tributaires d’un seul esprit commun à l’espèce. Ils devinrent tous gardien d’une âme individuelle. Les âmes se perfectionnaient peu-à-peu et l’homme apprit les langages signifiants et magiques. Alors, il sut construire sa propre trame et adora les Dieux immortels. Mais partout où l’esprit de l’essence de Makemake se développait, partout revenait l’homme ancien avec son maître Oro aux dents aiguës, l’homme méchant peint de sang.
La vie est une source inépuisable de joies, mais survienne l’homme au cœur empoisonné, l’homme de mauvaise structure et la fontaine de joies est empoisonnée, l’eau la plus pure devient poison.
Alors, sous peine de disparaître dans le sang des autres, l’homme pur doit livrer un combat désespéré et implacable, contre l’ autre marqué du signe satanique, qui s’infiltre dans la structure des nations pour y propager la race maudite par les Dieux, de ceux qui s’assirent face au soleil dans le trône de l’homme à Hiwa.
Avec leur maître puissant et rusé, leur fécondité extrême, leur résistance à mourir , leur insistance à survivre, ils colonisent les corps et les âmes par leur magie et leur terreur.
Par leurs désirs immodestes des hommes ont abusé des sources de vie, créant des êtres innombrables et propageant toutes les faiblesses qui gîtent dans l’inconstance et dans l’orgueil de la nature humaine.
Les aliments de tous en sont souillés, ces hommes ont falsifié et violé les tabous, tout a pourri à leur contact, le Kaha est sorti de l’enceinte dévolue, l’initié n’a plus autorité et perd son savoir ancestral pour décider des rites et des fêtes. Les serviteurs des démons de l’homme se sont emparés du pouvoir cultuel d’abord par la ruse, puis ils l’ont profané par la violence fanatique. Ils ont détruit l’édifice spirituel construit par les ancêtres, et installé les esclaves de ton sang à la prêtrise dans les temples.
Ils se sont attaqué à ton fils pour en faire un prolétaire de leurs fabrications, consommateur de leurs produits falsifiés et drogués. Ils l’ont fait cracher sur l’œuvre de tes mains , de tes sens, de ton amour. Il aurait mieux valu que tu n’ ais pas de descendance, car ceux-ci sont esclaves et étrangers dans leur propre Patrie. Ta femme et ta fille, ils en font des filles publiques, ils ont souillé ton sang y puisant leur forme présente. A présent, ils entourent et conseillent les princes leur culte est devenu le seul officiel, c’est à dire que le tien est interdit, on a brûlé les effigies sacrées, et coupé les bois divins. Toute noblesse a fui , le Maori a perdu sa noblesse ancienne, il est devenu un indigène.
Lorsque les haines brisèrent l’étreinte, ils firent venir des esclaves étrangers qu’ils ont installés dans les villages et les cités, de manière à ce que ta haine se dirige vers eux .Le feu a été troublé et s’est incliné en gémissant, les fruits sont devenus aigres. Tu dois aller à leur messe, écouter la bonne parole. Lorsque que ta soif de connaissance te poussera à rechercher l’enseignement des anciens, tu sauras de la bouche de leurs valets que les arts et les paroles des anciens, sont interdits, néfastes, qu’il faut respecter les censures qui les stérilisent. La partie formelle de ta culture, ils en font un assemblage creux qui leur permet de cracher sur les os des ancêtres, et qui meuble leurs musées, trophées de leurs conquêtes tes objets cultuels les plus sacrés. Toi tu apprends à être humble, à courber la tête, à respecter leur commerce, et leur titre de propriété sur la terre qui te vient de tes ancêtres. Tu mendieras une place de serviteur, ils te feront plier l’échine, te l’assoupliront, achèteront les femmes de ton sang.
Aujourd’hui ta vie se déroule dans un univers non conforme à la volonté de tes pères, mais prochainement un homme éveillé se dressera parmi vous pour rendre la justice, selon l’esprit des Tahungas inspirés. La société maorie reprendra sa force , le sac placentaire se déchirera et la puissance du Mâna rentrera à nouveau en nous. Ainsi parlait les signes sur les tablettes magiques, les bois parlants pascuans. Ainsi parlait Teagi lorsqu’il écrivit ces derniers mots avant de rendre l’âme et d’appeler à son secours Tiki son ami.

Avec ma main desséchée et bientôt désincarnée, je refais ce dessin symbolique de la lutte commune des peuples soumis, le signe de Hiwa, cette double spirale symbole de Makemake le Démiurge qui apporta la semence de l’homme sur le champ du monde.
Dans l’espace convexe comme une coupole sont piqués les poissons solaires, les cinq planètes au milieu des étoiles dispersées comme du sable. Engloutie dans les abîmes repose notre terre mère détruite. Ce sol où nous naquîmes étrangers à nos pères avec ce masque factice d’une hérédité mensongère est à nous , et aucune inquisition, aucune loi de fer ou scélérate , ne pourra empêcher le rétablissement de nos droit après la résistance et la destitution des donneurs d’ordres Pakehas et Popaa.
La déesse ne fut pas engloutie dors de la destruction des terres. Sa prison se détacha et flotta sur les eaux, un jour elle aborda une grande terre à l’embouchure d’un fleuve. Là le crabe fit une ouverture dans sa prison de soie . Se réveillant elle sortit de sa gangue et s’enquit des malheurs de son époux et frère. Elle rassembla tous les morceaux du premier homme, avec l’aide d’un chien rouge, celui-ci attirait l’attention des chiens de feu de Oro gardant les tombes dispersées. Lorsqu’ils eurent volés les morceaux de chairs sacrée, la déesse les assembla et par son amour et sa magie merveilleuse redonna la vie à Makemake, de lui bien qu’il fut mort à jamais elle eut même un fils. Par cette magie elle fit revivre le premier homme et lui redonna l’immortalité.

Ici se replace une autre version de la légende de Maui
On y fait mention de sa naissance magique. Il est expulsé sous la forme d’un fœtus par sa mère, qui le jette dans le lagon. Un Dieu son ancêtre le sauve et lui donne ses pouvoirs magiques avec la connaissance ultime des initiés. Après quoi il retourne chez ses parents et se fait reconnaître par sa famille. Bien sûr il est laid comparé aux autres enfants du couple, mais c’est lui qui réalisera tous les exploits de la lignée. Il y a eu beaucoup de Maui et chaque Ariki a comme ancêtre un parent de cette lignée qui remonte jusqu’aux Dieux immortels, nés de la nuit par Maui tiki tiki, ou potiki.
De cette lignée naquit Maui l’intrépide. Il n’était pas le fils aîné de son père le roi Ariki de Taputapua Tonga à Hawaïki ( Tonga ou peut être Bora Bora car Hawaïki semble être surtout Raiatea) . Et comme tel il devait obéir à ses frères aînés tous nommés eux aussi Maui avec un sobriquet différent, et surtout il devait respecter et faire ce que le premier né qui devait succéder au roi lui ordonnait. Maui était un enfant agile et rusé, qui observait attentivement les formes de la Nature et écoutait l’enseignement des Tahungas. Il apprit à sculpter et offrit une phalange de son petit doigt pour avoir un conseil du Dieu Hiro. Celui ci lui dit: Déterre le crane de ta grand-ancêtre Morimuti ,et avec un morceau de la mâchoire fabrique une hampe d’hameçon, complète l’ensemble avec une pointe d’haliotis (ormeau fournissant de la nacre) et assemble ton hameçon avec la corde tissée des herbes des cascades. Ensuite, cache cette ligne magique au fond de la pirogue de tes frères et cache toi y aussi. Lorsque que les frères de Maori furent sur leur lieu de pèche Maori sortit de sa cachette et leur demanda la permission de pêcher avec eux, mais aucun ne voulu lui fournir d’appât et ils se moquèrent de lui. Sortant sa ligne de son panier Maui s’écrasa le nez d’un coup de poing et enduisit son hameçon du sang qui coulait. Il lança sa ligne et déroula sa corde. Par la magie de son hameçon celle ci vint se ficher dans une terre sous-marine, lorsqu’il se mit en devoir de haler sa prise, l’embarcation se remplit d’eau et fut attirée vers le fond de la mer, les frères de Maui eurent peur et voulaient couper la corde qui était reliée à l’embarcation. Mais Maui leur dit, n’en faites rien une grande surprise vous attend. Après de nombreuses journées passées à lutter contre le monstrueux poisson qui les remorquait à sa suite un matin celui-ci apparut à la surface des eaux, sous la forme d’une grande terre nouvelle en forme de poisson . Les quatre frères de Maui se mirent à pêcher et une fois leur repas attrapé descendirent à terre pour explorer la terre et faire cuire leur poisson. Maui leur dit « cette terre est mienne c’est le poisson de Maui » .Ses frères l’abandonnèrent donc par dérision sur cette terre et revinrent chez eux, mais ils furent engloutis par une tempête qui brisa leur embarcation. Longtemps après Maui revint dans son île et conduisit son peuple dans l’île montagneuse. C’est dans cette île que Maui mourut. Ao tea roa c’est la grande terre de Nouvelle Zélande constituée de deux îles principales couvertes de volcans, de forêts vierges et de pâturages. Comme animaux gibiers ils n’y trouvèrent que des oiseaux gigantesques, les moas (les poulets étaient aussi appelés moas) aussi grands que des hommes. Il y faisait froid et aucune culture d’ Hawaiki n’y prospéra, ni les taros, ni les cocotiers, ni les arbre à pain, ni les pandanus, seuls devaient s’y acclimater les kumaras des tubercules ramenés à Hawaiki par les explorateurs des terres lointaines de l’est. Ces tubercules n’existent pas en Asie, ils proviennent des Andes péruviennes. Le kawa lui survécut un temps au moins, tout comme le santalier et la canne à sucre. Les bananiers finirent par dégénérer. Les hommes pêchaient et chassaient les mammifères marins, les femmes cultivant les jardins.
Puis vint la description de l’origine des maoris et des Arikis.
Pour raconter cette fable on utilisa alors des mots anciens tellement différents que presque personnes ne comprenait.
Les ancêtres des Arikis habitèrent d’abord une grande terre entre deux grands fleuves. Sans doute l’Inde de l’ouest. Il connaissaient la vannerie, la poterie, tressaient et tissaient des vêtements, taillaient et polissaient la pierre. Ils vivaient de miel, de fruits et surtout de céréales. Ils étaient déjà pêcheurs et navigateurs. Ils vivaient déjà là au voisinage d’une autre race élancée, noire de peau, crépue et poilue.
Ces hommes cultivaient la terre à Uru ou Ourouk, ce pays devint trop étroit pour les deux peuples. Les Maori qui furent rejetés s’enfuirent à Irikia. Ceci se passa lorsque les Dravidiens prirent le contrôle de l’Inde du nord avant l’arrivée massive des Aryens dans le pays des deux fleuves, vers le quatrième millénaire, lors de l’érection des métropoles de l’Indus connues aujourd’hui sous le nom de Cités harappéennes, comme Mohenjo Daro (la ville morte des rives de l’Indus). L’exemple de Mohenjo Daro est significatif du haut degré de culture des Dravidiens ,et des divers peuples qui vivaient avec eux alors dans ces terres propices à la culture des céréales et à l’élevage du zébu. A Irikia qui était une grande île au sud, sans doute Ceylan, les populations non dravidiennes cultivaient une céréale d’eau ,sans doute une variété de riz nommé ari dans la tradition. Cette période heureuse de la tradition se termina par le départ pour l’Indonésie vers le troisième millénaire. Havaïki pourrait aussi être Java, c’est de cette île que partirent des grande migrations vers le Pacifique et vers l’Afrique. Ce serait même la patrie de Maui le demi-dieu. La technique des grandes traversées a permis de conquérir Tonga, puis les îles de la Socièté, Raïatea la sacrée, Tahiti et Hawaï. Lors de ces traversées qui furent souvent des reconnaissances lointaines menées par des petits groupes d’initiés suivies d’expéditions de peuplement, les Maori rencontrèrent les différentes races primitives de l’Australie et de la Nouvelle Guinée. Les primitifs de petite taille avaient été envahis par des peuplades de chasseurs nomades de type Aïnous qui furent aussi les premiers occupants du Japon et de la Micronésie venues des terres arctiques en quelques générations. De cette fusion naquit les différentes ethnies papoues et mélanésiennes. Les Maori se mélangèrent notablement aux gens des pays traversés qui leur fournirent chacun une part de leur culture.
A l’origine plusieurs tribus se mêlèrent pour former le premier peuple des nomades de la mer. Les Arikis et leurs alliés Matangs, les mélanésiens de Hiwa, de Mataina, les hommes de toutes les grandes terres rencontrées qui avaient tous une civilisation millénaire d’arboriculteurs, et qui élevaient des porcs. Bien sûr les Arikis eux prétendaient être les Princes car ils descendaient directement des Dieux et ne se mariaient pas avec des intouchables « mana hune » ou même avec des esclaves travaillant la terre.
Sur l’esplanade du marae de Raïatea face aux hôtels des clans de l’oiseau ,du soleil, des requins, des sectateurs de Oro et de Tangaroa ,dans la nuit étoilée ,au clair de la lune ,deux hommes d’aspect sauvages, tatoués de la tête aux pieds, se parlaient avec des phrases exquises ,l’un récitait la geste des exploits millénaires ,l’autre racontait son expérience unique ,son voyage initiatique, sa rencontre de Tiki ,et tous ces mystères étranges ne dérangeaient pas les Tupapau ; ces esprits vagabonds des anciens qui descendent à la nuit des dômes volcaniques, ces grandes falaises abruptes qui dominent les îles, guettant la forme de chair ou de matière qu’ils pourraient habiter pour redevenir des un temps des êtres, des entités réelles et savourer le suc ardent de la vie et des offrandes offertes aux idoles. Ni les brigades de guerriers chargés de veiller dans les tours de bois, ou autour des enclos ne se souciaient des phrases qui s’envolaient .
Tetangi Mateatea devint l’ami et le confident de Teagi, il lui apprit la lecture des textes anciens, la science des gravures sur bois à l’aide d’une dent de requin emmanchée. Ils formèrent la base d’une société de savants initiés, maîtres d’œuvre des maisons, des navires, des statues et des temples (ahus) qui se souciaient de la réalité du pouvoir. Les Dieux en sont les vrais maîtres, il convient avec l’aide des ancêtres de faire les chose comme ils le décident. Le Roi est le représentant des Dieux sur terre, il dispose du pouvoir ultime le mana.
D’où vient le pouvoir du roi ?
Le mana est l’essence divine par excellence celle que Makemake répartit venant de sa substance divine, lorsque son sacrifice indispensable permit la renaissance du monde dans l’île de Matakiterani :le nombril du monde.
Makemake avait obtenu cette essence de Tangaroa (Takaroa) lui même lorsque ce dernier souffla l’âme primordiale en lui, alors qu’il n’était qu’une forme de terre rouge.
Les Atuas créateurs ont conservé une partie du mana du monde, mais ils répugnent à s’en servir pour modifier le cours des événements que l’homme et toutes les autres formes de vies doivent accomplir. Il y a toujours dans l’île où Makemake s’immola une source qui confère l’immortalité la source de jouvence qui supprime l’emprise de la mort et rend la jeunesse même au vieillard le plus décadi.
Io réalisa la première transgression de l’Univers présent, mais surtout au niveau de la conception spirituelle d’esprits, donc de structures internes de la matière et de la vie qui emplit l’Univers.
Takaroa réalisa la création de Makemake le premier homme, mais il faut comprendre que la terre existait déjà presque sous la forme actuelle. Tane le père des arbres et Tiki le fœtus furent des initiateurs de l’homme aux arts techniques du feu. Maui apporta cette science du feu à sa famille terrestre, il la vola à une géante. Tou et Roko complètent la liste des Fanau po ,nés de la nuit. Tous sont aussi des créateurs qui possèdent chacun un domaine non exclusif puisqu’ils ont une parenté ,ils sont aussi tous les cinq l’expression du principe créateur originel, les cinq éléments primordiaux. A l’origine ils habitaient une vaste caverne. Puis ils passèrent une porte et entrèrent dans le domaine des neufs mondes. En face de ces personnalités considérable se trouvent les esprits des passions humaines où limités à la sphère de l’homme: Hina ,la lune qui est aussi l’épousée de Takaroa, Aii le dieu soleil, Pélé ou Péré le dieu qui habite dans les volcans et dans les hautes terres, Oro le dieu de la guerre. Il y a dans l’histoire de tous ces dieux un message qui fortifie la conscience et explicite la mission de l’Ariki et du Maori dans le vaste champ du monde. Sa patrie véritable est la mer, c’est en devenant un homme d’eau salé, vivant comme une otarie, ou comme un oiseau pécheur du large, ou encore comme un cétacé qu’il peut s’accomplir. Le régime des îles ,et de la guerre et de la famille n’est qu’une affaire de manahune, (ceux qui ne possèdent pas le droit au mana, le peuple ou les descendants abâtardis des Maoris et des Arikis)
Les nobles doivent conquérir l’essentiel, qui est : la transmigration du mana du monde dans leur conscience et dans leur âme, c’est à cette seule condition qu’ils pourront en faire cadeau à leurs successeurs. Pour réaliser cette quête, il n’y a qu’un moyen, la méditation, l’initiation qui nécessite la médiation d’un immortel, la quête aventureuse sur l’océan étant la règle des grands initiés, car les transgressions des Dieux ne se présentent qu’à ceux qui sont allés au plus profond de leurs ressources, près de la mort physique avec des corps intacts pleins de vitalité, mais aussi mis à mal par le jeûne, les éléments déchaînés et la navigation du grand large sans limite, dans la mer sans fond , et surtout aux quatre coins de l’espace, et même dans les grottes les plus sacrées des montagnes les plus difficiles à gravir.
C’est face aux statues de bois sculptées dans les poteaux du grand marae sur les estrades sacrées réservées aux nobles et aux prêtres que Teagi fut initié aux légendes anciennes des maoris et qu’il entra dans la confrérie des hommes oiseaux qui se disent les fils de Makemake. Les prêtres inspirés l’avaient reconnu comme l’un des leurs … Il devint aussi arae po , raconteur de légendes et même conducteur de chants des jeunes guerriers.
Il visita les principales terres du voisinage Bora Bora (porapora), Tahaa et Huahine avec les délégations des principaux Tahungas lors des échanges culturels entre familles, enfants, femmes, fruits de l’arbre à pain, colliers et tapas reçu et donnés par des guerriers en armes sur un îlot désolé ,ou dans une grande prairie dégagée pour exclure autant que possible les difficultés qui ne manquent pas de se produire lorsqu’on conclut une affaire dans une zone qui appartient à des divinités qu’on n’a pas invitées, et qui n’ont pas donné leur accord. Partout se trouvait des bois sacrés tabous que tout le monde devait respecter. Il y avait aussi les demeures des revenants et des esprits des morts qui se trouvaient près des esplanades où les cadavres étaient exposés aux intempéries. Le plus souvent dans une litière située sur des pieux. Lorsque les os avaient blanchis ils étaient alors rangés dans l’ahu familial.
L’autorité du roi de Raiatea s’étendait en partie sur ces îles où se trouvaient sa famille proche, oncles, enfants et alliés par le sang. L’initiation des enfants avait lieu à Raiatea et dans les îlots désertiques, de grandes fêtes collectives marquaient la période du passage au terme adulte et généralement à la constitution de la famille privée du jeune homme.
L’essentiel de l’initiation était contenue dans des actes difficile et douloureux à réaliser, dans une gymnastique du corps et de l’esprit, dans la connaissance des textes sacrés, des légendes et des savoirs techniques à posséder avec perfection aussi bien pour le jeune homme que pour la fille pubère. L’inclination et la nécessité de respecter les classes sociales et les termes d’eugénisme imposés par les Arikis et les Tahungas faisait qu’il était inutile de rechercher longuement sa compagne puisqu’il suffisait de prendre la fille libre qui passait à portée et de l’installer dans sa case. Les femmes passaient d’ailleurs alors le plus souvent d’une case à l’autre au gré de leur humeur ou de leurs inclinaisons tout en observant strictement les différents tabous, comme l’inceste, et le respect des règles de préséance.
Les mariages qui signifiaient des alliances sociales, économiques et politiques étaient respectés comme l’étaient les biens familiaux. La mise à mort de ceux qui trahissaient et volaient suffisait à créer une certaine harmonie que l’Ariki renforçait périodiquement en tenant un conseil public dans lequel les affaires en suspens étaient jugées toujours à l’unanimité. Lorsqu’il y avait débat le plus fort prenait la décision, et le moins fort se trouvait acculé à se battre ou faire retraite piteusement.
Les enfants étaient chez eux partout, caressés et aimés sans réticence. On se les prêtait, on en donnait à qui en manquait, ils étaient les compagnons, les serviteurs des vieillards isolés, la joie de tous. Les grands hommes avaient de grandes femmes qui réunissaient plusieurs princes dans une même alliance, elles avaient aussi le mana et souvent succédaient à leur père, même lorsque celui ci avait par ailleurs plusieurs fils d’origine plus modeste.
Que faisaient les femmes de la noblesse ?
Le rôle des femmes était principalement celui de la communion sexuelle comme partout. Elles s’occupaient des enfants et péchaient dans les ruisseaux et dans le lagon, elles nourrissaient les cochons, les poulets et s’occupaient de la cuisine ordinaire. Elles avaient des secrets qui échappaient aux hommes , comme le tannage des peaux de requin et de mammifères marins. Elles tressaient les corbeilles et les nattes en fibres de pandanus et de coco; elles martelaient sans cesse les écorces de mahute, de uru et de mûrier pour obtenir le tapa des capes et des chapeaux. Elles étaient des possessions bien définies des clans données par des Arikis à d’autres Arikis. Les innombrables concubines qui voisinaient dans les maisons étaient toutes ses servantes plus que ses rivales. En cas de mauvais traitement elle pouvait retourner chez ses parents et ceci déclenchait souvent alors une vendetta. La pratique de l’adoption systématique des enfants faisait qu’il y avait peu de consanguinité. Même si il arrivait souvent que les oncles vivent avec les jeunes filles pubères pour les initier avant de les vendre ou de les troquer à d’autres clans. De toutes façon l’amour physique n’était pas tabou et la jalousie très rare. Un mari officiel obtenait des présents des amants de sa femme. La plus part des enfants mourraient très jeunes, ne survivaient que les plus résistants et les plus chanceux. Les femmes vivaient entre elles le plus souvent sauf la nuit où elles recevaient leur amant du moment. Rare étaient celles même âgées qui n’avaient pas un amant de cœur. Mais il faut reconnaître que le viol existait aussi et que souvent une femme était traîtreusement enlevée par l’homme auquel elle se refusait et enfermée par lui contrainte à vivre comme une esclave. Les prises de guerre devenaient des servantes et des bordels existaient dans toutes les grandes tribus où des femmes qui faisaient métier de chanter et de danser se rassemblaient jusqu’ à ce qu’elles trouvent un amant fortuné. Elles accumulaient les parures et les biens précieux que leur possesseur conservaient jalousement et dont ils étaient très fiers. Une femme qui avait eu de beaux enfants avait plus de valeur qu’une vierge ou qu’une femme très belle dont la fécondité était moindre. Enfin il y avait des romans d’amour pur entre jeunes hommes et jeunes filles et souvent ils devaient s’enfuir de leur pays natal pour fonder leur famille, car le mariage était l’affaire des clans.
Des femmes vient toute la magie de la vie. Elles honorent de leur corps et de leur sexe le Dieu de l’amour.. Tout Ariki de haut rang avait dans sa famille une femme choisie comme incarnation de l’esprit familial. Elle devait chanter et danser pour les hôtes important, et devait aussi rester vierge, ce qui est assez difficile à imaginer. Au bout de quelques années de service elle était destinée à épouser un chef important et ainsi pouvait conforter les alliances claniques. Les autres vahinés, de moindre rang social, de tout temps ont eu des aventures bien avant de se marier avec de nombreux prétendants le plus souvent. Seules les filles issues de familles de haut rang destinées à servir lors des fêtes et cérémonies sont réputées rester vierges tant que leur rôle de prêtresse du clan leur était dévolu.
Les femmes maories étaient pourtant malgré ceci généralement traitées comme quantité négligeable, et devaient respecter une foule de tabous que les hommes ne respectaient pas. Mais elles s’en accommodaient le plus souvent sans mal et dirigeaient en fait leurs amants et leurs maris avec la finesse classique du sexe dit faible. Souvent la femme était prêtée ou vendue sans qu’on lui demande son avis. Elle appartenait au clan de son mari, mais conservait sa dote et le droit de revenir s’installer dans la case familiale ce qu’elle faisait généralement lorsqu’elle mettait au monde son premier enfant. Cet enfant elle ne le quittait jamais pendant de longues années parfois et il dormait le plus souvent à ses côtés jusqu’à ce qu’il entre dans la catégorie des adolescents. Il y avait une case des femmes, et une autre pour les hommes.
La femme maorie était aussi initiée aux sciences magiques.
Hiro le jeune dieu beau comme une femme était leur maître principal. Il éveillait les sorcières à chevaucher le vent et à reconnaître les herbes magiques.
Hiro le voleur, le diable maori.
Elles s’identifiaient aussi à Moana la vaste mer profonde et à Hina la belle au corps souple à la senteur de santal et de de tiare. Dans la légende elles devenaient toutes Uka la femme enfantée par une pousse de bananier et le sang de Makemake par Takaroa. Certains disent que c’est aussi ou plutôt le dénommé Tane qui a construit le premier homme, et ceci en créant une femme et en ayant avec elle une fille, ceci est notamment rapporté comme une tradition de Nouvelle Zélande. Mais ce n’est pas incompatible avec la version pascuane de la genèse. Faut il y voir une autre face du même mythe ? ceci est encore à vérifier. Il n’empêche qu’ici comme chez les Grecs d’Homère les Dieux viennent sur terre pour enfanter avec des femmes locales et leur progéniture est celle des Arikis, les souverains.
Ce que faisaient les groupes de jeunes hommes prédestinés pour acquérir le mana, la puissance magique du cosmos. Ils étaient d’abord informés sur les moyens et les techniques utilisables pour survivre et pour acquérir la connaissance ultime. Ensuite isolés dans des lieux fermés, ou pendant trois ou quatre cycles de lune sur un motu (îlot) isolé, nus et dépourvus de tout outil. Ils devaient devenir pierre, roc, oiseau , pour finalement chevaucher les vents et aller dans l’espace infini du ciel en rêve. Mais ils n’avaient comme ressource que de pêcher, d’attraper les oiseaux, de boire l’eau dans des coquillages et le jus des poissons, de recueillir la pluie, d’attraper des crabes, de boire même de l’eau de mer. Car ils n’avaient aucune eau douce à leur portée, et il pouvait se passer des semaines avant qu’il pleuve .Vivre une telle mission exigeait que l’on soit sûr de son corps, qu’on connaisse tous les trucs des animaux pour récolter la substance vivante dans le milieu océanique et qu’on puisse en tirer assez d’eau pour survivre malgré le soleil accablant dont il fallait se protéger.
Lorsque les effets de la souffrance physique se produisaient, dans le délire qui survenait le postulant voyait s’ouvrir la terre et les cieux, cette partie se nommait le partage et survenait avant la petite mort, période de délire qui permettait à l’âme de s’envoler et de revenir avec force pour habiter la coquille fragile de l’homme ancien. Alors généralement la vie revenait par magie, il pleuvait, une tortue abordait pour pondre ses œufs, la mer déposait des épaves nutritives, l’initié retrouvait ses techniques, son savoir, sa magie, les Dieux même se manifestaient dans le vent, dans la mer, dans les nuages dans le scintillement des étoiles.
De Hiwa l’intemporelle venait alors des chants, des odeurs, des pensées, le mana ,ces forces emplissaient progressivement le cerveau des garçons… Ils devenaient terrifiants échevelés, les yeux hagards, leurs côtes saillaient, leur ventre se creusait. Ils se traînaient lamentables au coucher du soleil sur les grèves, leur odorat se développait jusqu’à reconnaître l’odeur des oiseaux au milieu des embruns. Ils marchaient sans bruit se jetant sauvagement sur tout butin , toute proie qu’ils mâchonnaient ensuite longuement pour en tirer tout le suc .
Puis venait leur délivrance. Ils étaient visités par leurs maîtres qui vérifiaient si ils méritaient de poursuivre l’épreuve. Seuls ceux qui étaient prédestinés par l’horoscope arrivaient généralement à poursuivre l’épreuve jusqu’à l’arrivée du mana. Les Arikis destinés à commander les Clans ne passaient pas ces épreuves. Ils recevaient le mana par transmission directe de leur père qui leur donnait tous ses pouvoirs et abdiquait en fait en leur faveur dés leur entrée dans la vie sortant de la tutelle de leur mère. Le père devenait leur conseiller, et régent. Mais il devait montrer alors une déférence et une soumission à son fils investi de la puissance ultime du mana.

Les princes envoyaient toujours un de leur proche, un jeune toa guerrier, ou un serviteur pour réussir cette épreuve à leur place, car il y avait une compétition entre tous les postulants. Celui qui avait réussi un contact réel avec la divinité et qui avait reçu un indice profond de l’arrivée du mana dans son corps était investi de pouvoirs quasi royaux et considéré comme le dépositaire de la volonté divine pendant une année. Mais bien sûr c’était le maître et non le serviteur qui était ainsi désigné. On lui rasait le crane aussitôt.
Il ne devait plus travailler ni produire, il était consulté comme juge de paix et dirigeant du peuple à l’égal des princes et des prêtres réels. Il était pourtant le plus souvent à peine sorti de l’adolescence sous la coupe de sa famille qui généralement le manœuvrait. Le pouvoir des enfants dieux était assez considérable pour conduire à des exécutions capitales des hommes ou des femmes qui avaient faillis à leurs yeux. Ils étaient rasés assez souvent et ne devaient avoir aucun rapport physique avec quiconque. Leur pied ne devait toucher aucune partie du sol et ils étaient donc constamment portés par leurs serviteurs dans une sorte de brancard. Ils vivaient généralement dans une case située sur ou proche d’ un ahu spécifique, près des demeures des Dieux de passage ou appelés lors des cérémonies dans les effigies de bois, de chiffons ou de pierre dénommées tiki. Ils mangeaient aussi des parties les plus délectables des diverses offrandes destinées aux esprits et bénissaient les malades.
Une fois leur tâche d’un année effectuée ils gardaient à vie des privilèges attachés à leur fonction . Un profond respect religieux les entourait car ils avaient reçu et conservé le mana dans leur corps et leur âme pendant une année pleine. En général ils devenaient prêtre professionnel ou artiste s’ils n’aimaient pas la société des hommes. On les voyait souvent rêver tout haut, parler comme des fous, hanté par leur voyage tout vivant dans le domaine des dieux. Ceux qui avaient côtoyé des esprits et conçu des secrets les livraient rarement, à leur lit de mort ,à ceux qu’ils savaient les plus proches de leur cœur. Leur pensée était souvent belle purifée,inspirée par Makemake. La dernière pensée de Tuukee le maitre de Teagi fut :<<Tout initié commence par privilégier son désir et non le savoir, ensuite l’inverse se produit inévitablement. L’adepte accompli devra prendre un chemin d’équilibre entre ses sentiments et la vérité. Il devra rechercher la vérité sans défaillance même celle qu’il cache au dedans de lui , se purifier c’est avant tout avoir le respect du mana, des tabou et des grandes règles. Ne pas succomber à sa violence, au cafard, respecter la part d’immortel qu’il y a dans chaque créature ,chaque essence de vie, chaque élément matériel du monde, dont la destruction sans objet peut avoir de redoutables conséquences en déchaînant les forces du mal (les Tupapau étant les esprits des morts qui n’ont pas trouvé le chemin pour quitter ce monde « oromatua »).
Teagi lui ayant demandé la vérité sur l’initiation ultime ,le prêtre mourant lui dit: Crois-tu que l’homme puisse connaître ses propres yeux et si il connaissait cette vérité ,crois-tu qu’il pourrait avouer même à celui qu’il aimerait le plus ,seuls les dieux peuvent apporter cette révélation, et l’homme la construire individuellement.
Ainsi parlait Tuuke Maeke l’initiateur de Teagi aux arts magiques.
L’homme ancien que Teagi avait rencontré en Nouvelle Zélande disposait aussi d’une forme de mana, mais d’une qualité bien inférieure. A l’origine des Moriotis furent des maoris qui s’étaient aventurés dans les terres des autres hommes de cette région les Papous et les Mélanésiens qui sont de type négroïde. Ils étaient surtout des chasseurs de moas. Ces hommes parlaient une langue compréhensible pour les maoris, mais ils n’étaient pas aussi intelligents et aussi habiles dans les arts et les techniques. Ils n’avaient ni taro, ni kumara, juste des chiens et des rats. Pour savoir quand l’homme est arrivé dans une île il suffit de rechercher l’arrivée des rats. La destruction systématique de toute une partie de la flore et de la faune peut généralement aussi leur être imputée.
Les hommes les plus anciens sont les moins sensibles et les moins sensitifs. Leurs arts sont rudes et n’ont pas la finesse des sculptures achevées et des chants des peuples qui disposent d’un corps plus spécialisé de prêtres et de savants chargés d’enseigner et de perpétuer les savoirs. L’homme nature ,le prophète , le sage est encore un joueur qui joue avec l’essence du monde mais il doit avoir reçu au préalable le fardeau de la connaissance de toute la chaîne d’hommes qui l’on précédé depuis l’émergence de l’homme d’une lignée d’innommables, qui ne possédaient pas d’âme individuelle et n’avaient pas fait alliance avec les Dieux. L’homme vient de la nuit animale, c’est Dieu qui l’a sorti de la terre rouge d’Iwa. Il l’a créé en lui donnant l’esprit et les mots qui le peuplent.
La pensée est la principale expression du mana .C’est le propre de l’homme retiré du groupe vivant, de la tribu ,c’est par elle que l’initié communique avec la vérité du monde, c’est en connaissant cette vérité qu’il devient plus libre des forces qui l’aspirent vers la condition humaine ordinaire et qu’il s’imprègne de la puissance véritable qui elle vient des Dieux immortels . Par cette force il apprend à résister aux instincts, aux pulsions qui naissent du groupement des hommes échauffés par leurs appétits, leur goût du sexe, de la nourriture chaude et riche, de la guerre et du sang .
A l’époque Raiatea s’appelait Hawaiki nui. Ceci est confirmé par beaucoup de légendes concernant cette île. C’est dans cette île que serait né ensuite la secte des Aréoï qui dominait la vie festive des tribus lors de l’arrivée des Européens dans ces parages. Ce mouvement existait bien avant que la secte ne se consacre à Oro, le Dieu de la guerre maori. Mais il fut changé dans ses buts et dans ses mobiles par cette révolution. Avant ceci c’était plutôt Tangaroa le Dieu de la mer, des rochers, de la terre qui était concerné. Teagi restait en lui même l’homme oiseau celui qui pouvait transgresser et monter dans le ciel pour voir plus loin à l’horizon. Tout comme Maui il pouvait être ainsi un voyant et un grand initié.
A Raiatea Teagi apprit à vivre dans un groupe d’initiés, à parfaire ses connaissances ésotériques. Les autres initiés étaient principalement des sculpteurs et des maître de construction de navires et de maisons. Un grand respect leur était porté. Ils s’intéressaient aux formes sculptées de Marae Renga que Teagi leur dessinait avec un charbon de bois sur des pierres.
Hiro le dieu androgyne ,d’une beauté merveilleuse qui possédait les deux pouvoirs :mâle et femelle était représenté par un monolite sculpté de vulves et de seins. Il se trouvait sur une estrade de bois devant l’esplanade des danses et des chants, il était rare qu’il n’y ait pas une manifestation collective qui s’y déroulait ,ou qui s’y préparait souvent plusieurs jours à l’avance . Souvent les danses n’avaient d’autre but que de préparer aux plaisirs sexuels après les occupations grises du jour. L’ambiance devenait alors rapidement électrique ,les tambours (toolere) et les flûtes doubles (vivo) se faisaient obsédants, le désir emplissait les corps et transparaissait dans le ton des voix graves et aiguës des hommes et des femmes au milieu des ballets rituels. Alors le privilège de la séduction par la beauté opérait, la femme et l’homme paradaient , ondulant du corps ,les gestes se faisaient doux et toute ces sensations s’incrustaient dans le cœur de Teagi lorsqu’il était repris dans les filets de la tendresse et de l’amour . Les fours collectifs des familles étaient creusés près de la limite des grèves et les agapes se prolongeaient longtemps dans nuit. Ensuite chaque clan ,ou groupe d’hommes et de femmes regagnait les grandes cases communes pour pratiquer leur étreintes sexuelles, et souvent l’homme retournait coucher dans la case de sa mère où il jouissait d’une tranquillité supérieure, n’ayant pas à subir les assauts discourtois des autres membre de la famille surtout s’il participait à la mise en valeur du domaine de sa famille ou à une expédition de pèche .Il apporterait des présents pour dédommager la famille de sa compagne, et s’il était suffisamment riche, il pourrait prendre cette femme chez lui et lui assigner de s’y tenir désormais comme chez elle c’est à dire de prendre en charge toutes les tâches et tous les devoirs qui lui revenaient. Cet enlèvement était généralement très mal pris par les clans qui perdaient une main d’œuvre et la possibilité d’agrandir la famille par les enfants qui naitraient de cette femme. Aussi devait on des compensations en biens équitables, ou devait on pratiquer l’échange de femmes pour qu’il ne se déclenche aucune vendetta interminable qui terminaient souvent dans le sang. Le roi chargeait ses conseillers de régler ces litiges en commandant les paiements et les échéances et en surveillant l’exécution des contrats qui devenaient des affaires juteuses pour ceux qui avaient beaucoup de filles avenantes à placer et qui se trouvaient de plus en plus riches. Naturellement les Ariki ne pouvaient épouser que des filles de chefs et devaient même limiter leurs faveurs aux autres femmes sous peine de perdre leur pouvoir réel par la jalousie qui en naissait immanquablement. L’amour est incomparable et nait où bon lui semble.
Aussi se trouvait il un certain nombre d’enfants du roi qui étaient nés de femmes de basse classe et qui formaient une classe moyenne souvent attirée par les fonctions de guerre et de prêtres. Ces bâtards étaient considérés plus que leur famille et parvenaient quelquefois à se faire accepter comme serviteur dans le clan de leur père. Ils devaient préalablement s’illustrer à la guerre et acquérir au moins un serviteur qui puisse parler en leur nom. Car aucun Ariki n’aurait failli à intervenir dans les palabres de son propre chef. Il déléguait cette tâche à son serviteur. La noblesse avait une grande occupation qui était le conseil .Tous les problèmes y étaient débattus et toutes les décisions y étaient prises. Hors ce conseil privé concernant les différents hommes et chefs des clans ,le roi pratiquait assidument la pêche et visitait ses propriétés. Il assistait aux fêtes, recevait les visiteurs de marque et concluait les traités défensifs avec ses voisins.
Dans cette société le divorce était une chose toute naturelle. Mais quelquefois il se traduisait par une sanglante vendetta lorsqu’il y avait blessure d’amour propre et qu’il n’était pas possible de se satisfaire du paiement d’une amende. La femme qui trompait sciemment son mari à son insu, l’homme de basse classe qui s’approchait d’une fille de haute naissance convoitée par un noble, ou soumise à la prêtrise pouvaient être mis à mort s’ils restaient sur place. Ils fuyaient donc dans la brousse ou dans une île lointaine où bien souvent le premier acte des familles était de séparer ce couple dans deux clans différents. Lorsque les deux conjoints étaient lassés l’un de l’autre ou avaient trouvé un autre attachement, la femme regagnait sa famille ; les contrats disparaissaient, mais ses enfants restaient propriété de la famille où ils étaient nés. Il y avait des règles différentes pour les arikis et le mana hune, les nobles recevaient les épouses comme des dons et avaient droit à des résidences dans les maisons du roi, le droit d’ainesse était souvent généralisé, mais lorsqu’il y avait la possibilité de répartir équitablement le domaine chaque fils recevait sa partie, et le titre de roi donné au plus jeune fils du roi ou même à sa fille, selon les volontés du père ou celle des prêtres principaux.
Les hommes conduits à habiter avec la famille de leur épouse étaient souvent considérés comme des serviteurs même s’ils étaient des chefs de guerre. Ils pouvaient si ils étaient exceptionnellement doués et qu’ils apportent la victoire ,ou une nouvelle terre devenir prince ,mais le fait était exceptionnel. Les terres de la famille étaient inaliénable, souvent conquises de haute lutte, elles étaient surveillées avec attention ,malheur à celui qui se serait permis de s’y installer sans permission. La vie des maoris était donc soumise à des interdits nombreux provenant du droit de propriété exclusif des clans sur un territoire. L’honneur exigeait qu’on ne lèse ni physiquement ,ni moralement, ni religieusement ces droits… Le roi avait le privilège d’annexer toute terre et tout objet qu’il touchait, aussi était il porté lorsqu’il voyageait hors de ses terres et sa visite n’était elle pas toujours très bien vue lorsque par suite de maladies , de morts à la guerre ,de tempête et de sécheresse la pénurie s’installait. Les familles alliées se devaient alors secours et souvent les femmes du clan revenaient s’installer chez elles pour obliger leur famille adoptive à apporter une aide à leurs parents. Lorsque la cellule clanique n’était plus à même de survivre elle était adoptée par une autre famille qui s’appropriait tous ses biens.
De ces règles découle l’organisation générale de la société des maoris de Raiatea et des autres îles, ces règles se modifiaient quelque fois violemment lorsqu’un nouveau pouvoir spirituel et religieux s’installait venant de terre où de nouvelles coutumes avaient été expérimentées en relation avec l’osmose des populations mélanésiennes en particulier ,où la forme de gouvernement était plus démocratique mais où les vieillards accaparaient tous les biens et les femmes disponibles . Ces groupes obligeaient le roi lors de leur arrivée à partager son royaume avec eux . Dans le cas contraire ils lui faisaient la guerre, l’hospitalité qui leur était offerte était donc souvent temporaire, lorsque le groupe étranger devenait trop puissant ou menaçant il devait partir aussitôt, non sans laisser sur place ,tout ce qui pouvait avoir de la valeur ,quelquefois c’était au groupe hôte de s’exiler devant les menaces précises du clan qu’il avait laissé s’installer sur son territoire .
Passage de Hotu Matua à Tahiti.
Un homme venant de Tahiti lui apprit que son père était passé à Tahiti une année environ avant son arrivée et qu’il avait retrouvé la trace de Oroï son demi frère ennemi qui vivait alors dans une tribu de cette région. Une guerre avait eu lieu et Oroï s’était enfuit avec les rescapés de ses troupes vers les atolls des Tuamotu, semant la désolation sur leur passage, le parti d’Hotu Matua les poursuivit jusqu’à la limite des terres connues . Lorsque Teagi arriva à Raiatea ,Hotu Matua était reparti vers cette terre mystérieuse que ses envoyés avaient appelés le nombril du monde .
Arrivée de Hotu Matua à Matakiterani .
C’est dans cet île que devait finir le périple d’Hotu Matua. Lorsqu’il aborda à la côte un enfant mâle naquit dans la pirogue du roi; et un autre dans la pirogue de la Reine. Cette coïncidence fut jugée de bon augure par les Tahungas Ira et Waikemata pu (kenaora) La plage qui fut abordée devint la résidence du Roi.
Etablissement à Ranga nui. La fin d’Oroï.
Oroï vivait lui aussi sur cette île, il était malade et avait perdu ses pouvoirs magiques, il vécu dans une caverne pendant quelque temps, puis il se mit à piller les établissements du peuple d’Hotu Matua, lorsqu’il se vit rejoint par son frère ,il comprit qu’il devait désormais accepter son destin. Les pirogues avaient été tirées sur la plage d’Akaena renversées et elles servaient d’habitations provisoires.
Les arbres disponibles permirent de construire quelques cases, le sol fut défriché, les taros, les ignames ,tous les arbres fruitiers furent plantés, ainsi que les bananiers et les patates douces les kumaras. Bientôt il fallut se rendre à l’évidence, les cocotiers ne poussaient pas sur cette terre, pas plus que les urus (arbre à pain) , les survivants étaient faibles et débiles, l’île manquait d’eau aussi pendant des périodes importantes, un vent violent la traversait régulièrement, desséchant toutes les plantations. Il fallait rechercher les cuvettes dans lesquelles se trouvait des réserves d’eau et d’humus et protéger les plantations par des murs de pierres sèches. Jamais cette terre ne serait un jardin luxuriant. Les arbres locaux se composaient de peu d’espèces. Un grand palmier produisant des petites noix de deux centimètres de diamètre, son tronc était plus large au milieu qu’à chacune de ses extrémités. Les rats polynésiens (kiore) venus avec cette migration qui s’étaient évadés des cages et multipliés détruisaient ces graines ce qui empêcha sa régénération naturelle. Personne ne s’en ému, et personne ne fit des plantations pour remplacer les arbres coupés pour les différents usages, la construction des cases, les pirogues, et surtout les activités liées aux transport des statues. Il y avait partout de petits arbustes les toromiro. Divers arbres disparurent par les défrichements anarchiques. Les tabous ne furent pas imposés ce qui les aurait protégés.
Au contraire la mer était riche, mais il fallait toujours plus de pirogues pour aller pêcher sur les bancs de poissons pélagiques, surtout de bonites au large. Et ceci détruisit très vite les grand arbres. Les jeunes arbres peu nombreux furent détruits par les feux fréquents qui se répandirent au fur et à mesure de l’occupation.
Les charpentiers apprirent à le débiter en planches et à le fixer sur des montants de diverse origine, utilisant même pour ceci les os des cachalots échoués sur les côtes.
Certains construisirent alors des pirogues avec les peaux des otaries qui abondaient alors. Mais les otaries furent massacrées et les survivantes ne revinrent plus.
La mort d’Oroï.
Le frère du roi vivait dans des cavernes situées au nord de l’île. Il vivait de pèche et de chasse, de vols effectués de nuit dans les plantations. Un jeune homme l’aperçut et le reconnut. Il en avertit le roi qui se mit en route pour le traquer et le tuer. Les hommes de la troupe du roi pénétrèrent dans la caverne mais celui ci put s’enfuir en plongeant dans l’océan et en rejoignant une grotte secrète dont l’orifice était situé sous le niveau de la mer. Toutefois il était grièvement blessé et désormais incapable de se déplacer. Il guérit mais très diminué il n’avait plus de provisions et ses forces lui manquaient ; alors il finit par sortir de sa cachette. Les gens qui le virent le prirent pour un revenant et s’enfuirent épouvantés. Mais un homme le tua une nuit qu’il s’était introduit dans son champ pour voler de la nourriture, en lui lançant une pierre qui lui fracassa le crâne. Il courut pour prévenir le roi, mais le cadavre avait disparu lorsqu’ils revinrent.
L’arrivée de Teagi.
Lorsque Teagi arriva dans l’ïle ou vivait son père il fut accueilli par toute la population de l’île qui se massait sur la plage. Depuis leur arrivée, il y avait presque quatre ans, aucun navire n’avait abordé et voici qu’une embarcation provenait du pays des ancêtres. Personne ne le reconnut tout d’abord. Puis il se mit à parler à tous les anciens en leur donnant leur nom et en demandant des nouvelles de personnes de leur famille. Alors on lui demanda qui il était et lorsqu’enfin il fut reconnu on le conduisit devant le roi. Celui ci en le voyant entrer le reconnu aussitôt et se mit debout pour aller vers lui mais son cœur se brisa et il resta immobile les larmes aux yeux à le contempler. Sa mère aussi se tenait là sans pouvoir parler. Ils finirent par se serrer dans les bras et s’embrasser en se disant leur joie. Sa mère dit : « je peux mourir car j’ai revu mon fils Teagi vivant ». Le roi le prit prés de lui et en fit son principal conseiller. Toute la terre avait déjà été distribuée entre les enfants nés sur cette terre. Teagi s’occupa des plantations du roi et de son plus jeune frère. Il fut bientôt le principal prêtre de toute la communauté, le créateur du culte de l’homme oiseau. Il devait demeurer dans cette île tant que son père vivrait.
Testament et mort de Hotu Matua.
Vingt ans après l’arrivée du peuple d’Hotu Matua, ,toutes les terres cultivables étaient occupées et la population s’était multipliée. Car il n’y avait plus de maladies dans cette île et la nourriture y était alors fort abondante.
Les seules causes de mort violente étaient les tempêtes pour les hommes en mer, et quelques conflits entre les hommes pour la possession des terres et l’amour des femmes. Lorsque ce temp eut passé Hotu Matua transmit le pouvoir à son fils Tuuke Maeke, le plus jeune, celui qui était né lors de l’accostage, il partagea l’île entre ses quatre autres garçons, et oublia complètement Teagi. Celui-ci vint alors le trouver et lui demanda la raison de cet oubli.
Hotu Matua lui dit alors: « A toi mon fils est destiné un territoire immense situé au delà de la mer qui s’étend au soleil levant. Tu me fus ravi par Tane lors de notre départ d’Hiwa, tu as survécu et tu as rencontré Tiki, ta mission d’homme est de partir dès les jours de ma mort et de voyager jusqu’à ta mort. Jamais tu ne pourras goûter plus d’une année le fruit des arbres que tu auras plantés.
Mais ceci n’est pas une malédiction ,au contraire tu es marqué du sceau des descendants de Maui le demi dieu, qui était ton ancêtre.»
Dés que son père mourut, Teagi participa à ses funérailles. Dix coqs noirs aux longues plumes aux reflets verts furent liés à ses doigts de pieds. Revêtu de ses plus beaux habits il fut porté sur les falaises depuis Hanga Roa tout le peuple s’assembla autour de son cadavre.
Alors Teagi saisit une jeune frégate apprivoisée et attacha un rouleau de tapa à sa patte, sur lequel il était écrit :Hotu Matua est mort, ses os restent ici, son esprit retourne vers Hiwa.
Et il lança l’oiseau de la falaise, en disant « Retourne à Hiwa ! »
L’oiseau fit sept tours autour du peuple assemblé, il monta très haut jusqu’à ne plus être qu’un point minuscule, puis brusquement il prit la direction de l’ouest à tire d’ailes et disparut en un instant.
Tout le peuple hurla sa joie. Les poulets furent sacrifiés et le cadavre du roi fut porté sur la plate forme de son Ahu ou il fut exposé en plein soleil. Pour que les forces qui résidaient en lui et qui venaient du soleil, ne soient pas détruites mais se régénèrent dans les corps des hommes et des femmes, dans l’esprit de son peuple. Les prêtres vinrent enduire sa momie de matières odorantes et préservatrices. Une fumée continuelle était entretenue pour éloigner tous les insectes et déposer la fumée sur le catafalque.
Le Mana du roi était tel qu’une lumière verte semblait luire la nuit de son cadavre. Personne en dehors des prêtres n’approchait de cette place sacrée et taboue, jusqu’à ce qu’il fut réduit à l’état de squelette. Longtemps après ; les Tahungas vinrent en procession chercher sa momie pour procéder à l’enfouissement dans l’Ahu royal à Hanga Roa où il se trouve toujours selon la légende.
Après la mort du roi son fils Teagi quitta définitivement l’île de Pâques.
Et Teagi prit la route de l’est avec un seul serviteur. Son navire qu’il avait construit jadis lors de son naufrage et qu’il avait conservé avec beaucoup de soins pendant tout ce temps leur servit d’embarcation.
Il monta dans sa pirogue à la tombée d’une nuit de pleine lune et la dirigea vers l’Est. Avec lui il emportait les outils et les armes. Il avait plusieurs outres d’eau douce. Il partit dans une saison ou les averses étaient fréquentes et il avait des peaux pour recueillir l’eau de pluie. Sa pèche lui permit de se nourrir jusqu’aux côtes de l’Amérique. Ayant abordé un îlot désert, puis le continent qui était un vaste désert, il remonta vers le nord en suivant la côte. Il visita beaucoup de grandes tribus et nations établies dans les vallées des fleuves descendant des cordillères qui en faisaient des oasis dans le désert. Des années plus tard il accosta dans le golfe de Californie. Là il fut ensuite pris dans une tempête et rejeté à la côte. Sauvé par les indigènes, il devint leur prince et il leur apprit à vivre selon des lois morales en reniant la brutalité. Il fut un grand prince et l’histoire en garde le souvenir mais c’est une autre histoire.
Des années plus tard il fut chassé par un ennemi diabolique de cette terre qui était devenue sienne. S’étant fait construire une flotte, il se dirigea vers le soleil couchant vers les îles situées au large. Il y laissa finalement tous ses compagnons et après s’être fait construire une pirogue semblable à celle de sa jeunesse il se dirigea vers Hiva. Il n’y parvint jamais sa pirogue fit naufrage il put aborder après avoir dérivé longuement dans l’atoll actuellement appelé Clipperton. Il y vécut longtemps dans un abri construit de ses mains. Lorsqu’il sentit que le mana l’abandonnait lui aussi il avait plus de quatre-vingts ans, s’il possédait toujours un corps agile et souple qu’aucune maladie n’avait jamais altéré, son temps était venu, il vit l’esprit des morts s’approcher de son corps dans ses rêves. Alors il se souvint de la promesse de Tiki et il souhaita revoir son ami. « Lorsque tu voudras quitter cette terre appelle moi et je viendrai te chercher » lui avait dit Tiki. Il pria et appela sans relâche son ami. Puis un jour, il tomba gravement malade après avoir mangé un kaveu toxique et son esprit s’envola dans l’océan sans limite jusqu’à la demeure de son ami. Il le vit dans sa machine et lui parla par l’entremise d’un albatros qui se trouvait là. Alors Tiki lui répondit qu’il viendrait le chercher. Il suffirait qu’il brise la pierre noire qu’il lui avait donnée autrefois comme gage de son amitié.
Il se réveilla et sortit la pierre de sa cachette. Lorsqu’il eut brisé cette pierre, il s’évanouit. Quelque temps plus tard un œuf brillant descendit du ciel, Tiki en sortit et prenant son ami mourant dans ses bras le porta dans son véhicule. Là il le conserva longtemps en vie et le fit boire à nouveau du breuvage d’immortalité. Il repose depuis dans le volcan où il a rencontré son ami, lieu où habite Tiki depuis toujours. Tiki qui est un visiteur venu de l’espace infini vivant parmi nous, ainsi que parmi tous les êtres terrestres depuis des siècles. Teagi est donc dans une sorte de paradis, il y vit comme serviteur de celui qu’il considère comme un Dieu, qui est son ami. Il soigne les êtres vivants qui sont dans le vaisseau de cet être venu d’une autre galaxie, qui ressemble à un homme et qui n’est pas un homme, mais un être immortel. Un jour Tiki repartira vers le lieu de son origine, pour y retrouver ses semblables. Il emportera avec lui tous les échantillons récoltés sur la terre. Le corps mortel de Téagi sera emporté dans cette lointaine planète.

SEPTIEME CHAPITRE
De l’initiation des chefs.
Les Arikis (nobles fils de chefs) étaient aussi destinés à prendre la parole lors des cérémonies et dans le cas de guerres d'honneur politiques ou religieuses. Les jeunes nobles étaient entrainés par leurs maîtres "rongorongo" aux éléments essentiels de la communication verbale. Pour réaliser la grande communication, ils leur fallait savoir par cœur les chants et les hymnes, qui comportaient tant de passages poétiques faciles à déclamer. Ils devaient apprendre les mythologies et les généalogies des dieux (Atua nui) créateurs et des Dieux issus de la nuit (Atua fare po) ; ceux qui descendent de Taharoa le Créateur du monde terrestre; ils devaient aussi apprendre à saisir la parole magique celle qui est au fond d’eux , sensible au souffle du vent et des esprits qui veillent, une fois dans leur conscience il leur fallait mâcher longuement la formulation pour l’intégrer, la posséder et ne plus la lâcher.
L'éloquence était une vertu première d'un grand chef, elle imposait silence. Le roi choisissait le plus souvent un bon orateur qui avait toute sa confiance, soit un cousin, soit un oncle, soit un prêtre, soit un ami très proche pour prendre la parole en son nom pendant les assemblées. Un Roi se doit d’avoir un porte-parole.
De cette manière, il ne risquait pas d'être désavoué publiquement par un opposant et conservait son prestige lors des joutes oratoires. L’orateur royal devait donc connaître le point de vue du souverain et défendre cette option avec grâce et intelligence. S’il manquait du souffle qui porte l’orateur à faire partager son point de vue et sa magie son destin s’effondrait et il devenait alors le plus souvent un renonçant, qui se rasait la tête et se retirait dans un ermitage. La parole du roi portait la vie, la mort, elle prononçait les sentences et décrétait les tabous (mot provenant du maori tapu), les interdits temporaires ou définitifs, la parole du roi Ariki était sacrée, elle lui était transmise par les Dieux et prise en compte par eux comme si elle provenait d’eux.

Lorsqu'il fallait prendre la parole, le corps et l'esprit devaient participer comme lors des danses pour permettre d'influencer les auditeurs. Le discours devait être précis documenté et reposer sur les vérités généralement admises par la majorité des auditeurs. Toutes les idées devaient être préalablement préparées et confrontées avec les amis et les proches qui pourraient en cas de contestation venir au secours de l'orateur en approuvant et en faisant pression sur les éventuels contradicteurs. Toutes ces manœuvres étaient connues et respectées par tous.

L'orateur se levait ou s'asseyait en hauteur sur une estrade. Il devait parler puissamment pour que chacun l'entende bien et captiver son auditoire en le faisant participer à sa quête de la vérité et en interpellant les principaux chefs présents pour qu'ils se sentent honorés. Le discours devait contenir pour l'essentiel des faits et des idées sur lesquels tout le monde est d'accord . Mais il devait aussi conduire à une décision collective, à une action précise. Les bons orateurs jouissaient d'une grande considération et étaient généralement les confidents et amis des chefs qui les protégeaient.

L'apprentissage de la diction se faisait collectivement sur les Ahus. Un Tahunga (initié de la classe des prêtres) prononçait un discours, puis tous les jeunes hommes devaient successivement reprendre ce discours en le mimant devant l'assemblée des élèves. Celui qui gagnait cette épreuve régulièrement devenait généralement puissant, recherché comme chef religieux ou comme chef de guerre. Car il savait gagner la confiance d'une foule d'hommes et les entraîner dans les actions collectives. Ils étaient régulièrement élus pour réaliser la justice entre les clans et recevaient les attributs du pouvoir exécutif, la couronne de plumes de coq, la courte massue d'ivoire de cachalot, la grande cape de fibres tissées, ornée de plumes rouges.
Lorsqu'il y avait compétition pour l'octroi de cette charge, il pouvait y avoir chaque année une cérémonie comme celle qui présidait à l'intronisation de l'homme oiseau, cérémonie qui se déroulait à Matakiterani (un nom de l’île de Pâques); ou l’homme oiseau était l’ incarnation de Makemake (le premier homme de la mythologie maorie) pendant une année entière et disposant de ce fait de tous les pouvoirs politiques pendant cette période.
Comment se passait le choix et l’intronisation de l’homme oiseau ? (tangata manu)
Les initiés déléguaient alors des serviteurs ou des disciples pour aller observer les oiseaux de mer dans quelque falaise abrupte, ou sur un îlot désolé comme à l'île de Pâques. Le premier œuf pondu par les oiseaux généralement les sternes était le symbole du choix du Dieu. Celui qui s'en emparait récoltait ainsi le mana pour son maître qui devenait l'homme oiseau, c'est-à-dire l'incarnation de Make-make, et par conséquence celui qui dirigeait spirituellement la tribu. Même le roi devait tenir compte de toutes les décisions et des ordres venant de Makemake qui habitait le corps de l'homme oiseau. La migration saisonnière des sternes était généralement le prélude à cet acte magique. Lorsqu'un nouvel homme oiseau était choisi par la méthode habituelle l'ancien homme oiseau perdait ses pouvoirs, mais gardait toutefois un grand prestige car il avait été sanctifié, visité par la divinité. Lorsqu'il finissait par mourir il était étendu sur l'Ahu qui leur était réservé, et dix coqs étaient liés à ses mains et à ses pieds. Lorsque l'âme du mort s'élevait les coqs étaient sacrifiés.
Maui était capable de se transformer en oiseau, ce qu’il fit pour suivre sa mère dans la résidence de son père aux enfers (le lieu de la nuit d’où surgit notre monde). Entre Make Make et Maui il y a une grande analogie, le fils de Tangaroa Make Make (il le construisit avec de la boue) eut une fin tragique qui est rapportée dans les mythes. Il se serait énucléé pour rétablir le mana sur la création terrestre. Maui mourut lui-même en recherchant la vie éternelle pour lui, et pour les humains en général. Il entra dans la déesse de la nuit et de la mort qui en gardait le secret, en pénétrant dans son vagin, ou dans sa bouche dit on parfois, mais lorsqu’il allait en sortir avec le secret de la vie éternelle, un oiseau moqueur, sans doute un martin pêcheur se mit à rire, ce qui éveilla la déesse qui sentant Maui dans sa bouche ou son vagin le mordit et le coupa en deux ce qui conduisit à sa mort. Ses frères seuls survécurent dit on après cette tragédie. Il faut savoir que Maui c’est toute une famille, un clan, et qu’il y a beaucoup de Maui. Le plus connu le seul demi dieu est celui dont la mère avorta et qui le jeta dans le lagon, où il fut recueilli par un dieu marin qui le ramena à la vie et lui transmit tous ses pouvoirs. On le nomme souvent Maui tikitiki pour cette raison.
Les ancêtres avaient laissé des traditions qui parlaient de l'alliance conclue entre les oiseaux et un peuple de Haiwaiki originel, la grande terre de l'ouest où poussait le riz sauvage (arii) Le coq avait été donné par les fils du soleil aux frères de Maui. Ils avaient institué les sacrifices et les premières tablettes parlantes contenant des textes sacrés inscrits d’abord sur des tapas. Les frères de Maui furent aussi par nécessité les premiers hommes oiseaux, alors que le héros Maui fut surtout le découvreur de nouvelles terres. Une de ces îles était celle où Makemake le créateur de la lignée humaine actuelle avait fait le sacrifice de son existence pour que toutes les formes de vie puissent renaître de l'arbre de l'origine. Dans cette île se trouvait la source de toute jouvence, l'élixir de vie, là vivait la sorcière que le premier homme oiseau dut vaincre.
Variante du mythe de make-make et de tiki (le fœtus)
Le Dieu Oro avait surpris Hina la première femme, la jumelle, la compagne de Makemake, créée par Tangaroa avec une pousse de bananier et le sang du premier homme. Il l'avait possédée par force après l'avoir énivré avec le kawa et les sucs des plantes magiques. De cette union naquit un avorton rougeâtre comme son père, beau comme sa mère, aventureux et fantasque. On lui attribua le nom de Tiki, et il serait lui aussi le premier humain véritable. Sa mère le voyant ainsi le rejeta tout ensanglanté dans le lagon, après que la poche des eaux se fut rompue, ceci se passa lorsqu' Oro ivre de drogue se retira dans son volcan en éruption pour se reposer d'avoir donné la vie pour que s'organise la destruction dans l'espace du monde.
Mais Tiki fit alliance avec les oiseaux et ensuite avec Maui qui lui aussi était appelé tikitiki. Il promit de protéger à jamais la famille de ce dernier et de lui donner en partage l'ensemble des îles du vaste océan, ainsi que la grande terre de Ao-tea-roa.
Le clan de l'oiseau avait dans ces temps très ancien comme symbole non le coq, qui n'est qu'un animal domestique, juste apte à fournir ses œufs et sa viande, mais la grande frégate, oiseau prédateur vivant au contact des colonies de fous, de macareux, de paille en queue, auxquels ils dispute leurs proies, tournoyant autour du pêcheur heureux jusqu'à ce que ce dernier laisse tomber sa proie aussitôt attrapée par ce brigand professionnel. Les pêcheurs avaient jadis capturé ces oiseaux au nid, les avaient dressés et s'en servaient pour repérer les bancs de poissons et échanger des messages avec les îles lointaines, comme en occident nous nous servions des pigeons voyageurs. La grande familiarité de ces oiseaux avec les hommes faisait que l'oiseau lâché par son maître en pleine mer revenait vers son domicile où il savait qu’il serait nourri, il portait des messages à son maître et s'élevant à quatre ou cinq mille mètres pouvait découvrir toutes les terres lointaines au-delà de l’horizon lors des expéditions lointaines. Les hommes oiseaux voyageaient donc avec leurs frégates apprivoisées et s'en servaient pour découvrir les nouvelles terres dans le vaste océan et envoyer des messages magiques aux dieux et surtout à Tiki le fils de Makemake, le dieu mystérieux.

Cet oiseau était très rare à Ao tea roa et à Hiwa car il avait été décimé par les Mélanésiens et les autres Aborigènes qui les mangeaient. Les Maoris devaient abandonner leur alliance avec ce superbe animal pour rechercher celle des cormorans et ashingas qui pèchent en plongée et qu'il suffit de tenir en laisse pour récolter de nombreux poissons. Mais ces nouveaux venus ne compensaient pas toute la joie et toute la magie apportée par l'élevage et l'usage des frégates comme messager et animaux domestiques. Toutes les confréries d'hommes oiseaux devaient apprendre à élever les oiseaux à les protéger et ne devaient sous aucun prétexte détruire un de leur animal fétiche. Les frégates volaient haut au dessus des cases des initiés. Lorsque se faisaient entendre les sons annonçant la distribution de poissons elles venaient voleter à l'entour des hommes qui leur jetaient des petits poissons qu'elles attrapaient en vol. Puis elles allaient se percher dans leurs cabanes toutes sculptées, établies sur de hauts pieux devant les cases des initiés. C'est dans ces cabanes que les jeunes étaient élevés jusqu'à ce qu'ils deviennent assez grand pour suivre leur futur maître qui devrait les nourrir, s'en faire reconnaître et les utiliser lors de ses parties de pêche ou ses excursions lointaines. Les frégates les plus belles et les plus rapides étaient très chères à acquérir. Elles étaient bien plus grandes que les oiseaux sauvages, plus agressives, elles avaient conservé la capacité de parasiter les fous et de pécher les poissons volants lorsqu'ils s'élèvent comme des éclairs argentés du sein des vagues souples poursuivis par les dorades et les bonites.
La pariade et la reproduction donnait lieu à des spectacles de toute beauté, les mâles gonflant leur gorge d'un rouge vif pour attirer les femelles convoitées. Un fois le jeune emplumé il fallait l'habituer à la présence de l'homme. Il était sorti du nid et devenait l'unique objet d'attention de son maître qui l'apprivoisait en le nourrissant de petits poissons. Les jeunes frégates venaient se percher familièrement sur l'épaule, ou le bras de leurs maître.
Leur présence explique seule pourquoi les initiés découvraient les îles basses et les lagons situés très loin sans jamais se tromper et passer à côté. Les frégates volent jusqu’à quatre à cinq mille mètres de hauteur en quelques minutes portés par les vents. A cette hauteur au lever du soleil ou à son coucher on peut apercevoir les terres les plus éloignées à des centaines de kilomètres . Pour atteindre ces hauteurs les oiseaux se placent sous les nuages isolés, ou prennent appui sur les tourbillons cycloniques qui naissent parfois au milieu de l’océan. La frégate peut alors repérer le matin et le soir des terres situées à des centaines de kilomètres. Si elle estime qu’il y a là-bas des oiseaux qu’elle peut parasiter elle s’y précipite en ligne droite, il ne reste plus aux marins qu’à suivre la direction prise. La frégate revient d’ailleurs quelques heures ou quelques jours plus tard à l’esquif dont elle est partie, le plus souvent avec le jabot bien rempli. Surtout si elle a un jeune à nourrir. Ainsi en est-il des découvertes des îles lointaines qui ne sont jamais dues au hasard mais sont consécutives à des observations sérieuses. Les frégates sont les plus sûrs messagers car elles ne peuvent pas se reposer sur l’eau, leur plumage est perméable, elles n’ont pas la possibilité de se nourrir dans l’océan en plongeant non plus. Les sternes sont capables de vivre en haute mer pouvant se reposer en flottant sur les vagues. Comme les fous et les albatros, comme les labres.

Il y a des milliers d’années que les frégates sont apparues et qu’elles sont présentes dans toutes les îles du Pacifique. Bien avant que l’homme n’arrive dans ces parages. Les navigateurs utilisaient aussi et concurremment les tortues marines et les requins pour découvrir les îles lointaines. Certaines tortues viennent d’Hiwa la terre ancienne des Arikis, la classe noble, qui descend des Atuas lorsqu’ils sont venu partager la vie des humains, comme Oro, Makemake, Tiki et tant d’autres. Elles se sont ensuite dispersées au fil des générations de tortues dans tout l’océan, allant jusqu’à coloniser les îles basses ou elles déposent généralement leurs œufs, qui devient de ce fait le lieu de naissance de leur espèce. Suivre une tortue dans la vaste mer est une tâche très incertaine et très compliquée. Suivre un requin aussi. Les maoris pensaient pouvoir entrer en communication avec les tortues et les requins qu’ils avaient côtoyés dans leurs pérégrinations ou qu’ils avaient emprisonnés dans des viviers quelque temps. Il est certain que ces animaux se dirigent périodiquement vers les zones qui les ont vu naître, pour se reproduire ou pour y trouver une compagnie qui leur convienne. Et généralement ils tracent leur route en ligne droite alors. Les tortues mâles ne reviennent jamais sur la plage de leur naissance, ne sortant jamais de l’eau, mais elles aussi se dirigent vers leur lieu de naissance pour s’unir aux femelles qui viennent de pondre à une faible distance de la plage. Ils y rencontrent aussi les tortues femelles vierges qui sont en mesure de procréer. Ainsi est la nature ! merveilleuse et complexe. Les autres indices des terres lointaines sont plus étranges encore. De ces terres partent souvent lors des grandes tempêtes, des ouragans, des tsunamis, des épaves importantes, parfois des forêts entières qui sont portées par les courants nombreux, et qui finissent par arriver dans les parages d’une autre terre habitée par des humains. Alors ceux-ci savent qu’en remontant le courant ils trouveront une terre couverte d’arbres, et connaissant la vitesse du courant ils peuvent même en apprécier la distance. Des oiseaux marins passent d’une île à l’autre, emportant avec eux des marques de leur vie dans l’île, des graines parfois. Les oiseaux peuplèrent les îles souvent en grand nombre, sans la contrainte des ravageurs et des prédateurs présents partout dans les zones accessibles à partir des continents. Nous savons que furent rencontré partout dans ces îles des oiseaux particuliers, qui souvent avaient même perdu la capacité de voler, ils furent détruits par les humains et les animaux introduits par les colons. Sur l’île la plus isolée du monde ; Rapa nui, l’île de Pâques, il n’y avait alors que quelques espèces d’ insectes, et uniquement des oiseaux marins, aucun autre mammifère que les amphibies de passage, phoques et otaries. Les humains apportèrent les geckos locaux. Au début il y eut quelques porcs comme partout ailleurs mais ils ne survécurent pas. Le coq était le principal élément de l’élevage dans cette île.

EPILOGUE
Il reste peu de tablettes écrites par les Pascuans ; ils nommaient bois parlant, ces planches de bois gravées de signes mystérieux.
Elles furent brûlées par centaines après la conversion de l’île au christianisme. Parce qu’elles comportaient semble t’il des indications sur la magie et la religion maorie.
Les déchiffrer n’apporte que peu de renseignements sur l’histoire du peuple d’Hotu Matua, les légendes qui ont été consignées sont la seule source de la culture maorie disponible ; elles sont bien sûr comme toutes les légendes diluées et transformées par le temps.
Quelques mots et expressions en maori tahitien actuel

Ahi : santal
Aito : filao, arbre de fer
Aiu : nourrisson petit enfant
Ana opaa : râpe à coco (tu bai)
Anani : orange
Anuanua : arc en ciel
Api : nouveau
Ari : prince, chef
Aue : plainte, lamentation
Auteraa : Badamier
Auti :feuilles de ti (cordyline)
Avae : mois
Avai : pieds (vaevae)
Drum : Bidon
Etene :sauvage paîen
Faapu : jardin potager
Fara : pandanus
Farani : français
Fare : maison (hae)
Faa'amu : adoptif, nourricier (hakai)
Fati : gros
Fei : Banane plantain
Fenua: terre, pays (enua)
Fetia : étoile (hetu)
Feti'i : parents, proches (huaa)
Firifiri : Beignet
Fiu : ennui, lassitude, spleen…..
Haaviti : vite
Hapee : nasse à poissons
Ha'ura : espadon
Heiva : fêtes de juillet
Here : amour (hinenao)
Himene : chant
Hinahina : cheveux gris ou blancs
Hipo : préparation culinaire (farine + noix de coco)
Hoa : chenal, passe
Hoe : rame
Hoi : baiser signe d'affection donné avec le nez.
Honu : tortue de mer
Hora : heure
Hupe :brise nocturne froide
Hura : danse sacrée
Ia ora na : que tu aies la vie, assimilé à Bonjour. (kaoha)
Kaina : local , indigène
Kia ora : bonjour en paumotu ou kura ura
Iti : petit
Kau : canot à moteur
Kahaia : arbre au bois très dur (charpentes)
Kaveu : crabe des cocotiers
Kikiriri : noddi noir (oiseau)
Maa : Nourriture, aliments, repas
Maeva : bienvennue (mave mai)
Maaramu : vent du Sud Est, généralement violent
Mahana : jour
Mahimahi : Dorade coryphène
Mahu : homme éfféminé
Mai oto : chagrin profond
Maiore : fruit de l'arbre à pain (uru) (mei)
Mamu : silence
Mana : esprit, force spirituelle
Manuia : à votre santé (mokai)
Manureva : avion
Mao : requin
Maoa : coquillage
Mape : chataîgne tahitienne
Mata : yeux
Matai : bon, bien
Matapo : aveugle
Matahiti : année
Mauruuru : merci (roa : beaucoup) (kouto nui)
Mautini : Potiron
Miti : Mer (tai)
Miti hue : lait de coco fermenté
Metua : chef, le père
Moana : océan
Mori pata : lampe torche
Motu : îlot de sable
Motu'a : petits enfants
Moua : montagne (tua ivi)
Mutoi : policier
Nana : au revoir (a pae)
Ni'au : palme de cocotier
Nono : insecte (moustique)
Nui : grand
Oata : mamelon d'un sein
Opu : ventre
Ora : vie
Orero : orateur, discoureur
Oti : fini (ua pau)
Pahua : bénitier
Pahu : tambour
Paka lolo : canabis local
Pani : casserole, marmite
Patia : harpon, javelot
Pereoo : voiture
Peue : natte
Pia : amidon, biere
Poe rava : Perle noire
Popa'a : étranger, européen
Pua'a : cochon (puaka)
Punu : fer blanc
Ra : Soleil (oumati)
Raau mana'o : bois sculpté (akau haa tiki)
Raerae : travesti
Raro : sous le vent (ouest ) raromatai : ISLV
Raau Tahiti : médicament traditionnel tahitien
Rouru : cheveux (ouoho)
Ruga : au vent (est)
Taho : tabac
Taioro : sauce fermentée, jeune puceau mais aussi une injure.
Tahua : prêtre
Tahirihiri : éventail
Tamaa Matai : Bon appétit (kai kai meitai)
Tamahine : fille
Tamure : danse traditionnelle
Tane : homme, mari (vahana)
Tapa : étoffe
Taote : docteur en médecine (et dentiste)
Taramea : étoile de mer
Taui : changement
Tavana: le maire (hakaiki)
Taravana : fou
Tapati : Dimanche (atapu)
Tiare : fleur (tià e)
Titi : sein, biberon
Tohora : baleine
Tua : dos
Tupana : ancêtres
Tupa : crabe de terre
Ua : pluie
Uhu : poisson perroquet
Umete : corbeille à fruits
Vaa : pirogue (vaka)
Vahine : femme, épouse (vehine)
Vai : eau
Vana : oursin noir
Vini : perruche (et téléphone mobile en PF)
Vivo : flûte nasale
Les chiffres
0 : aore,
1 : ho'e (tahi)
2 : piti (ua)
3 : toru (tou)
4 : maha (ha)
5 : pae (ima)
6 : ono
7 : hitu
8 : va'u
9 : iva
10 : ahuru (onohuu)
11 : ahuru ma ho'e (onohuu e tahi)
NOMS
Papeete : corbeille d'eau.
Huahine : ile des femmes
Mataiva : neuf yeux
Rangiroa : (ou rairoa) : ciel immense
Raiatea : île sacrée

( 2 janvier, 2020 )

Commentaires d’un Européen sur l’envahissement de sa patrie

07/01/2012 08:53:40
Lorsque je me penche sur cette page vide, je me dis encore que rien n’est venu sans désir et sans conscience. Nous n’avons révélé que ce qui était en nous. Nous étions dans le nomansland des rêves , et n’avions que nos sens et nos yeux pour pleurer notre désespoir. Et même si quelqu’un disait que le désespoir n’est jamais triste, nous savions que le temps de faire la course était prévue et que nous serions vite et définitivement hors jeu. Voilà il reste toujours à se confronter à la fin absolue, la mort de l’être le plus cher qui nous prend toujours par surprise. Alors je me suis assis. Et je suis devenu amnésique. Mon être tout entier s’est trouvé au désespoir. Celui qui ne pense à rien, ne donne que le superficiel. Mes liens se sont brisés et mon cœur s’est cherché un frein, et aussi un guide, pas une simple boussole. Rien n’est absolu ! rien n’est justifié par la peur. Tout est confortable parce qu’il n’y a pas de faux désir qui handicape.
Je ne suis pas délivré pour autant des efforts nécessaires. Je n’ai pas cette facilité.
Lorsque je bloque sur quelque chose, je sais bien, je sens tout à fait que je suis plein d’une œuvre à mettre à jour, que je la porte en moi. Mais ce qui me gène c’est qu’elle serait destinée aux lecteurs, et que je ne peux les choisir eux.
L’homme qui se recroqueville. Devant ces bavardages incessants qu’on nous assène je me trouve désemparé. Le lien avec les trêves de mes propres rêves se fait plus certain. Je ne sais que dire à ceux qui voudraient me voir ouvrir l’armoire à secrets et mettre sur la table mes plus intimes pensées. Le débit de tout ce train qui s’est fait dans les brumes isolées de mon passage incertain dans ces solitudes glacées. Je me dis qu’après tout , c’est certain, que tout le monde a de par sa nature humaine les mêmes pensées, et les mêmes liaisons avec les intemporels, ceux de l’autre monde, ou plus exactement des autres mondes. Je marche en aveugle dans un monde inconnu, et parfois pourtant en me cognant aux murs, aux portes et aux fenêtres je m’aperçois que je suis en terre connue, et que ce monde aussi m’appartient déjà, comme il appartient c’est certain à mes plus proches descendants qui eux auront une vraie vision de la conquête d’un nouveau stade de l’humanité.
Nous jouons constamment aux apprentis sorciers. On nous élève pourtant et toujours dans la limite de nos connaissances, en nous disant qu’il est un Dieu qui a tout créé et d’où viendrait toute chose. Et nous croyons parfois ces fadaises avec un aplomb et une certitude qui m’a toujours effrayé sur la faiblesse congénitale de la race humaine. Encore qu’il faille bien se dire qu’il y a des races humaines, et presque autant de ces dernières qu’il y a de types de langages et de têtes. Nous sommes souvent plus proches de nos ennemis que de ceux qui ont l’arrogance et la certitude d’être nos concitoyens. Quelle horreur de partager avec des étrangers et de confisquer quelque chose, ou de tuer ses propres frères. On élimine dans beaucoup de domaines ce qui nuit gravement. Par exemple en tuant sans pitié les parasites, et les causes des maladies. Et pourtant on laisse entrer en nous en nous mixant avec les innommables, ou les soit disant barbares des choses inadmissibles et malséantes. Alors tout dégénère. Il y a dans ce Pays des petits singes qui sont devenus des prophètes et qui font la pluie et le beau temps. Mon âme se souvient des temps anciens, qui ne sont pas prophétiques. Les choses de la vie étaient dures et saccadées. Les enfants mourraient souvent avant d’avoir ouvert leur yeux sur la réalité du monde, et connu l’amour, fait des rêves et passé le relais à leurs propres descendants. Mais au moins nous n’étions pas sujets de l’étranger. L’étrange étranger…Qui vient avec ses sacs à malice, et se prosterne en cadence cinq fois par jour et qui dessus nos plus chers souvenirs pose ses malles et ses misères, nous amène la drogue et le désir de fuir notre propre patrie. Il y a trop de haine en eux, dira t’on dans tous les camps. Le colonialiste qui s’incruste avec ses bâtards et ses purs sang, lui il nous regarde en face et nous dit froidement, vous êtes les indigènes et n’en avez pas pour longtemps. Votre Pays est le nôtre ! Or jamais il ne le sera. Les étrangers, les colonialistes sont ici chez nous, il ne seront jamais chez eux, mais bien chez nous.
Ils considèrent nos femmes comme des putains, avec lesquelles jamais ils ne se marient. Juste ont ils des enfants pour justifier qu’ils soient ici chez eux ; mais ils ne le seront jamais ; ici ils sont chez nous et le demeureront à jamais. Qu’il serait doux de vivre sans eux ! dans une réserve hors de leurs emprises, et de leur commerce dégradant. Quel mal d’avoir des gouvernants et des meutes de journalistes stupides qui vont vers cette déchéance et qui jamais ne retarde le processus, qui laissent faire cette abominable destruction. Des fouilles et des recherches sur les anciennes civilisations ; toujours ; constamment on tire la constante qu’une civilisation avancée, riche et spirituelle, s’effondre devant la poussée de peuples envahisseurs qui d’abord prennent le commandement de l’Etat et ensuite détruisent cette civilisation, même si ils s’y fondent plus ou moins. Ainsi nous savons déjà que notre Monde actuel, dont nous sommes si fiers parfois, périra sous la botte d’un pouvoir étranger venu une fois de plus du moyen orient. Une forme d’intolérance absolue, bâtie par une religion sémitique conçue uniquement pour promouvoir un Peuple du désert, confiné dans l’Arabie, qui ne vit et ne croit qu’en ce qu’on nomme le commerce inégal. Et ceci nous retourne aux temps stupides de l’esclavage des humains face à une religion d’un livre. Alors il est temps de faire le partage. Qu’un grand vent se lève. Que la balle s’envole au vent, qu’il reste la graine du futur. Que la mauvaise graine soit enlevée de la semence aussi.
Nos lois son absurdes. Nos constitutions sont des conneries innommables. La république est par nature une absurdité, c’est le pire des régimes politiques. Surtout lorsque les partis ont pris le pouvoir et se le partagent généralement en deux camps qui se relaient au pouvoir. Ce système est contraire à la bonne marche d’une Nation. Les grandes Nations n’ont jamais été de loin ou de près des démocraties. Elles sont bâties sur des systèmes de gouvernement différents. Il y a des chefs qui décident et d’autres qui exécutent, et le Peuple est le seul bénéficiaire des efforts communs. Les savants et les prêtres ont une grande importance dans ce jeu, le pouvoir est dans les mains d’une classe sociale certes, mais cette classe est constituée de ce qu’il y a de meilleur dans le Peuple, et non des usuriers et des prête noms des mafieux. D’ailleurs les vrais nobles ne s’intéressent jamais à ces affaires vénales qui sont la base de la politique affairiste. Ils se servent des marchands comme des ingénieurs, mais ce ne sont ni les marchands ni les ingénieurs qui décident et qui dirigent l’Etat.

 

( 31 décembre, 2019 )

DED ORDRE DE L AMOUR 1

Des désordres de l’amour
Attention supprimer ceci avant de sauvegarder
Ceci est une fiction bien sûr, aucun des personnage de cette nouvelle n’existe dans la réalité.
Il est plus facile de changer de femme que de faire changer une femme, ce qui nous conduit à vouloir toujours ce qu’on a pas. Mais entre nous, elles sont toutes construites presque sur le même moule, ce qu’on a raté avec une ; comment le réussirait-on avec une autre. Même si il y en a de bonne, ou même de très bonnes. C’est bien nous qui devons changer pour aimer et être aimé…
L’amour est une fiction si douce qu’il nous fait engager notre âme et nous conduit très loin, au paradis ; puis souvent après quelque temps de folie il nous mène tout droit en enfer.
De quoi s’agit il dans cette nouvelle ?
Le narrateur Owen est un homme dérouté et épuisé par la vie ; qui recherche une nouvelle compagne. Pour commencer ; il n’a pas de portrait robot de l’être qu’il recherche il s’intéressera donc à des femmes très différentes. Des femmes qui elles recherchent un homme et cette quête est aventureuse, dangereuse, pénible.

Chapitre 1
Tout ceci commence à l’automne 2004. J’ai décidé ce jour là de rechercher une compagne en utilisant ma liaison internet. Nice, une belle journée de septembre. Tout est en l’air dans la maison, rien ne va, tout est de travers dans ma vie aussi. Une grande absence en fait s’y est installée depuis le temps si lointain de la perte de l’être cher, celui par qui mon bonheur passait souvent. De cette rupture me reste un goût amer. Dix ans déjà sont passés. Après qu’elle fut rayée de ma vie, tout fut plus gris dans mon cœur et rien ne fut vraiment heureux ensuite. Je constate alors que mes émotions sont en souffrance, ni bonheur retrouvé, ni vrai sentiment à l’horizon. Je n’arrive pas à me détacher de l’amour inoubliable et vrai que j’ai trouvé et perdu, et qui me manque tellement. Ce manque est si fort que je me sens ivre et vide de toute attention à un être choisi. Ai-je décidé de faire enfin le deuil de cette relation épisodique et peu fiable qui m’a déjà tant coûté ? Rien n’est moins sûr ! Je m’attache encore à des circonstances et à des lieux qui ne devraient plus rien représenter pour moi. Même ce qui provenait d’elle, la musique qu’elle m’a fait partager, et l’amour des roses anciennes qu’elle avait introduit dans ma sensibilité se sont transformés et sont désormais comme des peaux usées, un cuir solide pourtant : mais qui n’est plus relié au cœur. Et mon cœur libéré d’elle, me dit de chercher quelque femme pour partager les bons moments de la vie qui me reste à vivre ; qui remplacera celle qui n’est plus dans ma vie depuis tant d’années et qui aurait pu et du s’y incruster, y demeurer. Dans un autre monde, moins perverti, elle m’accompagnerait sans doute dans un paysage moins gris et serait comme une étincelle de joie toujours renouvelée. Mais je ne l’aurais sans doute jamais rencontrée aussi si j’avais connu ce monde de cocagne. Je sais que les temps actuels délitent tout et salissent ce qu’il y a de vrai dans les humains étrangers que nous croisons, même ceux qui nous ressemblent et forment notre famille et nos proches en sont atteints et sont comme rapiécés, non identiques au souffle de vie qui est en eux. On subit tous cette fin du monde imminente et on se sent maudit. Même si notre patrie semble être une clairière dans la sombre jungle de l’humanité présente. En elle subsiste un souffle déliquescent et décadent qui transcende et transgresse la déconfiture générale ; nos illusions sont grandes, et nos capacités de consommer grandes, nous gaspillons sans vergogne, et nous aimons sans beaucoup de retenue, ce qui à quand même du bon.
Souvent nous sommes dans le changement, proclamé partout, et nous croyons que nous irons vers des jours meilleurs. Toujours plus et toujours plus fort !
Mais ce n’est qu’un mirage de renouveau, la décadence et la pourriture sont omniprésents. La consommation nous pousse vers des pentes absurdes, et nous éloigne chaque jour de la réalité. Que de choses inutiles qui finissent par encombrer dans ce progrès merveilleux et étourdissant. Même nos déchets sont des trésors technologiques qui nous envahissent et nous étouffent.
Dans notre société occidentale totalement détruite par la perversion des idées et des morales du temps ; nous n’avons plus nos repères intimes. La déstabilisation de la famille est un crime contre l’humanité, contre notre race, contre l’occident chrétien, blanc. Nos mœurs conduisent à un vrai génocide. On se moque de nous et nos politiques nous font sombrer dans l’abîme sans fond de l’enfer. Car si l’enfer est bien pavé de bonnes intentions et nos idées politiques en fourmillent, ce sont bien les diables et les démons de l’enfer qui tiennent les ficelles, et tirent les cartes qui sont jouées depuis la fin de la guerre mondiale qui marqua la fin de la prédominance des empires coloniaux.
Nous avons été légers sur un sujet vraiment grave, nous avons détruit notre oxygène, et creusé une tombe sous nos pieds. Ceci est principalement du à nos options politiques absurdes. La cause en est aux mœurs décadentes suscitées par les marchands d’illusions qui dirigent les médias. La publicité est une arme démoniaque à leur service. l’information et la culture sont contrôlées. Les associations de malfaiteurs que sont les multinationales mercantiles imposent leurs lois… Nos politiciens englués dans le système, pourris pour la plus part, votent des lois qui se veulent progressistes et fiables et qui sont décadentes, nuisibles, vraiment imparfaites, nous devrions éviter ces lois absurdes qui ne protègent pas l’essentiel.
Rien n’est moins sérieux que l’amour qui attache la femme à l’homme. Cette relation forme pourtant la base de la société et ceci repose sur des bases peu assurées, et crée les germes de toutes les perversions qui précipitent la décadence de toute entité politique, religieuse et sociale de notre communauté. Les communautés européennes sont massacrées par cette dérive législative, qui induit des mœurs perverses. Il s’agit bien sûr de politique et des lois qui nous sont appliquées sans discernement. Des lois dérisoires, démentes, sataniques qui sont produites dans les chaudrons de sorcières que sont nos parlements, dans les secrets des loges et autres cabinets noirs des mafieux qui nous rançonnent et nous dirigent vers cette décadence organisée de l’Occident. Nous sommes dans une nation sans règle morale véritable, qui a perdu ses repères . Notre gouvernement prétend nous apporter plus de bonheur et sauvegarder nos libertés. Mais il ne fait ni l’un, ni l’autre. Toutes ses manœuvres nous apportent trouble et perversion. Les perspectives sont si mauvaises qu’il ne restera bientôt plus rien debout. Notre nation va mal. Seuls les gangs d’usuriers y trouvent leur compte. Si nous avions une vraie construction des couples et une bonne planification de la famille nous serions des gens heureux . Ce devrait être une conséquence de la vie en société de trouver assez facilement sa femme pour former une famille sur des bases assurées. Notre société devrait nous fournir par son intelligence et sa coordination un emploi, un logement, une formation, toutes les choses qui permettent d’assurer la vie Elle se contente de tout mélanger dans tous les sens et de tout dénaturer. Les choses les plus importantes sont le fait d’ajustements boursiers, le marché mondialisé dicte sa loi d’airain. L’injustice est la règle de la loi de la jungle du marché. La puissance des pays émergeants détruit notre industrie et notre culture technique millénaire sans laisser même les bases d’un retour possible à la prospérité de tous ces métiers. Tout ceci repose sur des masses humaines misérables qui entrent dans l’ère industrielle et qui sont surexploitées par des capitalistes avides de profits fabuleux Nous crevons de cette politique du laisser aller et du laisser faire. Cette société libérale avancée qui est tellement un cadavre déjà, qui ne repose plus que sur des valeurs qui ne nous concernent pas, qui sont pour l’essentiel des choses importées et importunes voulues par des idéalistes stupides. Ces chimères nous détruisent comme humain et comme humanité. La colonisation de l’Europe occidentale conduit à une balkanisation, et inévitablement à de futures guerres civiles dont Israël et la Palestine, le Liban, le Kosovo, la Bosnie sont déjà la préfiguration. Il faut décoloniser l’Europe
, après que toutes les autres parties du monde se soient séparées de leurs colonisateurs, nous nous laissons envahir sans réagir. Il faut aussi construire le monde de demain. Dans cinquante ans notre nation sera sans doute intégrée dans une Europe fédérale disposant d’un pouvoir politique sans doute faible, avec une fausse stratégie de sauvegarde de notre aire géographique, comme de nos libertés. Le temps du pétrole sera alors sans doute révolu, et apparaîtra alors comme un âge d’or pour tous ceux qui vivrons péniblement le changement principal. Il faudra essayer de survivre avec une facture énergétique sans doute très importante, et un rationnement de tout en découlera. Le libre échangisme aura sans doute vécu, alors ; remplacé par un rationnement autoritaire.
Le libre échange est une doctrine pernicieuse qui produira toujours des fruits empoisonnés. Il est bien évident que les marchands ont toujours joué un rôle démoniaque, sans doute plus encore que les militaires et les conquérants, et les états colonialistes. Peu à peu les civilisations qui en ont les moyens colonisent les terres vierges. Non qu’il n’y ait là bas des autochtones, des indigènes, mais ces bougres devront faire place aux nouvelles technologies, et au nouveau monde qui le plus souvent va les broyer et détruire leur coutume. Il s’agit de la limite des deux mondes. Les marchands sont toujours sur la nouvelle frontière. Les trafics de l’usure, les profits des zones de l’économie confisquées par les cartels, des fermes de l’état ne sont rien en regard des spéculations des marchands internationaux. Le travail des indigènes enrichit les spéculateurs. Notre grande incapacité est celle de nos principes qui sont entachés de stérilité et de stupidité ; des principes qui bafouent les lois naturelles. Notre société repose sur des axiomes humanistes assez stupides qui produisent des dysfonctionnements graves. L’amour étant sans doute assez peu fiable pour réaliser les bonnes choses nécessaires. Que peut-on faire pour s’en sortir quand même ?
Apparté…
Le libre échangisme en amour est une occupation très particulière, ce n’est pas l’objet de ce petit journal intime. Mais l’auteur a dans l’idée d’explorer aussi cette partie du comportement humain. Cette manière de pratiquer le sexe et l’amour est bien aussi un désordre de l’amour.
Notre monde repose en grande partie sur l’attachement qui peut exister entre un homme et une femme, et sur la manière dont ceci se décline ensuite socialement. La vraie liberté est elle sexuelle ? jamais aucune civilisation passée n’a laissé ainsi le champ libre aux aventurismes les plus fous en matière de mode des relations sexuelles. Notre civilisation est folle, car toutes les civilisations qui se sont plongées dans les cataclysmes de la décadence sexuelle ont détruit la famille, la religion et les races en mélangeant n’importe qui et n’importe quoi dans un « melting pot » très putride. Le colonialisme universel a bâti une doctrine laïque universaliste qui n’est qu’un masque morbide pour une société totalement désorganisée, qui ne sait plus produire d’harmonie et de justice ; qui vit dans la violence, dans la luxure, le mensonge, le dévoiement de sa jeunesse et de ses élites
Nous voulons un monde de libertés voilà notre principale erreur !
La vraie liberté n’est possible que dans un paradis, pas dans la jungle. La jungle est la nature ouverte aux quatre vents, sans barrières, sans frontières ; le paradis exige d’être clos de hauts murs, et d’être défendu des envahisseurs potentiels.
Nos philosophes qui ont perdu la boussole croient naïvement à l’éternité de notre bonne conscience en cette matière. Cette idée, ce postulat sont faux. La liberté d’aller et de venir, de faire ou de ne pas faire, tout ceci est manipulé sans cesse par la corruption des mœurs et les actes diaboliques qui ne sont pas réprimés. La conséquence en est une société totalement détruite et désolidarisée. Le mariage est en danger. Parce qu’il est devenu un acte civil, il n’a plus la moindre valeur. C’est autour du mariage dans une communauté reposant sur des bases sérieuses qu’il faut construire la société. Le mariage actuel est régi par l’absence de règles sérieuses. Comme base il n’y a rien que le minimum qui soit nécessaire pour qu’un homme et une femme puissent cohabiter. Mais tout se réduit souvent à une simple organisation temporaire qui n’engage pas l’individu sur le long terme. Le mariage est une association découlant généralement du hasard qui rassemble tous les inconvénients et fait peu de place pour les avantages nécessaires à la constitution de familles efficaces et puissantes. Toute société devrait protéger en premier lieu ses familles ; et subordonner les individus à cette organisation qu’il faut sacraliser. Or le socialisme, cette lèpre de l’esprit de justice, conduit à la destruction radicale de la famille. Le socialisme partout agissant et croupissant, même dans les bataillons des partis gouvernementaux de droite, a comme cible principale la famille qui est la seule pourtant à pouvoir créer et conserver les traditions, et comme objectif essentiel : la destruction des liens familiaux. Cette destruction est voulue comme une base de l’uniformisation de la société par le bas. Elle est voulue dans le cadre de la prise de possession par l’état des terres et des biens des indigènes, qui sont ensuite distribués largement aux tout venants ; squatters ; immigrés illégaux « sans papiers » ; avec comme conséquence la constitution de rentes supplémentaires pour les usuriers qui trafiquent avec ces différents flux humains et financiers qu’ils exploitent . Les parasites se multiplient dans nos sociétés, c’est la faute aux différentes formes de socialisme ! Toute forme de capitalisme monopolistique est une forme de socialisme rampante, le pire ne peut être évité que si on donne à chacun une part égale des biens les plus précieux, car sinon ce sont les agents du parti dominant, ou des mafias économiques et politiques qui monopolisent les sources de revenus, et tiennent les territoires les plus rentables.
Notre société est malade de ses lois morales qui contredisent la morale élémentaire. Il y a toujours eu des procédures et des lois absurdes, mais les nôtres sont remarquablement pernicieuses et constitutives de désordres génétiques radicaux.
Les hommes sont devenus incapables. Qui a construit cette organisation décadente ?
La demande contient la réponse dit-on parfois, tout le monde sait que les politiques qui ont libéralisé les mœurs ont été conduites pour détruire les peuples européens et non pour construire un monde fort et heureux. Nous allons vers l’avènement du dernier homme décrit par Nietsche dans « ainsi parlait Zarathoustra ». C’est le Diable lui même qui s’est mis à la tâche à la tête des nations occidentales.
Ainsi sommes nous ces humains en sursis qui recherchent leur moitié, avec autant d’acharnement que le prophète perse recherchait un vrai humain sur son chemin et n’en trouvait pas…comme Esope sans doute et comme Diogène dans son tonneau. La vérité qui la connaît ? et ce qu’elle recouvre peut il nous rendre heureux et libre. Il est écrit « vous connaîtrez la vérité et ceci vous rendra libres » ; mais ce n’est qu’une illusion démoniaque, la liberté nous conduit toujours à détruire l’ordre nécessaire à la justice et à l’équité, et ensuite elle se montre de plus en plus nuisible de génération en génération. Toutes les formes de liberté créent une vaste prison lorsqu’elles ont abouti ! car il n’y a de vrai liberté que pour les mafieux, les riches, les rusés, les criminels professionnels dans un monde de liberté ; tous les autres humains sont en danger ; la pollution et le n’importe quoi se généralisent. Et nous pourrions aussi nous interroger sur l’égalité qui nous construit un monde encore plus fou que celui qui est basé sur l’axiome de la liberté. Quand à la fraternité il faut bien reconnaître que c’est un pur délire qui vient des loges des franc maçonneries qui est absurde et inconcevable.
Pourrons nous construire un jour un monde bien policé ? après avoir bu jusqu’à la lie ce calice empoisonné…
Je n’ai que peu de temps à vivre ayant passé le cap de la demi vie depuis longtemps et mon problème essentiel est d’être heureux, d’expérimenter une vie de plaisir et de joie. Ceci passe par une association avec une femme que j’aimerai et qui m’aimera. Pas si simple à réaliser…
La recherche de l’être aimé commence par une quête qui ne doit rien au hasard. Si nous voulons être heureux nous devons prendre les moyens de l’être et les mettre en pratique.
Si nous voulons réussir quelque chose pourquoi choisir le pur hasard ?
. Enfin ; il y a efficacité ou absence totale de résultat, la moyenne des couples formés est très mal assortie, et un petit tiers des personnes parvient désormais à un bon résultat uniquement parce qu’ils sont encore des gens qui ont des principes, de l’intelligence et de la mémoire. Les autres tournent en rond au bas de l’obstacle, et n’y arrivent pas.
La formation de la famille est la grande affaire de l’homme et de la femme depuis toujours. Elle devrait être le but essentiel de la politique de toute société vraiment humaniste ; si l’état était bien constitué il reposerait sur la réalité qui compte c’est à dire sur cette cellule de base de la société, et pas les parois de la ruche, ni les zones externes qui ne sont que des lieux d’aisance, et alors tout irait mieux. Toute politique qui n’est pas au service des familles est une absurdité. Construire des familles saines, fortes, puissantes, respectées et respectables est une vraie affaire politique, bien plus que tous les autres secteurs de la politique politicienne. La famille est un lieu sacré ; le seul en fait ; tous les autres lieux ne sont que son prolongement . L’idéologie laïque prétend fallacieusement que la famille est une affaire privée ce qu’elle n’est jamais, et ne peut jamais être. La famille conditionne vraiment la vie humaine dans son ensemble. En faire une chose accessoire, essentiellement privée est une erreur dramatique. C’est comme si les familles avaient désormais abdiqué et qu’une certaine morale qui se crée et se débite dans les magazines et dans les pires des romans devenait la panacée, puis était prêchée même comme obligatoire par la propagande d’état.

Chapitre 2
Les lois du marché de l’amour.
L’amour dans notre société repose depuis toujours sur la loi de l’offre et de la demande. Les prohibitions du passé avaient pour but exclusif d’empêcher les débordements qui nous font tant de mal à présent dans notre siècle de laisser aller des mœurs et des principes. Toutes les luxures et les perversions qui s’expriment dans notre vie publique et privée sont le résultat d’erreurs dramatiques qu’il faudra bientôt corriger, si nous ne voulons pas finir dans les poubelles de l’histoire évincés puis remplacés par des gens qui ne plaisantent pas sur la morale sexuelle eux. Surtout dans leur cadre domestique, et qui se servent en concubines des femmes indigènes, qu’ils ont ravalées au rang de prostituées avec des lois immorales.
Nous devons bien savoir que nous sommes dans un temps sournois où des maîtres étrangers nous traitent comme des colonialistes (qu’ils sont) et nous font subir un châtiment radical par cet esclavage et cette décadence de nos mœurs qu’ils mettent en œuvre. La démocratie présente n’est qu’une mascarade sinistre. De temps en temps il faut quitter son ouvrage, ses idées, ses pensées, son travail, prendre du recul et analyser ce que l’on fait et reconsidérer ses buts, ses projets, sa destinée. Notre politique doit changer fondamentalement pour sauver les peuples égarés. L’occident a fauté lourdement et les conséquences en seront gravissimes. Sa population subit déjà un génocide remplacée par des migrants venus des quatre coins du monde qui accaparent tout. La règle de l’enfant unique qui se généralise divise la population occidentale par deux à chaque génération. Ce colonialisme contre lequel nous ne pouvons plus rien a une fin, un but unique ; permettre à une petite classe de richards et de mafieux de continuer à exploiter impunément. C’est cette oligarchie qui a formé le mythe de la société actuelle ouverte à tous les vents, qui ne protège rien sérieusement, qui est entre les mains de gens dénaturés, qui ne conforte que les bénéfices des plus puissants et des plus riches, et perpétue une jungle humaine faite pour le profit des mafias. Et d’abord pour celles qui vendent les drogues qui tiennent le haut du pavé.
Il y a à peine une génération l’amour était un mystère qu’il fallait vraiment expérimenter pour parvenir au but de la fabrication d’un couple. Maintenant l’idéal de chacun semble être de passer d’une aventure à une autre et de n’avoir aucune attache vraiment forte. A présent il s’agit plutôt de marketing et de choses qui reposent sur un vide sentimental. La drogue est désormais un fléau qui se propage dans toute la jeunesse Cette drogue vient pour l’essentiel du Maroc, de Turquie, du Liban, d’Afghanistan, du Pérou et de la Bolivie. Les barons de la drogue sont des puissants de ce monde, leurs agents sont proches des sphères les plus hautes de la société. Leurs montagnes d’argent sale pourrit le monde.
Je ne m’intéresse pas du tout à la politique qui est malsaine et souvent immorale. Perdre son temps y est essentiel, et tout va dans un sens qui ne peut être changé facilement. On parle vraiment de la pensée unique qui est ce qu’il faut considérer. Cette pensée unique se conjugue avec la langue de bois qui se généralise dans toutes les sphères sociales. Des organismes de contrôle sont embusqués un peu partout pour soutenir l’insoutenable et accabler l’indigène qui se révolte contre l’oppression. Seuls ceux qui ne parlent pas la langue de bois de ma société demeurent vraiment intéressants, mais ils sont considérés comme des sorciers et des sorcières qu’il faut brûler dans des fours comme au 17ème siècle. On peut facilement se rendre compte de la chose en analysant la manière dont les médias traitent le Front National et ses leaders en France. Rien n’est plus fallacieux que de s’imposer une diète sévère sous le prétexte que l’abondance nuit et l’inverse est aussi vrai, rien n’est plus absurde que de libéraliser lorsqu’on constate que la régulation nuit. Donc soyons enfin modernes et retournons aux vraies valeurs qui fondent la vie, la société et notre avenir. Ces valeurs sont le mariage qui n’est pas une formalité ; mais un vrai engagement à long terme, la famille vraiment intime, fermée, forte, celle qui engage l’avenir et respecte le passé solidairement. Il n’y a qu’une vraie assurance dans la vie ; c’est notre famille. L’Etat n’est jamais qu’un fiscaliste qui par tous les moyens dépouille le faible pour que le gangster, le puissant et le tricheur puisse accaparer l’essentiel impunément. Ceci se poursuit génération après génération. Je suis très fatigué, de cette vie, de cette société, de moi-même et j’aurai très peu de temps pour écrire ce qui compte finalement c’est à dire très peu de choses.

Chapitre 3

Recherche de rencontres par internet.

Je ne suis pas un spécialiste de cette quête ! mettons que j’ai fait quelques expériences et donc il me semble intéressant d’en faire profiter ceux qui liront ce livre. Bien que chacun sache que ce qui compte c’est la pratique, que rien ne remplace l’expérience vraiment vécue et assimilée.
L’humain est chasseur, rechercher une compagne ou un compagnon n’est pas si facile, il faut aller sur le terrain et y trouver par des signes et des méthodes les bonnes rencontres avec son gibier. Il ne s’agit pas en plus de faire la rencontre décisive sur la première ligne de battue, et de louper le bon et le vrai gibier qui est celui qui nous convient vraiment. D’abord rassurons nous, il y a dans le monde et dans les alentours autant de bons partenaires que possible, et en tout cas de nombreux échantillons qui conviendraient. Ce qui veut dire qu’il suffit de les sélectionner, de les rencontrer et que le reste sera réalisé par la magie de l’amour. Mais il est vrai qu’il faut bien un jour décider de se jeter dans la bataille, de prendre les armes et d’aller jusqu’au bout…
Comment peut-on se mettre en chasse sans perdre sa tranquillité ?
L’internet est un moyen comme un autre, celui qui le maîtrise est généralement bien dans sa peau, celui qui se laisse aller va au devant des pires catastrophes. On pourrait faire le roman de cet humain qui cherche sur le net, ce qu’il ne sait pas traiter dans sa vie courante, et ce roman devrait être assez autobiographique pour que l’humain qui s’en occupe y trouve matière à réflexions. Je ne serai pas très brillant dans cet exercice. Les vrais philosophes sont ils ceux qui abandonnent la langue de bois, ou plutôt ceux qui la gardant savent au travers de leurs sinueuses et ondoyantes remarques linéaires dans des plans hélicoïdaux de la controverse détruire les pièges de la racaille qui tiennent les tables de jeux de la donne politique. Il faut bien décrire enfin une société qui est engluée dans une nomenklatura de merde qui nous pourrit tout, et vit de cette prostitution.
Mon expérience aidant, je présume toujours, à tort le plus souvent ; qu’il faut être sincère en affaires, comme en amour pour avoir quelque chance de gagner. Ceci est peu confirmé dans les faits ; si on les étudie à la loupe : en réalité la sincérité nuit le plus souvent ; ce qui ne nuit pas c’est de jouer cette sincérité avec optimisme, être débridé de ses conditionnements les plus absurdes, mais sans perdre de vue la ligne d’horizon des fondamentaux.
Le parler vrai est souvent remplacé par le mentir vrai, dans la vraie vie ;quel humain dit ce qu’il pense sans le filtrer au préalable ; seuls les imbéciles mentent faux d’ailleurs, en ne faisant pas un minimum attention au cadre logique de leurs dires.
Il faut aussi avoir un peu de folie pour réaliser des choses vraiment importantes. Un peu de magie est indispensable : elle couvre la triche et les vrais sentiments. Il est bon d’avoir au moins une illusion (poétique bien sûr) qui ne cadre pas avec la réalité, de la conserver dans du formol au besoin, de s’en servir avec, ou sans modération ; et surtout d’y croire toujours avec une grande bonne foi et une naïveté surprenante. Ceci déroutera toujours l’indigent qui vous tend la main ou la sébile. Même le voleur de votre âme qui vous attend au coin du bois des sentiments pour vous dépouiller par la morale positive ne pourra pas alors pénétrer en vous et vous arnaquer. La morale est tout, sauf positive. Elle est simplement nécessaire comme l’air que l’on respire. Attention aussi car la contre morale est la morale la plus perverse. Et c’est aussi ce qui nous permet de trouver un chemin dans toute les ambiguïtés qui nous environnent comme des lianes épineuses de la plus inextricable des forêt vierge. En amour, comme en politique ; il n’est pas nécessaire de croire ce qu’on dit et de dire ce qu’on croit, mais il est nécessaire d’être sincère, profondément, intiment, absolument sans nuance, convaincu et fier de son point de vue.
Longtemps mes mots n’allaient pas encore jusque là et soudain ce fut avéré, je pouvais écrire cette hérésie, ce sophisme, cette réalité absolue et définitive ; il ne faut pas avoir de crise de conscience lorsqu’on veut aimer ; et d’ailleurs lorsqu’on devient ensuite amoureux on n’en a jamais de crise de conscience tant que la fête de l’amour se réalise entre deux être destinés à s’aimer ; et à partager le grand secret. Car aimer et entrer dans le tourbillon de la jouissance de l’autre et des rapports amoureux sur tous les plans, c’est une vraie eau de jouvence, une félicité, un régal pour les sens. Ce devrait être notre grande affaire, notre grande aventure, ce n’est souvent qu’une sombre descente aux enfers.
Pour tous ceux qui me liront donc je laisse ce témoignage de recherche sur internet un peu teinté de mes postures mentales initiales. Tout le monde est identique, et très différent à la fois. Donc tout le monde pourra y retrouver ce qui lui convient. Ce qui me convient et me convenait était la recherche d’un être merveilleux à découvrir et à aimer. La personne que nous nommons dans nos désirs notre âme sœur, non sans quelque ironie d’ailleurs ! J’ai fini par aboutir à une conclusion temporaire, le dossier n’étant pas refermé bien sûr, qui se trouvera sans doute écrite au bout de cette nouvelle, juste avant le mot « fin ». Bien sûr la « fin » n’est que provisoire. Jusque là suspens donc !

Chapitre 4
Guide de recherche sur internet.

Je me souviens d’avoir commencé comme ça avec un crayon et une gomme. J’ai pris quelques feuilles de papier et j’ai essayé de savoir ce que les femmes recherchaient comme compagnon. Ce qu’elles attendaient de lui. Ce qui était désirable chez un homme. Ce que l’on devait éviter aussi. Je n’ai pas vraiment eu de réponse à ces questions, car il n’y en pas du tout. Une femme recherche l’homme qui la comblera de tendresse et de joie, qui saura bien lui faire l’amour et la rendre amoureuse. Bien sûr il devra aussi être compatible, là tout est dit…
Pour avoir quelque chance de passer la rampe, ici aussi, il faut souvent se conformer aux règles qui tiennent l’édifice en place et donc il faut passer par la filière. Un chameau peut il passer par le chas d’une aiguille ? s’il ne le peut il n’aura pas la chance de trouver son amour véritable en consultant les listes des fiches des sites de rencontre. Je vous donne en vrac mes références, je n’ai pas vraiment mis des règles sérieuses dans ma vie, il n’y a pas de réalité qui me semble nécessaire de mettre en boîte et de décrire dans ses infimes détails. Je ne conditionne pas mes sentiments au fil du rasoir, je ne suis pas un monstre, je suis simplement comme le touriste qui débarque et qui va n’importe où et qui naturellement tombe dans les pires difficultés. Mais cet inconscient voyageur voit des paysages et subit des aventures inoubliables. Donc voici quelques conseils pour les routards qui se lancent dans la recherche par annonces sur le net. Rien ne réclame moins d’astuce et de sang froid que cette activité qui peut devenir fort plaisante parfois, mais qui souvent désespère aussi et rend même malade de toutes les façons possible dans le domaine des relations humaines et des sentiments qu’on peut porter à un autre être humain qui vont jusqu’à l’Amour absolu. L’être de lumière que nous attendons tous ; l’âme sœur qui est là et qui vous attend c’est sûr.
Pour commencer la quête du Graal il faut bien commencer par se forger une armure de chevalier et constituer ses prétentions.
Je pense qu’il faut faire deux travaux essentiels et que ce doit être :

1. Tout d’abord créer votre annonce de recherche
2. Ensuite sélectionner la personne qui vous convient
La liste des choses qu’on ne veut pas faire et accepter est utile, la mettre noir sur blanc et la relire souvent, aidera à ne pas perdre beaucoup de temps.

Puis il n’y a plus qu’à la séduire ce qui coule de source. Bien sûr il s’agit d’un jeu de rôle dans lequel le hasard joue une part essentielle le plus souvent. Rien n’est moins sûr que de trouver la bonne personne parmi toutes celles qui se présenteront à vous. Il faudra faire nos preuves, mais à quoi bon tenter de lester ce qui est trop léger et de délester ce qui est trop lourd, c’est un travail insignifiant qui n’apporte que découragement de soi-même.
Une bonne doctrine peut aider parfois. Les paysans ont souvent raison contre les philosophes. Encore faut il être un peu au courant des choses de la nature pour y adhérer.
Si tu aimes quelqu’un , dirait un paysan, c’est comme si on te donnais une terre en friche à cultiver et qu’un jour avenir tu vois qu’il n’est pas possible d’y planter quoi que ce soit qui corresponde à tes attentes ; donc interroge toi sur l’avenir qu’il y a dans ta relation amoureuse avec la même sagacité que celle du cultivateur qui se donne du mal pour amender une terre fertile et en est payé, le même effort fait avec une terre stérile est vain, et conduit au désespoir. Si tu es capable de comprendre ceci, tu sauras choisir sans difficulté la femme qui te convient pour chaque étape de ta vie.
Si tu n’arrives pas à te faire aimer d’une femme passe à la suivante sans perdre ton temps à geindre. Evite de compliquer ce qui est simple, tu ne pourras pas vouloir aimer plusieurs femmes à la fois sans y perdre ton âme, car tu dénatureras l’amour qui est en toi.
Nos occupations habituelles, notre travail, nos jeux et nos loisirs nous éloignent des choses vraiment importantes pour nous et sont des dérivatifs illusoires. Sachons nous concentrer sur ce qui vaut la peine au moins le temps qu’il faut pour les acquérir, les conquérir. Sachons ensuite les posséder et les entretenir. Pour le reste de la vie rejetons ce qui est de peu de prix, il faut trier, émonder, tailler, jeter l’essentiel de ce que nous possédons qui est superficiel et importun. Nous devons dans un premier temps nous conformer et former notre image en fonction de ce que nous voulons obtenir. Telle est la quête qui nous force à modeler notre être tant physique que moral dans de longues démarches gymniques, tout n’est qu’entraînement, et vient un jour le moment de s’en servir. Il faut bien étudier et pratiquer pour être prêt lorsque l’événement important survient. Ensuite tout n’est que travail, ménage, rangement, tâches d’entretien toujours recommencée sans cesse jusqu’à l’aboutissement. Il ne faut pas hésiter à prendre les chemins et les voies détournées pour aboutir à un but qui sans cela se détournera toujours et sera inaccessible. Et pour finir rien ne va sans la chance, et être chanceux dépend aussi d’une manière d’agir, de penser et de rêver, et naturellement d’une bonne étoile qu’il faut savoir préserver de toute souillure et pollution.

Chapitre 5

Le marketing et recherche.
Si on veut se donner une chance de partir vers le bonheur il faut un minimum d’entraînement, une conscience nette, une vraie sincérité dans ses choix. Nul ne peut arriver à aimer un autre être si il ne s’aime pas lui même avant tout. Nul ne peut s’aimer s’il n’a pas fait l’expérience de l’amour sur lui même. Cette expérience exige que l’amour l’ait environné dans sa vie passée, que des gens de son entourage lui aient donné de l’amour, qu’il ait été abreuvé des bonnes actions et des bonnes paroles de l’amour, que la violence qui est en contradiction avec l’amour ; mais qui souvent coexiste avec, ou remplace même l’amour ne se soit pas introduite dans son coeur et n’ait pas réalisé ses ravages définitifs. La violence subie éloigne de l’amour véritable. Elle est souvent physique, il faut bien le reconnaître, même si il s’agit d’un tabou extrême, puisque ceux qui devaient nous donner de l’amour nous ont un jour forcé et ont usé de violence, et nous ont parfois refusé cet amour ce qui est encore pire. Cette violence est souvent morale, et verbale et c’est encore pire que les brutalités physiques. Des mots peuvent tuer, des mots détruisent l’amour qui est nous ; aussi sûrement qu’un défoliant détruit une végétation, des mots de haine, des mots de mépris, des mots qui insultent et qui nous marquent à jamais comme des blessures. Il y a aussi l’indifférence réelle, ou imaginée qui nous a marquée. Enfin il y a la jalousie qui est comme le fiel de l’amour et dont il faut se défaire par précaution dés qu’on la rencontre dans sa vie. La folle course lubrique à l’amour physique est une autre source de perte de repères, le plaisir sensuel relié à tout amour véritable devient alors une drogue dure, qui est un poison violent que le temps jamais n’arrive à éliminer. L’homme facile, la femme facile cède au premier venu qui lui fera l’article, et en éprouvera bientôt du dégoût, et détruira ses relations sincères toujours de cette manière avec comme justificatif, ce n’est qu’une aventure d’un jour. Bon ceci est pathologique et l’amour c’est quand même quelque chose de profondément sérieux. Il s’agit d’agir pour être heureux et rendre heureux. S’aimer soi même est comme je l’ai déjà dit nécessaire, mais il ne faut pas s’aimer trop non plus. Nous sommes le centre du monde, mais ceci vaut aussi pour tous les autres humains, et le juste milieu vaut la peine. S’aimer c’est aussi aimer l’autre comme soi même donc de considérer cette équation toujours et partout. Peut être est ce la base du partage ?
Le mimétisme est la base de toute notre conscience d’humain, nous comprenons les autres en agissant en miroir avec eux, si nous avons en face de nous des dépravés inconstants, nous finirons par leur ressembler, et nous serons toujours malheureux. Aimons nous si c’est possible avec des gens biens. Si notre cercle familial et nos amis sont déficients sur ce plan, il faut passer à d’autres gens. Faire ses valises et partir vers d’autres cieux.
Il faut donc y parvenir avec l’aide de ceux qu’on rencontre, si une personne visiblement ne peut s’acquitter de cette tâche évitons là ; dés que c’est détecté ; coupons les ponts. La personne qui vous aimera, et que vous aimerez vous la reconnaîtrez à ce signe, elle vous rendra fier de vous même, elle vous fera plaisir dans votre sensualité, elle fortifiera vos qualités et ne critiquera pas vos défauts. Elle sera confiante et patiente. Il y a en vous des choses aimables et d’autres qui le sont moins. L’éducation consiste à développer les premières et à tempérer et rendre moins désastreux les secondes. Et le tout doit vous forcer à vous aimer tel que vous êtes, et à prendre soin de vous, comme ensuite vous prendrez soin des personnes que vous aimerez. Toute démarche amoureuse commence par l’écoute de l’autre, l’observation attentive, souriante, empathique, de l’autre. Vous devez écouter l’autre avec ravissement. Pour apprendre ce qu’il désire et savoir comment lui tendre la perche pour qu’il vous donne ce que vous souhaitez. Ce jeu est un vrai château de cartes à construire le plus souvent car personne ne se livre facilement à l’autre et qu’il faut toujours sauvegarder une part d’intimité dans toute relation intime basée sur des relations sexuelles accomplies, et des formes de coexistence, de vie commune plus ou moins génératrices de rapports de force. Si on ne sauvegarde pas un jardin secret et une intimité qui est toujours nécessaire, l’autre perdra un jour le respect évident qui doit toujours exister de cette zone dans laquelle il ne doit pas pénétrer ; ni influer ; ni passer outre d’ailleurs non plus. C’est le grand tabou de l’homme dans ses affaires de couple. Il faut toujours préserver une part du secret, donc éviter la fusion ; donc je n’en dirai pas plus ; bien malin qui sait ce qu’il y a dans le placard du grand amour de sa vie ; bien ridicule celui qui le découvre car il perd tout l’or et l’argent de cette relation qui se transforme aussitôt en cendre. Dans toute intimité il y a des limites à poser et à respecter ; c’est mon choix de ne pas vouloir que tu saches et tu comprennes ce qui est dans mon placard secret. C’est un choix paradoxal et trouble sans doute mais c’est ainsi. Donc n’allons jamais sur ce terrain. Pour les autres présupposés chacun de nous est bien formé par les avanies qu’il a subies au long de ses précédentes tribulations, mais il faut bien reconnaître que nous tombons toujours dans nos traces passées, dans les mêmes pièges ; les mêmes fondrières, les mêmes absolus non-sens…
Prenons donc un papier pour poser les choix qui réellement nous attirerons vers le bon côté de la chance. On peut tout rechercher ; le mieux est de rechercher ce qui est en accord avec ce que nous sommes et voulons. Pour ma part j’ai toujours mis en tête de liste cette maxime. La personne que j’aimerai devra avoir le sens de l’humour, je manque vraiment de cette qualité ou de ce défaut mais c’est mon présupposé qui me vient aussitôt à la mémoire. Ensuite le reste est assez banalement une affaire d’épiderme et de sensibilité. La femme que j’aimerai doit être attentionnée ce qui est la base d’un égoïsme bien compris, policé, habile, car ceci nous rend aimable donc nous bénéficions en retour de respect et d’honneurs.
Celle que j’aimerai devra avoir le sens du partage. Une chose pas facile car il faut qu’elle soit habile pour faire les parts, et aussi prendre sur soi pour faire la part des choses ; elle devra avoir le sens de la convivialité sans pourtant que ceci nuise à sa cohérence sur les autres plans ; elle devra savoir donner équitablement et naturellement ne pas donner tout au premier venu, ni abandonner tout au dernier qui a parlé. Ceci s’apprend dit on ; mais c’est pas si évident quand même.
La relation souhaitable ne peut être que durable, qui est assez fou de conserver dans sa liste une personne qui visiblement ne souhaite pas établir une vraie relation durable.
Sur la sincérité on peut sans doute faire tout un chapitre. Qui s’y risquerait aurait bien tort ! l’humain sincère l’est généralement sur bien des points, sur d’autres il prend quelques distances, et sur d’autres encore il est généralement de la plus extrême mauvaise foi. Donc sincère en amour, c’est un peu glissant, comme une anguille dirait on ; il faut se rendre à l’évidence qui est sincère aujourd’hui peut demain être contraint de trahir ses intentions d’hier et de masquer la vérité. Toute vérité n’étant pas bonne à dire ; et surtout à entendre. L’excès de sincérité nuit généralement plus que le mensonge bénin ; et la sincérité est le bouclier ou le masque que portent bien des malfaisants que nous rencontrons à chaque pas qui sortent de l’ordinaire notre vie durant. Nous-nous passons fort bien de certaines vérités qui n’auraient jamais dû sortir de leurs boîtes infernales, comme des diables qui sortent du cadeau fait par un facétieux. Ces vérités qui sont comme des bombes posées par des terroristes sur les chemins de la vie, comme des mines antipersonnelles aussi. Donc c’est plutôt une garantie de fiabilité que de sincérité qu’il faut rechercher dans tout être qui doit nous accompagner sur cette galère, et conforter notre existence, lui donner un sens. Nous devons nous intéresser au comportement et s’il n’est pas régulier dans les faits il se traduira par une approximation aussi sur le plan de la vérité. Enfin il est certain qu’on aime souvent plus pour des défauts visibles ou supposés que pour des qualités qui sont parfois à double tranchants.
Comment ne pas souhaiter aussi un bon caractère. En plus de toutes les autres qualités. Le bon caractère s’apprécie dans les moments sinistres. Si alors survit une petite lueur de tendresse et des éclairs d’amour, alors c’est que le fond est bon, et on peut tout attendre d’une personne qui sait attendre les choses définitives pour prendre le deuil. L’angoisse est en nous toujours. Certain s’en libèrent en tentant le diable ; d’autres en prenant parti pour le bon côté des choses. Avoir un bon caractère c’est être un futé qui sait aller au bout des choses dans les choses sérieuses, tout en gardant le sourire et le calme nécessaire aux grandes choses de l’amour.
Fumeur ou non ; si vous ne supportez pas la fumée ne fréquentez que des personnes qui ne fument jamais ; sinon il n’y aura pas de parade. Vous serez toujours en guerre ! Si vous voulez absolument ne plus fumer essayez de trouver quelqu’un qui ne fume pas et qui vous fera jurer de ne jamais fumer en sa présence et dans les locaux habités.
Le sportif ; la sportive ont généralement de bons repères et donnent tout ce qu’ils ont lorsque c’est nécessaire. Ils vont au charbon, et évitent les pièges classiques. Un sportif a besoin de bouger, et du mal à supporter un être qui n’est pas sportif. C’est aussi une morale et un esprit particulier.
L’alcool et la drogue sont présent dans notre société et même généralisés. Ne jamais rester avec une personne qui en est dépendante. Ne jamais essayer de rejoindre l’autre dans cette dépendance non plus. Fuyez à toutes jambes, coupez tous les ponts. Ne revenez jamais sur cette élimination. Tout autre comportement est stupide, suicidaire même.
Pour le charme toutes les options sont ouvertes. Il y a tant de manières différentes de former un ensemble harmonieux et plaisant, avec tous les moyens disponibles. Son corps tout d’abord. Ses mots ensuite, ses créations et ses vêtements… Une femme sait parfaitement qu’un minimum de coquetterie plait toujours, et elle fera implicitement la danse d’amour en balançant les hanches, en montrant ses fesses rebondies, sa poitrine ferme, ses dents magnifiques. Quel homme ne sera pas séduit par une femme vraiment femme capable de faire croître un enfant dans son ventre, d’avoir du plaisir et de le donner. La femme sensuelle est la seule qui vraiment est recherchée et qui nous rend amoureux. Comment peut on aimer une femme frigide ?
Pour avancer il faut avoir une méthode précise. Inspirons nous des affaires économiques et politiques. Il s’agit bien de conquérir une adhésion à ce que nous sommes, donc de changer et de présenter une image de nous attrayante.
L’idée de base du marketing repose sur une technique expérimentale, pas sur des idées et des savoirs à priori. Il convient toujours de faire une étude de marché, avant de se lancer dans une proposition de produit. Le produit doit ressembler à ce que les client souhaitent, quelle bonne précaution que de le leur demander avant de le leur proposer. Ceci peut être réalisé par échantillonnage. Dans notre recherche du partenaire sexuel compatible, il est judicieux d’étudier ce que le groupe de personnes qui sont ceux que nous voulons intéresser à notre cas recherchent. On peut bien sûr commencer par lire les petites annonces matrimoniales, ainsi que les annonces qui sont dans les clubs de rencontres. Prendre alors une sorte de grille et la remplir comme on fait des statistiques. Cette étude sera naturellement complétée au fil des rencontres par les conversations futures. Essayez toujours de savoir ce que veut et aime la personne en face. Et pour ceci mettez vous en mimétisme avec elle, renvoyez lui ses expressions et ses désirs par tous les éléments du langage, les signes qui sont disponibles.
Chapitre 6
Comment Owen découvrit le pot aux roses.
Voici les quelques listes de mots significatifs qui résultèrent de mon étude de cette grande question : « Que recherchent les humains lorsqu’ils se mettent en quête d’ un ou d’une partenaire ?»
Il s’agit ni plus ni moins de mes trois feuillets que j’utilisais alors recopiés textuellement.
Les thèmes à rechercher comme on recherche des qualificatifs de marketing
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Avoir le sens de l’humour
Réaliser une relation durable
Sincérité
Bon caractère
Non fumeur
Sportif
Charme
Sensuel
Grand
Tendre (combler de tendresses)
Bonheur tranquille
Cultivé
A l ‘aise (aussi bien en jeans qu’en costume)
Goût et sens de la famille (atmosphère chaleureuse et équilibrée)
Aime la vie qui bouge
Aime les enfants
Accepte les enfants
Actif, dynamique (contraire de pantouflard, casanier)
Aime la nature
Femme d’intérieur (homme d’intérieur)
Bricoleur
Féminité
Virilité
Sensible
Attachant(e)
Ne veut plus se tromper d’histoire d’amour, réticente à une aventure supplémentaire
Maturité
Sens des responsabilité
Sentimental, plutôt romantique
Intelligent
Physique agréable
Bien conservé(e)
Généreux
Cinéphile
Aime le grand air
Aime la campagne
Si vous êtes un peu comme ça, recherche en rapport
Aime les voyages
Aime la mer
Aime les poèmes
Beau (belle), sourire de star
Aime sortir, danser, restaurant, cinéma
Sympa, décontracté(e), branché(e)
Sérieux
Communicatif(ve)
Fidèle
Réfléchi(e)
Il y avait aussi le partage, ce qui permet à toute relation humaine de s’affirmer et de se tendre vers une relation au long cours. Que pouvions nous partager ? pour être des amants dans un premier temps, et ensuite faire une vie commune qui ne soit pas un calvaire. Bien sûr le sens de l’humour était lui aussi nécessaire, indispensable.
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Une union faite de passions
De bons moments
Un avenir heureux
Des plaisirs simples
Une relation de qualité
Un couple heureux
La joie, le rire, la bonne humeur
Avoir le sens de l’humour
Finesse d’esprit
Preuve d’intelligence (le sens de l’humour serait même une preuve d’intelligence ! …)
Boute en train
Sensibilité
Etre plein d’humour !
Réaliser une relation durable
Fin des relations sans lendemain
S’attachera durablement à un(e) compagnon (ne)
Très sérieux
Fidèle
Sincérité
Honnête
Sérieux
Stable
Loyal
Bon caractère
A du caractère ; ne se laisse pas marcher sur les pieds
Calme
Tolérant
Réfléchi
Communicatif
Equilibre
Joie de vivre
Non fumeur
Sportif
Charme
Sensuel
Gourmand de la vie
Câlin (e)
Grand
Tendre (combler de tendresses)
Bonheur tranquille
Cultivé
A l ‘aise (aussi bien en jean qu’en costume)
Goût et sens de la famille (atmosphère chaleureuse et équilibrée)
Aime la vie qui bouge
Aime les enfants
Accepte les enfants
Actif, dynamique (contraire de pantouflard, casanier)
Aime la nature
Femme d’intérieur (homme d’intérieur)
Bricoleur
Féminité
Virilité
Sensible
Attachant(e)
Ne veut plus se tromper d’histoire d’amour, réticent(e) à une aventure supplémentaire
Maturité
Sens des responsabilité
Sentimental, plutôt romantique
Intelligent
Physique agréable
Bien conservé(e)
Généreux
Cinéphile
Aimer ce que l’autre aime aussi ???
Aime le grand air
Aime la campagne
Si vous êtes un peu comme ça, recherche en rapport
Aime les voyages
Aime la mer
Aime les poèmes
Maturité
Beau (belle), sourire de star
Aime sortir, danser, restaurant, cinéma
Sympa, décontracté(e), branché(e)
Sérieux
Communicatif(ve)
Fidèle
Réfléchi(e)
Bien sûr cette étude n’était pas finie que je savais déjà que tout ceci ne correspondait qu’à des désirs très vagues. Qu’en fait tout le monde recherchait bien le Prince Charmant, la Fée bleue, Blanche Neige, et pas Barbe bleue, ni la Fée Carabosse…Rechercher l’amour est une chose très singulière, et ce qui est plus singulier encore c’est qu’on le trouve vraiment ; et très facilement même ; si on a un peu de jugement et beaucoup de temps à consacrer à cette recherche. Le vrai amour ne ment pas ; il n’est pas caché, il s’impose sans coup férir.
Que penser de cette recherche sans trêve de l’âme sœur ? Bien sûr j’avais alors décidé que je finirais un jour par la trouver et alors je décrirai cette quête. J’écrirai alors que c’est aujourd’hui réalisé, et même accompli. Ceci est le point final de ma recherche. J’ai rencontré l’Amour de ma vie après bien des tribulations et je ne suis plus à sa recherche sur internet, ni ailleurs. Car qui trouve vraiment la personne qui lui convient ne recherche plus à rencontrer d’autres partenaires potentiels. Mais à présent il faut bien décrire les méandres du fleuve incertain de la quête, qui conduisent à la désespérance souvent.
Il s’agit d’un essai sur cette gageure : comment trouver la femme de sa vie ?
Ou pour une femme : comment trouver l’homme de sa vie ?
Pour tous ceux qui recherchent un être du même sexe qu’eux il n’y a guère de différence dans les moyens.
Premièrement nous rencontrerons toujours le collectionneur, le Don Juan, la libertine, l’érotomane. Et des naufragés de l’amour par dizaines. Et nous serons tentés par leur rencontre et nous ferons les gestes d’amour avec eux et nous y trouverons même du plaisir, ce plaisir pourra même devenir comme une drogue.
Il y a aussi là dessous des choses très singulières qui naissent de l’amour sans Amour, ce besoin malsain que nous avons tous de rechercher le sexe comme un simple amusement sans contrainte morale et sans désir de partager quelque chose comme la tendresse et la fidélité avec un partenaire qu’on n’aime pas. Juste d’obtenir du plaisir par les formes les plus raffinées des actes sexuels, de tester notre aptitude au plaisir sans en rendre compte en fait devant le tribunal de l’amour.
Personne ne peut éviter de tomber dans les pièges de l’amour.

Chapitre 7
A la découverte de l’âme sœur.
(Trouver sur ce sujet un certain nombre d’écrits et documents.)
Comment je fis cette recherche de l’âme sœur sur plusieurs sites de rencontre ? Tout raconter serait un peu long et peu intéressant. Je veux simplement décrire et relater quelques évidences.
II s’agit aussi d’une mise en forme d’un certain nombre de processus qui doit permettre de réaliser une recherche simple d’une compagne ou d’un compagnon
Que recherche t’on dans la quête de l’autre ?
Comment peut on se mettre au fait de cet indispensable désir de l’autre ?
Le sens du partage est ce qui vient en premier. Celui qui recherche une compagne (ou celle qui recherche un compagnon ) vient d’un état où il est seul (e) ou mal accompagné(e). Ils vont partager leur temps avec quelqu’un d’autre et donc ils recherchent quelqu’un qui a quelque chose à partager avec eux

Que peut-on partager lorsqu’on vit ensemble ?
Bien sûr : le sexe, c’est l’essentiel ; il faut être compatibles physiquement pour pouvoir former un bon couple
Il faut aussi pouvoir partager de bons moments ensemble. Le premier plaisir sera la conversation. Le second sera le verre pris à la terrasse d’un café. Le troisième sans doute la prise d’un repas dans un restaurant. Le quatrième sera sans doute la promenade dans la nature, la visite d’un monument ou d’un Musée. La cinquième sera la recherche d’un bonheur sensuel, l’acte sexuel étant quand même ce qu’il y a de meilleur dans la vie, même si c’est aussi ce qui handicape le plus aussi. Vivre avec quelqu’un pour former un bon couple au lit, est ce que ceci a quelque pertinence ? Ce n’est pas certain ! Mais les alternatives sont pour le moins absurdes et fatigantes. Et les conséquences en sont encore plus mauvaises. Le nomadisme sexuel a pour conséquence les pires maladies et la perte de tous ses points de repère. Ceci devrait nous pousser à avoir un comportement sérieux et sobre en amour, alors que notre nature profonde est d’être vagabond et d’aller vers toutes les sources de plaisir

Chapitre 8

Un amour pas compliqué Joey.

J’ai rencontré Joey à la suite de son annonce très succincte ; elle m’écrivit tout simplement qu’elle aimerait me rencontrer. Je lui écrivis ces quelques mots.
J’avais rencontré une Joey, avec laquelle j’avais vraiment sympathisé votre pseudo me trouble donc un peu. Vous n’êtes pas cette Joey je suppose.
J’apprécie votre rencontre sur ce site.
Je suis bien à la recherche d’amitié et d’amour aussi sur ce site depuis assez longtemps.
J’ai surtout rencontré des femmes qui recherchaient à passer du bon temps et qui ne voulaient ou ne pouvaient pas s’engager dans un avenir commun. Je ne suis pas découragé pour autant car je continue a espérer, sans trop y croire et à faire des rencontres qui sont parfois très captivantes. Mon rêve naturellement serait de trouver une amie qui puisse m’aimer et devenir la compagne de ma vie. C’est ce que je cherche vraiment.
Une amie véritable serait aussi un vrai bonheur.
Pouvez vous m’en dire plus sur vous, m’envoyer une photo de vous. Êtes vous intéressée par une vraie relation d’amour fondée sur la bonne foi réciproque et la loyauté?
J’ai de grandes ambitions et pour les réaliser j’ai besoin d’avoir à mes côté une femme dynamique, aimant la vie et aimant l’amour et sachant en donner comme en recevoir. Qui soit capable de voyager avec moi aux antipodes, comme de construire ensemble un avenir commun. De constituer une équipe gagnante dans la recherche du bonheur.
Bien sûr tout ceci dépend de nos potentiels et de notre engagement.
Et n’est possible que si nous sommes capables de nous aimer lorsque nous nous rencontrerons. D’e, tirer alors les conséquences et de nous engager l’un pour l’autre tout en assumant notre liberté et nos choix individuels dans le respect mutuel.
Que dire de plus! que souhaitez vous savoir de moi?
A très bientôt
Owen
Elle me répondit bientôt :
Bonjour Owen, ou plutôt devrai je dire bonsoir…

ET bien quel mail !! au moins vous savez ce que vous voulez et c’est tres bien ainsi… Je suis tres heureuse de votre mail, car au moins, il est honnete et sincere….
Je suis arrivee dans la region toulonnaise depuis peu…. et j’aimerai rencontrer d’autres personnes… connaitre mieux la region…. Et puis pourquoi pas rencontrer un homme…. avec qui je pourrai continuer ma vie…
Ce que tu decris est tout a fait ce que je recherche chez un homme…. Je serai capable de voyager des heures entieres, des annees entieres, si je le pouvais… Parcourir le monde est un de mes reves les plus chers…..
Votre style de vie me plait beaucoup… enfin la facon dont vous la decrivez est parfaite et tellement magnifique que je me demande si cela peut exister….
Desolee de vous decevoir, mais je ne suis pas la Joey que vous avez connu…. J’espere que votre trouble est passe….
Il est tard et je ne suis pas tres courageuse pour ecrire plus… vous voudrez bien me pardonner…
J’ai aussi la flemme de chercher une photo a vous envoyer… Mais si vous en avez une de vous, ca serait assez sympa !!
Bonne nuit !
A bientot
Joey
Ma réponse fut la suivante :
Bonjour Joey,
Merci de ta réponse je te joints deux photos récentes. J’espère qu’elles conviendront bien que je ne les aime pas sans doute à juste titre..
Je suis trés sportif mais actuellement je manque d’exercice assez bêtement sans doute car je reste trop souvent devant mon micro au lieu d’aller faire du sport.
Comment es tu physiquement j’aimerai soit que tu te décrives soit que tu m’envoies une de tes photos. Je te promets de ne pas te juger sur elles. Ce qui compte pour moi c’est avant tout les qualités profondes, qui sont celles du coeur et de l’esprit. Ce qui m’importe c’est la capacité d’aimer et le savoir faire dans la vie. J’aimerai bien trouver une femme comme toi qui aime voyager et qui a le sens de la fête aussi. Etre heureux est un bon objectif, c’est le mien. Je n’ai aucun goût pour tout ce qui contrarie le bonheur à deux.
J’apprécie particulièrement le plaisir sensuel sous toutes ses formes élaborées. Une femme sensuelle qui aime la vie et qui sait prendre le temps de vivre me passionnerait. Me rendrait heureux et je saurais l’aimer avec passion et satisfaire ses désirs.
J’espère avoir bientôt une photo de vous chère Joey.
A bientôt
La sienne suivit :
Bonsoir Owen….
Je ne te ferai pas une reponse bien longue ce soir, car je suis fatiguee !!!!!!! Mais je voulais au moins te remercier pour les photos et t’en envoye une… Jsute ma tete, faut que je cherche une photo entiere… Ce qui est rare, car je suis tjs derriere l’objectif !!!!

Aimer voyager ! Est un pietre mot ! j’aDDDDOOOORREEEE voyager… Je ne peux pas tjs a cause du boulot, mais qd je ne travaillerai plus c’est sur, je passe mon temps a decouvrir d’autres mondes, appareil photo en bandouliere !!!!! S’ouvrir a la vie, rencontrer d’autres gens, d’autres us et coutumes…. un pur bonheur !! Et le faire et le partager avec l’homme que l’on aime.. je ne connais rien de meilleurs ! L’amour, le plaisir, la tendresse s’en trouvent decuples !!!

Allez j’arrete, car je m’emballe et la c’est mon lit qui m’attend !!!!
Bonne soiree, nuit et tout et tout
Bye bye
Joey
Je restais quelque temps sans pouvoir lire cette réponse étant en voyage. Lorsque je pus la lire elle avait écrit :
Bonjour Owen…
Je n’ai pas eu de reponse… C’est votre droit…. Mais si tu ne souhaites pas continuer a « correspondre ».. il suffit de le dire… Juste par politesse….
A bientot
Joey
J’écrivis ensuite :
Désolé Joey,
J’étais parti une semaine et je n’avais pas internet en voyage. Mais je vais bien sûr te répondre. Je te trouve trés , trés captivante (jolie, charmante, envoûtante même) . J’aimerai beaucoup qu’on puisse se rencontrer bientôt.
Est ce possible?
qu’en penses tu?
A bientôt plus longuement.
Bisous

Chère Joey,
Merci de l’envoi de tes deux photos.
Je t’imaginais bien belle mais vraiment pas à ce point
Je te trouve charmante, et trés attirante. J’aimerais vraiment beaucoup te rencontrer bientôt.
J’espère que ceci aura lieu et que nous en tirerons tous les deux de bons souvenirs, énormément de plaisir et de douceur.
Je t’embrasse
A bientôt
Sa réponse fut :
Bonsoir Owen….
Merci pour ces compliments… Je n’en merite pas tant….
Je suis desolee, mais pour l’instant, la rencontre va etre difficile…. J’ai 2 enfants et je ne peux me liberer souvent… Et puis, mon plus vieil ami veut renouer avec moi…. Je ne sais meme pas si je dois lui donner une autre chance….. Peut etre que oui, apres tout, tt le monde a le droit a une 2eme chance non ??… Je ne sais pas si cela va marcher… Et si meme on peut renouver avec un ancien ami…. Je me pose moult questions….
Et puis, on ce qui nous concerne, notre difference d’age m’inquiete vraiment… Qu’en penses tu ??? Je suppose que pour toi, la retraite (quelle chance !!), est pour des peu d’annees, alors que moi j’ai loin d’avoir fini de bosser…. Je ne sais pas….
Il y a un chamboulement la dans ma tete…

tu etais parti dans quel coin du monde ..
A bientôt

bonsoir Joey
on pourrait se parler plus librement sur MSN
mon mail:
owen@wanadoo.fr
tu habites quelle commune?
je comprends tes à priori
et j’imagine tes problèmes à gérer tout
bien sûr tu peux obtenir une vie plus facile prés d’un homme qui peut te donner ce que tu souhaites de la vie
et au moins t’apporter une sécurité pour toi et tes enfants
tu travailles dans quelle branche?
J’ai déjà une retraite de fonctionnaire qui me permet de voir venir.
je dispose aussi de capitaux assurés et je peux aussi trouver des activités permettant de gagner encore plus d’argent par l’artisannat ou le commerce
j’aimerai rencontrer une femme jeune et dynamique qui puisse prendre une place importante dans ma vie et dans mes affaires
fonder ensemble une équipe gagnante
A bientôt

Bonsoir Owen….
Tu as mon adresse msn…
J’habite a Toulon…. tu sais, je n’ai pas grand pbm… Je vis comme n’importe quelle femme avec des enfants !!!
Je suis comptable !!!! Et j’aime mon metier… Meme si je suis attiree par d’autres choses….
Je n’ai jamais ete dependante et ca n’est pas demain que ca viendra… Meme dans l’hypothese ou entre nous ca marchait, je ne serai JAMAIS Dependante de toi, de tes sous ! Et puis, tes sous je m’en fiche, meme si un etais mutimillionnaire, cela ne m’interesse pas ! ca n’est pas ce que je recherhce chez un homme, mais plutot, l’amour , la tendresse, les calins, la douceur, la gentillesse, la bonte, la camaraderie, le bonheur, la franche rigollade, etc….
Je ne cherche pas qqun qui m’apporte la securite pour moi et mes enfants !!! Mes enfants ont un pere et pas besoin d’un 2eme….
Je suis jeune (enfin presque !!!), dynamique, ca c’est sur passionnee, par la vie, l’Amitie, l’Amour, et l’amour phyisique aussi (hic !!! euh j’adore faire l’amour !!! J’espere que toi aussi et tres souvent !!! J’espere ne pas te choquer en disant ca, mais ca fait partie de la vie !!), les balades, la musique, les ballades dans la nature, les voyages, la photo, les expos, etc… J’aodre faire la cuisine, les confitures, la deco, etc…
Enfin voila, tu en sais plus sur moi ! Tu m’as vu en photo et tu en sais un peu plus sur ce qui me fait !!
Je ne sais pas si je correspondrai a tes attentes, mais en toux cas, je ne veux en AUCUN cas etre dependante financierement de mon partenaire….
a+++ Joey
Chère Joey
Très ému par ton trés beau message qui me donne furieusement envie de te connaître et de te donner tout le plaisir qu’un homme peut donner à une femme aussi magnifique et tellement captivante. Bien sûr je suis sous le charme, et j’aimerai qu’on se plaise lorqu’on se rencontrera.
Je te souhaite une trés bonne nuit
A bientôt
Bises
Joey à Owen.
Bonjour, Pour l’instant, je ne veux pas parler de rencontre entre nous… Laisse moi voir ce qu’il en est avec mon vieil ami….
Dis moi, est ce que tu serais pret a partager la femme avec laquelle tu vivras… Ou pas du tout ??
ET que de compliments !!! « magnifique et tellement captivante » !!! Pffff !! je vais rougir…!!!!! Oh non, ne sois pas sous le charme !!!
Decidemment les « Joey » te font chavirer !!!!!!!!!!! Rires !!!!!!!!!!!!!
La je suis au boulot, donc pas le tps pour plus de papotage…
a++++ Joey
Owen à Joey
j’ai tjs rêvé de connaître (bibliquement s’entend) une femme capable de dire qu’elle adore faire l’amour. J’espère que c’est bien ce que je tu aimes profondément et que tu as déjà travaillé le sujet de manière à savoir que les possibilités sont tellement infinies que toute autre forme de plaisir ne peut l’égaler. Bien sûr je suis trés intéressé par la réalisation des actes d’amour avec une personne sensuelle, jeune, belle, qui saura m’entraîner dans des délires impressionnants si nous sommes capables d’être compatibles, ce qui à priori est le cas d’ailleurs car tu es vraiment trés désirable aussi bien physiquement que par l’esprit que tu mets dans tes mails qui sont des chefs d’oeuvre de gentillesse, de sourire et de bonne humeur. Je pense comme toi sur tout. Le fait de rencontrer une femme capable de se déterminer comme ça me semble une chose assez extraordinaire, comme de gagner à la loterie.
L’Amour n’est pas exclu du jeu!
Je suis un homme assez attachant mais qui laisse la liberté à toutes les personnes qu’il aime. Je n’ai pas peur de perdre l’amour des autres, je n’ai qu’une envie donner mon amour et ma tendresse, prendre soin des personnes comme toi qui méritent qu’on les aime pour elles même parce qu’elles sont authentiques et qu’elles aiment le plaisir, la joie, le bonheur. Qu’elles savent donner le meilleur d’elle même.
Mon coeur est plein d’amour et mon corps sait donner du plaisir et surtout le recevoir. Qu’y a t’il de plus doux que de recevoir la caresse d’un corps qu’on caresse lorsqu’il se forme et se tend sous nos baisers, les attouchements, les morsures, les frôlements, les massages de nos mains, de nos doigts, de nos lèvres, de notre langue, de toutes les parties de notre anatomie qui sont douces, et qui savent aller et venir, trouver les points sensibles, les faire réagir, en tirer les vrais sensations celles qui traversent notre ventre, qui monte en nous et nous conduit à l’enchantement, au déferlement de nos spasmes de plaisir, lorsque nos corps unis se fondent dans un enchantement si prenant et si magique.
J’aimerai bien recevoir de toi de belles leçons que tu saurais me donner, tout comme je te montrerai ce que je connais sur cette matière qui est aussi celle qui m’intéresse au plus haut point tout comme toi. Je peux reprendre toutes tes recherches que je souhaite trouver chez une femme; l’amour , la tendresse, les calins, la douceur, la gentillesse, la bonte, la camaraderie, le bonheur, la franche rigolade, etc…Pour ta question sur le partage je n’ai jamais eu cette idée ni cette pensée. Nous partageons avec une « PERSONNE » que nous aimons du plaisir, et ceci ne nous donne aucun droit sur elle, elle reste libre. Bien sûr il y a la possibilité de jouer au jeu de la « VERITE » avant de se connaître, pour savoir quel fut le parcours amoureux de cette personne, mais ceci n’a vraiment aucun intéret je pense, ce qui compte vraiment c’est ce qu’est la personne, comment elle est aujourd’hui. Peut importe son passé qui est passé, seul importe vraiment ce qu’elle aime ; ses enfants (j’aime les entants) ; ce qu’elle souhaite faire; la vie qu’elle aimerait avoir. Et sur ces chapitres tu m’as déjà tout dit ou presque.
Voilà parlons nous et je suis sûr que nous trouverons plus que du plaisir à nous lier …et nous délier…et nous aimer sans doute aussi beaucoup.
L’amour est la plus grande force qui existe sur la terre. La chose la plus nécessaire, souvent celle qui est à l’origine de nos maux les plus divers parce que nous ne savons pas l’exprimer et le rendre viable en nous, parce que nous côtoyons des personnes qui pervertissent le sens de l’amour et en font un instrument de mal être.
Je t’embrasse tendrement
Voilà quelques uns des messages que nous échangeâmes donc dans cette courte période qui prépara notre rencontre. Nous devions aussi dialoguer sur MSN. Voici quelques échanges que nous eûmes alors.
JOEY bjr
JOEY j’ai pas bcp de tps
JOEY mais je viens de lire ton mail…………….
Owen incredible Joey!
Owen j’avoue que j’ai une furieuse envie de te voir en vrai
Owen un spectacle passionnant sans doute qui me ravirait
JOEY me voir ?
Owen te connaitre de visu
JOEY je ne sais pas, je ne veux rien precipiter… allez doucement…
Owen tu n’es pas invisible?
JOEY non mais pas tres dispo…
JOEY tres oqp entre le boulot et les enfants !!! une maman quoi !!
Owen bien sûr je pense que c’est une chose trés attirante
Owen quel age tes enfants?
JOEY 13 et 9
Owen encore jeunes alors
JOEY Oui
Owen fille ou garçon?
JOEY 2 filles
Owen bien sûr tu travailles toi
JOEY et oui !!!
Owen quelle entreprise?
JOEY uen boite d’informatique, ds le privee
Owen tu es comptable?
JOEY yes
Owen trés bonne formation alors
Owen j’ai aussi fait de la compta
JOEY tres bien
Owen et je me suis cassé et j’ai de quoi vivre sans travailler
JOEY tu as eu raison, et maintenant tu profites !!!
Owen maintenant je voyage et je cherche à faire des choses qui me plaisent
Owen et un peu de profit éventuellement
JOEY quels sont tes lieux pour voyager ?
Owen toute l’Europe
Owen les USA bientôt
Owen puis toute l’Amérique
Owen Tahiti
Owen etc…
JOEY ok
JOEY bien
Owen tu aimes voyager?
JOEY et la tu revenais d’ou
JOEY j’addoooooooooooooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeee voyager
Owen j’ai été en Camargue avec des amis
Owen et aussi dans le Var
JOEY bien !
Owen et récemment à Florence
Owen tu connais ?
JOEY j’y vais cet ete
Owen trés belle ville
JOEY oui je pense
Owen les USA je ferai la côte ouest début juillet
Owen et la côte est en aout
JOEY super
Owen peut être le Mexique ensuite si c’est possible
JOEY tu pars comment ?
JOEY organise ou tu organises tout ?
Owen j’organise le maximum
Owen je cherche des correspondants sur place
Owen que je peux aussi recevoir ici en Europe
JOEY bonne idee
Owen pour avoir quelques points d’appui
Owen j’aimerai aussi échanger ma maison
Owen mais bon je préfère de loin vagabonder et ne pas rester
Owen plus de 3 jours dans une ville
JOEY oui il faut visiter un max de choses
Owen je veux surtout voir les parcs nationaux aux USA
Owen les lieux vraiment sauvages comme le grand canyon du Colorado
Owen la côte de Californie
Owen les déserts
JOEY bcp de choses a faire !!!
Owen oui c’est un continent immense
Owen avec beaucoup de richesses touristiques à explorer
JOEY oh que ouii
JOEY il va falloir que je te laisse
Owen Ok
JOEY je dois partir
JOEY te repondrai a ton mail
JOEY qui est tres …. pfff !!!
Owen bisous et merci de ta gentillesse
Owen sur je suis trés attiré par le cas Joey
JOEY oui je remarque… mais je veux y aller doucement
JOEY je t’ai dis j’ai rdv avec mon vieil ami, alors je vais lui donner pEUT ETRE une autre chance
Owen va au rythme que tu veux
JOEY alors…. je prefere te prevenir
Owen et fais ce que tu sens comme tu le sens ne te force pas tu sais
JOEY ca vient de se faire, et je ne savais pas qd je t’ai contacte
Owen pas de lésard Joey
JOEY mais tout ce que tu ecris est tres attirant, c’est certain… ca donne envie de se voir, de se toucher.. meme plus !! mais il faut faire tres attention
Owen la vie est faite de toutes ces choses et ces désirs nous sont trés salutaires
Owen l’attention est tjs nécessaire je le sais
Owen on peut tomber sur des personnes perverses
JOEY je dois couper vraiment desolee
Owen biz
JOEY a plus
JOEY Bye
Owen bonsoir Joey!
JOEY Bonsoir
JOEY je suis juste de passage !!
JOEY ca va
Owen de passage? explique?
JOEY ben je ne reste pas tres longtemps
Owen tu as passé une bonne journée?
JOEY oui ca a ete ! dans les chiffres !! pff
Owen le pire n’est jamais certain alors
Owen et l’amour ça va ?
JOEY euh !! oui ! pourquoi cette question ??
Owen pour savoir
JOEY l’amour physique tu parles ??
Owen suis curieux
Owen l’Amour bien sûr
JOEY ben l’amour physique est pas dur a trouver, mais rien n’est plus beau que de le faire dans les bras de celui que l’on aime et qui t’aime
Owen tu es un être adorable quand tu dis des choses comme ça
Owen et tu n’hésites pas
JOEY mais c que la realite
JOEY n’hesite pas a quoi ?
Owen et c la réalité je le sais
Owen à le dire car tu le crois
JOEY je le dis haut et FORRRT
Owen une Joey bien impressionnante j’en frémis
JOEY il ne faut pas,je suis une femme comme ls autres
Owen une femme libérée quand même
Owen trés libérée même
JOEY pourquoi parce que dire que faire l’amour est une merveilleuse chose c etre libere ??
Owen non pas ça
JOEY quoi alors ??
Owen en être consciente et aller vers la source
Owen faire l’amour est la plus belle chose qui existe
JOEY oh que oui ! et c si bon !!
Owen la plus belle fête possible
JOEY rien que d’en parler ! ca me donnerait envie !! rire !!
Owen oui idem on peut aller trés loin dans cette voie
Owen et y trouver aussi l’Amour
Owen un bon hameçon pour l’Amour
JOEY oui surement, mais l’amour ne se trouve pas en claquant des doigts !
Owen non il faut le faire
JOEY l’union de 2 etres s’aimant profondement et passionement ca ne court pas les rues
Owen c’est en effet trés rare inexplicablement pour moi
JOEY je ne connais rien demieux que de decouvrir le corps de mon partenaire et ce plaisir est multiplie qd l’amour est la
Owen idem pour moi
Owen rien de plus exaltant
Owen et de sentir nos sensations communes de désir s’établir
JOEY Oui
JOEY qu’est ce que tu aimes faire en amour (physique)
Owen tout
Owen les baisers
Owen les caresses
Owen les massages
Owen j’aime beaucoup donner du plaisir
Owen 69
Owen et toutes les positions qui permettent de contrôler le plaisir
Owen Mutuel
JOEY oui comme toi
Owen j’aime caresser le sexe avec ma langue
JOEY l’aspirer ?
Owen toutes sortes de caresses bucales en fait
JOEY Hummm
Owen il y a d’infinies possibilités que l’on découvre au fur et à mesure
Owen découvrir le corps de l’autre c’est un régal
Owen Flairer
JOEY c vrai
Owen gouter la peau
JOEY les seins tu aimes ?
Owen j’aime les faire devenir durs
Owen les caresser
Owen les sucer et passer ma langue tout autour sur les aréoles
JOEY les mordiller ?
Owen aussi
JOEY super tout ca
JOEY et niveeau penetration tu aimesquoi ??
Owen il y a tant de zones érogènes chez une femme
Owen j’aime toutes les formes de pénétrations
Owen seul le désir mutuel compte pour atteindre l’orgasme
JOEY dsl je dois te laisser
JOEY a++ et excuse moi
Owen ce n’est pas une course solitaire à l’orgasme que faire l’amour
JOEY je dois fair manger mes enfants
Owen Bisous
JOEY on reprendra plus tard
Owen à bientôt
Owen Ok
JOEY oui bye
JOEY a bientôt
JOEY dsl encore
Owen tu es là?
JOEY oui je suis la
JOEY dsl je suis pas tjs dvt le pc
Owen je m’en doute tu fais quoi?
JOEY je regarde la tv et je range en meme tps !!!
Owen stakanovisme en plus
JOEY une femme !!!
Owen un être très attachant
Owen trés ouverte
Owen pas frigide ce qui ne gâte rien
JOEY merci pr tt ces compliments !! tu me flattes !!!
Owen on en était aux différetnes formes de pénétrations
JOEY oui exact
Owen quelles sont celles que tu préfères
Owen ?
JOEY tant que c fait par amour ! je suis ouverte (facon de parler !!) a tout !!
JOEY et dans le but de prendre du plaisir a DEUX !
Owen c’est une chose vraie que l’amour bien partagé
Owen le plaisir j’aime le donner et le recevoir comme toi
JOEY oui c normal, recevoir et donner ! des bases !!
Owen je suppose que tes orgasmes te comblent souvent
Owen car tu es sensuelle donc on aime à te donner le plaisir que tu veux
Owen et sais recevoir
JOEY heureusement que mes orgasmes me comblent, sinon c pas la peine !!
Owen fais tu une différence entre le plaisir obtenu par ton clitoris
Owen et celui de ton vagin?
Owen lequel est le plus fort?
JOEY oui il n’est pas le meme ! et par le clitoris, tu peux en avoir tellemnt plus
Owen je me suis souvent demandé si les femmes pouvaient avoir les deux en même temps?
JOEY il va de doux a fort, en passant par tous les stades… ca monte continuellement, pour finir par exploser dans la bouche de mon partenaire !!
JOEY oui en meme tps, mais il faut bien maitrise et c pas facile de l’avoir en meem tps !
Owen tu es une « femme fontaine »
JOEY Non
JOEY tu aimes ?
Owen j’aime tout dans l’amour
Owen j’aime le désir et les orgasmes de ma partenaire me comblent
Owen j’aime le partage du plaisir ultime c’est comme tu le dis un art
Owen de maîtrise commun
Owen quelle belle chose que de jouir ensemble et d’en faire don à l’autre
JOEY oh oui ! une belle explosion de bonheur intense !
JOEY aimes tu des positions plus que d’autres ?
Owen à nulle autre comparable
Owen j’aime la position où la femme sur moi assise peut contrôler son plaisir et recevoir mes caresses les plus intimes
JOEY et tu fais quoi de tes mains ??
JOEY en cette position ? car moi j’adore cette position !
Owen j’aime voir son plaisir, sa beauté
Owen je lui caresse les seins, le visage, la bouche, le clitoris
JOEY les fesses ??
Owen Aussi
Owen je lui masse les fesses
JOEY et les penetres tu ?
Owen si c’est ce qu’elle souhaite
JOEY tu attends qu’elle te le demande ou tu le fais de toi meme, en fonction de son plaisir ?
Owen en fonction du plaisir et des sensations je m’approche et je sens bien si elle est réceptive ou non
JOEY tu aimes ce cote ? et imiscer le(s) doigt’s) ?
Owen je sais bien caresser partout
Owen à l’intérieur et l’extérieur
Owen j’aime tout dans l’amour c’est un don de soi de tendresse et de douceur
Owen les caresses c’est tellement bon à donner et recevoir
JOEY oui ce qu’on dit depuis le debut donner et recevoir par amour !! humm que du bonheur !!
Owen les caresses buccales sont mes préférées
JOEY un homme qui fait ca bien, c du pur delire
Owen nous pouvons faire jouir de nos caresses buccales
Owen et je fais ça trés bien
JOEY bien sur !!
JOEY ca je ne sais pas, c toi qui ledit !!!!!!!!!!!!!!!!!! irre
Owen et j’aime le faire
JOEY moi j’aime offrir mon intimite a une bouche et une langue avides
Owen je n’ai jamais été déçu par le résultat
Owen car j’aime les orgasmes monumentaux
Owen ceux qui font hurler
Owen qui font secouer le corps et serrer les cuisses
JOEY ah oui c vrai !!! ou aimes tu faire l’amour
Owen dans un lieu confortable c’est mieux pour prendre le temps de bien le faire au moins les premières fois
Owen mais tous les lieux sont propices lorsqu’on s’aime
Owen même dans une douche
JOEY oui !! c super !!
JOEY et tout est a explorer !!
Owen tu l’as déjà fait dans la douche
Owen ?
JOEY la baignoire mais pas pratique !!!!
Owen oui c’est pas facile le jakuzi c’est plus et la piscine encore mieux
Owen la mer aussi
JOEY oui a la mer !!!
Owen tu l’as fait à la mer?
JOEY Oui
Owen et alors tu as trouvé ça comment ?
Owen Salé
Owen §
JOEY oui et ca glisse moins bien !!
JOEY mais y’avait du monde sur la plage !! tres excitant !!
Owen le problème est là pour la lubrification mais c’est vrai que si il y a des gens
Owen sur tout ce qui ressemble à une chaise c’est aussi trés bien
JOEY ct bon ! on a aime ts les 2 ! c le principal.. lui me tenait sous les fesses… les doigts en bonne place !
JOEY bref que du plaisir
JOEY oui les chaises bien sur !!
JOEY as tu des fantasmes non assouvis ??
Owen plein de fantasmes
JOEY je suppse que oui comme tt le monde
Owen bien sûr comme tout le monde
Owen et toi les tiens c’est quoi ?
Owen dis moi en un par exemple?
JOEY ben, les femmes ne m’attirent pas du tout, mais je pense que j’aimerai essayer avec une autre femme et un homme , en meme tps
Owen tu n’as jamais eu envie d’être prise par deux hommes en même temps?
JOEY si !
JOEY tu l’as deja fait ??
Owen et alors tu as réalisé?
Owen non
JOEY Non
Owen et des parties carrées tu en as fait?
JOEY Non
Owen tu aimerais essayer un jour?
JOEY essayer quoi ??
Owen d’être prise par deux hommes à la fois
JOEY oui j’aimerai…. pkoi ct une proposition ??
Owen je ne peux pas me dédoubler mais pourquoi pas
Owen il y a sans doute bien des …à faire avant d’en arriver à cette phase
JOEY oui !!
JOEY bien evidemment !
Owen combien d’orgasmes as tu par nuit d’amour en général?
JOEY je ne sais pas !
JOEY des plusieurs !!
Owen plus de 4?
JOEY oui ca m’est deja arrive !
JOEY mais y’a lgtps !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Owen il ne tient qu’à toi d’en avoir autant à présent
JOEY oui je le sais !
JOEY reste a trouver l’homme !!!!!!!!!!!!!
JOEY est ce que ca te generait de savoir que ta « femme » se fasse prendre ailleurs ??
Owen je pense que je serai cet homme avec toi
Owen ma femme ??
JOEY ta partenaire plutot
Owen si c’est son désir comment l’en empêcher?
JOEY tu n’es pas jaloux ??
JOEY Donc
Owen tout est affaire de désir
Owen la jalousie est une maladie
JOEY oui et je deteste la jalousie !!
Owen qu’on peut difficilement éviter sauf si on est assez intelligent pour aimer l’autre sans vouloir le posséder
JOEY car moi perso, j’ai envie, meme si j’ai mon partenaire officiel, de prendre du plaisir ailleurs aussi
Owen cette envie n’est pas un crime pour moi
JOEY alors tres bien !!
Owen quand ferons nous l’amour alors?
Owen Smile
JOEY oui rire
JOEY bon il faut changer de sujet
JOEY car ca devient treschaud !!
Owen vous a envoyé le clin d’œil « Lettre d’amour »
Owen oui trés prenant
JOEY Doucement !!!!!!!!!!!!!!! lol
Owen je suppose que tu as des principes aussi sur ce sujet
JOEY il va falloir se faire un plaisir solitaire si on continue !!!!
JOEY des principes sur quoi ?
Owen sur la manière de se rencontrer et de faire l’amour
Owen au moins la première fois
JOEY ben non pas vraiment tout est une question de feeling, mais le preservatif obligatoire !
Owen bien sûr naturellement
JOEY je ne suis pas contre de s’embrasser au1er rdv, nimeme de faire l’amour au 1er rdv !
JOEY si les 2 se plaisent et se desirent ! profitons !!
Owen mais tu ne découches pas pour autant
JOEY non je ne peux pas
Owen je le pensais bien
JOEY mes efnats sont qd meme ma priorite !
Owen tu as raison c’est sûr
JOEY et puis ns sommes loins donc pas evident !!
Owen j’ai une voiture
JOEY ok on pourra faire ca ds la voiture !!!
JOEY Rire
Owen sans problème on peut faire ça c’est un minibus
Owen Rire
JOEY juste pas discret !!
Owen et il m’arrive d’y dormir lorsque je voyage
JOEY tres pratique !!
Owen Oui
Owen avec une grande couette et un oreiller
JOEY super !! confortable en plus !!
Owen trés confortable
JOEY je m’y allonge et tu fais ce que tu veux de moi !!!!!!!!!!!!!!!!!!! rire
Owen ce serait absurde ainsi et pas du tout romantique
Owen Rire
JOEY ben si !! pkoi !!! j’aime bien me laisser faire !! et que l’homme s’occupe demoi !!
Owen tu habites où?
Owen Exactement
JOEY Toulon
Owen alors il y a plein d’hôtels discrets à proximité
JOEY oui !
Owen si nous voulons prendre une aprés midi de plaisir
Owen ou une matinée
Owen ou un dimanche ou n’importe quand
JOEY tu as oublie moi je bosse tous les jours, et les we j’ai mes enfants !
JOEY tu sais, je parle avec toi, c cool, mais je doute qu’une relation soit envisageable…
Owen tu peux sans doute avoir quelques heures à toi non,
Owen pourquoi?
JOEY non, je ne pose jamais des heures ! et mes jours de conges sont souvent pour les enfants… les garder et alleger la note de la nounou..
JOEY il ne faut pas te «  »focaliser »" sur moi…
JOEY en fait je me dis que je ne devrai pas avoir ce genre de convers… car j’ai tellement peu de tps…
JOEY que des fois ca me fout les boules !!
JOEY ….
Owen bien sûr que non mais ça me plairait de te donner ce que tu cherches
Owen bien sûr chez toi c’est tabou
JOEY pas chez moi ! NON !!
Owen il y a tjs une solution tu sais
JOEY oui je sais !
Owen pas de problême rien que des solutions
JOEY oui enfin on verra….
JOEY tu sais, jet ‘aidit demain je vois mon vieil ami… alors…
Owen il faudra vivre ceci c’est passionnant
JOEY avec toi ?
JOEY ou mon vieil ami ?
Owen bien sûr
Owen pourquoi pas les 2?
JOEY coquin !
JOEY dis je vais te laisser
Owen coquine !
JOEY un peu
JOEY je voudrai terminer ce que j’ai laisse de cote
JOEY tu m’en veux pas
JOEY ilest tard et j’ai pas termine
Owen à bientôt n’hésite pas
JOEY ok bye
JOEY bonne nuit
JOEY …cool !!!!!!!!!!!!!!
Owen tout est une affaire de désir
JOEY oui !!
Owen tu es un phénomène qui me plait beaucoup
Owen une belle femme
JOEY Merci
Owen j’ai grand envie de toi
Owen de te faire l’amour
JOEY envie ???
JOEY ah ok !!
Owen désir de toi
Owen de te voir toute comblée
JOEY jecrois que tu me comblerai !
Owen toute transie d’amour
JOEY mais j’ai besoin d’aimer un minimum pour me donner
Owen sans problème tu es tellement sensuelle
Owen je crois que nous sommes compatibles de peau et de sensualité
JOEY ca l’avenir nous le dira !
Owen pari tenu donc
Owen qui fera craquer l’autre en premier
JOEY je suis TRES amoureuse de mon vieil ami… alors…
JOEY on verra si unjour on se voit !!
Owen je pense que tu fais si bien l’amour qu’il ne pourra rien te refuser
Owen ton vieil ami
Owen quand tu veux je suis là chez toi en quelques heures
JOEY je sais ! et j’espere
JOEY ok j’oublierai pas !
JOEY allez bye
Owen bonne nuit
JOEY Bises
JOEY toi idem
Owen bises tendres partout où tu aimes
JOEY et pas de betise tout seul !!!!!!!!!!!!! rire
Owen toi non plus juste le nécessaire pas plus
Owen Rire
JOEY derniere question
JOEY tu aimes te masturber seul ??
Owen joker!
Owen mais non en général je cherche une partenaire pour lui donner du plaisir et le partager avec elle
Owen ce n’est pas si difficile !
JOEY c vrai !!
Owen mais bon avec une femme comme toi ce doit être tellement mieux
Owen mieux que tout ce que j’ai pu imaginer jusqu’à présent
Owen à voir donc
Owen il y a du record dans l’air
La suite fut de la même encre et nous convinrent donc d’un rendez vous à Toulon. Notre première rencontre devait durer plusieurs heures de folie dans une chambre d’hôtel. Elle était plus que belle et plus que désirable. Amoureux nous l’étions vraiment alors comme des fous. Nous avons joué toutes les fantaisies de notre imagination. Nous-nous sommes repus l’un de l’autre. Puis dans nos élans de tendresse qui suivirent nous nous découvrîmes vraiment comme des enfants émerveillés par nos corps et nos jouissances mutuelles.
Et cette relation dura quelque temps nous eûmes même des jours et des nuits pour nous. Joey m’accompagna en Grèce lorsque ses enfants étaient chez leur père en vacances. Nous devions ensuite même cohabiter quelque semaines, chez elle tout d’abord, ensuite je partis pour un voyage la quittant pour quatre semaines. Nous devions emménager dans un nouvel appartement à mon retour, mais elle trouva alors un autre homme plus à son goût et me quitta aussitôt. Bien sûr j’avais manqué de jugement cette fois là en laissant mon cœur vagabonder ; elle était vraiment très belle, très captivante, très sensuelle, douée pour l’amour et le faisant à merveille. Je dirais que les Joey sont rares, mais qu’elles sont si actives, et qu’elles forment de ce fait les bataillons des femmes qu’on connais bibliquement à partir des relations épistolaires qui se nouent sur la toile. Des êtres vraiment sexuellement accomplis, qui vous donnent du plaisir, qui sont capable d’en ressentir, qui ont toujours un appétit d’amour et de tendresse. Ces femmes libérées et sensuelles vont d’un homme à l’autre sans se poser de question morale. Elles aiment découvrir leur amant, le mettre en action, en tirer tout ce qu’elle peuvent en attendre, puis elles le laissent tomber sans remord pour passer à un autre. Il s’agit de donjuanisme féminin, souvent on les affuble d’un surnom odieux en prétendant qu’elles ont le feu au cul, elles seraient des obsédées sexuelles, des nymphomanes, des putes ! Or ceci n’a aucune réalité, ce sont des êtres charmants qui vivent en dehors des règles, et qui prennent l’amour comme il vient en en tirant la meilleure partie, et en refusant tout ce qui est contrainte. Le chercheur qui est sur la toile et qui essaie de se brancher avec des inconnues en rencontre toujours plusieurs. Il les sélectionne systématiquement ensuite. Puis il en use et en abuse. Enfin il finit pas les éviter et les laisser tomber de manière abrupte. Car vivre un amour charnel avec un être qui vous trompera toujours lorsqu’il aura une belle occasion n’est pas si simple. Surtout si on s’attache à la personne qui est toujours exquise. Rien n’est plus charmeur qu’une femme sensuelle ! Joey poussait le luxe de sa relation jusqu’à refuser tout cadeau et toute somme d’argent pour ses prestations sexuelles. Elle acceptait les cadeaux comme les voyages, les fleurs, les bijoux, les habits, mais se serait sentie offensée si l’on avait rétribué directement ses prestations sexuelles. Elle pouvait faire l’amour pendant des heures et en sortir tout à fait disposée à reprendre une conversation très langoureuse conduisant à une étreinte passionnée. La Nature donne à certains un corps fait pour l’amour, une force et une résistance exceptionnelle. Joey me parlait toujours de son « vieil ami » lorsque nous avions fait l’amour. Cet ami qu’elle aimait vraiment disait elle. Et pourtant autant que je sache d’elle elle n’avait jamais fait l’amour avec cet ami d’enfance, qui lui ressemblait tellement et qui était comme un frère pour elle. Qu’est elle devenue ? Je pense qu’elle continue imperturbable à s’envoyer des mecs qui passent à sa portée et qu’elle s’en trouve bien ; visiblement c’est ce qui lui plait comme vie ; et jamais elle ne finira par se marier même si un imprudent lui demande d’être sa femme elle ne finira pas la bague au doigt. Je t’aime Joey, je t’aime vraiment très fort et très intensément, je ressens encore sur mon corps et dans toutes les parties sensibles de mon corps, les étreintes et les caresses, les souvenirs de toutes tes parties de ton corps si soyeux, si enivrant, si fort et souple à la fois, je ne détaillerai rien de ce qui te concerne, car tout est parfait ; et tu fais si bien l’amour lorsque tu le donnes, ou lorsqu’on te le fait, soit donc assurée de mon attachement indéfectible et je te remercie pour tout l’amour et tout le plaisir que tu as suscité en moi, en nous dans nos très longs et très bons rendez-vous d’amour.

Chapitre 9
Doutchka : Laurie
Les temps changent et les femmes aussi, quelques temps après je connus Laurie.
j’étais attiré par son sourire magique, ses yeux clairs, son port de reine, elle était vraiment très belle sur sa photo. Encore plus en réalité, nous échangeâmes des messages assez banals avant d’entrer en relation sur la messagerie. En devait résulter un amour merveilleux et une amitié rare qui emplit toujours mon cœur et me donne de la joie chaque jour que j’ai de ses nouvelles. Un amour merveilleux en somme, sans toutes les complications de l’amour en symbiose. Je ne me suis jamais même posé la question de savoir si nous pourrions un jour vivre ensemble. Je sais que ce serait une merveille que de vivre prés d’elle et de l’aimer de toutes mes forces et de toute mon âme.
Elle habite fort loin, son emploi, et ses enfants la clouent à cette place. Je n’ai pas encore eu envie, jusqu’à aujourd’hui du moins, d’aller m’installer dans sa région. Je ne suis même pas encore allé la voir chez elle bien que ce soit déjà une chose résolue entre nous : qu’elle me recevra chez elle et que nous ferons sans doute l’amour très longuement et très bien comme nous l’avons déjà fait, en allant sans doute bien plus loin cette fois.
Nous commençâmes par nous intéresser à des affaires artistiques car nous avions quelques points communs dans ce domaine. Elle m’envoya des photos de ses propres créations.
Laurie à Owen.
Re: quelques créations… je n’arrive pas à choisir…
Merci , tu crois vraiment? Que de compliments….
Je suis rentrée à 19h30, longue journée… suis allée chercher le portable de ma fille pour l’apporter à un collègue qui bidouille les ordis mais il n’a pas le matériel nécessaire pour pouvoir faire sans risquer la perte de ses fichiers et dedans bien sûr il y en a un qu’elle ne veut surtout pas perdre… une année d’écriture… Je vais donc devoir aller à Surcouf pour dépannage…
Je t’embrasse
Tu as le temps de papoter un peu?
Owen à Laurie
C’est vraiment très beau.Ca te ressemble tellement délicatesse, harmonie, amour de la vie, désir et surtout beauté. Un vrai travail de pro. Que te dire ; ceci me rend encore plus désireux de te rencontrer bientôt. Tu es un être vraiment merveilleux!
Bises
Laurie à Owen.
Re: d’autres passions et exemples de réalisations si je te barbe tu me dis!
Tu sais, je suis tombée dedans lorsque j’étais petite..j’ai toujours aimé tout ce qui touche à l’art. Je ne sais pas si je suis une artiste mais j’aime créer, faire… une touche à tout.
Merci
Bisous
Owen à Laurie
tu es vraiment une grande artiste
un être extraordinaire, sensible et qui me plait infiniment
je suis fou de toi
tu es chère à mon coeur
Je lui envoyais alors un poème de Pablo Néruda.
Owen à Laurie
Pour toi qui me plait tellement
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!
Pablo Neruda Prix Nobel de Littérature
Laurie à Owen.
RE: Le poême de Pablo NERUDA
Je ne meurs pas alors….
Je t’embrasse bonne nuit

A quelque temps de là, elle vint voir une amie qui habitait dans le département voisin. Je lui proposais de nous rencontrer. Nous convinrent d’un rendez vous à la gare. J’allais la chercher ce jour là vers 13 H. Après un petit repas arrosé de champagne elle se mit sur la terrasse et se fit dorer au soleil. Très vite j’eus envie de l’embrasser. Et ces baisers conduisirent sur les pentes savonneuses de gestes plus tendres et nous fument amants allant très loin dans les plus intimes des embrassements. Elle partit avec moi visiter Florence, ce que nous fîmes en quelques jours. Et ensuite retourna chez elle.
Je luis écrivis ceci lorsqu’elle fut chez elle et que j’eus de ses nouvelles.
Owen à Laurie

Déclaration tendre
Je t’ai touchée de prés et tu es une merveille
D’abord pour ton caractère tendre que j’apprécie tout particulièrement
tu es une grande artiste avec une exceptionnelle aptitude à rendre belles les choses
je t’aime , …
Pour ta résistance, ton courage, ta gentillesse
ta capacité à connaître et donner du plaisir…Ta délicatesse…La force de ton plaisir, ta capacité à en avoir et à en donner
J’aimerai que l’on puisse se donner une vraie chance de bonheur et de plaisir. Si tu as quelques jours à toi viens à Nice nous ferons vraiment le tour de ce qu’il convient de faire entre un homme et une femme. Nous visiterons les environs et nous serons en mesure de nous aimer si nous en avons envie, de nous donner du plaisir autant qu’il est possible d’en avoir. Je te propose d’être mon amie amante, je serai ton ami amant fidèle et dévoué, qui saura te combler de plaisir.
J’ai un atelier pour travailler le bois. Tu pourras l’utiliser, comme j’ai beaucoup de matériel pour peindre et faire d’autres activités artistiques.
Il y a tout autour de belles visites à faire pour nous éveiller l’âme à l’harmonie de la nature et des belles oeuvres humaines.
Viens donc vite que nous puissions passer à une étape plus cool et former une paire d’amis unis par les liens les plus tendres.
Je suis tendre, fort et aimant ; je te respecte et te respecterai quoi qu’il arrive; je serai ton ami; plus si tu le décides et seulement si tu le décides.
Je t’embrasse tendrement
Je t’aime de toutes mes forces, car me tu combles vraiment de la magie qui est en toi
J’aime tes baisers magiques forts et délicieux; tes si beaux yeux bleus si envoutants
je te ferai l’offrande de ma tendresse, je te donnerai les secrets que je possède sur les milles arcanes du destin
J’aime la douceur de ta peau
j’aimerai te donner tant de preuves d’amour que tu ne pourrais plus les compter
que tu serais toujours aux anges
Mes lèvre sont mouillées, mes mains te caressent, ma poitrine se souvient des pointes de te seins dures
je te sens et te respire, quelle fantastique orgie de plaisirs délicieux
Owen à Laurie
chérie
Le fruit de la passion est appelé passiflore
j’ai envie d’avoir avec toi une relation passionnante
passionnée, mais pas passionnelle
parce qu’alors elle serait néfaste pour ton bonheur et le mien
relation durable non limitée dans le temps
je te veux libre et heureuse
je veux que tu réussisses ta vie et tes oeuvres
je veux te donner tout le plaisir que tu mérites et que tu peux atteindre
je veux que nous soyons liés par nos actes et nos pensées
je veux partager avec toi de très bons moments
Bisssssssssssssssssssssssses
Owen à Laurie
j’ai perdu le disque sur lequel il y avait les photos
j’espère que ce n’est pas définitif
je suis désolé
Owen à Laurie
Alors tu ne viens pas?
viens je te ferai quitter la terre et nous irons trés loin jusqu’aux étoiles
Owen à Laurie
désir du matin

chérie,
Ce matin je pensais à toi dans mon demi sommeil.
Je pensais que je te faisais l’amour comme jamais je n’ai fait l’amour à
personne.
Tes lèvres et leur gout inimitable
Ton odeur était si alléchante, ton corps si frémissant sous mes caresses et
mes baisers
Je te faisais jouir de toutes tes forces et de toutes les parcelles de ton
corps qui sont sensibles aux caresses de mes mains, de ma bouche, de mon
corps…
et je jouissais en toi, et c’était tellement délectable, trés bon, trés
fort, puissant. Et ceci durait des heures, la nuit, le jour, et nous allions
au bout de nos forces sans obstacle et sans arrière pensée, sans être dans
l’attente, juste dans le plaisir partagé..
des heures et des heures de plaisir.
tu étais comme une fontaine tu m’inondais, je te remplissais de ma semence,
nous jouissions ensemble en nous serrons l’un contre l’autre avec toute
notre force
Je ne voulais pas quitter cette position prés de toi, dans toi, autour de toi. Mes baisers et mes caresses te retenaient à moi , et tes yeux si beaux étaient pleins de larmes et brillaient de mille étoiles. Et j’aimais être contre toi et dans toi comme jamais je n’ai été heureux
Comment voulais tu que je te quitte dans ce rêve éveillé, cette merveille ?
comment peux tu penser que tu feras du mal ?
A présent je suis levé mais je voulais te l’écrire tout mon être te réclame!
Faisons vite ce que nos corps réclament avec tant d’avidité car je sais que tu es pleine de désir d’amour et tout mon corps t’attend
Ton ami
Owen à Laurie
Le rideau du ciel nocturne
J’ai plongé un peu dans les grimoires du ciel nocturne rien que des visions positives pour toi pour l’année à venir. Rien de bien singulier tu ne crois à rien c’est bien! mais tu es quand même un ange en devenir ou en transit, tu te trompes souvent sur le sens des signes invisibles que tu ressens tu était désirée, qu’est ce qui a pu te faire croire que ce n’était pas le cas ?
et aussi tu es descendue sur terre de ton plein gré, tu es de la partie de l’univers qui vient de la lumière et non pas de l’ombre, tu n’as pas la moindre part de ténèbres en toi; tu n’utilises pas tes dons pour ne pas faire le mal généralement, qui s’intéresse à ton destin? à part l’ami que tu as fait naître. Peut être en sauras tu plus si tu interroges parmi tes sources les premiers textes que tu écrivis
BON ANNIVERSAIRE !
Si tu veux seulement
Donne moi des renseignements sur toi,
tu es bien née le 27 mais de quelle année était elle bisextile aussi? 1960 ??
ton heure et ton lieu de naissance précis. J’aimerai étudier ton thème peut être l’a tu déjà fait?
Owen à Laurie
Enfin un peu de rêve….
Nous eûmes bien sûr en même temps une longue suite de rencontres sur la messagerie en ligne de MSN..

Messages de Laurie et d’Owen
Laurie un peu compliqué mon affaire… suis un cas très particulier. Problème de connexion ou visite ou trop de travail pour continuer à papoter??
je vais essayer de dormir à nouveau, tchao bon courage et à bientôt peut-être…… aimerais bien savoir sur quelle technique est le mémoire…..
Owen je travaille sur les algorithmes génétiques et sur les nombres premiers très grands permettant la mise en place de cryptages sûrs notamment
Laurie tout un programme donc
Owen un travail de recherche assez fatiguant des calculs surtout mais aussi de l’art de faire travailler les machines informatiques en fait
Laurie ne suis pas très douée en informatique moi…
Owen l’étude de la nature mène à tout
Laurie certainement
Owen nous sommes encore très primitifs comme savants
Laurie c’est exact
Owen nous ne savons pas grand chose d’assuré
Laurie tout reste à faire
Owen l’informatique est surtout un outil fantastique et fantasque même si on lui laisse la bride sur le cou ; elle produit une nouvelle civilisation qui prend l’homme pour un pion et qui conduit à l’étape suivante de la généalogie de l’être qui se prétend humain.
Laurie je dirais même rien d’assuré dans le développement des sciences
rien pardon
Owen notre conscience est faible en regard de nos moyens pour voir les choses du cosmos et de la nature en général
avec nos outils
la vérité est ailleurs c’est au niveau des sentiments tu le sais bien
là aussi nous sommes faibles
Laurie et pour beaucoup de l »esprit
je ne dirais pas faible mais plus ou moins limité par notre curiosité plus ou moins développée
Owen décliner le verbe aimer par exemple vaut toute la géométrie
et il y a encore de l’inexprimable
Laurie c’est vrai!!!
Owen l’instinct animal est une chose trés complexe
qui nous colle à la peau
Laurie plus d’inexprimable et d’inconnu
Owen il y a des choses que nous ne maîtrisons pas
qui existent et qu’il faut apprécier
Laurie j’ai une alarme qui m’ennuie et m’empêche systématiquement de taper
Owen savoir faire du feu c’est comme savoir faire l’amour
Laurie le tort est souvent de vouloir tout maîtriser alors que le comprendre suffirait….
Owen avec des allumettes ça devient facile
tu fais quoi comme études toi?
tu lis des bouquins?
Laurie disons que je suis plus une littéraire… qui désormais fait du management
beaucoup de philo
Owen ressources humaines alors
Laurie oui
Owen la philo c’est un sport particulier qui évite les écueils normalement à condition d’en user avec modération je crois tu as trois enfants?
tu as combien de collaborateurs sous ta coupe ?
Laurie oui et toi
Owen j’ai dirigé des groupes de 30 personnes mais là je suis retiré des affaires
Laurie un assistant 28 agents
Owen dans quel secteur?
Laurie domaine commercial actuellement
Owen j’ai fini à la Poste après un passage dans l’enseignement
Laurie moi SNCF
Owen ok il y a de quoi faire sur les chemins de fer
Laurie ah le monde est vaste! et la boite autant aussi
Owen le sud ouest c’est assez renommé comme climat social en général comme le sud est
Laurie qui est le p’tit bonhomme sur ta photo?
Owen enfin avec ton sourire tu dois tenir c’est mon petit filsqui a trois ans
Laurie le climat social est un sujet sensible dans l’entreprise mais je me débrouille pas trop mal!
Laurie mignon et adorable
Owen avec ton sourire c’est sûr tu as un atout majeur
Owen tu es vraiment très mignone
Owen j’aime les blondes
Owen et les yeux bleus comme les tiens
Laurie j’aime le contact humain et ne suis pas une « chef » chiante!!
Owen bien sûr c’est tout un art on y trouve beaucoup de satisfaction si on sait tenir la barre
Laurie la « beauté » est souvent éphémère et très subjective
Owen la vraie beauté est celle du coeur
Owen l’âme
Laurie la beauté intérieure est la seule qui compte réellement
Owen être bien dans sa peau est nécessaire
Laurie excuses moi pour c’est raccourcis imagés!!
Laurie ce sont mes neveux qui me les donnent
Owen et il faut aussi être aimé et s’aimer soi même
Owen tu vis avec tes neveux?
Laurie non je corresponds
Laurie par msn
Laurie ils ont 12 et 8 ans
Owen et tes enfants?
Owen j’en ai 5
Laurie je corresponds aussi avec eux
Owen 1 fille et 4 garçons
Owen tous adultes
Laurie 24, 22 et 20 ans
Laurie 2 filles et un gars
Laurie étudiants les 3
Laurie une à Montréal cette année
Owen F33, G32,30,25,19
Laurie en droit international
Laurie grande famille
Owen oui à partir de 3
Owen la tienne n’est pas mal aussi
Laurie oui…
Owen tu es seule depuis longtemps
Owen ?
Laurie non depuis que j’a décidé de penser un peu à moi…
Laurie et d’évoluer professionnellement
Owen tu as raison de penser à toi
Owen charité bien ordonnée commence par là
Laurie apeès avoir passer ma vie à suivre mon mari dans ses mutations professionnelle
Owen tu as été l’esclave dans ce couple
Owen il était dans quelle profession lui
Owen ?
Laurie lui n’a pas souhaité redéménager pour me suivre lors de ma mutattion pour prise poste
Laurie direction CAF
Owen il pouvait te suivre?
Owen sans nuire à sa carrière
Laurie disons qu’il n’a pas voulu chercher par confort perso
Laurie entre autre
Laurie c’est son choix
Owen depuis combien de temps dure cette séparation?
Owen vous vous voyez encore de temps en temps non
Laurie presque 2 ans
Laurie très peu mais il pense et espère que je passerai l’éponge
Owen c’est presque l’enfer 2 ans
Owen j’ai aussi vécu ce type d’éloignement
Laurie pas facile à vivre effectivement
Owen de 1979 à 1981
Owen je travailllais à Chalons en Champagne et ma famille vivait à Nice
Laurie ok
Owen vous n’avez plus de relations de couple
Owen ?
Owen même pas de vacances en commun?
Laurie non
Owen c’est triste
Owen tu l’aimes tjs toi?
Owen et lui il t’aime encore?
Laurie non car je ne le souhaite pas
Laurie lui dit qu’il m’aime
Laurie mais moi j’ai du mal…
Owen tu dois souffrir de cette fin
Owen il t’a trompé?
Laurie qui n’en souffrirait pas
Laurie je ne crois pas non du moins pas dans le sens charnel
Owen et toi ?
Laurie disons que j’aurais aimé un renvoi d’assensceur
Laurie moi oui
Owen tu as sans doute raison
Owen de souhaiter un renvoi
Laurie je ne sais pas si j’ai raison mais la vie s’est écrite ainsi
Owen d’ass
Owen on a tjs raison de faire ce qu’on juge juste
Owen même si c’est difficile
Laurie lui aussi a ses raisons…
Owen et en plus on a droit au bonheur en plus
Owen donc difficile de tjs être à la remorque
Laurie heureusement sans cela que reste -t-il
Laurie oui
Laurie j’en parle en connaissance de cause!!
Owen l’amour c’est essentiel dans une vie
Owen pas l’amour propre toutefois
Laurie c’est ce qui fait vivre
Owen absolument
Owen !
Laurie l’amour propre est nécessaire aussi!!
Owen compréhension de l’autre qu’on aime est nécessaire
Owen on doit sentir qu’il est attentif
Owen des marques d’amour
Laurie bon excuses moi ta compagnie m’est très agréable mais je dois me lever à 6h30 alors je vais essayer de redormir un peu ….
Owen ok dors bien
Owen bisous
Owen à bientôt
Laurie à quand tu veux pour d’autres papotages si tu souhaites bien s^ûr
Owen trés agréable de discuter avec toi
Laurie bisous
Laurie merci je ne suis pas que blonde!!!
Laurie bye
Owen je suis chanceux
Owen tu es super
Laurie n’éxagérons rien!
Owen je ne connais que l ehaut
Owen en photo mais le texte me plait beaucoup aussi
Laurie loool
Owen lol
Laurie aller nous continuerons une autre fois bizzz
Laurie dodo
Laurie j’ai un mac donc version différente pour messenger
Laurie oursss
Owen ok ce n’est pas un problème pour moi
Owen j’aimerai bien voir une photo de toi de haut en bas
Owen tu dois être à croquer
Laurie ok je regarde si je peux trouver rapidement
Laurie je ne suis pas facile à croquer!!
Laurie panda
Owen j’aime celles qui ne son t pas facile à croquer
Laurie bon courage alors!!
Owen toi aussi
Owen on verra bien ce qu’il en adviendra
Laurie a envoyé P9180039.jpg
Vous avez bien reçu le fichier C:\Documents and Settings\Viviane\Mes documents\Mes fichiers reçus\P9180039.jpg envoyé par Laurie.
Laurie voilà un apperçu rapide
Owen trés tentant ton apperçu
Laurie 01byebizznuitttt
Laurie désolée…
Owen à bientôt charmeuse
Laurie à bientôt
Owen annick c’est ton prénom
Owen à bientôt Annick
Laurie oui
Owen je vais aussi dormir et rêver de toi je pense
Laurie bon moi je vais dormir mais toi tu as du boulot!!
Laurie ne rêves pas trop!!!
Laurie sinon le repos sera mauvais…
Owen ok
Laurie bizzznuitttt
Owen bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Laurie bye
Laurie bonsoir
Owen bonsori
Owen bonsoir comment vas tu?
Owen c’est ta maison
Owen ?
Laurie ça va suis en train de boire un verre de Champagne
Laurie non ce cabanon n’est que mon rêve
Owen tu fêtes quoi?
Owen tu es seule?
Laurie il se situe à l’ensoleillade balade dans le village de Flayosc
Laurie oui!
Owen il est à toi le cabanon
Owen ou tu veux l’acheter
Laurie je veux finir la bouteille entamée hier soir avec ami
Owen bonne amitié?
Laurie je rêve de l’acheter
Owen tu y arriveras si c’est ton rêve
Laurie oui bonne amitié
Owen l’amitié est le soleil de notre vie
Laurie je ne crois pas pas à vendre et de toute façon pas dans mes moyens non plus
Laurie l’amitié est le soleil de la vie effectivement. c’était son anniversaire il y a quellques jours et le mien bientôt alors le Champagne était excellent
Laurie et de rigueur
Owen tu as un ami de coeur qui te comprend
Laurie je vais voir mon cabanon de rêve la semaine prochaine, suis en vacances
Owen c’est super j’aimerai te rencontrer tu vas où?
Laurie j’ai quelques merveilleux amis effectivement et heureusement aussi…
Laurie à Flayosc chez une amie
Owen ce n’est pas loin d’ici Flayosc
Laurie tu es où exactement
Owen Nice
Owen St ANdré ça jouxte
Laurie ok
Laurie y ai passé des vacances aussi
Owen comment te sens tu dans ta vie intime?
Owen compliqué ou question importune
Laurie qu’entends-tu par là
Owen ta vie de femme tes désirs et tes besoins
Owen difficile de concilier tout les plans
Owen je pense
Laurie pas très simple et pas forcment évident d’en parler non plus
Owen ok
Owen les sentiments sont trés importants dans notre vie
Laurie disons que je suis très seule
Owen ok
Laurie et que grace à mes amis et mes enfants je survis
Owen tu as tout pour toi pourtant je te trouve trés belle et désirable
Laurie en même temps je ne souhaite pas non plus m’engager
Owen s’engager c’est à dire tu veux rester libre
Laurie être « belle et désirable » ne rend pas forcément heureuse
Owen pour être heureuse il faut sa dose d’amour et de caresses
Owen et de tendresse
Owen de compréhension
Owen de bises
Owen de baisers
Owen voir le sourire de l’être aimé
Laurie je dirai plutôt que je ne veux plus m’embeter avec les contraintes de la vie à deux
Owen c’est su
Owen c’est sur que c’est pas tjs facile
Laurie c’est vrai cela peut manquer mais difficile de tout avoir
Owen tu trouveras forcément un amoureux qui te donnera ce que tu veux comme tu veux
Laurie comme je suis très exigente je préfère rester dans le regisstre de l’amitié
Owen l’amour amitié
Laurie c’est sans doute un moyen comme un autre de se protéger des déceptions
Owen exigente c’est bien il faut peser les choses avant de les entreprendre si on peut
Laurie `non l’amitié profonde
Owen la déception qu’on a doit nous aider à rebondir
Owen nous sommes partie prenante souvent dans nos déceptions
Laurie je n’en suis pas encore là
Owen nous en sommes co responsable
Owen il faut du temps
Owen c’est certain
Laurie je ne rejette pas mes déceptions sur l’autre personne j’en suis entièrement responsable
Owen peut être n’as tu pas aussi trouvé le bon partenaire qui te convienne
Owen on a droit à une deuxième chance
Owen et même une nième chance
Owen rien n’est jamais joué d’avance
Owen tu as raison de ne plus vouloir souffrir
Owen c’est un peu le loto l’amour
Owen question de chance
Laurie je ne pense pas être capable d’Aimer à nouveau comme j’ai pu aimer et c’est mieux ainsi
Laurie et toi?
Owen aimer c’est un trés vaste programme
Owen j’ai aimé au delà de tout comme toi sans doute
Owen j’ai été dans une autre galaxie
Owen avec un feu au fond de mon coeur
Owen des caresses et de vrais plaisirs merveilleux
Owen une bonne compréhension mutuelle
Owen mais j’ai tout perdu
Owen en 1994
Laurie bienvenue au club!
Owen j’ai ensuite appris à aimer je crois
Owen plus prosaïquement
Owen mais avec de réelles satisfactions aussi et je cultive quelques amitiés
Owen l’amour vrai ne ment pas ne peut pas mentir
Owen il faut vraiment aimer je le crois même si ce n’est pas payé de retour
Owen nous sommes tous des chats échaudés qui craignent l’eau froide
Owen l’amour le plus fort de ma vie est en moi pour tout ce qui était bon
Owen j’ai pu oublier tout ce qui était misérable de ma part comme celle de ma partenaire
Owen mais c’est cet amour qui me donne le cap
Owen j’ai appris à aimer grace à cet amour
Owen si j’avais su ce que je sais aujourd’hui alors je pense que j’aurai évité l’implosion de mes sentiments
Owen et la rupture
Owen nous étions trop amoureux pour avoir du recul
Owen toi ton grand amour c’est l’homme de ta vie le père de tes enfants
Owen ?
Laurie oui
Owen moi je dois te dire que j’ai aimé ma femme la mère de mes enfants pendant 22 ans
Laurie moi 25
Owen a ce moment nous avons eu des problêmes insurmontables
Owen et j’ai rencontré le grand amour de ma vie à cette occasion
Owen j’étais pas trés bon alors et trés touché par ma séparation, avec mes enfants au milieu
Owen elle aussi était dans le même cas
Owen avec sa fille qui avait alors 10 ans
Owen nous étions à 300 km l’un de l’autre en plus
Owen elle à Romans dans la Drôme
Owen moi à Nice
Owen c’est une collègue de travail que j’ai rencontré en cours
Owen et bing coup de foudre mutuel
Owen et beaucoup d’amour elle m’a vraiment appris à faire l’amour je crois
Owen à penser l’amour à le ressentir
Owen à tout donner tout partager
Owen il y a tjs de l’espoir j’en suis convaincu tu sais
Owen suffit de rencontrer l’être délicieux qui est compatible avec ta sensibilité
Laurie surement…
Owen qui sait répondre à tes attentes
Owen avant j’étais devenu misanthrope
Owen aprés la vie était belle je souriais tout le temps
Owen j’avais une grande bonté en moi
Laurie mais je crois qu’il nest pas né et que sa mère est morte comme disait un ami…
Laurie tu parle de cela au passé… cette belle histoire s’est terminée
Owen oui
Owen mais j’en garde tellement d’espoir dans l’amour
Laurie et tu le vis comment maintenant
Owen bien maintenant je n’ai plus peur
Owen je sais que la peur est l’élément stupide qui bloque tout
Owen je vais de l’avant et je souris
Owen smile
Laurie et tu me fais sourire aussi
Owen j’aime faire l’amour et je rencontre des êtres délicieux
Owen je leur donne tout mon amour
Owen sans marchander sans penser à hier ni à demain
Owen ca me rend souvent trés heureux
Owen je sais qu’il faut aimer la main ouverte
Owen ^pas comme ceux qui aiment les canaris
Owen et qui les enferment
Owen ne pas obliger
Owen ne pas être dans le rapport de force
Owen donner de la tendress
Owen e
Owen dire la vérité
Owen je n’ai pas cohabité avec une femme depuis 13 annnées en fait
Owen plus de 31 jours
Laurie et be quel palmarès!!loool
Owen je n’en suis pas fier du tout tu sais
Owen parce que celle qui me plait vraiment n’est pas libre
Owen c’est mon amie
Laurie ce n’était pas un « reproche »
Owen donc sujet de jalousie
Laurie elle est mariée
Owen oui avec un ami et j’ai le sens de l’honneur
Owen et elle aussi
Owen donc c’est impossible entre nous
Owen mais notre amitié est une chose vraiment trés profonde
Laurie excuses moi mais si vos sentiments sont réciproques le sens de l’honneur n’a aucune raison d’être il est même stupide si je peux me permettre… cet amour ne peut être ignoré … il doit être vécu
Laurie rien n’est impossible quand on s’aime
Laurie vivez le
Owen tu as sans doute raison mais c’est comme un inceste tu sais
Owen et elle aime son mari
Laurie non tu te trompes… ce sont les barrières de notre éducation
Owen qui est son grand amour
Laurie dans ce cas elle l’aime plus que toi
Owen qui la trompe assez souvent
Owen oui c’est vrai je connais tout d’elle je crois qu’elle me dit presque tout
Owen elle sais qu’elle est trompée
Owen mais elle l’aime quand même
Owen et lui redonne sa chance chaque fois
Owen c’est une femme fidèle
Owen il ne la mérite pas
Laurie dans ce cas, j’espère pour elle qu’elle ne se réveillera jamais sinon sa souffrance sera encore plus forte qu’actuellement
Laurie je l’admire et la plainen même temps
Owen cette souffrance est en elle et la ronge
Laurie je la comprends
Owen mais elle se tourne vers l’art et la spiritualité
Owen et met sa vie de femme entre parenthèses
Laurie la pauvre
Laurie y
Owen je pense comme toi
Laurie tu sais il y a parfois des circonstances qui font changer
Owen oui
Owen elle trouvera peut être sa voie bientôt
Laurie la mélancolie ressentie peut aussi se retourner et permettre de rebondir et enfin prendre conscience qu’on existe, qu’on a le droit de vivre
Owen elle devrait se payer du bon temps c’est sûr
Laurie malheureusement je ne pense pas que ce soit la spiritualité qui lui donne la liberté et la volonté de prendre sa vie en main
Owen et devenir adulte
Laurie elle passe d’une soumisssion à une autre…
Owen et pourtant au fond d’elle
Owen elle est du genre Robin des Bois
Laurie deux dévotions se remplaçant
Laurie et oui bien sûr
Owen je crois que son mec lui ferait faire n’importe quoi
Laurie la fuite et le refuge
Laurie il y en a commeça
Owen si il savait au moins lui donner du plaisir
Owen mais il ne semble pas qu’il sache s’y prendre avec elle non plus
Owen genre d’amour de domination
Owen macho
Laurie ne suis pas certaine qu’elle saurait le prendre…
Owen il faut une alchimie trés fine pour faire un bon couple aimant
Owen et aussi au niveau des caractères
Owen les relations maritale basée sur le pouvoir d’un des conjoints
Laurie bien sûr mais il faut aussi savoir s’abandonner…
Owen sont absurdes
Laurie et vouées à l’échec
Owen c’est insidieux et c’est du passé dépassé
Laurie sans aucun doute mais ce n’est pas la spiritualité qui va lui ouvrir les yeux
Owen la démocratie dans le couple c’est aussi difficile tu sais
Laurie c’est du respect et de l’amour mais pas de la démocratie
Owen il y a souvent des abus de pouvoir
Owen si le respect est là avec l’amour c’est bien
Owen difficile d’aimer lorsqu’on ne respecte plus
Laurie impossible tu veux dire
Owen la franchise et la vérité sont indispensables
Laurie promordiales
Owen il faut aussi l’écoute et le soutien
Laurie pardon je fais bcp de fautes de frappes primordiales bien sûr
Owen j’avais rectifié
Laurie je m’en dout!
Laurie aimer est un tout et un art
Owen art difficile
Owen majeur
Owen en finesse
Owen la force nuit
Laurie sans doute le plus difficile il touche l’âme
Owen oui à l’essentiel de notre personnalité
Owen de notre conscience
Owen de notre bien être moral
Laurie le moi profond
Owen et le physique aussi comblé
Owen rien n’est plus beau que faire l’amour avec l’être chéri
Owen ni plus divertissant
Laurie c’est l’essentiel de la vie
Owen ni plus enrichissant
Laurie tout le reste de l’existence humaine n’a aucune importance
Owen lorsqu’il a les clefs de notre plaisir il peut nous faire jouir aussi fort qu’il en en a envie
Laurie c’est le besoin de posséder à tous les niveaux qui détruit l’être humain
Owen l’être aimé qui nous maltraite parfois
Owen le besoin de forcer les serrures
Owen les décisions
Owen de brouiller ce qui est clair
Owen c’est trés vaste toutes les nuisances subies
Owen par nos conjoints ou qu’ils nous infligent
Laurie oui vaste et différemment ressenti aussi en fonction de l’éducation et du vécu de chacun
Owen je suis assez tolérant par nature
Owen mais j’avoue que lorsque les limites sont franchies je me révolte
Owen souvent être conciliant n’est que d’un seul côté
Laurie nous avons chacun nos propres limites aussi
Laurie très vrai
Owen c’est tjs le même qui donne sans jamais de retour
Laurie oh que oui
Laurie tu sais je ne m’ennuie vraiment pas mais après mon verre de champagne il faut que je grignotte un peu
Owen savoir dire non est indispensable
Owen ok va te restaurer
Laurie aussi bien que oui
Owen et aussi je t’aime
Laurie tu fais quoi après
Owen pas d’idée précise pour ce soir
Owen si tu veux on peut continuer
Laurie ne dis pas cela c’est trop important
Laurie veux bien si toi aussi
Owen ok
Laurie je grignotte me douche et reviens , cela te vas?
Laurie pardon va
Owen t’es là?
Laurie me revoili
Owen bien mangé ?
Owen c’est bon de boire un peu de champagne
Laurie grignoter et douchée suis dans mon lit
Owen tu me donnes des idées
Laurie j’aime le bon vin
Owen tu dois avoir une peau trés douce
Laurie suis bourguignonne c’est donc dans les genes
Owen moi aussi j’aime le bon vin en compagnie
Owen c’est dans les gènes c’est sûr
Laurie plus agréable effectivement quand partagé bien sûr
Owen tout ce qu’on partage a de la valeur
Owen aimer c’est partager
Laurie dixit le petit prince
Owen se donner et recevoir
Laurie suis en train découter ma liberté de moustaki
Owen la liberté est une bonne chose
Owen et un bon but
Laurie oui
Owen difficile de se réaliser pleinement sans elle
Owen être soi!
Laurie donner et recevoir en font partie
Owen oui
Owen donner est parfois dur
Owen recevoir aussi aussi
Laurie autant que recevoir
Owen il est nécessaire d’être amoureux pour y arriver
Owen avoir l’amour dans son coeur
Laurie je crois oui
Owen le soleil de l’amour éclaire notre vie
Owen nos pensées
Owen nos désirs
Laurie quand l’amour est là oui
Owen la solitude est sombre
Laurie pas forcément
Owen c’est une nuit ou un brouillard
Owen ce que j’aime le plus dans l’amour c’est sentir combien l’autre me manque quand il n’est pas là
Owen c’est étrange comme cette sensation prend le dessus sur toutes les autres
Laurie en suis à adamo avec laisse mles mains sur tes hanches
Owen belle chanson
Owen toute ma jeunesse
Laurie moi ce que je préfère c’est être dans les bras de l’autre
Owen belle place
Laurie la mienne aussi avec bien d’autre chanson
Laurie j’aime beaucoup les chansons et chanter
Owen être dans les bras de l’être qu’on chérit
Owen moi aussi j’aime chanter
Owen c’est un vrai plaisir
Owen j’aime aussi l’opéra
Owen celui de Nice est trés bon
Laurie j’aime toutes les musiques et toutes les chansons à texte
Owen actuellement j’écoute souvent les Cramberies
Owen c’est en anglais mais j’ai trouvé la traduction
Owen et ça me touche profondément
Owen la chanteuse est sublime
Laurie je ne connais pas
Owen tu peux aller sur you tube et taper cramberies
Laurie marche avec mac?
Laurie ai lime wire
Owen pareil tu dois trouver
Owen cramberries il y a deux r l
Owen la chanteuse c’est dolores O rian
Owen Oriordan pardon
Owen toi tu écoutes quoi d’actuel?
Laurie aime bcp yael naim
Laurie delherm
Laurie dutronc fils
Owen j’ai du mal à mettre un poste avec de la folk et je zappe tout le rap je ne supporte pas ce rythme
Owen la techno pareil
Laurie et je trouve que nous avons un renouveau intéressant en ce moment
Owen je vais m’y intéresser
Owen je suis resté à Souchon
Owen passer notre amour à la machine
Laurie j’élimine moi aussi la techno
Laurie il y a quellques textes de rap pas mal
Owen je sais mais j’aime pas le rythme
Owen si on peut dire musique
Owen le reggay j’aime
Laurie j’adore souchon il est génial mais ne fait plus partie des jeunes
Owen surtout celui de BOB MARLEY
Laurie ah BOB
Owen un vrai génie
Laurie l’ai vu sur scène à dijon lorsque j’étais jeune
Laurie du bonheur
Owen la musique latino me branche aussi pas mal
Laurie moi aussi
Owen et la country
Laurie la bossa aussi
Laurie le jazz
Laurie la country
Owen j’aime les vieux standards de jazz
Laurie j’avoue avoir du mal aussi avec le nouveau jazz
Owen comme sommertime
Laurie oui
Owen gerschin
Laurie bien sûr
Owen petite fleur de synday bechet
Owen louis Armstrong
Laurie louis prima
Owen oui
Owen il y a tout sous you tube souvent je me régale
Laurie que des bons
Owen les meilleurs
Laurie j’ai + de 2000 morceaux sur mon ordi
Laurie là suis avec réggiani
Owen trés bon chanteur
Laurie mouloudji
Laurie cora vaucaire
Laurie frédéric mey
Laurie et tant d’autres
Laurie brassens brel…..
Owen je vois que tu es plus riche de titres que moi
Owen brassens c’était mon préféré
Owen brel j’aime
Laurie n’ai pas de préféré les aime tous
Owen polnareff c’est super
Owen j’aime aussi boby la pointe
Owen j’ai pas mal de disques et de cassettes
Laurie tu connais sur la place de brel c’est ma préférée de lui, enfin je crois car choix difficile
Laurie j’adore boby
Owen j’aime sur la place… tout un programme
Laurie et julos
Laurie ferré
Laurie et steve
Owen les chanteurs que tu évoques il faut les écouter de temps en temps c’est du plaisir
Laurie et bourvil
Laurie et henri
Owen salvador
Laurie vi
Owen un génie aussi
Owen nos références musicales nous donnent de l’espoir
Laurie aime bcp vigneau et beau dommage aussi
Laurie oui je crois
Owen et sont des jalons de notre vie
Owen amoureuse
Owen et autre
Owen on apprend par les chansons
Owen par la poésie
Owen la musique
Laurie la musique et les chansons illumine et berce aussi notre vie
Laurie bon je ne corrige plus le fautes tu as remarqué!!
Owen depuis les comptines de notre enfance
Laurie le loup le biche….
Owen frère jacques
Owen la mère michel
Owen sur le pont
Owen d’avignon
Owen notre jeunesse était plus musicale que celle d’aujourd’hui
Laurie et toutes c’est comptines et chansons
Laurie je nee sais pas
Laurie là j’en suis à la mer
Owen nos booom ils savent plus tellement faire
Owen autre temps autres moeurs
Laurie j’ai bercer mes enfants avec toutes ces comptines et chanteurs jeunesse les bons bien sûr
Laurie ah moi je n’avais pâs droit aux boom
Owen un joli temps pour moi
Owen j’étais dans des associations sportives
Owen et MJC
Laurie moi pleurais dans ma chambre pas autorisation d’aller au boom
Owen éducation sévère
Owen pour te garder vierge pour le mariage …SMILE.
Laurie par contre ai bcp fréquenté mjc et mpt ensuite
Laurie c’est vrai!!!
Owen bien élevée donc
Owen on dit comme ça
Laurie je ne sais pas si on peut dire cela
Owen tes parents te montraient qu’ils t’aimaient
Laurie disons que j’ai eu une éducation
Laurie oui
Owen c’est essentiel de donner de l’amour et de l’attention aux enfants
Laurie c’était de la sur protection par amour
Owen oui il nefaut pas exagérer
Owen de toute façon un jour il faut faire ses armes
Owen et l’idéal est d’être aguerri
Laurie c’était une autre époque
Owen tu te souviens de ta première fois?
Laurie oh oui
Owen la première fois que tu es sorties avec un garçon
Laurie oui
Owen on n’oublie pas ça
Owen et la première fois où tu as fais l’amour
Laurie je me souviens même de la première fois que je n’ai pu avoir par interdiction de boom!!
Owen on garde le souvenir de ses frustrations bien longtemps
Laurie oui!!!
Owen c’était bien cette première fois?
Owen difficile??
Laurie il faut dire que j’étais très amoureuse de ce garçon et que ce jour là me le suis fait piquer par ma meilleure copine !
Laurie ma première fois a été très belle
Owen ça c’est génial
Owen être amoureux sert vraiment à embellir la vie
Owen se sentir devenir femme ce doit être passionnant
Laurie j’adore moi aussi faire l’amour quand j’aime l’autre
Owen c’est ce qu’il y a de plus agréable
Laurie devenir femme est une nouvelle naissance
Owen la première fois pour un homme c’est souvent raté
Owen pour moi c’étais vraiment trés maladroit quand j’y pense
Laurie et oui manque d’expérience
Owen tous les deux nous manquions d’expérience
Owen et il n’y avait pas la diffusion de la pornographie
Laurie maintenant c’est le p’tit bal perdu…
Owen maintenant les ado visionnent les cassettes pornos
Owen et croient que c’est ça l’amour
Owen ce qui est une erreur aussi
Owen moi j’étais trés romantique
Laurie ne suis pas sûr que la diffusion pornographique apprenne à faire l’amour et aimer
Owen non je pense comme toi
Owen juste les différentes techniques aprés il faut savoir l’essentiel
Laurie il y a de très bons bouquins pour ça
Owen comme tu disais tout un art
Laurie et oui
Owen il faut expérimenter
Owen prendre le temps
Owen comprendre l’autre
Laurie moi je dirais même que le porno détruit l’amour
Owen apprendre l’autre
Owen oui c’est sûr
Owen les couples commencent souvent par des fellations de nos jours
Owen aprés 4 baisers
Owen c’est lamentable
Laurie c’est vraiment dommage pour eux
Owen c’est sûr
Owen ils passent à côté de l’essentiel le désir
Laurie oui
Owen les vrais caresses aprrendre le corps de l’autre
Laurie que du bonheur
Owen la texture de sa peau ses zones érogènes
Owen la découverte c’est sans doute la meilleure part de l’amour
Owen le vrai partage se forme là
Laurie c’est certain
Owen j’ai toujours aimé prendre mon temps
Laurie un amoureux de l’amour
Owen embrasser par exemple c’est délectable
Laurie ça et les caresses
Owen oui à ne pas saboter
Laurie à déguster seulement
Owen à déguster
Laurie et savourer
Laurie là c’est plaisir d’amour la chanson
Owen elle se trompe sans doute cette chanson bien mélancholique
Owen je préfère les feuilles mortes
Owen elles se ramassent à la pelle
Laurie je suis une grande mélancolique
Owen et la mer efface sur le sable le pas des amants desunis
Laurie superbe chanson les feuilles mortes
Owen il te manque sans doute un homme qui te fera vibrer pour que tu sorte de ta mélancholie
Owen au bout de 3 ou 4 orgasmes tu ne seras plus mélancholique
Laurie non je suis née comme ça
Owen alors tu dois utiliser ta mélancholie et l’apprivoiser
Laurie la dompter oui
Owen sans doute y a t’il aussi une manière de t’en servir utilement pour être heureuse
Owen pour revenir à ce que te disais tout à l’heure sans rire
Laurie cela ne m’empeche pas de prendre les plaisirs de la vie
Owen une amie de ma fille m’a déclaré qu’elle avait commencé par réaliser des fellations avec son petit ami
Laurie je peux mourrir à l’instant sans regret
Owen alors qu’ils n’avaient jamais fait autre chose tu y crois toi?
Owen elle a sans doute voulu me choquer je pense
Laurie et bien je pense que c’est possible et le regrette sincèrement pour eux
Owen le sexe sans l’amour c’est une chose qui me gène
Laurie c’est l’éducation porno
Owen oui tout à fait
Laurie le corps comme un objet
Owen c’est avilissant
Laurie on peut difficilement trouver plus avilisant
Laurie ici le vent souffle encore ytrs fort quel temps chez toi
Owen trés beau aujourd’hui peu de vent
Owen un soleil chaud
Laurie m
Owen le ciel bleu azur
Laurie comme ma photo
Owen oui
Laurie j’adore
Owen bon pour le moral
Laurie oui
Owen je n’aime pas trop la brume et les nuages
Laurie non effectivement
Laurie pas agréable
Owen la côte d’azur est vraiment une région privilégiée
Laurie oui mais je trouve qu’il y fait moins beau qu’avant
Laurie le seul oncle qu’il me reste habite toulon
Owen tout est décalé c’est vrai
Owen il y a un micro climat particulier à Toulon
Laurie il faut vraiment que je dsupprime tout ces racourcis qui m’énervent
Laurie excuses moi je passe du coq à l’âne
Laurie oui je crois pour le micro climat
Laurie j’aime beaucoup bormes les mimosas aussi
Laurie enfin presque toute la côte est belle
Owen on s’y habitue assez facilement
Laurie aime aussi arrière pays
Laurie je veux bien te croire
Owen et ta région actuelle n’est pas mal non plus
Owen elle a son charme
Owen bon il pleut souvent
Owen il y a du vent aussi je crois
Laurie oui mais plus monotone malgré tout
Owen c’est pas loin des Landes
Owen j’adore les Landes par exemple moi
Laurie il ne pleut pas autant qu’on veut bien le croire
Laurie non aus portes des landes
Owen en quantité c’est vrai pas plus qu’ici d’ailleurs
Laurie elles ont leur charme
Owen en fait c’est un univers pour homme des bois
Owen j’aime la forêt comme tout vosgien
Laurie mais je pense très souvent que je suis faite pour vivre au fond des bois
Owen et il y a du charme au fond des bois un écosystème trés riche
Laurie les vosges sont tres belles
Owen tu connais?
Laurie un peu
Laurie du côté de raon l’étape
Owen c’est mon pays natal prés de Xertigny moi
Laurie ah ok
Laurie pas très loin de dijon tout ça
Owen le pays de mes ancètres du côté de mon père depuis le 12 ème siécle
Laurie wouah
Owen 200km de Dijon je pense
Laurie oui environ
Owen 300 maxi
Laurie ai fait du ski dans les vosges et le juar
Owen je fais souvent la route entre Nice et Epinal
Laurie tu as encore bcp de famille la bas
Owen une grande famille mais on ne s’entend pas trés bien
Laurie c’est dommage mais souvent ainsi aussi
Owen oui comme tu dis
Laurie moi je n’ai plus que mon frère et sa p »tite famille un oncle et quelques cousins
Owen je suis le second d’une famille de 7 enfants
Laurie je n’avais pas vu l’heure, tu travailles à quelle heure demain il faut pe que je te laisse aller dormir
Owen j’ai aussi la famille de ma mère en Alsace
Owen je vais aller dormir je te souhaite une trés bonne nuit
Owen si tu viens par ici fais moi signe je te donne mon téléphone
Owen 06 66 66 66 66
Laurie d’accord bonne nuit à toi aussi
Owen j’aimerai beaucoup de rencontrer à cette occasion
Laurie cela ne sera peut être pas très facile mais…
Owen je peux me déplacer jusqu’à ton lieu de résidence
Laurie nous aurons pe l’occasion de repapoter avant
Owen ok
Owen bisous
Laurie je suis chez des amis te dirai
Owen ok à bientôt Annick
Laurie bizz
Laurie à bientôt
Laurie bien dormi
Owen bien dormi et toi?
Owen la magie de la vie opère et tu es dans cette magie
Owen le printemps avec ses fleurs
Owen ses chants d’amour partout
Owen j’ai vraiment envie de te voir bientôt
Laurie n’exagérons rien, tu vas me faire rougir!
Owen tu travailles aujourd’hui?
Laurie et oui!
Owen donc bientôt au travail
Laurie je suis entrain de petit déjeuner pas encore habillée et mon assistant passe me chercher vers 8h30
Owen hum comme j’aimerai voir le tableau
Laurie suis pas certaine qu’il soit visible!!
Owen pourquoi?
Owen censuré
Owen trop beau sans doute
Laurie non
Owen bien en tout cas j’en rêve déjà
Laurie grande tartine de confiture de cerise les yeux à peine ouvert
Owen beaux yeux bleus
Laurie tant que tu ne cauchemarde pas ça va!
Owen tu es trés belle on a du te le dire des milliers de fois
Owen en tout cas tu correspond à ce que j’aime
Laurie oui et plus je vieillis plus on me le dit…
Owen coïncidence ou quoi?
Laurie oui mais attention aux images
Owen tu deviens plus belle parce que tu as plus de désir en toi
Owen bien sûr les images sont trompeuses
Owen comme les mots
Owen mais avec le coeur on voit bien
Owen avec pertinence le plus souvent
Laurie l’essentiel est invisible pour lew
Owen l’essentiel est in
Laurie les yeux
Owen je pensai aussi à ça
Laurie j’adore le petit prince
Laurie mon livre de chevet
Owen je sens ton désir d’être heureuse
Owen et de rendre heureux
Owen et tu es belle dans mon coeur déjà
Laurie c’est vrai j’ai envie de profiter au maximum du reste de vie qui me sera accordé
Owen j’aime aussi le petie prince
Owen tu as raison de vouloir aimer (profiter de la vieà
Owen être aimée c’est profiter au maximum de lavie
Laurie désolée mais il faut que je te laisse si je ne veux pas que mon assistant me trouve en petite tenue
Owen ok fais toi belle
Laurie je t’embrasse et te souhaite une excellente journée
Owen bonne journée
Laurie pas la peine de me faire belle!!
Owen bises tu es belle donc pas de peine pour ça
Owen n’ai pas peur sur ce point
Laurie à bientôt
Owen à bientôt
Laurie lovebye
Owen tu es un
Owen AMOUR
Owen bissssssssssssssssssssssous
Laurie `le rayon de soleil qui manque au ciel!!
Owen toi aussi tu es un rayon de soleil pour moi
Owen vivement que tu sois dans mes bras
Owen un jour prochain
Owen j’ai plein de tendresse en réserve je te la garde
Laurie hou la pas trop vite…
Owen tu mérites qu’on t’aime non!
Laurie es-tu certain de pouvoir me la réserver?
Laurie je crois oui
Owen bien sur
Owen la vie est pleine de mystère
Owen plus on donne d’amour
Owen plus on en a à donner
Owen ça ne se commande pas
Laurie te donne mon portable n’ai pas du le faire 06 88 85 66 61
Owen ok
Laurie ciao biz
Owen ciao bizzzzzzz
Owen :)
Owen (K)
Laurie bonsoir , je viens de terminer champagne et vais à la douche.. rituel du soir uniquement pour la douche!!
Owen difficile de lire tes smiles j’ai une grande envie de toi
Owen de te parler bien sur
Laurie ah tu me rassures
Owen tu as éclairé ma journée
Owen merci donc
Owen mais c’est vrai que tu me plait beaucoup
Owen plais
Owen bonne journée pour toi aussi
Owen le bain ou la douche?
Owen rien de mieux pour se faire plaisir que la douche
Owen on en ressort net et dispos
Owen les douches à deux pour moi sont de trés bons souvenirs
Owen le bain c’est pour se soigner lorsqu’on a mal de partout
Owen tout c’es bien passé aujourd’hui pour toi?
Owen bonne douche fais moi signe lorsque tu reviens
Laurie les smileys sont ceux de mes neveux ai du mal à las enlever
Laurie n’y vois aucun reproche seulement une sensation ressentie
Owen Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, Ne se
Owen un poême de pablo Neruda
Owen ok
Laurie j’ai changer les textes déclencheurs cela devrait aller mieux
Owen ok
Owen je suis à toi j’avais un téléphone
Laurie n’ai pas osé
Owen on me téléphonait en fait pendant que tu me répondais
Laurie pas grave
Owen je vais te surprendre mais quand tu es entrée dans ma vie il y a pas si longtemps
Owen j’ai tout de suite aimé ton sourire
Owen et pensé à toi
Owen ravissante je me disais
Owen belle photo donc et celle que tu m’as envoyée ensuite m’a confirmé mon premier coup de coeur
Owen on est bizarre quand même!
Owen il suffit de peu de chose
Owen pour déclencher des sentiments
Owen et tu es comme je te voyais au travers de ta photo
Laurie mon sourire et mes yeux font des ravages alors que je ne le souhaite pas… pas forcément facile à vivre …
Owen je te comprends sur ce point
Owen difficile de faire le point lorsqu’on est assailli sans cesse
Owen de tous côtés
Laurie je provoque souvent des sentiments que je ne ressens pas et je n’aime pas peiner les autres
Owen les sentiments ne se commandent pas
Laurie ceci je ne suis pas certaine que cela soit forcément réellement des sentiments seulement une attirance pour une nana encore potable qui permet à l’homme de se prouver qu’il peut encore séduire…
Owen si c’est sans sentiment ceci n’a pas de valeur,
Owen tu es séduisante
Laurie oui mais l’homme est souvent ainsi fait
Owen donc beaucoup aimeront te séduire même si ils n’ont pas l’intention de t’aimer sans limite
Owen et qu’ils n’ont pas l’intention de te mettre au centre de leur vie
Laurie c’ »est bien ce que je dis
Laurie il serait plus flatteur pour moi qu’il en soit autrement
Owen non ne crois pas ça
Owen les femmes qui n’ont pas de physique attirant et qui attirent les hommes il y en a
Owen ce qui compte chez toi c’est ta sincérité
Owen un certain optimisme
Owen malgré ta situation
Laurie celle de l’autre à énormément d’importance pour moi
Owen la sincérité c’est un sujet digne des plus grands philosophes
Laurie j’adore la philo
Owen la vérité et la sincérité ne sont pas souvent ensemble dans nos vies
Owen j’aime la vérité et j’apprécie la sincérité même lorsqu’elle fait mal
Owen si elle n’est pas une arme de guerre mais de paix et d’amour
Owen la sincérité c’est surtout dire ce qu’on pense vraiment
Owen même si on sait qu’on se trompe
Owen et qu’on est dans l’erreur
Owen il y a des menteurs sincères
Owen ils se mentent à eux même
Laurie qui se mentent à eux mêmes
Laurie souvent pour ne pas voir ou accepter leurs failles et erreurs
Owen oui
Laurie manque de courage
Owen nos erreurs sont comme nos réussites nos enfants
Owen nous aimons nos enfants
Owen il faut du courage pour aimer
Owen se remettre en cause est quasi impossible si on n’a pas une aide extérieure
Owen et un sens moral sain
Laurie ne suis pas certaine c’est aussi une solution de facilité
Owen as tu par exemple fait une erreur toi même?
Laurie oh oui
Owen et as tu réussi à accepter et à corriger cette erreur toute seule
Laurie la plus grosse a été l’oubli de moi même pour les autres
Owen c’est une erreur fondamentale ma chère
Owen charité bien ordonnée commence par soi même
Laurie je sais mais très féminin aussi
Owen mais tellement courante
Owen tu as souffert de la situation
Owen comment as tu fait pour changer la donne?
Laurie et pour le réaliser,l’accepter il m’a fallu être très malade
Owen tu as grandi
Owen c’est facile de rester dépendant des autres
Owen à leur service
Owen sous leur domination
Laurie me dire un jour que je ne pouvais pas éternellement vivre en donnant que pour recharger les batteries il me fallait recevoir et prendre
Owen donner n’a de sens que si c’est partagé
Owen le don est tjs gratuit mais il doit y avoir réciprocité
Laurie l’instant de survie du nageurou pas nageur d’ailleurs qui se noie
Owen pas de contrat inégaux
Owen tu devais grandir comme le papillon qui sort de sa chrysalide
Owen tu es sortie de ton enfermement
Laurie le contrat peut ne pas être inégal et être ressenti comme tel
Owen tu as donc des ailes pour voler maintenant
Laurie sans doute mais suis aussi devenue très sélective
Owen ne jamais forcer sa nature c’est l’instinct animal qui doit primer
Laurie tout en étant très tolérante pour chacun
Owen l’intelligence est de peu de soutien dans cette quête de l’être capable de nous rendre heureux au delà de tout
Owen il faut simplement écouter son coeur, ses tripes faire le bon choix en fonction de ses sentiments
Laurie l’intelligence du coeur
Owen sans être comme l’âne de Buridan qui se trouvant au milieu de choix équivalent
Laurie mais le coeur peut aussi être aveugle
Owen ne savait pas quelle direction prendre et restait immobile
Owen le coeur a ses raisons
Owen l’amour est aveugle
Laurie il faut aussi se protéger de ses meilleurs « amis »
Laurie que la raison ne peut connaître
Owen les amis sont toujours ceux qui nous trahissent
Laurie c’et ami étant notre propre coeur
Owen aimer n’a pas de limite le coeur ne connait pas nos idées il s’en fiche
Laurie le duel charnel/âme
Owen je crois que c’est là le problème
Owen en toi il y a une louve
Owen et lorsque tu deviendras louve dans l’amour que tu as pour un homme tu t’accompliras
Laurie quelle définition donnes-tu à la louve
Owen tu ne connais pas cette race animale?
Laurie si
Laurie mais je voulais te l’entendre dire
Owen alors tu sais qu’une louve se donne et qu’elle décide elle est la louve alpha
Laurie oui
Owen simplement la louve qui est en toi doit prendre le dessus sur le n’importe quoi des bonnes manières et autres futilité illogiques
Owen tu es de quel signe astrologique?
Laurie ce sont plutôt mes sentiments qui sont mes ennemis
Laurie à ton avis?
Owen les sentiments sont faits pour assurer la pertinence
Le fichier que vous avez tenté d’envoyer a été détecté comme potentiellement dangereux et n’a pas été envoyé.
Laurie les sentiments font la différence ente
Laurie entre l’être humain et l’animal
Owen tu n’es pas vierge par exemple
Laurie non
Owen verseau
Owen ?
Laurie non plus
Owen balance
Owen ?
Laurie bélier ascendant taureau
Owen d’accord c’est un cas que je connais
Owen tu fonces normalement
Laurie 2 bêtes à cornes qui se heurtent
Owen trés intéressant comme contexte
Owen dommage que tu ais des blocages
Laurie et oui
Laurie tu penses que j’ai des blocages?
Owen tu dois faire le papillon et voler tu as des ailes
Owen je ressens une sorte de frustation dans tes désirs inassouvis
Owen et tu as de l’imagination!
Laurie non ce n’est pas de la frustration
Owen c’est quoi alors?
Laurie Icare s’est aussi brulé les ailes
Owen tu es une femme sensuelle ce qui est déjà une merveille
Owen on doit rester à la bonne distance du soleil
Laurie toute la difficulté du bélier
Owen celui qui guidé par l’amour ne craint rien
Laurie pondérée par le taureau
Laurie et toi tu es de quel signe
Owen le soleil ne brûle les ailes que de ceux qui transgressent l’amour
Owen vierge ascendant lion
Owen mes amours sont compliquées
Owen vierge au début
Owen lion ensuite
Owen le lion se réveille
Owen tjs en moi lorsque je suis amoureux
Owen je me sens amoureux
Laurie surtout de ceux qui se trompe d’amour
Owen on peut se tromper d’amour mais on ne doit jamais négliger la voix de son coeur
Owen les seules histoires d’amour qui vaillent la peine sont celles qui sont basées sur l’amour
Owen ressentir de l’amour c’est pas banal
Owen on s’en souvient tjs lorsque celà nous arrive un jour
Laurie à condition d’être certain que c’est bien le coeur qui choisi et non pas la raison il peut aussi y avoir confusion des genres
Owen on fait la différence tout de suite
Owen bien sur les gens raisonnables sont plus heureux
Owen il y a aussi le facteur chance
Laurie je ne crois pas non il s’en persuade…
Owen mettons qu’ils sont plus habiles pour aller vers les êtres qui leurs conviennent
Owen et cèdent moins vite à la séduction
Laurie mais leurs critères sont ils les bons?
Owen avant d’aimer il faut un coup de foudre ou se faire prendre à la toile de l’araignée de la séduction
Laurie ce sont bien souvent les critères de l’éducation et tradition
Owen on aime en fonction de critère trés difficiles à comprendre
Owen critères nombreux en fait
Owen je vais aller me faire à manger je reviens dans quelques minutes tu seras là
Owen ?
Laurie pendant ce temps je vais à la douche
Laurie je crois que je pourrais converser avec toi toute la nuit
Owen je t’enverrai le reste du poême
Owen de neruda
Owen il te correspond
Laurie j’adore neruda
Owen ok à +
Laurie pas tout à fait terminé j’ai eu ma fille qui est désespérée
Owen que se passe t’il?
Laurie un cheval de troyes dans son ordi et elle a tout son travail d’écriture d’un an dedans sans sauve garde
Owen oui trés difficile à résoudre
Laurie tu m’attends j’étais prete à passer sous la douche alors ,n’ai pas très chaud…
Owen je t’attends
Laurie merci
Laurie suis là
Laurie excuses moi
Owen ok
Owen bienfait de la douche
Laurie oui
Owen j’étais en train de commencer à t’envoyer un mail
Laurie ai horreur de me coucher sans cela
Owen je le ferai plus tard
Owen tu as raison de te donner ce plaisir
Laurie alors te laisse continuer si tu veux
Owen non suis bien avec toi
Laurie tu es aussi avec moi lorsque tu m’envoies un mail
Owen bien sur mais là je t’ai en ligne ce qui change tout
Laurie tu crois
Owen on parlait de séduction et de toi d’ailleurs
Laurie de moi?
Owen bien sûr dis moi ta dernière histoire d’amour sérieuse c’était comment?
Owen as tu piloté ou t’es tu laissée pilotée
Laurie merveilleuse et difficile à la fois
Owen fortuite alors?
Laurie pas vraiment
Owen explique moi
Laurie pas vraiment terminée non plus
Owen merveilleuse pour quelles raisons?
Laurie merveilleuses entente des sens
Owen tu as ressentis de nouvelles émotions
Owen plus de plaisirs ou des plaisirs nouveaux
Owen c’est bon d’être synchrone avec l’autre
Laurie oui et sans doute aussi des émotions endormies
Owen et vous avez eu le temps des caresses?
Owen et de la tendresse aussi
Laurie oh oui
Laurie nuit entière
Owen c’est la règle je crois
Owen et difficile donc parce que cela te manque
Laurie et journée parfois aussi
Laurie entre autre
Owen tu es bien une femme trés sensuelle comme je le ressentais déjà
Owen heureux homme
Laurie oui et un peu particulière aussi
Owen ah oui!
Owen tu n’avais jamais été aussi loin avant dans le plaisir
Laurie homme très heureux combler
Laurie enfin presque
Laurie car très culpabilisé aussi après
Owen pourquoi trés marié par ailleurs
Laurie non veuf
Owen et alors je ne saisis pas sa culpabilité
Laurie si parce qu’il n’arrive pas à Aimer quelqu’un d’autre
Owen ok
Laurie culpabilise de trahir sa femme et de ne pas m’aimer autant que je le mérite selon ses dire
Owen toi tu dois te déterminer ne pas être à la remorque
Owen a toi de juger si celà te suffit
Laurie je sais mais je tiens énormément à lui sans pour autant l’aimer comme j’ai pu aimer
Owen tu dois aller vers la lumière ne sombre pas dans la petite soupe
Owen l’amour est sans limite
Laurie c’est aussi ce qu’il me dit
Owen sans compromis
Owen tu trouveras tout ce qui te manque
Owen c’est sûr
Owen un expert qui saura te faire jouir et qui t’aimera pour toi même
Laurie je n’en suis pas aussi sûr
Owen ai confiance en l’amour
Owen donne la chance à l’amour
Laurie très difficile après tout cela
Owen non tu as fait la preuve que tu passais au niveau supérieur
Owen donc tu le feras à l’avenir encore mieux avec celui qui t’aimera vraiment
Owen et tu cultivera le vrai plaisir et le bonheur
Laurie je l’aime vra

( 31 décembre, 2019 )

DED ORDRE DE L AMOUR 2

ogresse vers ce que tu veux atteindre
Owen et n’ai jamais un regard pour l’enveloppe de la chrysalide
Owen tu ne dois plus retourner en arrière
Owen et te satisfaire d’une solution fausse pour toi
Laurie mais j’ai terriblement besoin de son corps de sa peau ses caresses, de son odeurs de lui
Owen je sens la louve dans cette envie
Laurie sans doute
Owen ton corps change et tes besoins évoluent
Owen trouve toi un homme qui te satisfasse et qui t’aime sans limite
Laurie il satisfait mes besoins merveilleusement bien et même au dela
Owen et toi tu lui donnes du plaisir aussi?
Laurie oh oui
Laurie l’osmose c’est après qu’il est très mal
Owen ce n’est pas normal
Owen on est sur un petit nuage lorsqu’on sort de ces joutes
Owen et ceci peut durer des jours et des nuits
Laurie sauf quand les fantomes sont là
Owen on ressent le désir et le plaisir partout
Owen l’amour éloigne les fantomes
Owen comme le soleil éloigne la nuit
Owen et les ombres
Laurie c’est bien ce que nous ressentons
Owen combien de séquences
Owen ?
Laurie l’amour l’éloigne pour mieux le faire réapparaitre ensuite
Owen avez vous passées ensemble
Laurie beaucoup
Owen plus de 10?
Laurie oui
Owen et vous faites d’autres choses ensemble
Laurie depuis 3 ans
Owen ?
Owen l’essentiel n’est pas suffisant
Owen pas de cohabitation ?
Laurie au début oui mais il se l’interdit maintenant par peur de trahison totale
Owen ceci ressemble à un bateau
Owen il te mêne en bateau
Laurie week end seulement
Owen tu es une maitresse
Owen est ce suffisant pour toi?
Laurie non il est sincère
Laurie je sais
Owen vous ne faites que l’amour le week end
Owen ?
Laurie je sais seulement que je ne souhaite plus être la femme de personne
Owen la compagne oui?
Laurie pas à plein temps
Owen il n’y a pas de droit de propriété et le plein temps n’existe pas
Owen mais on peut se donner à l’autre aussi
Laurie ne veux pas vivre dans la routine fatale
Owen il n’y a que celui qui est libre qui peut se donner vraiment
Owen tu as raison de penser comme ça
Owen expérimenter nécessite de prendre du recul
Owen de développer le désir
Owen de l’affiner
Owen désirer est aussi un plaisir
Owen essentiel
Laurie dès que nous sommes ensemble le désir nous dévore
Owen on sait qu’on aime par le désir qu’on a de l’autre
Owen parce que vos baisers et vos caresses sont bonnes pour vous stimuler
Laurie pas besoin de nous toucher il suffit d’être l’un à côte de l’autre
Owen les odeurs et les paroles
Owen c’est le réflexe pavlovien
Owen la douceur est au bout du chemin
Owen donc depuis 3 ans tu n’as connu que cet homme?
Laurie oui
Owen et tu continues à faire l’amour les week end avec lui
Owen régulièrement
Laurie oui
Owen tu ne pars pas en vacances avec lui par exemple
Laurie lorsque nous nous voyons
Laurie non
Owen tu dois passer à autre chose crois moi
Laurie je sais
Owen sinon tu passes à côté
Owen l’amour est merveilleux
Owen lorsqu’il est sur des bases tronquées c’est un scandale de s’en contenter
Laurie s’il suffisait de le dire..
Owen tu as droit à un amour total et absolu
Owen et toi aussi tu dois le donner ainsi
Owen donc passe à autre chose n’ait pas peur d’oser
Owen et passe cet obstacle en douceur
Laurie je n’ai pas peur d’oser mais il faut le recontrer
Owen ose tu reconnaitras le vrai amour qui te convient vraiment personne ne se trompe à ce sujet
Owen il te donnera des ailes
Owen personne ne mélange les émotions sexuelles avec l’amour qui va avec mais qui est tellement plus au dessus des choses matérielles
Owen être amoureuse tu connais
Owen aimer c’est un niveau encore au dessus
Owen harmonie
Laurie tu as raison mais pas facile à rencontrer
Owen tu sais ce que tu veux
Owen tu es douée pour faire l’amour
Owen tu es belle
Owen tu as toutes les cartes pour
Owen tu sais aussi ce que tu ne veux plus jamais
Laurie j’ai aimé vraiment aimé
Owen il est vrai que ceux qu’on pourrait aimer à fond sont souvent déjà pris par ailleurs
Owen souvenir trés doux sans doute
Owen tu as aimé à ce point qui?
Laurie mon mari
Owen tu es donc la femme de deux hommes seulement si j’ai bien compris
Owen tu n’as connu que deux hommes?
Laurie non
Owen les autres ne comptent pas?
Laurie mais ai aimé que deux
Owen combien d’expériences ratées?
Laurie plusieurs
Owen ton mari était le premier homme de ta vie?
Laurie le vrai oui
Owen celui qui t’a rendue femme?
Laurie non
Owen la virginité avait une importance pour toi
Laurie oui
Owen alors tu l’as donnée à quelqu’un que tu n’aimais pas
Owen ?
Owen mais dont tu étais amoureuse sans doute
Laurie que je croyais aimer
Owen et ce fut un désastre?
Laurie non
Owen tu as eu du plaisir avec lui?
Laurie seulement une erreur à long terme
Laurie oui
Owen pourquoi considères tu aujourd’hui qu’il s’agissait d’une erreur
Owen ?
Owen tu avais quel âge?
Laurie parce que je ne l’aimais pas
Laurie 17 ans
Owen c’était un copain.?
Owen d’enfance
Laurie non
Owen pourquoi être allé vers lui alors?
Owen il était plus âgé?
Laurie oui et me plaisais
Laurie un joueur de guitare…
Owen mais il n’était pas amoureux de toi alors?
Laurie exact
Owen il te considérait comme une quantité négligeable
Laurie j’espère que non !
Owen ensuite tu as rencontré ton futur mari
Laurie entre autre
Owen fais d’autres expériences
Laurie shéma très classique
Owen oui sans doute
Owen à la lumière de ce que tu connais dirais tu que tu étais épanouie sexuellement à cette période
Owen de ta vie
Laurie oui
Owen alors tu as de la chance vraiment
Owen sans doute es tu vraiment quelqu’un de trés sensuelle
Owen car les hommes sont souvent brutaux
Laurie je crois pouvoir le dire oui
Owen c’est un bon point pour toi d’être douée pour faire l’amour d’avoir un corps sensible
Owen les hommes y sont trés sensibles
Owen et s’attachent aux femmes qui ont du plaisir à faire l’amour
Owen ton mariage était un mariage d’amour j’en suis sûr
Laurie si j’en crois l’homme que je partage actuellement j’ai un corps exceptionnel
Owen je n’en doute pas du tout tu fais partie d’une infime minorité de femme qui sont capables de prendre du plaisir sans limite presque
Owen et d’en donner
Laurie je crois oui
Owen alors pour moi tu es la femme la plus désirable qu’un homme puisse rencontrer et aimer dans sa vie
Owen la seule chose qui peut le troubler c’est qu’il n’arrive plus à te satisfaire
Laurie il croit qu(il ne peut plus me satisfaire
Owen les hommes sont trés fragiles sur ce plan
Owen vous les dépassez toujours de loin
Owen ils sont émerveillés par vos performances mais incapables de tenir la distance
Laurie parce qu’il n’arrive pas à tourner la page de sa vie brisée un peu trop vite par la mort
Owen je crois que ce n’est pas la bonne explication tu sais mais je peux me tromper
Owen il te fait jouir par fellation?
Laurie aussi
Owen tu jouis autant lorsque vous avez un rapport normal
Laurie oui mais différemment
Owen moins fort?
Laurie non seulement différemment
Owen et lui est il capable de jouir lorsque tu lui fais une fellation?
Laurie oui
Owen tu lui fais l’amour quelque fois
Laurie oui
Owen souvent?
Laurie nous partageons
Owen toujours satisfaisant?
Laurie oui
Owen avec ton mari tu n’étais pas comme ça sans doute
Owen plus réservée?
Laurie plus comme ça
Laurie non
Owen au début de ton mariage c’était bien
Laurie oui
Owen trés bien
Owen ou suffisant
Laurie très bien
Owen ça s’est détraqué quand tu t’en souviens
Laurie après les enfants
Owen connais tu les causes?
Laurie le quotidien la routine les prblèmes de la vie
Owen plus le temps d’être seuls
Owen ensemble
Laurie aussi
Owen tu repoussais ton mari
Owen lorsqu’il avait envie de toi?
Owen pour ne pas tomber enceinte une autre fois par exemple
Laurie oui certaines fois et de olus en plus…
Owen il avait fait quelque chose de mal
Laurie non par manque de désir
Owen il ne savait pas développer ton désir par des caresses et des mots tendres
Owen jalousie?
Laurie si mais maintenant je sais que cela était un non dit
Owen c’est à dire tu n’osais pas lui dire ce que tu pensais
Laurie il me faisait très bien l’amour
Owen que pensais tu de lui?
Owen qu’il profitait de toi?
Laurie non nous sommes l’un et l’autre réfugié dans le silence
Owen vous ne communiquiez plus verbalement
Laurie non il ne profitait pas de moi
Laurie il n’est pas communiquant
Owen et autrement vous aviez des points de friction avec les enfants
Laurie verbalement
Laurie non pas vraiment
Owen dérive des sentiments alors
Owen tu es arrivé à comprendre que tu étais malheureuse quand?
Laurie c’est quelqu’un d’extrement gentil mais il s’est réfugié dans le silence la solitude et la lecture dès sa petite enfance par protection
Owen introverti et toi extravertie plutôt je me trompe
Laurie une blessure d’enfance jamais dite
Owen que tu connais?
Laurie je ne suis pas vraiment extravertie non plus
Laurie je la connais depuis très peu de temps
Owen grave?
Laurie il a réussi à me l’écrire lorsqu’il a vraiment réalisé qu’il me perdait
Laurie oui très grave et maintenant j’ai tout compris
Laurie mais on ne peut pas laver les sentiments à la machine…
Owen tu n’as pas pu traiter le problème tu étais trop proche de lui pour ça sans doute
Owen de quoi s’agit il ?
Laurie mes sentiments pour lui étaient détruits
Owen on pense toujours à tort souvent à un viol
Owen il faut un viol pour détruire l’amour
Owen il peut être moral
Laurie victime de 2 tarés
Owen ok
Owen plusieurs fois ce traumatisme?
Laurie oh oui
Owen et toi il t’a violentée?
Laurie ah non pas du tout
Owen les victimes deviennent souvent bourreaux à leur tour
Laurie il a été merveilleux
Laurie pas lui
Owen qu’est ce qui a détruit l’amour que tu avais pour lui en fait
Laurie difficile d’être synthétique
Owen il t’a trompée ?
Laurie non je ne crois pas
Owen humiliée?
Laurie non plus
Owen ignorée
Laurie c’est beaucoup plus diffus que cela
Owen tu n’étais pas dans le partage avec lui
Owen c’est lui qui décidait de tout?
Laurie pas forcémment non plus
Owen finalement tu sembles ne rien lui reprocher
Owen aujourd’hui
Laurie non j’ai compris
Laurie mais mon amour est cassé
Owen l’amour s’est effacé sans raison?
Owen tu as senti que tu faisais fausse route avec lui
Owen tu n’étais pas satisfaite de toi
Owen de ta condition
Owen tu voulais grandir?
Laurie quand j’ai réalisé qu’il avait une revanche à prendre sur la vie et que cette revanche était plus importante que moi
Laurie ai sans doute su trop tard qu’elle était légitime et que c’était sa solution pour renaitre
Owen il avait donc une maitresse cette revanche
Laurie non
Owen elle était plus importante que toi cette revanche le pense tu vraiment
Laurie oui bien sûr
Laurie même s’il souffre de m’avoir perdue
Owen tu n’as pas su lui faire comprendre qu’il te négligeait bêtement pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine
Owen il a refait sa vie depuis avec une autre femme?
Laurie nos chemins se sont séparer à cause de priorités différentes
Laurie non et ne veut pas divorcer
Owen ça fait 3 ans que vous vous êtes séparés
Owen et toi tu souhaites divorcer actuellement
Laurie il espère que je reviendrai sans qu’il ne change rien
Owen il a tout faux
Owen c’est sur
Laurie oui
Owen tu souhaites divorcer?
Laurie je crois que je n’ai pas d’autre solution que le divorce
Owen ce n’est que du papier en fait ce n’est pas important
Laurie je ne veux pas vivre comme ça
Owen vos coeurs ont divorcé pourquoi l’officialiser
Owen mais bon il faut aussi faire le ménage sur ce plan
Owen si on trouve que c’est utile vraiment utile
Laurie j’aime les choses claires alors que je vis dans une nébuleuse
Owen la clarté ne vient que lorsqu’on ouvre la lumière sur ses propres attentes
Owen tu as raison de vouloir simplifier ta position
Owen même si ce n’est qu’une formalité couteuse et qui fait mal trés mal
Laurie je sais mais je sais aussi que matériellement cela sera très difficile
Owen le partage de vos biens par exemple
Laurie disons que tout celui engage de l’argent que nous n’avons pas
Owen je croyais qu’il avait une bonne situation
Owen que vous aviez construit quelque chose
Owen économisé
Owen mais c’est vrai tu ne travaillais sans doute pas alors que tu élevais tes enfants
Laurie que j’ai arreter de travailler pendant14ans pour élever les enfants mais aussi parce que je n’arrivais pas à avoir de mutation après avoir déménager pour la carrière de mon mari et que je ne suis pas certaine d’avoir beaucoup à ma retraite
Owen c’est un vrai scandale tu auras au plus 3 années pour tes 3 enfants
Owen tu as un bon salaire actuellement?
Laurie nous avons eu 3 enfants et sommes parti de rien donc pas vraiment les moyens d’économiser
Laurie les trois sont encore étudiants
Owen même pas l’appartement?
Owen vous n’avez pas acheté votre logement?
Laurie un salaire très moyen contrairement aux croyances la SNCF n’est pas l’entreprise qui permet de faire fortune
Owen tu es cadre quand même?
Owen fortune non bien sûr
Laurie j’ai mon poste d’encadrement que depuis 1 an et demi
Owen dure la vie
Owen si on veut en profiter un minimum
Laurie nous avons acheté la maison lorsque j’ai réussi à reprendre mon emploi en arrivant à niort mais le paiement n’est pas terminé j’ai repris en 93
Laurie disons qu’il y a eu beaucoup de sacrifices effectivement
Owen ok mais déjà un capital au moins de constitué
Laurie mais c’est aussi un choix au départ
Owen si vous divorcez vous détruirez ce bien c’est sur
Owen vous le dilapiderez et vos efforts passés avec
Laurie je n’étais pas obligée d’arreter le boulot j’aurais aussi pu les faire garder mais mon instinc t de mère n’a pu s’y résoudre
Owen tu sais tu es quelqu’un de trés sensible qui me touche vraiment beaucoup
Laurie et oui
Owen je suis trés sensible à tout ce que tu dis
Owen tu es quelqu’un de bien
Laurie je suis une vraie éponge qui ne supporte pas la souffrance des autres
Owen quelqu’une de trés bien
Laurie je ne sais pas mais je suis ainsi
Owen tu mérites d’être heureuse qu’on te donne le meilleur de ce qu’on a dans le coeur
Owen moi tu me plais
Owen vraiment je t’offre mon amitié
Laurie merci
Owen j’espère qu’on sera des amis qui se donnent la main et sont là l’un pour l’autre
Owen et plus si c’est possible même
Owen nous avons quelques points communs
Owen je suis aussi sensible aux autres
Owen attiré par ceux qui souffrent
Owen bon samaritain
Owen aimant me sacrifier
Laurie j’accepte ton amitié avec bonheur tu sais je n’aurais sans daute pas pu raconter tout cela facilement
Owen tu es un être remarquable
Owen un stadivarius
Owen tellement harmonieux
Owen avec tellement d’espoir dans ton coeur
Laurie oui je vole toujours au secours de ceux qui sont malheur je les attire et il m’attire je crois
Owen c’est ainsi que l’on se connais vraiment
Laurie je donne tout ce que j’ai sans compter et même plus
Owen par la reconnaissance du destin on rencontre ce qu’on est par les autres
Owen savoir donner c’est bien
Laurie mais j’ai aussi très mal quand les autres non plus besoins de moi
Owen j’ai relu la tragédie de Shakespeare Timon d’Athènes récemment
Owen il y a aussi le ROi Lear dans le même genre
Laurie ah oui
Owen surla générosité bafouée
Owen tu connais Timon ?
Laurie oui
Owen c’est une pièce qui me touche et qui me donne les larmes aux yeux chaque fois
Laurie souvenir lointain comme sa lecture
Laurie mais je connais un peu
Owen et le Roi Lear tu as vu la pièce?
Laurie non
Owen je suis comme toi je donne tout à ceux que j’aime
Owen je ne sais pas mesurer
Owen en faisant des cadeaux réguliers par exemple mais en accapant tout ce n’est pas mon genre
Owen je suis pour le partage
Laurie moi aussi mais c’est rare de nos jours
Owen ce qu’on partage est plus précieux meilleur
Owen trés rare
Owen j’ai été déçu comme toi sans doute par le manque de réciprocité
Owen la générosité doit être mesurée et ne pas dilapider l’essentiel ne porter que sur ce surplus qu’on peut dépenser pour jouer ou se droguer par exemple
Owen le tabac et l’alcool sont des drogues
Owen je n’ai pas non plus de fortune personnelle
Laurie je n’ai pas de surplus tout ce que je donne je le donne avec mon âme et mon coeur
Owen j’ai hérité d’une ferme mais je l’ai donnée à un neveu
Owen qui voulait s’en occuper
Owen pour un prix symbolique
Owen l’héritage de ma mère je l’ai donné à mes enfants
Owen je n’ai que ce que j’ai économisé toute ma vie durant
Owen une maison, un grand terrain avec une bergerie en ruine à St martin de Vésubie dans le parc du Mercantour
Laurie j’ai hérité de la moitié de la maison de mes parents lorsqu’ils sont décédés tous les deux il y a 4 ans mais j’ai utilsé cet argent en faisant des travaux dabns la maison achetée en pensant que cela nous ferait un projet que j’espérais commun pour recoller les morceaux de couple
Owen j’ai aussi la solution d’aller à Tahiti pour doubler ma retraite de fonctionnaire.
Laurie tu m’enverras une photo de cette maison j’aime les ruines qui ont une âme
Owen elle n’a plus que les murs
Laurie un de mes rêves tahiti
Laurie comme ma photo
Owen j’y songe sérieusement
Owen tahiti c’est un rêve
Owen pour un épicurien et une épicurienne
Laurie mon amie de Flayosc y a habité dans son enfance
Laurie c’est vrai
Owen elle s’appelle comment de son nom dejeune fille
Owen je connais beaucoup de personnes qui sont passés par Tahiti
Owen Jardel par exemple véronique
Laurie non son prénom est sylviam
Laurie pardon sylvia
Owen une ancienne collègue ça ne me dit rien sylvia
Owen toi c’est annick et ton patronyme c’est comment?
Laurie mais je n’arrive plus à me souvenir du nom de famille alors que je suis invitée chez ses parents à chaque fois que je descands là bas c’est dingue ça
Owen moi c’est B….le nom de mon père
Owen et K….. celui de ma mère
Owen un vosgien une alsacienne
Laurie non nous nous connaissons depuis 5 ans environ et nous nous sommes rencontrées sur un forum de perleuse
Owen tu fais des colliers de perles
Laurie moi c’est Thévenot par mon père et Méneveaux par ma mère
Laurie je crée mes bijoux oui
Owen bien j’aime ce genre de travail artiste
Owen tu les dessines?
Laurie et je fais tout de mes p’tites mains suis tombée dans le monde créatif lorsque j’avais 3 ans âge de ma première tapisserie et premier dessins!
Owen si tu vas sur le site d’A.STEV. tu verras de beaux bijoux
Owen elle habite prés de Valence
Owen à Chabeuil
Owen dans la Drôme
Owen une grande artiste
Laurie je les dessines très rarement je préfères aller au gré de mon inspiration du moment
Laurie j’irai voir
Owen il y a tellement de choix de matières et de couleurs
Owen le nacre, les pierres semi fines, le bois, l’ivoire, etc…
Owen au moins il est facile de te faire des cadeaux en t’offrant des lots de perles
Laurie j’ai un p’tit stock oui
Owen je connais une perlerie à Nice j’y penserai pour agrémenter ton stock
Owen ma fille était aussi passionnée par ça
Owen dans le temps
Laurie non n’achète pas pour moi
Laurie en perlerie c’est très cher
Owen ok si je trouve de vieux stocks de ma fille je te les mets de côté
Laurie je les achète avec mes amies chez lzs grossistes
Owen elle aussi
Owen faisait le tour des grossistes à Paris dans le Marais
Owen des chinois pour la plus part
Laurie j’y vais de temps en temps
Laurie maintenant bcp de chinois oui
Laurie j’adore paris
Owen elle s’est fait son argent de poche avec pendant des années avec ses créations
Owen moi aussi j’aime Paris
Owen pas pour y vivre à demeure
Laurie et le marais montmartre…
Owen mais pour les spectacles et les musées
Laurie j’adorerais vivre à paris
Laurie oui une mine
Owen j’y ai vécu 5 année en proche banlieue
Owen à Arcueil et villejuif
Laurie bcp trop onéreuse pour moi mais les rêves sont fait pour ça
Owen qu’est ce qui est trop onéreux pour toi?
Laurie je fais partie d’une assoc de perleuses parisiennes qui regroupe des perleuses de france de navarre et du monde entier maintenant
Owen gagner assez d’argent pour ça c’est tjs possible
Laurie la vie parisienne trop onéreuse et la vie tout court d’ailleurs!
Owen je pense qu’A… S… est membre de cette association
Owen de perleuse
Owen elle avait dans une boutique qui s’appelait Perlouse je crois
Laurie l’asso s’appelle avec une poignée de perles
Owen maintenant elle travaille à domicile et fait les expositions
Owen avec un stand
Owen et vend par le net
Owen aussi
Owen va voir son site je te donne le lien
Laurie c’est ce qu’essaye de faire Sylvia depuis 6 mois environ
Laurie elle a pris congé sabbatique pour crée son entreprise
Owen http://stevenot.phpnet.org/annie/coll.php?m=1
Owen elle peut prendre modèle
Owen sur le principe en fait il faut jouer trés serré au début c’est difficile de démarrer il faut de bons produits
Laurie elle est banquière
Laurie tous les métiers artistiques sont difficillement rentables
Owen il y a un marché et des places à prendre sur ce marché
Laurie la concurrence chinoise fait des ravage
Owen le tout est de se faire une clientèle fidèle avec le bouche à oreille et la publicité
Owen il est vrai que les prix sont cassés
Laurie massacré tu veux dire
Owen il faut trouver le créneau
Laurie je t’enverrai quelques photos de mes différentes créations en tout genre
Owen entre cARTIER et la pacotille de base
Owen ok pour tes photos
Owen je passerai bien toute la nuit avec toi
Owen mais je dois dormir un peu je me lève de bonne heure demain
Laurie je resterais bien toute la nuit à parler avec toi mais tout à l’heure je bosse et ma n+1
Laurie viens me voir
Laurie très drole!
Owen je t’embrasse tendrement et j’aimerai beaucoup te voi
Owen r
Owen bientôt
Owen tu es formidable!
Laurie peut être la semaine prochaine
Owen d’accord pour la semaine prochaine fais moi signe tu as mon téléphone
Laurie dis moi tu saus quelque chose sur le cheval de troyes de l’ordi
Owen normalement il ne détruit pas les fichiers si c’est un cheval de troie il s’appelle comment?
Owen tu connais son nom de virus
Owen il y a peut être un moyen de récupérer quelque chose
Owen il y a des programmes pour ça sur le net
Owen gratuits
Owen elle n’a pas un copain informaticien?
Owen ou qui s’y connait?
Owen a l’avenir qu’elle sauvegarde systématiquement sur une clef usb
Owen tout son travail
Owen et elle fait de temps en temps une copie de sécurité sur son disque dur
Owen elle travaillle à partir de la clef c’est plus sur
Owen normalement les fichiers éffacés sont récupérables tant qu’ils ne sont pas remplacés physiquement par un nouveau contenu
Owen l’outil de récupération recherche automatiquement les morceaux (Norton ou autre produit)
Owen bises
Owen passes une trés bonne nuit
Owen a bientôt
Owen :)
Owen (K)
Owen vous a envoyé le clin d’œil « Poussière d’étoiles »
Owen vous a envoyé le clin d’œil « Cœur »
Laurie tu es revenu
Owen bien sur je ne voulais pas te quitter comme ca
Laurie je crois que toi aussi tu es quelqu’un de bien
Owen j’ai mes défauts comme tout le monde
Laurie moi aussi
Owen mais je suis comme toi sur plein de plans
Owen je mets l’amour avant toute chose
Owen le don aussi et l’harmonie
Owen merci d’exister
Laurie toi aussi
Owen et d’être ma correspondante
Owen mon amie
Owen bientôt nous nous rencontrerons on verra bien alors de quoi il retourne
Laurie oui
Owen tu as toute ma confiance
Owen et toute mon affection
Owen je ne marchande pas avec mes amis
Owen je sais aussi te faire de doux baisers je crois que tu en as un cruel besoin
Laurie moi non plus mais j’ai toujours un peu peur de me tromper
Owen je pense à toi
Owen tu es dans mon coeur déjà
Laurie peur que cela soit trop beau
Laurie merci pour être toi
Owen je te parle sans précaution inutile
Owen merci pour être toi aussi
Laurie je t’embrasse
Owen j’aime ton baiser
Owen je te le rend bien volontier
Owen et suis comme toi pour tout le reste aussi
Laurie n’ai pas envie de fermer la conversation
Owen moi non plus donc donnons nous rendez vous demain si tu veux bien
Laurie oui
Owen bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Laurie bonne nuit
Owen bonne nuit à toi aussi
Laurie et dire que tout à l’heure ma « chef » viens me voir
Owen ne te fais pas de souci inutile souris à la vie et va de l’avant
Laurie distribution de bons et mauvais points on se croirait à la maternelle désormais dans les entreprises
Owen je connais ces procédures d’évaluation souvent bidon
Laurie je suis une extra terrestre
Owen tu es un être délicieux
Owen qui mérite d’être heureuse
Owen comprise
Owen aimée tendrement
Laurie complètement bidon toutes ses techniques de management à la carotte
Owen calinée
Laurie tu es adorable
Owen c’est à manier avec précautions tu sais ces procédures d’évaluation
Laurie je sais
Owen il faut être diplomate et aimer ses subordonnés dit collaborateurs
Owen tu es aussi adorable tu sais
Owen j’ai envie de toi vraiment même si ce n’est qu’un rêve
Laurie tu sais hier après midi j’ai une des vendeuses de mon équipe m’a dit que je lui faisais du bien c’est la plus belle récompense que je n’ai jamais eu
Owen c’est le rôle du manager
Owen de conforter ses troupes
Owen de les bonifier par son action et son sourire
Laurie c’est celui que je tiens contre vents et marées
Owen tu es bonne dans ce que tu fais n’en doute pas
Owen même si on t’apprécie mal en haut lieu
Laurie en nageant entre ce que je suis réellement et ce que l’on me demande de faire
Owen le rendement vient tout naturellement ensuite
Laurie et il y a de plus en plus un gouffre
Owen d’abord une bonne cohésion d’équipe
Laurie c’est exactement ce qu’il veulent casser
Owen et des actions de sensibilisation aux problèmes et objectifs
Laurie mais comme les résultats de mon équipe sont très bons ils ont du mal
Owen je connais la musique qu’ils te jouent
Owen je suis passé par là
Owen tu dois avoir une bonne estime de toi quoi que tu entendes tu fais front
Laurie il préfèrerait que je donne des coups de batons
Owen à éviter tu le sais bien
Laurie n’ont pas encore compris qu’on ne faisait meme pas avancer un ane avec ça
Owen on ne traite plus les gens comme ça de nos jours et c’est inefficace
Laurie oui et heureusement
Owen il faut motiver
Owen trouver des motivations
Owen écouter
Owen parler
Laurie oui et le problème de la sncf est entièrement là
Owen bonifier l’existant en louant ce qui est bien fait
Laurie et le reconnaitre par la rémunération
Owen aussi bien sûr
Laurie hors l’intéressement est dérisoire
Owen mais bon il s’agit d’un début
Laurie si l’on enlève donc le respect et l’humain les gens vont exploser
Owen dans les métiers de contact c’est l’élément fédérateur indispensable
Owen traiter les autres comme on voudrait être traité
Owen me semble un bon principe
Laurie le baba
Owen comme tu dis
Owen ne t’angoisse pas c’est inutile c’est contre productif
Laurie bon je crois qu’il faut que je te laisse dormir
Owen tu tiens ta partie et le fais bien
Owen je te fais un gros calin
Laurie je sais bien mais il n’aime pas du tout que l’on soit trop proche des agents
Owen il faut te mettre à la bonne distance ca viendra
Laurie merci je l’accepte avec joie
Owen merci de ta joie
Owen je la partage avec toi
Laurie bisous
Laurie à demain
Owen oui
Laurie nuitttt
Owen tu es trop choux
Owen craquante
Laurie aplus
Laurie pas tant que ça
Owen j’ai l’envie de bises dans la bouche
Owen et plein d’autres envies aussi
Owen tu peux être fière de toi!
Laurie non
Owen si
Laurie non non confuse
Owen surtout tu me plais vraiment comme amie
Laurie moi aussi
Owen je ne donne pas mon amité à tout le monde
Laurie mais tu es capable de faire craquer toutes les femmes
Owen ni facilement
Owen je ne crois pas
Laurie sauf celle que tu aimes vraiment peut-être
Owen comme on dit
Owen c’est souvent le cas mais pas cette fois avec toi
Owen il y a des opportunités qui sont de vrais rayons de soleil
Owen dans notre vie un peu brumeuse
Laurie je ne suis pas un cadeau tu sais!
Owen pour moi si tu l’es
Owen un cadeau du ciel même
Laurie c’est bien ce que je dis tu es adorable
Laurie un adorable charmeur
Owen c’est ton reflet je n’y peux rien toi aussi tu es comme ça une vrai charmeuse
Owen avec tellement d’amour au fond de toi c’est là vraiment le vrai gouffre
Laurie une grande écoute
Owen écouter c’est le début de tout
Laurie c’est vrai que je n’ai que de l’amour pour autrui
Owen tu n’es pas mal non plus pour l’écoute et l’intuitions
Laurie le relationnel
Owen tout ce qui est important passe par le dialogue
Owen et la compréhension des autres
Owen mais le préalable c’est de les aimer
Owen sans préjugé
Laurie je déteste les préjugés
Owen ce qui est naturel c’est d’être sans préjugé
Owen et sans parti pris d’avance
Owen ceci ne gâte pas l’esprit de décision
Laurie oui mais nous sommes tellement loin du naturel dans la vie et la société
Owen le conventionnel
Laurie nous sommes des extras terrestre je te dis
Owen oui je vois que tuviens de la même planète que moi
Laurie celle du p’tit prince
Owen oui sans doute quelque chose dans ce genre
Owen veux tu être ma rose?
Laurie je crois que oui
Owen alors je serai ton petit prince
Laurie pas facile le chalenge!
Owen je prendrai soin de toi
Owen comme je t’aime déjà ce sera pas difficile
Laurie je ne voudrais pas te faire de mal
Owen je sais tu as tes épines de rose
Laurie oui!
Owen mais bon c’est pour les tigres
Owen pas pour ton prince
Laurie oui tu n’a donc rien à craindre
Owen je m’en doutais un peu tu sais
Laurie si tu n’es pas tigre!
Owen je ne suis pas tigre
Laurie j’ai mis un point d’exclamation
Owen difficile de couper aprés ça
Owen à bientot Annick
Laurie oui nous avons beaucoup de mal
Laurie à bientôt surtout ne change pas
Owen toi non plus
Laurie j’aimerais bien que tu mettes ton prénom à la place de ton adresse
Laurie juste ça à changer
Owen jean
Owen OK JE LE FERAI
Laurie oui
Laurie bisous
Laurie à demain
Owen a demain
Laurie bye
Owen vous a envoyé le clin d’œil « Cœur »
Owen vous a envoyé le clin d’œil « Poussière d’étoiles »
Laurie avec version mac je ne peux pas ouvrir le wink
Laurie dommage
Owen c’est juste une poussière d’étoile et des coeurs
Owen (W)
Laurie je préfère poussière d’étoile
Owen moi j’aime la main
Laurie moi aussi
Laurie bye
Laurie stp
Owen oui
Laurie bizz
Laurie dodo
Laurie love
Owen yes avec toi c’est sur
Laurie pas raisonnable tout ça!
Laurie bye
Laurie nuitttt
Laurie ferme msn stp n’y arrive pas…
Owen non pas du tout mais c’est comme ça pourtant j’ai trés envie de t’avoir dans mes bras
Owen aprés je t’envoie le poême de Neruda tout de suite
Laurie si tu veux
Laurie bonsoir toi
Owen bonsoir Annick
Laurie tu vas bien?
Owen je vais bien
Owen et toi passé une bonne journée
Laurie ça va
Laurie elle a été charmante avec moi
Owen formidable
Laurie que des complments
Owen j’ai admiré tes oeuvres aussi
Laurie maitrise du poste
Laurie lesquelles tu préfères
Owen le collier que tu portes
Owen le rouge aussi
Owen c’est ta fille qui a posé?
Laurie oui
Laurie l’ainée
Owen c’est une beauté comme sa maman
Laurie mes deux filles sont très différentes et belles!
Owen tu les as bien réussies c’est sûr
Owen tu dois être trés fière
Laurie oui mes enfants sont mes plus belles créations…
Owen la beauté en héritage
Owen elles font quoi comme études
Laurie l’ainée qui s’appelle Célia a commecé par prépa lettres
Laurie mais après sa prépa elle ne voulait pas entréer dans l’enseignement
Owen pour quelle raison
Owen ?
Laurie elle a donc terminé son cursus lettres modernes pour ensuite s’orienter dans le culturel événementiel spectacles
Laurie elle se trouvait trop jeune pour enseigner à des étudiants
Owen elle a quel âge?
Laurie et voulait aussi connaître aussi autre chose que le monde de l’éducation
Owen je lui donne raison
Owen il vaut mieux faire ses armes avant d’enseigner surtout au collège
Laurie moi aussi
Laurie elle aura 25 ans en juin
Owen comme mon fils William
Laurie Anaïs, la seconde aura 23 en novembre
Owen toutes les 2 brunes
Owen chatain clair
Laurie elle est en droit et valide sa spécialisation en droit international à Montréal cette année
Laurie très brunes
Laurie comme leur père
Owen elles ont les yeux de leur mère?
Laurie et Ghislain petit dernier de 20ans fait de la communication
Laurie Anaïs a de superbes yeux bleus
Laurie Célia ils sont noisettes
Owen elles ont bien marché tes filles
Laurie très bien oui
Owen c’est réconfortant pour les parents que nous sommes
Laurie mais elles sont très courageuses et bossent, elles aiment réussir
Laurie quant à Ghislain il réussit sans bosser sans mention mais cela lui suffit!
Owen la communication il fait quoi exactement ?
Laurie J’ai bcp de chance d’avoir des enfants intéressants et interessés
Laurie communication information
Owen les miens me donnent aussi des satisfactions
Owen j’ai un médecin Frédérick 30 ans
Laurie il aurait aimer faire une école de journalisme mais s’est rendu compte un peu tard que pour cela il fallait viser les mentions plutôt que la bonne moyenne…
Owen Christelle l’ainée est conseiller financier à la Poste
Owen il faudra des journalistes demain
Laurie généraliste ou a choisi une spécialisation
Owen généraliste
Laurie un beau métier
Owen difficile et prenant
Owen mais il a toutes les cartes pour réussir
Laurie énormément oui
Laurie et faire du bien…
Owen je suis trés fier de lui
Laurie je te comprends
Laurie tu peux
Owen mes 3 autres garçons
Owen s…. est comptable chez un notaire
Owen w…. qui a un DEA d’informatique fait actuellement son droit
Owen A…. 18 ans est en première année de prépa
Owen grande famille comme tu vois
Laurie oui impressionnant
Owen j’ai déjà 3 petits enfants bientôt 4
Owen une petite fille qui doit arriver début mai
Laurie lesquels sont mariés
Laurie j’espère que je ne te dérange pas au moins
Owen c…. et f…
Laurie si tu es occupé nous pouvons parler plus tard ou demain si tu veux
Owen non ca va
Owen j’ai hâte d’être la semaine prochaine et de te voir
Laurie ne sais pas comment nous pourrons nous organiser
Owen peut être nous retrouver à Aix
Owen tu passes toute la semaine chez ton amie?
Laurie je pense oui
Owen parce que tu connais Florence?
Owen en Italie
Laurie elle ne me laissera pas partir aussi facilement
Laurie non
Owen je m’en doute
Owen c’est vraiment une ville superbe
Owen toi qui aime l’art
Laurie oui c’est dans mes projets
Owen le musée des offices il y a la naissance de Vénus notamment
Owen j’aimerai pouvoir y aller avec toi en passant aussi par Pise
Laurie suis allée à Venise il y a 2 ans avec Sylvia , sa mère, sa tante et sa cousine cela tombait juste à la date de mon anniversaire un voyage inoubliable
Laurie tu me tentes énormément
Owen alors laisses toi tenter
Owen tenter bien sûr
Laurie et tu voudrais partir quand
Owen j’en perds mon orth
Owen quand ce sera possible pour toi
Laurie moi aussi!
Laurie combien de jours
Owen antant que tu pourras
Owen et voudras
Laurie nous irions comment
Laurie autant de jour que tu arriveras à me supporter peut-être
Owen tu viens comment ici?
Laurie en train de nuit
Owen tous les 2 avec mon véhicule de Nice jusqu’à Florence
Owen je te supporterai j’en suis sur
Laurie j’ai prévu de partir dimanche soir pour ne pas déranger sa p’tite famille qui se retrouve le we
Owen c’es ok pour moi alors tu as mon téléphone je prépare tout pour et je viens te cherche à la gare de Nice
Laurie arriverai donc à 7h19 aux arcs normalement lundi matin
Laurie quand voudrais tu venir me chercher en gare de nice
Owen fais ton horaire je suis à ta disposition
Laurie non dis moi qd tu préfèrerais
Owen mardi aprés midi serait idéal pour moi
Owen mais si tu es là plus tôt je me débrouille
Laurie tu fais quoi la semaine
Owen je ne fais rien à partir de mardi aprés midi je n’ai rien de prévu
Owen je te la réserve si tu veux
Laurie tu veux dire l’apres midi
Owen oui nous pouvons partir l’aprés midi pour Florence il y a 400 km au maximum
Owen d’autoroute
Laurie je ne peux pas repartir de chez Sylvia aussi vite elle m’attends pour plus longtemps j’aurais peur de la froisser
Owen tu viens quand tu peux
Owen tu retravailles quand?
Laurie normalement le mercredi de la semaine suivante
Owen alors il n’y a pas de problème tout peut s’arranger
Laurie tu n’es pas en famille pour pâques
Owen non si tu es là je serai avec toi
Laurie tu n’avais rien de prévu avec tes enfants
Owen non
Owen pas vraiment
Owen j’ai juste acheté des chocolats pour les petits enfants
Laurie n’ai jamais passé de fêtes sans eux alors…
Laurie ne sais pas
Owen tout est possible on a le temps quand même
Laurie je m’étais donc dis que je remonterai le samedi
Laurie il faut combien de jour pour admirer tout ça
Owen au moins deux jours tranquilles
Owen pour l’essentiel
Owen 4 c’est mieux
Laurie si je dis à sylvia que je reste 2 jours alors qu’elle attends pour 5 jours elle risque d’être déçue
Owen mais tu peux la voir en revenant aussi non!
Laurie oui bien sûr mais nous ne nous sommes pas vues depuis septembre ou octobre alors
Laurie je sais qu’elle sera déçue
Owen elle sera contente pour toi aussi
Laurie tu fais quoi la semaine suivante
Owen je suis libre aussi
Laurie elle sera contente mais aura très peur aussi je la connais ma doudou
Owen on ne peut pas lui en vouloir de cette peur
Laurie elle va avoir peur de me laisser partir avec un monsieur que je connais à peine
Owen n’ai pas peur toi
Owen tu es une grande fille non
Owen smile
Owen je suis un être trés doux
Owen tu as ton téléphone
Laurie oui
Owen tu as envie de faire ce voyage
Laurie mais ne marche pas en italie
Owen moi j’ai envie de te rencontrer et de devenir ton ami
Owen si il marche sans problème
Laurie moi aussi
Owen quel opérateur?
Laurie orange
Owen pas de problème alors
Laurie quand nous étions à venise il ne marchait pas
Owen le mien marchait j’avais orange aussi
Owen maintenant j’ai bouygues et il marche
Owen il y a peut être à basculer l’option international je crois que c’est gratuit
Owen je suis sur que c’est compris dans le forfait le plus bas
Owen même les tel à cartes marchent à l’étranger
Laurie il faut que je vois avec elle si elle n’est pas trop déçue
Owen bien sûr
Owen vois avec elle
Laurie sinon je peux aussi remonter comme prévu le samedi et redescendre la selaine suivante
Owen si tu veux
Laurie j’avais presque envie de poser les 3 derniers jours de la semaine car c’est mon anniversaire
Owen fais le tu ne le regretteras pas tu verras
Owen c’est un enchantement au printemps la Toscane
Owen et les oeuvres d’art sont uniques au monde
Laurie j’aimerais vraiment suis très tentée
Owen l’ambiance aussi est extraordinaire
Owen laisse toi tenter
Laurie et il y a aussi des perles!!
Owen je suis un gentlemen
Owen ca des perles il y en a
Laurie j’espère bien
Owen et des sacs
Owen et des chaussures superbes
Owen et toutes sortes de choses trés tentantes
Laurie alors il ne faut pas que j’y ailles
Owen une ville trés romantique
Owen tu ne risque rien pour les tentations si nous allons voir les musées et les églises
Owen il y a de belles photos à faire
Laurie oui mais je me connais pour s’y rendre on passe devant les magasins!!
Owen pas de souci sur ce plan ai confiance
Laurie pourquoi tu me confisquera mon porte monnaie
Owen non mais je pense que tu résisteras je t’aiderai
Laurie devant sac et chaussures je ne peux pas
Owen et puis ca me donnera l’occasion de te faire un cadeau si il y a qq chose qui te plait vraiment
Laurie beaucoup trop de chose me plaisent!!
Owen tu sauras choisir
Owen ca te fera tu bien tu verras
Laurie je crois oui
Owen j’espère qu’on fera ce voyage et qu’il sera le début d’une longue relation entre nous
Owen basée sur notre amitié
Owen et nos envies mutuelles de bonheur
Laurie laisse moi réflechir
Owen oui
Owen tu n’as rien à craindre de moi
Laurie j’espère
Owen je te protègerai aussi comme toi tu pourras m’aider aussi
Owen tu parles Italien?
Laurie non
Owen anglais?
Owen le Français est trés parlé
Laurie suis nulle en langues étrangères
Owen alors tu feras tes armes c’est bien aussi
Owen tu as été à Venise récemment?
Laurie il y a deux ans à cette époque
Owen je n’y suis pas retourné depuis 13 ans
Owen belle période pour visiter
Owen qu’as tu apprécié lors de ta visite?
Laurie musée gugenheim
Owen je ne connais pas
Owen tu as visité le palais des Doges
Laurie oui
Owen Murano?
Laurie oui bien
Laurie sur premier objectif
Owen j’ai marché pendant des heures dans cette ville de Venise
Owen de la gare jusqu’à la place st marc
Owen toujours des merveilles d’architecture
Laurie nous avons tout fait à pieds
Owen tu étais avec un ami?
Owen moi j’étais avec ma compagne de l’époque
Laurie non avec sylvia sa mère sa tante et sa cousine
Owen la dernière fois
Owen aprés la période du carnaval au printemps donc
Owen moi c’était la fin du carnaval
Laurie le 27 mars
Laurie moi
Owen oui il y a moins de monde à cette période
Laurie cela tombait à cette date
Laurie hotel moins cher
Owen oui nous avions un hôtel hors de Venise
Owen 3 étoiles et presque vide
Laurie nous à 50m de la place st marc
Owen au restaurant nous étions moins de 10 clients il y avait plus de serveurs
Laurie nous il y avait un peu de monde
Owen il y a tjs du monde mais en été il y en a trop le plus souvent
Owen je me souviens de paysages fabuleux
Owen la brume
Owen puis un rayon de soleil
Owen et alors merveillle
Laurie c’est vraiment enchanteur
Owen des perspectives vraiment inoubliables
Owen et aussi des boutiques vendant des colliers en ambre
Owen des bagues
Owen avec de l’ambre
Owen des masques de carnaval
Owen beaucoup d’objets de luxe
Owen avec le guide nous avions de bons restau
Laurie oui tout ça
Owen le guide en papier bien sûr
Owen et comme nous étions amoureux
Owen c’était vraiment un régal des sens
Owen à savourer
Laurie certainement
Owen l’amour magnifie tout
Laurie oui
Owen le désir comme le bouilllonnement qui suit les actes de tendresse
Owen on voit tout avec des yeux différents
Owen plus de clarté plus de beauté
Owen plus de sens cachés
Owen même les gens sont plus sympatiques
Owen j’en ai encore la sensation quand je me remémore
Laurie c’est vrai
Owen quel bonheur de partager des émotions
Owen la visite d’une aussi belle ville
Owen nos sourires
Owen nos paroles
Laurie très tentant
Owen épicurienne!
Owen comme moi
Laurie oui
Owen j’aurai voulu que le temps ne s’arrête pas
Owen que tout se prolonge des jours et des jours
Laurie je te comprends
Owen c’est bon d’avoir aimé et d’avoir été aimé tu sais
Owen c’est pour la vie
Owen même si cet liaison s’est ensuite autodétruite
Owen ces moments resteront dans mon coeur à jamais
Owen c’est étrange ne trouves tu pas?
Laurie garde les
Owen c’est loin tu sais
Owen j’aimerai trouver quelqu’un à aimer comme je sais que sais aimer
Owen sans limite
Owen qui puisse aussi m’aimer aussi fort
Laurie c’est normal
Owen et connaître le bonheur
Owen j’espère que celà nous arrivera à toi comme à moi cette année qui vient
Owen Celui qui n’est pas occupé à la vie est occupé à mourir
Laurie ne va pas trop vite
Owen je n’ai pas dit à toi avec moi
Laurie ah pardon
Owen mais pourquoi pas ca me plairait bien à moi
Owen tu vois bien que j’ai un faible pour toi
Owen mêmeplus que ça sans doute
Laurie c’est bien ce qui me fait peur
Owen n’ai pas peur de moi tu sais je suis quelqu’un de trés doux et même plutôt timide
Owen pas quelqu’un qui est capable de faire du mal à quelqu’un
Owen surtout pas à toi
Owen je sais me tenir
Owen je suis tendre
Owen je n’ai pas de méchanceté en moi
Laurie je n’en doute pas
Owen je ne demande qu’à aimer et à être aimé donc je fais ce qu’il faut pour
Owen j’essaie d’être tjs à l’écoute
Owen de comprendre
Owen de donner le meilleur de moi
Owen l’amité est une chose si douce lorsqu’on l’établit entre deux êtres
Laurie oui
Owen pourquoi se faire du mal alors qu’on peut se faire du bien
Owen tu es un être charmant
Owen tu m’apportera encore plus de force pour être meilleur
Owen ton anniversaire c’est le 21 ?
Laurie le 27
Owen j’ai un fils qui est du 28 et ma mère était du 26
Owen elle est morte trés jeune à 49 ans
Owen d’un cancer des reins
Owen elle me manque depuis cruellement
Laurie je te comprends
Owen elle représentait beaucoup pour moi
Owen ca fait 30 ans
Owen toi tu as tes 2 parents
Owen tu t’entends bien avec eux?
Laurie moi j’ai perdu ma mère d’un lymphome + tumeur au cerveau en trois mois et mon père un mois après elle d’un cancer de la langue
Owen ok
Laurie il y aura 4 ans en septembre
Owen donc tu comprends ma douleur pour la perte de ma mère
Owen brutale comme pour ta mère et ton père
Owen mon père se porte bien à 85 ans
Owen mais il est invivable
Laurie oui tres dur
Owen être orphelin c’est dur
Owen mais elle était trés croyante
Laurie oui quelque soit l’âge que l’on a
Owen et je suis sûr qu’elle est dans le Ciel
Owen et qu’elle y est bien
Owen elle a beaucoup souffert sur terre
Owen je me réconforte avec cette idée
Laurie je n’ai pas cette croyance
Owen je sais que c’est une croyance moi ça m’aide
Owen par ailleurs je suis plutôt septique
Laurie je veux bien te croire
Owen sur la religion en général
Owen mais j’ai une foi sincère dans la charité
Owen dans le respect des autres
Laurie c’est d’ailleurs pour cela que certains êtres humains ont besoin de la religion
Owen oui il faut de l’amour dans notre vie
Owen l’amour nous sauve de tout
Laurie l’amour n’a rien à voir avec la religion
Owen ma religion est basée sur l’amour d’autrui
Owen bien sur pas l’amour physique
Owen qui est presque tabou souvent
Laurie les religions ont été inventées par l’homme pour dominer les autres
Laurie elles ont fait et font encore le malheur des hommes en crééant ces croyances
Owen je pense comme toi
Owen je crois à la magie de la vie et de l’univers
Owen pas qu’il s’agit d’une sorte de mécano
Laurie mais je comprends aussi que cela puisse rassurer certain par rapport à la mort imcompréhensible
Laurie autant que la naissance d’ailleurs
Owen la mort est la grande question
Owen la naissance est l’essence de la vie
Owen la mort est programmée dés la naissance
Owen aucun être n’est vraiment éternel
Owen vivant
Owen je pense par contre qu’il y a quelque chose qui dépasse tout ça
Owen que nous ne sommes pas que des fétus de paille dans l’océan du temps qui passe
Owen l’art et la musique surtout
Laurie l’être vivant n’ est que des poussières d’univers assembléee
Owen oui c’est vrai ce que tu dis
Owen je suis plutôt du côté des poêtes que des physiciens
Laurie le jour où l’homme aura enfin compris comment cette alchimie s’est faite il aura la solution
Owen pas à sa portée je crois pour le moment
Owen il faudra qu’il évolue bigrement
Laurie et pe jamais
Laurie les découvertes se font toujours par hasard
Owen l’homme est le premier animal terrestre qui pourra sortir de la terre pour peupler les autres planètes
Laurie alors qu’on recherche autre chose bien souvent
Owen il y a un principe qui s’écrit serendipity je crois
Owen qui consiste à mettre en oeuvre des procédures de brain storming pour justement stimuler le hasard
Laurie oui
Owen mettre en relation des gens les plus divers pour établir de nouveaux axes de recherche
Owen dommage que les grandes découvertes annoncent des guerres et des engins destructeurs
Owen je suis un scientifique
Owen j’aurai aimé faire des recherches en physique des macromolécules à Strasbourg
Laurie l’homme atoujours détourné les découvertes pour les utiliser à mauvais escient
Owen pour des intérets souvent économiques
Owen de domination de colonisation
Laurie d’abord économique et politique le pouvoir
Owen mais notre génération a vu la science changer le monde définitivement
Owen les ordinateurs
Owen les avions
Owen l’énergie nucléaire
Owen le voyage sur la lune
Laurie pour tout il y a un revers de médaille
Owen il y a une rupture
Owen c’est sur que l’homme détruit son environnement de plus en plus vite
Owen nous sommes des nantis gaspilleurs
Laurie la nature se rebelle toujours lorsque on essaie de la dominer
Owen j’ecoute la 9ème de LW BEETHOVEN tjs un régal
Owen oui la Nature se rebelle
Laurie moi suis dans le silence ce soir
Owen la vie se détruit partout
Owen j’ai acheté toutes les symphonies de B. je les écoute régullièrement tu connais
Laurie l’homme la détruit et s’autodétruit donc
Laurie oui
Laurie j’aime aussi
Owen l’être qui détruit son biotope risque de disparaitre
Owen mais l’humain est le plus adaptable des êtres vivants
Laurie c’est une certitude
Owen il survivra à toutes les catastrophes
Laurie des mutants
Owen il y en a déjà tu sais
Owen par exemple ceux qui ne peuvent pas attrapper le sida
Laurie oui bien sur
Owen qui sont immunisé contre
Owen 10 pour cent des européens
Owen moins de 1% des africains
Laurie mais ils attraperont autre virus ou microbes qui les détruiront
Owen ce qui donne à penser qu’il y a eu dejà une épidémie de cette maladie
Laurie c’est évident
Owen c’est la vie beaucoup d’espèces disparaissent surtout du fait de la chasse de l’homme
Owen de la destruction des écosystèmes
Laurie bien sur
Owen certaines plantes aussi on disparu du fait de l’homme
Owen d’autres ont été généralisées comme le blé, le riz, le mais, la pomme de terre
Owen et pour les animaux c’est pareil
Laurie une bactérie détruite peut en laisser une autre vivre et proliférer et donc à nouveau détruire
Owen les bactéries étaient là des millions d’années avant qu’il y ait un mammifère
Owen sur terre
Owen et seront là bien aprés qu’ils aient tous disparus
Laurie c’est le début de la vie
Owen il y en a même sur les fonds des océans
Laurie partout
Laurie meme dans les milieux les plus hostiles
Owen oui
Owen la vie est une merveille tu vois bien
Laurie et mute lorsque l’on bouscule leur environnement
Owen rien n’est plus beau que la nature
Laurie c’est certain
Owen nous en sommes une sorte de bougeon terminal en fait
Owen regarde la merveille qu’est un enfant
Laurie oui
Owen c’est parfaitement et infiniment beau
Owen un miracle
Owen et toute la vie est de même
Owen ce qui devrait nous inciter à la protéger
Owen à protéger la beauté de la vie
Laurie tu as vu l’heure? je n’ai dormi que 1h30 la nuit dernière il faut que j’essaie de dormir un peu plus cette nuit
Owen ok va dormir moi aussi
Laurie je t’embrasse
Owen moi aussi je t’embrasse
Laurie avant de couper
Owen (K)
Laurie tu as reçu 2ieme envoi de photos
Owen :)
Owen je regarderai
Owen je pense à toi
Laurie byebizznuitttt
Owen j’ai besoin de toi
Laurie moi aussi
Owen tu me plais infiniment
Laurie ne dis pas ça…
Owen tu me plais hors toute limite si
Owen tu es mon amie
Owen je me sens bien avec toi
Laurie moi aussi
Owen tu es déjà dans mon coeur
Owen tu es dans mon coeur
Owen soyons de bons amis
Owen honnêtes et courageux
Owen sachant nous épauler
Laurie j’aime parler avec toi de tout
Owen moi aussi je ressens cette chose
Owen j’aime ce que tu es
Owen tes mots
Owen tes idées
Owen je me sens proche de toi
Owen quelque chose de magique qui est entré dans ma vie
Laurie c’est étrange la vie
Owen oui on vien t d’en parler longuement
Laurie tu as raison!
Owen je crois à la magie et à la prédestination
Owen en ce qui nous concerne ca me parait évident
Owen même si c’était totalement improbable
Owen je remercie le ciel de t’avoir rencontrée
Owen tu es importante pour moi
Owen je te fais plein de bisous
Laurie le petit prince
Owen tu es un être délicieux
Owen comme tu veux bien être ma rose
Owen je veux bien être le petit prince
Owen moi je sais déjà que tu es unique
Laurie on est tous unique
Owen lui il faut qu’il fasse bien des tribulations pour s’en apercevoir
Owen oui
Owen prends des forces pour le voyage en Italie que nous ferons bientôt
Laurie j’aime comme tu me parle et ce que tu me dis
Owen j’aime que tu aimes mes paroles
Owen bye bye
Laurie cette fois il faut dormir tu fais quoi demain
Owen j’ai un week end trés chargé qui commence vendredi soir
Owen et se finit sans doute mardi à 11 h
Owen je ne sais pas si c’est la musique mais j’ai le coeur qui bat la chamade
Laurie d’accord alors je te souhaite un excellent we
Owen on se recontacte dés que possible
Owen beaucoup de plaisir
Owen beaucoup de joie
Owen tu peux compter sur moi
Laurie oui
Owen bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Laurie dis moi quand on pourra papoter
Laurie tu sais c’est le rendez vous
Owen quand tu sauras tu as bien mon téléphone
Owen j’ai aussi le tien
Owen je ne connais pas encore le son de ta voix
Laurie tu m’appelleras alors?
Owen je fais un essai
Laurie oui
Owen troublée?
Owen moi aussi
Laurie elle est comment ma voix
Owen trés belle pour moi
Owen inoubliable
Laurie oui troublée
Laurie la tienne aussi
Owen prends soin de toi
Owen dors bien
Laurie vais essayer
Laurie toi aussi
Laurie bizzz
Owen merci
Laurie bye
Laurie dodo
Laurie tu as regardé
Laurie t’ai répondu
Owen oui je suis sidéré
Owen tu es une grande artiste
Laurie je n’ai pas des photos de tout
Laurie non j’aime seulement faire
Owen tu me mets l’eau à la bouche
Owen et me comble
Owen je ne vais pas te dire que je suis amoureux de toi
Owen ce ne serait pas bien
Owen mais c’est
Owen ainsi
Owen vraiment trop craquante!
Laurie chut
Owen dors bien ma tendre et belle Annick
Laurie toi aussi
Laurie beaux rêves
Owen toi de même
Owen que les muses te soient propices
Laurie tu es adorable…
Owen moi je suis en adoration devant toi
Laurie il faut que l’on éteigne sinon dans une heure et même plus seront tjs là… c’est bien tu l’as fait!
Owen Tu sais Annick je suis tellement en manque de toi que je te dis et t’écris n’importe quoi. Ne m’en veux pas.
Owen Je vais faire mon voyage aux USA
Owen lorsque je reviendrai j’aimerai que nous passions du temps ensemble
Owen je te promets de te rendre heureuse
Owen nous pourrions aller en Corse par exemple pour les vacances
Owen je veux te donner du plaisir, de la joie, et si tu le souhaites de l’amour
Owen Jusqu’au 12 avril je suis à Nice
Owen viens me retrouver si tu veux passer des jours heureux ici
Owen jouir comme tu ne l’as jamais fait
Owen traitée comme une Reine d’amour
Owen je te promets le champagne et tout ce que tu aimes
Owen tu vas bien Annick?
Laurie ça va comme d’habitude… et toi?
Owen comme toi comme d’habitude viens vite mettre de l’animation dans ma vie
Owen du désir, de la beauté, de la joie, du plaisir
Owen et si tu veux bien de l’amour aussi car j’aimerai te donner tout l’amour que j’ai au fond de moi
Owen passe une trés bonne journée Chérie
Owen tjs aussi matinale
Owen ?
Laurie bonjour
Laurie oui
Owen bonjour
Owen tu te sens comment?
Laurie j’ai gardé ordi de ma fille cet te nuit pour jouer un peu
Owen tu joues à quel jeu?
Laurie je ne sais pas comment je me sens
Laurie solitaire spider
Owen sans doute la fatigue
Owen comment va ton dos?
Laurie peut être oui
Laurie mon dos me rappelle toujours sa présence…
Owen que c’est bête quand même
Laurie c’est la vie
Laurie toi aussi tu es matinal
Owen tu es tjs dans mon imagination
Owen oui je suis aussi comme toi en somme
Owen j’aimais te dire des mots tendres
Owen entendre ta voix
Owen regarder tes yeux
Owen voir ton sourire qui me bouleverse
Owen soyons amis
Owen je t’m
Owen je ne veux pas te faire de mal
Owen ni t’étouffer
Owen ni t’empêcher de vivre et d’être heureuse
Owen au contraire
Laurie tu me désires bcp trop
Owen le désir s’effacera lorsqu’il aura abouti
Owen pour se transformer en souvenir
Owen c’est la loi commune
Laurie ton désir est un obstacle à l’amitié
Owen si c’est le cas il sera chassé de mes pensées
Owen car je tiens à ton amitié
Owen plus que tout
Laurie pour l’instant je n’ai besoin que d’amitié
Owen je sais et je l’accepte
Owen tu l’as déjà vu je n’ai pas cherché à lutter contre ça
Owen je te comprends et te respecte
Laurie oui mais je te fais du mal
Owen je te donnerai ce que tu veux que je te donne pas plus pas moins
Owen tu me fais du bien au contraire
Owen tu m’apprends à me tenir à la bonne distance
Owen à ne pas empiéter sur toi à te laisser libre et à t’aimer ainsi
Owen ça me fait du bien de t’avoir dans ma vie
Owen et tu m’apportes la créativité et la beauté par tes oeuvres et tes dons artistiques
Owen tu enrichis ma vie par ça
Laurie tu es un merveilleux ami
Owen je suis sûr que nous pouvons nous soutenir l’un l’autre dans la vie à venir et nous donner du bonheur
Owen tu es aussi un être vraiment fantastique, inoubliable, indispensable à mon bonheur complet des sens et de la raison
Owen tu formes en toi des pensée et des désirs qui éveilleront mes désirs et mes pensées tu me rendras fécond pour mes oeuvres matérielles et spirituelles
Owen tu es du côté de la beauté
Owen du vrai
Owen du beau
Owen de l’instinct animal
Laurie une muse!
Owen du pur
Owen une vraie référence qui me permet d’agir sereinement et d’aller vers la lumière
Owen ton sourire et ton désir de vivre me guident vers la lumière
Owen ma muse quoi
Laurie aimer c’est touver sa richesse hors de soi  » Alain
Owen pour la rapatrier ensuite sans doute
Owen belle phrase d’Alain
Owen aimer c’est aussi partager
Owen regarder à deux dans une même direction
Owen se donner des gages
Laurie une lourde responsabilité…
Owen tu as tjs un gage me concernant
Owen tu peux t’en servir quand tu veux
Owen je serai pour toi un ami fidèle
Owen tu peux compter sur moi
Laurie je le sais
Laurie et toi sur moi aussi
Owen tu seras tjs traitée comme une Princesse
Owen je sais que tu es fidèle et juste
Owen en amitié
Owen exacte dans tes plus intimes pensées
Owen tu ne triches pas avec les personnes qui t’aiment
Owen j’ai beaucoup de chance de t’avoir rencontrée
Owen merci à la Providence de t’avoir mise sur mon chemin
Owen jusque là je regardais les étoiles pour faire le point
Owen maintenant je sais où tu es et j’ai ma boussole
Owen je doutais que tu puisses exister simplement
Owen j’espère que la magie du monde s’investira en nous
Laurie j’aime parler avec toi et t’écouter
Owen que nous nous éveillerons l’un à l’autre comme des artistes
Owen moi aussi j’aime l’écho de ta voix
Owen qui vient de ton âme sensible
Owen j’aime tout ce qui vient de toi car ça me donne de l’éveil et de la jouissance
Laurie suis une extraterrestre tu sais
Owen nous sommes deux créateurs avides de tout
Owen je sais que tu es d’une autre planète
Owen moi aussi tu l’as bien deviné j’espère
Owen je n’ai pas peur de toi
Laurie n’ai jamais eu de place sur celle-ci
Owen de tes insondables désirs extraterrestres
Owen tu as une place sure dans mon coeur
Owen il ne tient qu’à toi d’y habiter et d’en faire ta maison
Owen nous venons sans doute de la même galaxie
Owen en tout cas je saurai bien t’apprivoiser
Laurie pas facile tu sais
Owen je suis né prés d’un lieu dit qui se nomme le puits des Fées
Owen à Uriménil dans les Vosges
Owen mes ancètres étaient ce qu’on nomme des sourciers et des rebouteux
Owen avec des dons divers pour la magie
Laurie et moi prés d’un lieu dit  » le bout du monde »
Owen nous sommes tombés sur cette terre tous les deux pour nous retrouver
Owen as tu des souvenances de l’endroit d’où tu viens vraiment?
Laurie moi aussi je trouve l’eau avec des baguettes
Owen j’ai ce don c’est vrai
Owen et d’autres encore
Laurie sans doute parce que nous ne soommes qu’un assemblage de poussière de l’univers
Laurie racontes moi les autres dons
Owen notre corps matériel se double d’un corps d’une autre nature
Owen la nature est pour moi un livre ouvert
Owen les humains je les vois souvent comme des animaux dénaturés
Laurie c’est le seul livre réel
Laurie j’ai des problèmes de connexio,
Laurie internet
Laurie alors dis moi autres dons
Laurie dis moi tout ce que tu as vu dans les lignes de ma main
Owen je sais lire dans les lignes de la main
Owen chez toi j’ai vu une dissociation
Owen sans doute ton besoin artistique
Laurie je suis tout le temps en dissociation
Owen qui te pousse à transgresser
Owen il y a deux choses dans les lignes de la main
Owen l’interprétation des signes
Owen tu es un écrivain en puissance et en devenir
Owen tu as un grand coeur et un gout pour la finesse
Owen tu sais aimer à la bonne distance et ne pas étouffer
Owen tu ne veux pas devenir dépendante
Laurie ni dieu ni maitre c’est le pis qu’il puisse arriver à qui que ce soit
Owen tu as souffert de dépression????
Owen à la suite d’un décés?????
Laurie je viens d’écrire le contraire de ce que je pense!
Laurie ni dieu ni maitre est le meilleur bien sûr
Owen c’est bien ce que je pensais tu es en train de te reformater
Owen pour sortir de ta chrysalide
Owen et devenir l’être que tu es
Owen une fée
Laurie j’ai toujours été mélancolique
Owen je ne sais pas la raison de ce mal-être!
Owen peut être à rechercher dans les traumatismes de ta naissance
Owen ta force est prodigieuse
Owen ta concentration aussi
Laurie pas de place pour moi sur cette planete
Owen il y en a une et c’est la meilleure
Owen tu seras dans les livres d’histoires
Owen si tu écris ce que tu dois écrire
Laurie seul le présent existe
Owen tu connais le « cercle des poêtes disparus »
Laurie oui et j’adore
Owen tu existes et tu dois exceller
Owen tu excelles déjà
Owen loin des rampants
Owen moi aussi j’ai cette vision au dessus des choses
Owen et dans leur profondeur
Owen pour revenir à tes lignes de la main
Owen j’ai vu une sorte de rupture qui peut être un accident
Owen tu m’as dit que tu conduisais trés vite
Owen sois prudente
Owen mercure te protège
Laurie peux tu dater ce que tu vois
Owen oui
Owen tu as une année tranquille devant toi ensuite tu dois produire l’effort de pleinitude que ton âme réclame
Owen ne va pas te tuer bêtement
Owen tu souffriras pour enfanter celle qui est au fond de toi qui veut arriver à la lumière
Owen si tu ne souffres pas elle ne sera pas assez forte pour traverser le miroir
Owen nous sommes des êtres singuliers toi comme moi
Laurie la mort n’a aucune importance pour moi
Owen tu ne mourras jamais totalement
Owen ce corps ci périra sans doute
Owen le plus tard possible
Laurie bien sur que si et c’est tres bien ainsi
Laurie seul le présent est réel
Owen si tu te souviens que tu viens d’aileurs comment l’expliques tu ?
Owen crois tu qu’il ne s’agisse que d’un mirage
Owen d’une illusion
Laurie nous ne sommes rien avant de naitre
Owen seul le présent est réel c’est sur
Owen notre être est complexe
Owen les humains sont compliqués
Owen la vie est une merveille absolue
Owen il y a plus de choses dans l’univers que nous ne pouvons simplement imaginer
Owen des choses vraiment merveilleuse
Owen et toi tu es une merveille
Laurie non c’est l’enfer avec de la beauté
Owen l’enfer n’est que l’ombre qui tient le monde en vérité
Owen sans l’ombre il n’y a pas de lumière
Owen la beauté est des deux côtés du miroir
Owen nos yeux ne la voient pas tjs
Owen c’est une grande chance de pouvoir apprécier la beauté
Owen de l’approcher de la toucher
Owen le maléfique a aussi sa beauté
Laurie je ne crois ni à l’avant ni à l’après
Owen l’être des ténêbres est appelé le maître de la terre
Owen l’ange de beauté
Owen ce sont des mythes tu as raison il faut les mettre à leur place
Owen et surtout ne pas se fier aux connaissances
Owen être comme St Thomas
Laurie des mythes qui rassurent face à l’imcompréhension du pourquoi et comment
Owen et même lorsqu’on a voisiné avec les êtres immatériels ne pas s’en vanter
Owen ni essayer d’en tirer avantage
Owen nous avons tous des rencontres avec des entités non matérielles
Owen on peut le nier
Owen se le nier
Owen si tu es un être vraiment sensible comme je le crois
Laurie imagination
Owen tu ne peux nier d’avoir été approchée par eux ; imagination tu y crois vraiment!
Laurie oui
Owen je suis trés rationnel
Owen trés féru de physique et de chimie
Owen de biologie
Owen et je sais qu’il y a autre chose encore
Owen bien des strates inexplorées
Owen que nos sens sont incapables d’explorer
Laurie imagination qui nous permet de supporter
Owen notre coeur et notre imagination sont des terres non explorées
Owen il est vrai que nous sommes des êtres vivants
Owen donc des morts programmés
Owen et notre limite est inscrite dés le jour de notre naissance
Laurie ce sont comme les miracles uniquement la force de leur croyance qui les fait avancer et exister
Owen tu vas devoir gravir les marches de l’himalaya
Laurie pas la peine!
Owen es tu déjà au sommet de cette montagne que je sens en toi
Owen ?
Owen certes tu n’es pas une plaine
Owen ni une petite colline
Laurie je suis uniquement moi!
Owen bonne parole
Owen c’est la quête de tout être !
Owen même les animaux veulent sortir de l’esprit de groupe
Laurie c’est pour cela que je suis en haut de la montagne
Owen l’hérédité ne peut pas expliquer le génie
Owen à elle seule
Laurie le génie n’a de valeur que celle que l’on est pret à lui donner
Owen tu as un génie au fond de toi qui est pret à émerger
Owen tu peux l’utiliser pour créer des oeuvres qui durent ou des bouquets qui se fanent et sont brûlés ensuite
Owen ce que Platon nomme deamon
Owen qui est devenu démon dans notre langue
Owen le tien est fort et puissant
Laurie oui et je ne suis que démon!
Owen non tu es toi
Owen il est juste là pour t’aider à construire l’improbable dont tu es capable
Owen tu dois l’apprivoiser
Owen et ne pas te laisser dévorer par lui
Laurie c’est moi qui commande
Owen tu peux aussi couper les ponts avec lui
Owen commander tu le sais est une tâche malaisée
Owen l’union évite qu’on commande et même prohibe le commandement
Owen Faust croit lui aussi commander à Méphisto
Owen son esprit infernal
Owen il en est le jouet
Laurie il suffit de le faire avec intelligence et finesse
Owen nous devons sortir du monde du désir
Owen par le haut
Owen en désirant ce qu’il y a de mieux
Laurie entièrement d’accord
Owen l’attraction édifie la vertu quand la répulsion détruit le vice
Owen phrase à prendre au deuxième degré bien sûr
Owen notre sens du beau est notre boussole
Owen le bien et le juste se conjuguent
Laurie et chacun a le sien
Owen tu as une bonne orientation en toi
Laurie je crois oui
Owen je vais te donner un conseil que tu n’es pas obligée de suivre
Laurie c’est le principe du conseil
Owen si tu veux ressentir la délivrance (ce qui est invraisemblable pour une artiste)
Owen de ce fardeau que tu possèdes en toi il faudra que tu apprivoises la transe et deviennes une chamane
Owen une magicienne
Owen même si tu n’y crois pas ce qui est salutaire
Owen alors tu voleras au dessus des montagnes comme une aigle royale
Owen tu seras une louve
Laurie je ne crois à rien sans preuve
Owen tu retrouveras ton animalité et ta virginité
Owen même si il s’agit d’une sorte de rêve éveillé
Owen même si tu n’y crois
Owen pas
Owen viens avec moi je te montrerai la porte des étoiles
Owen il n’y a pas besoin de drogues
Owen juste de l’amour
Owen dépouillé de tous les attachements
Laurie l’amour est aussi une drogue
Owen l’amour est la plus grande force qui existe sur cette terre
Owen elle seule conduit à la clairvoyance
Owen elle seule permet à nos vibrations intimes
Owen de dépasser le monde réel
Laurie je suis en train de lutter pour garder les yeux ouvert n’ai pas bcp dormi cette nuit
Owen pauvre chérie
Owen tu as beaucoup travailllé cette nuit?
Laurie non
Owen tu étais mal?
Laurie ni plus ni moins que d’habitude
Owen avide d’une source qui doit te pénétrer
Owen tu trouveras cette source en toi
Owen elle n’est pas ailleurs
Owen je t’aime tu es comme mon double sur cette terre
Owen tu es toi je sais
Laurie toi aussi tu es toi
Owen tu es un être magique je le sais et le sens
Owen donc tu serais apte à dire l’avenir et à le comprendre même
Owen tu n’es pas envoûtée
Laurie seulement une extraterrestre
Owen tu n’es pas malfaisante
Owen si tu m’es destinée j’en remercie le ciel
Owen j’attendais tellement un signe de ce type
Owen sans y croire
Laurie si je le suis c’est vraiment involontaire
Owen j’accepte tout de toi à présent comme une offrande
Laurie qui t’a transmis ces « choses »
Owen l’air du temps
Owen mon père ne m’a pas passé le flambeau
Owen sa mère m’a juste parlé de nos dons et de ce que celà impliquait
Owen mon grand père pensait que c’était mon frère ainé qui était le dépositaire
Owen et celui ci l’a rejeté violemment
Owen lorsque je dois passer à une nouvelle étape je trouve sur mon chemin la personne qu’il faut
Owen je dois moi aussi rendre ce qu’on m’a donné
Owen je vois ceux qui ont des dons en eux et ceci me fait jouir d’une vraie jouissance de plaisir
Owen car ils augmentent mes propres facultés par leur présence et leur aide involontaire
Owen toi tu es la merveille des merveille pour moi dans ce domaine
Owen j’ai tjs eu les mêmes certitudes que toi
Owen et ce que je sais je l’ai trouvé moi même
Owen on l’a mis sur ma route
Owen je l’ai simplement trouvé en ayant beaucoup de chance de m’en sortir
Laurie moi je n’en ai qu’une . Je sais que je ne sais rien.
Owen pour débrouiller les hiéroglyphes
Owen oui on ne sait jamais rien
Owen dans le sens qu’on n’aboutit pas à la vérité pure
Owen mais à des illusions provenant de cette vérité
Owen il faut commencer par la base : se connaître soi même
Owen et c’est la chose la plus difficile
Owen on ne peut être l’instrument qui se mesure lui même
Owen car cette mesure est alors aléatoire
Owen et pour mesurer il faut trouver des points fixes et des étalons stables
Owen la psycho c’est du charabia fantaisiste le plus souvent
Owen je vais déjeuner et reviens dans dix minutes
Laurie et moi je crois que je vais redormir un peu
Laurie tu as prévu quoi aujourd’hui
Laurie je t’embrasse
Laurie je pense que ma fille va reprendre son ordi très bientôt
Laurie je rends ordi
Owen je suis là
Laurie bisous
Owen bisous à toi aussi
Laurie bonne journée
Owen aujours’hui je prépare mon voyage
Owen et toi que vas tu faire aujourd’hui?
Laurie ok tu me raconteras comme ça pourrai être de la partie
Owen oui je te raconterai mes tribulations
Laurie moi rien en principe je redescends mafille à bordeaux
Owen prends bien soin de toi chérie
Owen je te chéris
Owen tu es importante pour moi
Laurie toi aussi
Owen j’ai besoin de toi
Owen tu es mon soleil et ma lumière
Owen mon coeur est en joie lorsque je t’ai en ligne
Owen et encore plus en ta présence
Owen j’aime être avec toi
Owen je suis bien avec toi
Owen j’aime nos contacts
Laurie ne t’habitue pas je vais bientôt mourir tu l’as vu
Owen j’espère profiter de ton aura et de l’énergie que tu mets en moi
Owen aussi longtemps que possible
Owen et de tes elixirs si délectables
Owen ma Fée Annick
Laurie sorcière!
Owen d’amour alos
Owen rs
Owen j’aime tes sortilèges
Laurie tu es où en ce moment
Owen chez mes enfants à Nice
Owen et toi?
Laurie alors bonne journée avec eux
Owen ils dorment encore
Owen il fait trés beau ici mais froid la nuit
Owen un ciel magnifique
Owen avec de grands nuages trés beaux
Laurie moi dans le lit d’Anaïs qui est à Montréal
Owen peu de vent
Laurie n’ai pas encore ouvert les volets
Owen le printemps est vraiment une saison magique
Laurie je t’embrasse à très bientôt et bonne préparation
Owen beaucoup de fleurs
Owen nous nous parlerons encore avant mon départ j’espère
Laurie si tu es dispo pas de problème
Owen peut être nous verrons nous à mon retour si tu as un peu de temps pour moi
Laurie je serai à Flayosc à la mi avril mais tu seras parti
Owen oui
Owen je reviens début juin
Owen j’aimerai passer des vacances aventure avec toi
Laurie après on verra comment nous pourrons faire
Owen en Corse par exemple
Owen faire le tour en vélo me plairait
Laurie on verra pour l’instant je n’ai pas les moyens de m’offrir des vacances
Laurie à ce soir peut être sur msn
Laurie biz
Owen bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Owen à ce soir
Owen bonjour Annick
Owen déjà levée?
Owen j’ai pensé à toi trés fort ce matin
Laurie bonjour toi, non suis au lit à ludon
Laurie pourquoi
Owen j’avais trés envie de toi
Owen d’être prés de toi
Owen de te voir
Owen de t’embrasser tendrement
Owen etc…
Owen c’était bon
Owen de penser à toi
Laurie pas bien et incorrigible tu es
Owen ludon c’est où
Owen incorrigible et sans doute amoureux aussi
Laurie 25 km de bordeaux
Owen tu travailles aujourd’hui?
Laurie j’ai redescendu Célia à bordeaux hier soir
Laurie non je suis en vacances encore cette semaine
Owen bien dommage !
Owen je viendrai bien te voir
Owen pour faire plein de choses
Laurie tu dois préparer ton voyage non
Owen oui c’est vrai
Owen tout se met en place quand même
Laurie c’est très bien
Owen tu te sens comment toi?
Owen tu as récupéré la fatigue
Owen moi je suis comme sur un nuage
Owen trés cool
Owen beaucoup de souvenirs trés doux
Owen et tendres
Laurie sincèrement je ne sais pas ai besoin d’un peu de solitude pour réfléchir
Owen oui il faut être seul pour ça
Owen j’ai eu mes petits enfants et mes enfants
Owen c’était délicieux
Owen je pensais à toi
Owen et je souriais tout le temps
Laurie tu leur as parlé de moi?
Owen pas grognon du tout
Owen juste à ma fille
Owen qui me disait qu’elle me trouvait trés en forme
Owen une simple allusion
Owen à notre voyage trop court
Owen mais tellement fort pour moi
Laurie je suis heureuse que tu sois en forme
Owen bien sûr je pense sans cesse à l’elixir que tu m’as donné
Laurie ce voyage m’a énormément plu
Owen à tes baisers qui m’ont réveillé
Owen je suis heureux d’avoir pu te donner du plaisir
Laurie et que t’as dit ta fille
Owen qu’elle voulait que je sois heureux
Owen laisser mon coeur parler
Owen ne pas être mesquin
Owen prendre le temps
Owen elle m’aime beaucoup
Owen nous sommes trés complices
Laurie et tu es adorable
Owen toi aussi tu es adorable chérie
Owen vraiment trés trés craquante
Owen avec une grande tendresse au fond de toi
Owen comme moi
Owen un tel désir de rendre heureux
Owen d’être heureux
Owen se
Owen j’aimerai prendre soin de toi
Laurie mon plus grand désir est de ne pas faire de mal et c’est très difficile
Owen tu me booste
Owen oui je sens et sais que tu n’aimes pas produire de mal autour de toi
Owen et que tu vis cette problématique trés mal lorsqu’elle se présente
Laurie oui
Owen mais tu as droit au plaisir et au bonheur
Owen tu es faite pour
Owen et ceci nous pouvons tous les deux le faire ensemble
Owen en essayant de ne pas faire de mal aux autres
Owen en évitatn
Owen en évitant de leur faire du mal
Laurie je sais mais mon plaisir et bonheur n’ont pas le droit de faire de mal à d’autres personnes
Owen oui je l’ai bien compris
Owen je t’en aime encore plus
Owen cette délicatesse de sentiments me plait
Owen infiniment
Owen comme le reste de ton être si mystèrieux
Owen tellement plein de ressources
Laurie je te plais beaucoup trop
Owen tu me plais c’est vrai
Owen pas beaucoup trop
Owen simplement
Owen il n’y a pas de trop en toi
Laurie et ne peux donc que te faire du mal
Owen tu ne me feras jamais de mal
Owen ni moi non plus
Owen nous ne nous ferons jamais de mal
Owen car nous sommes des êtres de lumière
Owen de joie et de plaisir
Owen de bonheur
Owen et nous savons éviter les pièges aussi
Owen amour et confiance sont en nous
Owen je te fais confiance
Owen comme tu me fais confiance
Owen je suis bien avec toi
Owen tout mon corps a envie de tes caresses
Owen et de te masser aussi
Owen pour te faire du bien
Owen pas pour que tu souffres
Owen pour que tu exultes
Laurie si je te ferai du mal car moi je ne suis pas amoureuse. je t’apprécie car tu es quelqu’un de vrai très bien et surtout ne change rien mais ce n’est pas cela aimer… tu es un homme génial
Owen que tu me donne ton elixir d’amour
Owen soyons simplement amis si tu n’es pas amoureuse
Owen ca me convient aussi
Laurie je ne pourrai plus jamais vraiment aimer et ne peux donc que faire du mal aux personnes qui m’aiment
Owen peut être seras tu un jour en mesure d’ouvrir à nouveau ton coeur
Owen j’ai pensé comme toi il y a 13 ans
Laurie non serai morte avant
Owen je ne crois pas que tu mourras si vite
Owen tu n’es pas malade?
Owen on n’avoue pas sa maladie
Laurie je ne veux pas savoir si je suis malade de toute façon
Owen tu souffres de ton dos c’est vrai tout le temps
Laurie je ne veux pas être obligée de me soigner si tel est le cas
Owen oui je te comprends
Owen j’aimerai prendre soin de toi et résoudre cette angoisse qui te ronge
Owen en te guérissant
Laurie et je n’ai pas peur de mourir au contraire
Owen je pense que j’en ai la force
Owen je sais que tu es dans cette idée
Owen tu es importante pour moi
Owen tu me manqueras si tu meurs jamais un jour
Owen je serai trés triste de ta mort
Owen je suis ton ami
Laurie il ne faut pas être triste de la mort
Owen et le serai tjs
Owen oui je sais le petit prince dit ceci
Owen au serpent
Owen au renard
Owen à l’auteur
Laurie c’est aussi une délivrance de la vie pas toujours facile
Owen mais lorsque tu retourneras vers les étoiles je serai moi bien seul sur cette terre
Owen je sais ce que tu dis
Laurie même si la vie a ses plaisirs
Owen oui il y a des plaisirs
Owen les plus importants sont ceux que l’on prend avec l’être qui nous est cher
Owen cette union des coeurs et des corps qui marque lorsqu’elle est totale
Owen reçois mes plus tendres baisers
Owen et mes plus douces caresses
Owen et soit ma chérie autant que tu pourras l’être
Owen libre
Owen je pendrai soin de toi
Owen je prendrai soin de toi
Owen car tu es ma chérie
Owen je te chéris
Owen comme amie
Owen comme amante
Owen si un jour tu veux l’être
Laurie si pendant tes 2 voyages tu rencontres une personne qui puisse te donner l’amour que je n’ai pas promets moi de le prendre et le vivre avec elle en m’oubliant
Owen je dois te promettre qq chose qui me semble difficile d’imaginer aujourd’hui
Owen t’oublier me semble improbable
Owen tomber amoureux
Laurie je veux que tu puisses l’imaginer et le prendre
Owen si je suis amoureux je pense que je ferai ce qu’il faut faire ce que me dicte mon coeur
Owen j’irai vers la lumière
Owen de l’amour
Owen comme j’ai été vers toi
Owen mais ce n’est pas si simple
Laurie je suis sûr que celle qui pourra t’aimer existe
Owen beaucoup d’années sont passées avant que cette lumière soit présente dans ma vie
Owen à nouveau
Owen bien sûr je pense aussi que l’on peut m’aimer
Laurie il faut seulement que tu reste libre sans penser à moi
Owen si je suis capable de me faire aimer
Owen je serai honnête sur ce point
Owen avec moi
Owen et discret bien sûr
Owen nous verrons bien
Owen je n’ai pas peur de t’oublier jamais
Laurie je sais que tu es honnete et sincère mais tu as besoin d’une personne entièrement disponible pour toi
Owen je me sens libre
Owen je n’ai pas besoin d’une personne entièrement disponible
Owen mais d’une relation saine avec un être d’exception
Laurie et disponible
Owen qui m’apporte la jouissance de la vie
Owen et l’inspiration
Owen disponible quand elle veut et elle peut
Owen c’est peu important en fait
Owen pour moi
Laurie bien sûr que si sinon tu ne pourras pas vivre pleinement
Owen nous pouvons faire un pacte sur ces bases
Owen et nous vivrons pleinement toi comme moi
Owen tu as ma promesse
Owen la pleinitude de ma vie c’est d’être sur cette voie avec toi
Owen libres et amis
Laurie j’ai une amie qui est seule et en retraite c’est elle qui aurait du te rencontrer
Owen c’est gentil de penser à ton amie mais c’est toi qui me convient et que je choisi
Owen s
Laurie peut être que si tu l’avais rencontrée avant moi ce serait le contraire
Owen peut être
Owen est elle aussi belle que toi?
Owen aussi artiste?
Owen aussi blonde
Owen aussi charmante
Owen aussi souriante
Owen sait elle aussi bien embrasser
Laurie elle est géniale d’une extreme gentillesse beaucoup de charme et de spontanéité, libre, aime les voyages
Owen tu m’es tellement précieuse!
Owen peut être que tu me la feras rencontrer on verra alors
Owen je prends la vie comme elle vient
Owen et tu es là toi en première ligne
Laurie si tu veux, je serai heureuse
Owen d’accord donc j’aime te rendre heureuse
Laurie il ne faut pas que tu me mettes en première ligne sinon tout est faussé
Owen ok
Owen ne faussons pas les choses tendres
Owen tu prends tes vacances en aout?
Laurie non j’aime notre amitié elle est sincère et nous pouvons tout nous dire
Owen je te dirai tout c’est vrai
Owen notre amitité est forte j’y crois
Laurie je ne sais pas quand et si je prendrai des vacances
Owen j’aimerai faire qq chose à vélo avec toi
Owen comme le tour de Corse par exemple
Owen ou les landes
Owen si tu te sens de faire du vélo
Owen sinon on peut prendre les vélo derrière la voiture
Laurie je n’aime pas prévoir à l’avance car dans ce cas tout tombe toujours à l’eau
Owen oui mais sur le principe?
Laurie j’adore faire de la rando à vélo
Owen bonne proposition alors
Laurie oui
Owen nous atacherons les vélos derrière ma voiture et nous irons là ou c’est agréable de rouler à vélo
Owen rien que du bonheur!
Laurie nous verrons bien je vis au jour le jour et je préfère ainsi
Owen tu as raison
Owen je vais aller déjeuner
Owen je te souhaite une trés bonne journée
Owen plein de bises
Owen tu es une amie merveilleuse
Laurie bon appétit moi je pense que je vais faire un petit somm
Laurie toi aussi
Owen bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Owen plein de bisous partout
Laurie bisous et bonne journée
Owen encore en ligne
Laurie oui
Owen bonne matinée
Owen ?
Owen ici super beau temps
Owen le printemps avec toute sa fougue
Laurie suis en train de ranger mes affaires du retour
Laurie j’ai dormi et papoté avec un jeune en fin de matinée
Owen un jeune?
Owen quel âge?
Laurie ici le ciel était gris mais le soleil se lève le temps change souvent avec les marées
Laurie 29 ans je crois
Laurie vingt neuf ans je crois
Owen c’est le changement de saisons
Owen ce jeune il te trouve à son goût sans doute?
Laurie si j’en crois ses dire oui!
Owen et il vit prés de chez toi?
Laurie non il vit à vannes
Laurie est d’origine tunisienne est divorcé à une fille de 12 ans et est décorateur toujours selon ses dire bien sûr
Owen et quel est la suite possible?
Laurie aucune
Laurie je ne recherche pas la meme chose que les messieurs
Owen je sais
Laurie alors tu vois
Owen je vois en toi oui
Laurie et tu vois quoi
Owen cet été j’aimerai commencer à faire restaurer ma bergerie
Owen si tu viens j’en profiterai pour te montrer le parc du Mercantour
Owen c’est tellement beau
Laurie pas de projet pour moi s’il te plait tu sais que je n’aime pas prévoir
Owen je vais prendre rendez vous avec les artisans locaux
Laurie c’est une bonne idée
Laurie tu aimerais l’aménager comment?
Owen une grande pièce en bas
Owen un grand dortoir en haut
Laurie tu as des photos?
Owen l’énergie solaire
Owen non il faut que j’en fasse lorsque je monterai
Laurie dommage j’aurais bien aimé la voir
Owen ce qui est beau c’est le paysage
Owen la vue qu’on a à partir
Laurie je me doute oui
Owen sur la vallée
Owen le parc du Mercantour est au dessus à moins d’un km
Owen rien que de la montagne sur des dizaines de km
Laurie cela doit etre un vrai havre de paix
Owen c’est ce qu’il faut pour méditer
Laurie certainement
Owen tu y seras sans doute dans ton élément
Owen je veux la faire pour que tu puisses y aller lorsque tu viendras par ici
Laurie tu es trop gentil ce n’est pas pour moi mais pour toi qu’il faut la faire
Laurie moi je n’ai rien à voir la dedans
Owen mes petits enfants aussi j’espère pourront y amener leurs amis
Laurie une maison d’amis de rencontre et retrouvailles
Owen comme j’aime les maisons
Owen porte ouverte pour tous les amis
Laurie lorsque j’étais jeune j’allais toujours passer mes we dans la maison de ma grand j’y recevais mes amis nous faisions des feux de camp
Owen pas de clef ou cachée sous le pot de fleur de l’entrée
Laurie je rêvais d’y faire un gîte et chambres d’hôtes
Laurie c’est une maison bleue….
Owen pourquoi pas un gîte ?
Laurie cette maison me manque cruellement c’est le seul endroit où je me sentais réellement bien
Owen je n’ai pas la fibre du commerce j’aime donner les choses pour rien
Owen mais pour vivre bien c’est ce qu’il faudrait que je fasse
Owen trouver un coin touristique
Laurie moi aussi mais il faut pouvoir vivre malgré tout
Owen m’y installer et louer des chabmres d’hôtes
Owen comme tu dis
Laurie la météo annonce de la pluie ici
Laurie et demain pareil… berk
Owen ici beau mais du vent
Laurie mistral froid
Owen vent du nord la nuit
Owen de la neige tout prés
Owen 3 degrés ce matin
Laurie brrr
Owen oui maintenant il faut plusde 20 degrés
Owen et le soleil cogne fort
Laurie ici soleil bien caché vais donc rester dans mon lit et faire du point de croix
Owen j’aimerai faire avec toi
Owen des points de croix
Owen et te donner du plaisir
Owen tu manques de caresses
Owen et de tendresse
Laurie tu sais bien que ce n’est pas ce que je veux
Owen je sais
Owen je dois te quitter je reviens dans 2 h
Owen bisous
Laurie ok bisous bonne balade
Owen j’ai perdu le disque sur lequel j’avais les photos et mes documents aussi
Owen j’espère que je pourrais le remettre en route je vais éteindre et relancer
Laurie comment t’as fait ça
Owen j’ai bien eu tes photos elles sont magnifique
Owen je sais pas
Laurie bon ok te laisse à demain alors
Owen je vais relancer à demain
Laurie ok bonne soirée et bon courage
Owen toi aussi bonne soirée
Laurie sallllu
Owen bises
Laurie vais essayer de dormir
Laurie bizz
Owen bien perdu mon deuxième disque
Owen tu as eu aussi ce problème il me semble récemment
Laurie j’allais m’endormir
Owen mon fils a trafiqué mon ordi et voilà
Owen comment c’est arrivé pour toi?
Laurie ma fille a eu un cheval de troie
Owen j’ai passé l’anti virus et tout semble normal
Owen pas de cheval de troie
Owen comme si quelqu’un avait pris le contrôle et fait un fdisk
Owen perdu tout mon stock de photos
Owen juste au moment ou je devais les sauvegarder sur cd
Laurie moi je ne comprends rien à tout cela c’est en partie pour cette raison que j’ai acheté un mac
Owen oui c’est mieux c’est sur
Owen au niveau sécurité
Laurie et je ne regrette pas car mieux pour tout
Owen enfin on verra si je peux sauver qq chose
Owen yen a marre de ce manque de fiabilité
Laurie `j’espère pour toi car ça fait trop rager
Owen je vais devoir investir pour avoir un bon matériel
Owen ce n’est pas la première fois !
Laurie moi j’ai très envie d’acheter un portable en plus
Owen enfin il n’y a pas mort d’homme mais je dois sauvegarder plus souvent sur plusieurs supports
Owen je suis un pro normalement
Laurie on fait tous la meme erreur
Laurie ghislain n’avait pas de sauvegarde non plus lorsque son portable est tombé
Owen en tout cas tes photos sont trés réussies
Owen tu es vraiment bonne en tout
Laurie merci
Owen trés bonne
Owen j’ai honte
Owen des miennes qui n’étaient pas de ce niveau
Laurie pas de quoi!
Owen sauf l’intérieur du batisphère pas mal
Laurie dommage mais rien de grave non plus
Owen ton appareil est vraiment bon aussi
Owen et prend peu de place
Laurie très bas de gamme et dépassé
Laurie mais mieux que rien
Owen tout se dépasse vite dans ce domaine
Laurie c’est sûr!
Owen problème de connection?
Owen t’es là?
Owen je ne sais pas ce qui se passe?
Laurie oui
Owen ca va ?
Laurie à peu près je vais essayer de dormir un peu
Owen bonne nuit alors
Laurie bonne nuit à toi aussi
Laurie bizzz
Owen bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Owen j’ai passé toute la nuit à penser à toi
Owen comment puis je être si bête pour ne t’avoir pas demandé de venir ici
Owen tu me manques j’ai envie de t’avoir dans mes bras
Owen viens des que tu peux
Owen viens mon amie tendre et désirable
Laurie quel réveil!
Owen oui
Owen comme c’était fort de penser à toi
Owen et bon
Owen mon corps te réclamait
Owen viens s’il te plait
Owen je sais c’est trop loin et trop …trop…
Laurie non c’est ni trop.. ou ni trop….
Laurie mais tu m’aimes beaucoup trop c’est certain
Owen je te désire tant
Owen est ce de l’amour?
Owen nous n’avons pas encore entamé ce chapitre
Laurie je ne peux te rendre cet amour pour l’instant
Owen excuse moi te te demander
Laurie je crois d’ailleurs que tu me désires mais que ce n’est effectivement pas forcément de l’amour
Owen oui tu as sans doute raison
Owen c’est mon corps qui te veut
Owen et moi je sais que tu n’es pas libre
Owen tu me l’as dit
Laurie et si tu m’aimes je risque de te faire très mal car je ne suis pas certaine de partager ces sentiments
Laurie je suis heureuse de partager tout ce temps avec toi j’aime te lire et t’écouter mais mon coeur n’est pas clair
Owen certainement pas mal
Laurie et je ne veux pas te faire souffrir tu es trop aimant et gentil avec moi
Owen tu ne me feras jamais souffrir
Laurie si
Owen n’ais pas peur de me faire souffrir
Laurie si je ne suis pas amoureuse moi aussi je te ferai souffrir
Owen de toute façon je te veux libre et épanouie
Owen même si notre relation reste déséquilibrée sur le plan des sentiments
Owen ce dont je doute car il y a beaucoup d’amitié entre nous
Owen un terreau d’amitité vraiment fort
Laurie cela serait trop injuste pour toi et tu ne le mérites surtout pas
Owen moi aussi j’aime partager avec toi et discuter
Owen ne te crois pas injuste si tu fais mon bonheur
Owen et tu fais mon bonheur
Owen actullement j’ai du soleil dans le coeur
Owen et plein d’énergie en moi
Laurie si je ne t’aime pas je ferai forcément ton malheur
Owen j’aimerai tant que tu sois là
Owen aprés tu pourras repartir jusqu’au fond des étoiles
Owen je sais bien que tu as une vie ailleurs
Owen comme moi
Owen en tout cas tu me passionnes et c’est bon
Owen et je sais le gout de tes baisers
Owen et même tout le plaisir que tu pourrais me donner si tu voulais bien que nous fassions l’amour
Owen et cette envie est tellement forte à présent en moi
Owen je ne te ferai jamais de mal
Laurie tu ferais sucomber n’importe quelle femme avec de telle parole et je dois être stupide mais je ne me changerai pas…
Owen je ne veux que tu changes
Owen je te veux telle que tu es
Owen libre
Owen forte
Owen créative
Owen heureuse
Owen je suis là
Laurie tu es tellement bon…
Owen simplement en manque de toi
Owen j’aimerai tant te donner du plaisir
Owen prendre soin de toi
Owen sans t’étouffer
Laurie tu le fais
Owen oui alors j’en suis heureux
Owen tu me combles de tes bienfaits
Owen il me manque ton elixir
Laurie c’est moi qui ne suis pas capable de te le rendre comme tu le mérites
Owen ta substance magique
Owen je pense que tu arriveras désormais
Owen sans effort
Owen et sans même le vouloir
Owen tu as réveillé mes sens
Owen et m’a redonné le gout de vivre
Owen je t’attendais
Owen depuis si longtemps
Owen une si longue nuit
Laurie j’ai peut être un corps particulier mais je ne suis pas la seule et tu as bien du en connaitre d’autre commme moi ou tu en connaitras
Owen ton corps il est vrai est merveilleux
Owen mais ce n’est pas ce qui m’attire le plus
Owen c’est toi toute entière qui m’attire
Owen et dont j’ai besoin
Owen je sui s bien avec toi
Owen j’aime te parler et t’écouter surtout
Owen tu est bonne pour moi pour mon éveil sensoriel comme pour mon éveil dans les domaines créatifs
Owen toutes ces choses que j’avais laissé à l’abandon
Owen que j’aimerai rendre agréables pour que tu sois fière de moi
Owen ce qui serait ton oeuvre aussi
Owen je me sens le besoin de créer et de vivre pleinement
Owen je t’ai dit tout ce qui était en moi
Laurie j’ai une âme de coatch
Owen oui tu as une belle âme
Owen tu es tellement humaine
Owen je cherchais un être humain
Owen et tu viens d’ailleurs aussi
Owen comme moi
Laurie je n’ai pas mes lunettes et vois pas grand chose surtout avec lumière de l’écran uniquement!
Owen sans lunette tu es quand même toi
Laurie oui encore plus d’ailleurs!
Owen je te connais bien
Owen pas que le gout de ta peau et de tes baisers
Owen inimitables
Owen tout le reste est inimitable
Owen et me plait
Owen infiniment
Owen je crois même que tu as besoin
Owen qu’on te dise qu’on t’aime
Owen comme tout le monde
Owen oui je t’aime telle que tu es
Owen même si tu ne partages pas
Laurie je dois être complètement stupide de ne pas craquer pour toi mais mais je ne peux pas pour l’instant
Owen je sais que tu ne peux pas pour l’instant
Owen je ne te demande pas de briser tes désirs et tes liens
Laurie parce que mes sentiments sont trop fragiles et risquent de faire très mal à ton coeur merveilleux
Owen tu fais comme tu le ressens je sais que tu viendras vers moi lorsque tu seras prête
Owen je le sens
Owen je ne te brutaliserai jamais tu le sais
Owen ni pour avoir qq chose de toi
Owen ni parce que tu me refuses quelque chose
Owen je serai simplement attentif à te satisfaire
Owen autant que je peux à te rendre heureuse
Laurie je le sais bien et c’est aussi pour cela que tu es merveilleux
Owen te donner une belle vie épanouie
Owen et heureuse
Owen tu es aussi merveilleuse
Owen une journée avec toi c’est une merveille
Owen unique et délectable
Owen j’aimerai un jour te découvrir toute entière avec mes mains et ma langue
Laurie après un tel réveil j’ai à nouveau envie de dormir, tu m’apaises
Owen dors donc
Owen et pense à venir ici tu seras ma reine
Owen je serai tendre et aimant avec toi
Owen j’attendrai
Owen j’aime tout de toi
Laurie je n’en doute pas ce sont mes sentimentsbeaucoup moins forts qui peuvent te faire très et trop mal
Owen n’ai pas cette peur
Laurie même si je tiens à toi
Laurie bien sûr que si tu ne mérites pas que je te fasses souffrir
Owen je m’accomode bien de cette réalité
Owen et je te promets de ne pas aller vers la souffrance
Owen jamais
Owen en ce qui te concerne
Owen mais exclusivement vers la joie
Owen et le plaisir si tu me laisse entrer en toi
Laurie il ne faut pas t’oublier par amour tu sais que celapeut te faire très mal
Owen comment pourrai je m’oublier si tu me donnes l’accès à ton corps et à ton âme
Owen ce que tu fais déjà et qui me gonfle de sève et de désir d’être heureux
Laurie en sachant que mes sentiments sont moins forts
Owen je respecte tes sentiments
Laurie je vais m’allonger à nouveau
Owen allonge toi
Laurie je sais que tu les respectes mais cela ne peux que te faire mal
Laurie je t’embrasse
Owen je t’embrasse aussi trés trés fort
Owen de toute ma force je te serre dans mes bras
Laurie et te sers très fort pour te remercie de tout
Owen merci surtout à toi ma Chèrie
Owen je te chéris
Laurie à tout à l’heure
Owen tendrement
Owen à tout à l’heure
Owen la seule manière d’aider c’est d’aimer
Owen la seule manière d’être c’est être soi
Laurie comment tu as su que je me réveillais?
Owen je l’ai senti
Laurie arretes!
Owen c’est pas si difficile non
Owen d’être branché à l’être qu’on désire plus que tout au monde
Owen mais c’est étouffant c’est sûr
Owen aussi
Owen bises toutes chaudes sur ta peau
Laurie toi tu n’as vraiment qu’une envie!
Owen je pensais que tu avais aussi envie qu’on t’embrasse
Owen ici super ciel bleu
Laurie envie de me faire craquer!
Owen non j’ai pas envie que tu sois mal
Owen soit toi tout simplement
Laurie ici très gris pe pour ça que je manque t’enthousiasme
Owen vient ici passer la fin de tes vacances
Owen laisse tout en plan
Owen je te chanterai la chanson de Brel
Owen celle que tu aimes sur la place
Owen et celle des vieux amants
Owen et ne me quitte pas aussi
Owen je serai à toi tout le temps
Owen à la distance que tu souhaites
Laurie c’est trop
Owen fatiguant
Owen ?
Laurie et tentant
Owen si tu es tentée laisse toi tenter
Laurie une partie de moi seulement
Owen tu auras tout ce que tu voudras
Laurie je ne veux rien
Owen tout ce que tu mérites alos
Owen rs
Laurie tu mérites quelqu’un qui t’aime sans mesure
Owen sans perversité je souhaite ta manière d’aimer
Owen parce que tu es vraie
Owen la mesure dans ton cas c’est une norme
Owen et je n’ai pas d’angoisse
Owen je sais que tu ne me feras jamais de mal
Owen pas plus que je ne t’en ferai
Owen nous nous ferons du bien si nous nous faisons quelque chose
Laurie on peux faire du mal sans le vouloir
Laurie peut
Owen quelque chose nous protège du mal lorsqu’on est dans de beaux draps
Owen notre histoire c’est ces beaux draps
Owen elle n’est pas confusionnante
Owen elle ne trouble pas l’ordre du monde
Owen elle ne donne que la chance au devenir qui est en nous
Owen à notre éveil
Owen nous étions en échec
Owen nous retrouvons la capacité de bouger et d’aller vers la lumière
Owen cultivons nos envies
Owen mutualisons les
Owen à deux nous forcerons les portes de la destinées
Laurie je n’ai pas autant d’amour que toi et ne peux que te faire souffrir
Owen l’amour en toi est aussi sans limite
Owen même si tu penses qu’il peut être avorton et nain il est un géant qui monte jusqu’au ciel
Owen tu ne sais de l’amour qui est en toi
Owen tu crois le contenir
Laurie ta gentillesse est tellement grande et généreuse que toutes les femmes ne peuvent que tomber amoureuse
Owen même si il est minuscule il dépasse toute force
Owen je ne suis ainsi que parce que tu agis sur moi comme un aimant
Laurie mais être amoureux n’est pas aimer
Owen et je veux que tu sois amoureuse de moi
Owen tu m’aimeras si je correspond à ce que ton être intime souhaite
Owen ce n’est pas une chose précise et pas préssé non plus
Owen j’aime que tu sois amoureuse et en désir
Owen fais ce chemin vers moi
Owen nous expérimenterons l’ouverture de nos boîtes noires du désir
Owen si elles veulent bien se conjuguer
Owen et s’ouvrir comme des fleurs à la rosée du matin
Owen je n’ai pas peur de toi
Owen tu n’as pas peur de moi
Owen juste peur de me fracasser le coeur
Owen et je peux te rassurer
Owen ça n’arrivera jamais
Owen venant de toi
Owen je le sais
Owen je le sens
Owen tu es une amie délicieuse
Owen une amie de la beauté
Owen viens te réchauffer à mon feu
Owen prendre ta partie dans ma vie
Owen je l’ai réservée pour toi depuis trés longtemps déjà
Owen tu pourras repartir ensuite vers les nuages
Laurie pour l’instant je ne suis pas disponible pour aimer et c’est pour cela que je recherche des amis mais le fait que je sois à peu près potable physiquement par rapport à d’autres ,empêche l’amitié. je ne comprends pas les hommes… pourquoi je fais cet effet… pourquoi il me désire et pensent m’aimer
Owen et les étoiles de ton ciel
Laurie cela complique tout
Owen oui l’être humain est un être complexe
Owen et ses rituels sont bizarres
Laurie ici il pleut
Owen ici trés chaud en plein soleil
Owen l’air du printemps est joué par toute la Nature
Owen tu connais le printemps de Vivaldi?
Owen tré suggestif non!
Laurie c’est la plus belle période de l’année
Owen se dorer au soleil et se laisser caliner par le soleil
Owen j’ai besoin de soleil
Laurie rien de plus doux
Owen oui rien de plus réconfortant
Owen et sensuel
Owen à user avec modérationtoutefois
Owen sinon on brûle
Laurie comme l’air doux et chaud
Owen l’air est magique au printemps
Owen même si il fait encore froid lorsque le soleil disparait
Owen ca me tourneboule
Laurie oui
Owen j’observe la nature qui s’éveille et fleurit
Owen aucune perversion dans la nature
Owen juste de l’énergie
Owen pure
Laurie que du naturel comme j’aime
Owen la création se déchaine
Owen aprés l’hiver qui a tout bloqué
Laurie du pur sans question
Owen sans remord
Owen sans autre limite que le possible
Owen comme j’aimerai t’aimer comme ça
Owen ou commence la perversion?
Owen la norme, l’appréciation des choses
Laurie lorsque l’on réfléchit
Owen c’est de la culture humaine
Owen la réflexion nous condamne à explorer les voies du passé
Owen et le passé est tjs dépassé
Laurie contrairement à ce que pense l’humain l’animal est bien supérieur à lui
Owen l’animal est plus proche de la vérité sur le plan des actes significatifs de la vie
Owen il est aussi plus lié à ses esprits de groupe
Owen qui le dirigent
Owen sans doute par ses chromosomes
Owen toi comme moi nous avons des chromosomes singuliers
Owen et nous le savons par l’expérience que nous avons de nos sens
Owen de nos troubles
Owen les humains ont détruit leurs différents esprits de groupe
Owen par leur culture intelligente
Owen ce qui conduit à nos échecs
Owen rupture de notre intimité
Laurie par leur désir de domination
Owen nous avons un censeur sur nos désirs
Owen comme si on nous empêchait de dire j’ai envie
Owen on bloque et on dirige nos envies
Owen par la publicité
Owen la langue de bois
Owen les slogans
Owen la propagande
Owen on nous fait croire que le plaisir est malsains
Owen malsain
Owen ce qui est le contraire de la vérité
Laurie tu en es où dans ta préparation de voyage
Owen tout est cadré
Laurie combien de personnes au départ alors
Owen je ne m’intéresse plus qu’à mon groupe
Laurie cad
Owen nous sommes 5
Laurie ok donc un seul camping car
Owen rendez vous à NY le 14
Laurie plus facile
Owen oui il y a même une place en plus
Owen on ne sait jamais
Owen ça va me réapprendre à vivre en collectivité
Owen soigner mon égo aussi
Laurie tu les connais bien ou pas
Owen je préfère les relation univoques
Owen assez pour tenter l’aventure
Owen et pas suffisamment pour que ce soit gênant
Laurie pas facile la promiscuité dans l’aventure
Owen c’est le point faible
Laurie si l’on ne s’entend pas très bien
Owen nous serons comme des astronautes dans leur capsule spatiale
Owen on gèrera
Owen pas de problème on est des pro
Owen tous des gens intelligents
Owen qui n’improvisent pas
Laurie tu m’enverras photos comme ça je ferai un peu le voayage aussi
Owen oui
Laurie as-tu un espace sur face book
Owen non je suis vierge pour les photos sur le net
Laurie cela te permettrait de faire carnet de bord au jour le jour
Owen je ne sais pas si nous aurons la possibilité de nous connecter à internet à partir du camping car
Owen et je n’ai pas envie de prendre mon ordi portable
Owen d’autant plus que mon fils en a besoin pour ses études
Owen enfin je ferai ce que je peux pour que te tenir informée
Owen ce n’est pas l’objet du voyage
Owen j’aurai par contre pu obtenir des sponsors
Owen alors j’aurai fait l’effort de raconter mon périple
Laurie je te dis cela parceque ma fille le fait lorsqu’elle vadrouille
Owen je n’ai même pas de caméra
Owen les jeunes sont plus dans le coup que nous
Laurie amérique canada…
Owen nous l’étions à notre période aussi
Laurie c’est vrai
Owen je fais ce voyage pour réaliser un rêve d’enfant
Laurie tu as raison
Laurie profites de pouvoir réaliser tes reves
Owen il n’est pas nécessaire
Owen il n’apporte rien
Owen c’est un acte gratuit
Owen qui coute des sous c’est tout
Owen mais les sous sont là pour ça
Laurie un cadeau que tu te fais c’est deja beaucoup
Owen un cadeau trés cher c’est sûr
Owen j’ai économisé pour en fait
Laurie tu n’as pas à te justifier il est normal de penser à soi
Owen je suis tellement dans la culpabisation avec mes enfants
Owen que je ne peux m’en empêcher
Owen mais ils sont tous adultes désormais
Owen même si ils ont encore besoin de moi
Owen de mon financement
Owen ils n’ont droit à aucune bourse d’étude
Owen les 2 derniers
Owen sont à ma charge
Owen heureusement les autres nous aident aussi
Owen à faire les bons choix
Laurie il faudrait que je me lève normalement mon amie de bordeaux viens chez moi à midi histoire de ne pas etre seule l’une et l’autre . enfin si elle a le courage de sortir par ce temps de chien. Je comprends très bien ce que tu peux ressentir mais il est normal aussi que tu penses à toi
Owen et toi tu dois aussi aider tes fillles non!
Laurie oui les trois
Owen je pense à moi rassure toi
Owen le dernier vit avec son père tu le vois souvent?
Laurie et lorsque j’ai payé les 2 loyers les telephones, il ne me reste plus grand chose
Owen c’est bien un garçon ou j’ai tout faux ton dernier
Laurie le dernier partage l’appart de bordeaux avec sa soeur et remonte à niort les we
Owen ok
Laurie oui un garçon, Ghislain
Owen c’est bien ce que j’avais noté
Owen dans ma tête
Owen je comprends mieux ta situation
Owen suis passé par là en fait
Owen aussi
Laurie voici mes trois Amours et Maxou le p’tit dernier!
Owen oui tes trois Amours
Owen Maxou c’est Ghislain bien sûr
Laurie non le chien!
Owen oui
Owen un chien?
Laurie en fait 4 enfants! oui Maxou est le chienn
Owen tu me l’as dit je me souviens
Owen je vais travailler au jardin il fait tellement beau prendre l’air et le soleil
Owen à bientot Annick
Laurie bon courage
Laurie à bientôt
Owen oui
Owen soit forte
Owen que la force soit en toi
Laurie bien jardiné?
Owen bien et toi,
Owen j’ai joué la main verte
Owen tout pousse c’est un régal actuellement
Laurie suis allée marcher un peu avec mon amie. Collègue en retraite dont je t’ai parlé
Owen bonne marche alors sous la pluie
Laurie cela m’a fait bizarre de trouver ton envoi de mail sur cap
Owen je ne pouvais pas ne pas te relancer
Laurie nous avons pu faire une marche d’une heure entre 2 giboulées de mars et avec le soleil
Owen c’est bien bon pour la forme
Laurie suis allée sur ton blog , ai rêvé un peu et t’ai répondu
Owen donc ce soir tu es en pleine forme
Owen merci de ta réponse je l’ai pas encore lue
Owen prends un congé sans solde et viens avec nous
Laurie je ne peux me permettre cela!
Owen dommage je suis tellement navré
Owen pour toi
Owen je ferai bientot le canada et l’Alaska
Owen je peux me caler sur tes grandes vacances si tu veux venir
Owen inoubliable
Laurie moi aussi, mais de toute façon je pense que ton amour pour moi ne ferait que compliquer ce ou ces voyages
Laurie même si je désire énormément voyager
Owen tu es méchante tu sais lorsque tu dis ça tu sais que je sais me tenir
Owen et ne pas t’importuner
Owen on est ami quand même non
Laurie non je ne suis pas méchante seulement réaliste je serais trop mal de te voir souffrir
Owen tu rigoles ???
Owen je serai aux anges de t’avoir avec nous
Laurie je ne veux pas te faire de mal tu ne le mérites surtout pas
Owen tu me connais mal sur ce point au moins
Owen je suis heureux d’être avec mon amie Annick
Laurie arretes tu sais très bien que ton désir te dévore
Owen même si elle n’est pas amoureuse de moi
Owen le désir est ce qu’on en fait
Owen j’ai un monde intérieur trés riche
Owen qui me permet de sublimer
Owen mes désirs bestiaux
Laurie ce ne sont pas des désirs bestiaux
Owen je ne suis pas un violeur en puissance si tu veux bien
Owen mais un humain évolué sur ce point
Owen au moins
Laurie ça je l’avais remarqué
Owen incapable de faire du mal à une femme
Laurie et je te respecte d’autant plus
Owen c’est pas ma culture
Owen pas ma tasse de thé
Owen a cup of tee
Owen je suis nul en anglais je vais devoir m’y mettre sur le tas
Laurie tu es merveilleux pour moi et je ne veux pas te blesser ni te faire de mal tu ne le mérite pas
Laurie je pense que tu y parviendras sans probleme
Owen tu ne me blesses que lorsque tu me crois assez fou pour ne pas aimer ta présence prés de moi
Laurie ce n’est pas ce que je dis
Owen et d’être de ce fait malheureux c’est tout le contraire
Owen rien ne peut me donner plus de joie que de te voir
Laurie je pense que je blesse et frustre ton amour pour moi
Owen et de te toucher aussi bien sûr
Owen laisse mon amour pour toi se débrouiller je sais bien gérer
Laurie je ne peux ignorer ta frustration
Owen je ne suis pas frustré mais patient et assez intelligent pour attendre que les choses viennent d’elles même
Owen si elles doivent venir
Owen ou non d’ailleurs
Owen de toute façon c’est déjà beaucoup de t’avoir dans mon cercle et de pouvoir dialoguer avec toi
Owen car ce que j’aime surtout chez toi c’est ton aura
Owen ta puissance créatrice
Owen ta pertinence
Owen et même ton impertinence
Laurie et j’en ai beaucoup!
Owen je ne vois pas une seule chose qui me déplait en fait
Owen tu es juste la bonne mesure et la bonne personne
Owen pour plein de choses en relief comme en profondeur
Laurie l’amour rend aveugle …
Owen on le dit!
Owen j’y vois quand même assez pour t’aprécier à ta juste valeur ma capitaine
Laurie c’est rigolo que tu m’appelles comme ça
Owen on a parlé du cercle des poêtes disparus tu t’en souviens
Laurie mon amie du puy en velay m’appelles son vénéré coatch!
Laurie bien sûr que je me souviens
Owen lorsue je t’ai lu mes vieux poêmes quand j’avais 18 ans en 1968
Owen je t’ai proposé un pacte tu t’en souviens
Owen et je te dois tjs un gage!
Laurie oui
Owen alors soyons l’un pour l’autre transparents et sans retenue
Laurie je crois que c’est déjà fait non?
Owen oui c’est fait tu as raison mille fois
Owen et pour moi c’est une chose qui compte
Laurie Je n’ai même pas de passeport ni même 100 euros d’avance!
Owen fait ton passeport tu as le temps
Owen pour l’argent je peux te l’avancer
Laurie je ne peux accepter une avance en ne sachant pas comment et quand je pourrai la rembourser
Owen tu rembourseras quand tu pourras
Owen ce n’est pas une urgence folle
Laurie je n’aime pas les dettes
Owen ce ne sera pas une dette
Laurie et encore moins entre amis
Owen là tu as raison bien sûr
Laurie ah bon tu appelles cela comment toi?
Owen mais je ne voudrai pas que tu penses que j’essaie te t’acheter donc je ne te dis pas qu’il s’agit d’un cadeau
Owen tu es toi même quelqu’un de trés généreux
Laurie je crois oui
Owen alors tu peux comprendre ce que je veux te donner n’est pas une manière de te corrompre mais de te dire combien tu comptes pour moi
Owen ne le prends pas mal
Laurie je ne le prends pas mal mais c’est beaucoup trop
Owen trop ce n’est même pas assez par rapport à ce que je pense de toi
Laurie ferais-tu un tel cadeau à une autre simple amie
Owen vend moi tes oeuvres d’art pour cette somme
Owen donne moi les en échange
Owen je ferai une trés bonne affaire
Laurie je n’en ai pas à vendre
Owen je sais que tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux
Owen je trouverai un modus vivendi
Owen si il n’y a qu’une question d’argent
Owen c’est bien trop bête
Laurie je suis surtout trop flemmarde pour créer et vendre!
Owen je saurai bien te décider à t’y mettre
Owen avec patience et détermination j’y arriverai
Owen tu es une grande artiste
Laurie je sais que ne pas avoir d’argent empêche la réalisation d’énormément de choses mais c’est ainsi
Owen l’argent vient lorsqu’on en a besoin
Owen on fait ce qu’il faut pour l’obtenir
Laurie je n’en ai jamais eu alors je suis habituée à m’en passer
Owen tu en as quand même un peu non!
Owen même si c’est trés juste
Owen mais c’est le cas pour tout le monde je crois
Owen on règle nos dépenses sur ce qu’on a à dépenser
Laurie ma paye tous les mois c’est tout
Owen pour quelqu’un comme toi je gagnerai beaucoup d’argent
Owen tu le mérites
Laurie c’est bien pour cela que je ne peux dépenser pour un voyage actuellement
Owen mon ex était une femme trés riche
Owen je te l’ai déjà dit
Owen elle a hérité de son père qui était un homme d’affaire
Owen je n’ai jamais gagné d’argent pour elle elle en avait bien plus que nécessaire
Owen pour toi je publierai des livres et je ferai des toiles pour les vendre
Owen etc…
Owen tu vois tu me donnes envie de me battre pour toi
Laurie nous naissons inégaux seulement par l’héritage
Owen mais égaux tout de même en courage et en raison
Owen et c’est ce qui compte
Laurie tu n’as pas à te battre pour moi
Owen mon héritage ne m’a pas pollué l’esprit ni le coeur
Owen j’aimerai le faire tu es mon amie
Owen tu mérites le meilleur
Owen tout ce qu’il y a de mieux
Laurie cela ne justifie pas un tel cadeau
Owen tout est cadeau dans la vie
Owen tu es un beau cadeau pour moi
Laurie tu es vraiment un adorable ami
Owen un cadeau du ciel
Owen si tu es mon amie je serai invulnérable
Owen et tu es mon amie
Owen une adorable amie
Laurie je ne peux etre autant redevable
Laurie je sais que cela ne poserait aucun problème à beaucoup de personnes mais pas à moi
Owen redevable est un mot qui ne devrait pas être entre nous et nous séparer
Owen un ami n’est pas redevable
Laurie c’est bien pour cela que je ne peux accepter
Owen tu devrais le faire si tu avais confiance en moi
Owen et en toi
Owen mais tu ne dois rien à personne
Laurie pour moi ce n’est pas une question de confiance en toi et moi
Owen je sais
Owen d’honneur donc
Owen je n’ai pas voulu te blesser
Laurie pas non plus
Owen de quoi?
Laurie l’argent entre amis peut détruire l’amitié
Owen l’argent détruit beaucoup de choses
Owen lorsqu’on s’y attache
Owen ce n’est pas mon cas
Laurie autant qu’il peut aider
Owen j’essaie de gérer au mieux
Owen et suis généralement économe
Owen j’aurai pu et du m’intéresser à en gagner un peu plus
Owen j’avais de bon exemples autour de moi
Owen mon beau père
Owen plusieurs de mes amis
Owen j’ai déjà ma retraite il faut que je trouve qq chose
Owen pour sortir de mon nomansland
Owen l’art me semble indiqué
Owen et j’ai aussi l’Abadie à rendre beau pour le vendre et ma ruine à reconstruire
Owen peut être un ou deux studios en ville en cherchant un peu
Owen je peux aussi partir à Tahiti
Owen ou continuer à végéter sans personne d’intéressant dans ma vie
Owen or tu y es à présent
Laurie tu trouves ta retraiteinsuffisante pour toi?
Owen et ça me booste
Owen j’ai une retraite confortable
Owen de cadre
Laurie alors pourquoi t’embêter?
Owen parce que je me sens plein de force
Laurie tu veux prouver quoi et à qui?
Owen et d’idées et de capacités aussi
Owen je veux faire des choses bien
Owen pour des gens que j’aime et aussi pour des causes justes
Owen j’ai fait beaucoup de syndicalisme
Owen j’aimerai aider les jeunes qui tournent mal
Laurie tu penses que ce que tu as fait jusqu’à present n’était pas bien?
Owen j’ai été surbooké pendant 20 a,ns
Owen au four et au moulin
Owen j’ai fait de bonnes choses et d’autres moins
Owen comme tu as vu chez moi à l’Abadie j’ai besoin d’une amie qui me donne son regard sur le monde pour que je sortes de ma paressse
Owen moi aussi comme toi je suis paresseux pour créer
Laurie la perfection n’existe pas et on ne peut pas tout faire
Owen tu as bien tes colliers toi
Owen tu peux en tirer des revenus annexes
Owen moi j’ai déjà mon ginseng par exemple
Owen je peux aussi vendre des bambous et d’autres plantes
Owen il y a plein de possibilités
Laurie moi j’ai fait le choix de mettre mes enfants en priorité jusqu’à maintenant et ne le regrette pas il suffit de les voir pour savoir que ce choix n’était pas vain
Owen j’ai aussi fait ce choix
Owen c’est un bon choix
Owen le plus utile
Laurie je peux faire énormément de choses mais les clients prets à en payer la valeur ne sont pas légion
Owen vendre par internet par exemple c’est un bon job
Owen tu pourrais te faire un site pour vendre tes création ou utiliser Ebays
Laurie par internet les clients ne cherchent qu’à payer le moins cher possible ou à pomper les modèles!
Laurie c’est ce que Sylvia essaie de faire depuis bientôt un an et en vivre n’est pas pour demain
Laurie tu peux aller voir son site
Owen oui
Laurie bijoux bêtises
Owen ok j’ai chargé
Laurie elle a énormément bossé dessus et tout fait elle même
Laurie tant pour le site blog etc
Owen c’est pro
Laurie que pour les bijoux
Owen un marketing est indispensable
Owen il faut susciter les visites sur le site
Laurie elle y travaille beaucoup
Owen je m’en doute
Owen c’est géant à mettre en oeuvre
Laurie oui!
Owen je suppose qu’elle fait aussi les foires et les expo
Laurie mais elle aimerait tellement ne pas avoir à reprendre la banque
Laurie oui
Owen il faut aussi avoir de bons fichiers de clients potentiels
Owen tout ceci est cher et rare
Owen mon amie Annie a fait un travail remarquable de publicité
Laurie elle a réussi à obtenir le statut d’artisan créateur et ça lui ouvre les portes d’expos ciblées
Owen c’est la base de ce métier
Owen il lui faut se diversifier aussi et revendre des bijoux et des pierres
Laurie elle essaie de faire le maximum en optimisant les coûts au maxi aussi
Owen achetés en gros ce que faisait Annie
Owen elle avait par exemple beaucoup d’ambre
Owen et même des perles qu’elle achetait en gros
Owen en plus de ses collections
Owen ce qui nécessite des capitaux bien sûr
Laurie elle achete en gros mais les quantités imposées limitent inévitablement la diversité
Owen oui je sais c’est assez pointu il faut savoir naviguer
Owen elle fait aussi des reprises de pièces anciennes
Laurie elle ne veut pas tout perdre et essaye d’optimiser
Owen nettoyage et remise en état
Laurie oui aussi
Owen c’est sur il faut vendre et faire du chiffre
Owen un boulot arrassant car aprés il faut trouver le temps de créer aussi
Owen ce que tout le monde préfère faire en fait
Laurie exact
Laurie si elle y parvient elle aimerait que je la rejoinne
Laurie pour qu’on travaille ensemble
Owen oui je lui souhaite je vais te quitter por ce soir
Owen bonne nuit Doutchka !
Laurie ok
Owen bisousssssssssssssssssssssssssss
Laurie bonne nuit mon ami
Laurie nuitttt

Que deviendra notre histoire commune ? Laurie est toujours dans sa vie à Bordeaux et moi je reste ici. Nous devrions nous rencontrer à nouveau. Elle souhaite que je vienne la voir chez elle et que nous entamions une vraie relation d’amitié. Je ne sais pas si ce désir commun se réalisera bientôt. Si nous développerons cette amitié, si nous deviendrons amoureux l’un de l’autre. Si elle est comme je le sais sujette à des crises et à des caprices je ne pourrai pas le supporter non plus. Tout est bien ainsi donc pour le moment.
Viendra un jour prochain la conclusion de cette rencontre qui aboutit à une amitié tendre, résolue, motivante. Je t’aime tant Laurie.

 

Chapitre 10
Dominique

Chapitre 11
Micheline

Chapitre 12
Héloïse

Chapitre 13
Incredible Ms Crubble
Chapitre 14
Anonyme girl

Chapitre 15
Nicole dite Glossia

Chapitre 16
Annie St

De tout ceci je tirais la conclusion que l’Amour véritable est à construire chaque jour, qu’il y manque toujours un peu de matière et je sais aussi bien sûr que tout ce qui détruit l’amour le conforte aussi.
Désordre de l’amour par internet, destruction de l’existant, construction de nouvelles formes d’amour, qui ne tiennent que par l’illusion. Le jeu de l’amour par l’intermédiaire d’internet est une possibilité immense donnée à tous les humains de connaître leur vraie nature, d’expérimenter leur capacité, de sonder le cœur d’autres humains. En ce qui me concerne des humaines que je n’aurai jamais rencontrées, qui se sont révélées être des merveilles. Je ne saurai plus jamais être solitaire, mais en amour pour être dans le tourbillon délicieux des sentiments.
Nos amours sont toujours nos plus belles histoires. Des contes à mourir debout !
« FIN » (provisoire)

( 31 décembre, 2019 )

AU NOM DE L AMOUR

1. Au nom de l’amour.

Cette histoire renferme toutes les illusions et tous les critères qui forment la trame de mon passé. Combien j’ai été malheureux, alors que j’aurai pu et du être heureux par mes amours, et mes actes d’amour. Je sais qu’aimer est un tout désormais. On n’aime pas que dans le but d’avoir des relations sexuelles et de vivre une relation de captation et de fusion entre deux êtres que tout sépare à l’origine. On aime, à partir des mêmes fondamentaux, depuis toujours, jusqu’à la mort et même après et avant cette vie, il ne s’agit pas d’une simple force matérielle, née de la matière, qui retourne en poussière avec elle lorsque le corps meurt et que l’âme qui l’anime part de cette place qui lui est assignée pour aller dans le puits d’éternité. Alors on aime encore, ceux qui restent se souviennent et sont attachés à cet être disparu ; ceux qui sont partis portent leurs amours terrestres comme des vêtements de lumière.
Que faisons nous au nom de l’amour ? cette question nous pouvons nous la poser tous les jours et y répondre bien vite chaque jour en donnant une chance à l’amour. Celui qui vit dans l’amour et y est en toute confiance est dans la paix profonde. Il n’est jamais dans la captation de l’autre, dans l’angoisse et la jalousie, jamais dans le ressentiment. L’amour est une force prodigieuse qui demande à être canalisée et utilisée comme une énergie providentielle. La force qui dégèle les icebergs que nous avons tous à l’origine dans notre cœur, notre esprit, notre cœur. Les montagnes glacées de nos différents sens seront mises à nu par la fonte de nos étranges principes de chasteté qui rigidifient notre corps, et notre âme. La virginité est l’état originel de l’amour en devenir, en promesse. Tout commence par un hiver de l’amour, dans une très lointaine contrée. Puis nous venons dans un corps en construction dans le ventre de notre mère humaine, un être singulier, irremplaçable, fondamental. Une part de son corps forme la trame de notre être, une autre part provient de notre père biologique qui lui aussi est généralement présent lors de cette conception. Le fait de notre venue au monde ne se fait pas sans amour. C’est l’amour du père pour la mère, celui de la mère pour le père qui donne la chance à notre être de trouver un corps qui lui convienne. Nous ne sommes pas jetés au hasard sur cette terre, cette planète bleue, dans cette galaxie, à proximité de ce soleil si généreux et si brûlant. Nous choisissons notre entrée dans la vie et notre famille, nous n’y sommes pas obligés et notre détermination est requise. Sans doute en observant les humains et les autres formes de vie avant de pénétrer dans la matière et de nous y fondre. Alors une fois ce plongeon fait dans la vie nous pénétrons dans le merveilleux monde réel qui n’est qu’une sorte de bulle de savon, qui a une fin déterminée, lointaine le plus souvent mais qui se termine toujours par le départ de l’âme du corps. Entre temps elle n’aura emmagasiné que des informations de désir, de bien être ou de mal être, d’accomplissement de ce désir, de déception et de viol même de notre intimité la plus profonde, et aussi de ce brouillamini d’amour que nous portons souvent comme une besace, une part qui nous convient et qui est convenable par devant et au grand soleil, une autre part qui est cachée en nous et en devenir qui est la part noire de l’amour qui nous entraîne à être parfois violent, destructeur, oublieux, méchant et mauvais. Quels sont les grands commandements qui régissent notre relation singulière avec la force universelle de l’amour ? Aujourd’hui s’en détachent cinq au moins qui sont les suivant :
Le premier est la patience dans la préparation, la confection, la dégustation de l’amour. Nous devons prendre notre temps d’amour.
Le second est la nécessité d’agir concrètement pour servir la cause de nos amours. Nous devons faire des actes d’amour.
Le troisième nous incite à ne pas divulguer et dissiper nos informations d’amours qui sont en nous. Nous devons être secrets et déterminés.
Le quatrième nous oblige à choisir le bon et à ignorer et contrôler le mauvais dans notre partenaire. Nous devons trouver la bonne personne ; en chaque partenaire il y a une bonne et une mauvaise personne.
Le cinquième nous recommande de ne pas fusionner avec notre cible d’amour. Notre recherche d’amour est bénéfique, il ne faut pas s’enfermer dans un amour. Pour le cultiver il est nécessaire d’ éviter la fusion totale qui est un enfermement. Et aimer par ailleurs est alors nécessaire et bénéfique. Un amour fulgurant remplit notre cœur d’amour à donner, cet amour nous devons le répandre autour de nous, en faire don à l’humanité. L’amour est un soleil qui illumine la personne qu’il touche et emplit. Celui qui se comporte alors en avare et thésaurise l’amour qui est en lui est brûlé par ce soleil. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille se servir de cette force invincible pour capter alors l’attention et les hommages d’autres partenaires. Car les vertus de l’amour sont tels qu’une personne touchée par le miracle de l’amour devient un être très désirable. Comme l’est aussi toute personne qui a développé une grande capacité de jouissance. Les personnes qui sont pleines d’amour, qui sont sensuelles sont recherchées et immanquablement sont celles qui sont choisies ; dont on tombe amoureux.
2. De la nature de l’amour

La nature de l’amour est universelle. Les barrières qui existent entre les êtres s’ouvrent ou s’entrouvrent lors de son action. Les effets nous sont connus. Les êtres recherchent des partenaires possibles, et choisissent implicitement celui ou celle qui leur semble le plus approprié ou la plus féconde généralement. Ce choix se produit comme une ouverture de sang dans un corps vivant, il s’agit d’un traumatisme grave que le corps colmate vivement. En donnant son amour à un autre être vivant on se transforme en source d’énergie pour cet être. Si le don est mutuel il n’y a pas généralement de perte d’énergie. Si l’autre refuse et rejète ce don ; cette blessure est alors à vif et fragilise notre vie. Notre survie dépend alors du savoir intime qui nous oblige alors à porter notre choix sur un autre partenaire, une autre cible. Tout en sachant qu’il sera possible un jour de revenir à notre base de départ et peut être de réussir notre séduction alors. Nous n’oublions jamais… Nos amours que nous n’avons pas su ou pu entreprendre, ceux qui sont inachevés , ou qui ont été déçus seront plus forts que ceux que nous avons tentés et réussis.

3. Des mirages de l’amour.

Un des grand mirage de l’amour est de faire croire à la prédestination. Le coup de foudre existe bien. Ce qui implique que les unions charnelles et spirituelles qui se sont produites sans aucune temporisation sont celles qui ont le plus de valeur et de portée. Ceci n’épargne personne. Ni une prostituée, ni un Don Juan, ni même un misanthrope.
Le donjuanisme est un mode de fonctionnement assez fréquent dans notre siècles si avare en sentiment vrai.
Le donjuanisme est partagé par les deux sexes qui ont des appétits semblables sur ce sujet. Aussi ce que j’écris pour les mâles s’applique de même aux femelles de notre espèce. Don Juan aime tous les partenaires potentiels qu’il rencontre. Qu’ils soient en amour ou pas ; qu’ils soient malheureux ou heureux, qu’ils appartiennent à n’importe quelle condition sociale. Il recherche uniquement à établir les bases de sa séduction, et à aboutir à une victoire éclatante, qui consiste à faire naître l’amour dans le cœur de sa cible, qui devient alors sa victime. Il va consommer le plus souvent sa relation de séduction une fois qu’elle est mûre en faisant l’amour ; très bien et de manière très satisfaisante pour les deux amants, un petit nombre de fois ; puis il s’enfuit, disparaît ou passe à de nouvelles cibles qui sont à sa portée. Cet être est hanté par le caractère magique et sirupeux de la séduction, pour poursuivre sa quête invraisemblable qui l’oblige à passer de fleur en fleur comme une abeille ou un papillon il n’établit qu’une relation sommaire avec son partenaire et piétine toutes les conventions humaines et même toutes les lois. L’anarchisme conduit au donjuanisme, ou en est la conséquence morale. En tout cas le donjuanisme et l’anarchisme font cause commune.
D’autres êtres qui ne sont pas dans cette logique « ni dieu, ni maître », et ne l’ont pas théorisée vivent au gré de leurs fantasmes et de leurs rêves sur l’amour physique et spirituel qu’ils savent séparer l’un de l’autre. Si je n’aime pas disent ils je suis incapable de faire l’amour et d’avoir une relation de couple. Le désir charnel tient une grande place dans la vie d’un humain. Nous y accordons une importance tellement disproportionnée que nous ne pouvons être que malheureux en conséquence. Notre attention se focalise alors sur le bonheur qui naît de l’amour fusionnel, du coup de foudre, de la passion. Ce bonheur que nous avons éprouvé dans le passé qui a disparu de notre vie aujourd’hui ; puisque nous vivons une sexualité presque contrainte, des échanges verbaux pénibles, des séquences de vie commune désagréables. Alors nous fantasmons sur le nettoyage de cet amour présent en nous. Nous essayons de le passer à la machine ; comme un vêtement sale ; et ceci ne peut se faire qu’en éprouvant une nouvelle fois l’amour étouffant qui nous a tant fait planer sur notre petit nuage rose. Or ce type de relation amoureuse ne se produit souvent qu’une seule fois, une fois le miracle produit, il ne revient plus dans la même configuration. Et alors l’être désorienté qui recherche sa part de plaisir sur cette terre excommunie son partenaire présent et s’en cherche un nouveau plus adapté à la version amoureuse de l’amour dont il a envie. Nous avons le droit de nous demander si il n’existe pas un moyen de rendre attractif un amour fossilisé par des relations sexuelles banalisées, une vie commune qui sépare comme la dérive des continents finit par séparer ce qui ne formait qu’un seul bloc à l’origine. Cette partie de notre réflexion tient bien au moins un chapitre dans cet essai qui prétend être une quête « au nom de l’amour ».
Nous avons le culte du changement et du choix compétitif et ceci se base sur le zapping à tous les étages de la société. La télévision donne une bonne idée de ce concept sentimental, érotique, social, et même décisionnel. Nous regardons un programme, notre sensibilité est mise en jeu, nous suivons les faits et y participons peu ou prou ; puis nous vient insidieusement l’idée qu’il y a mieux ailleurs, et dés qu’il y a une baisse d’attention, une publicité qui est insérée par exemple, ou quelque chose qui nous navre, nous changeons de chaîne et intégrons un autre programme, avec le même acharnement à faire un autre choix dés que nous en aurons l’occasion. Ce zapping continuel fausse toute objectivité, tout élan sincère du cœur et du corps. C’est ainsi que nous construisons nos amours de ce temps, qui sont très singulières.

4. Pour que l’amour vienne.

Quels sont les éléments indispensables à mettre en œuvre pour que l’amour existe ? En peu de mots il faut chercher et trouver la personne disposée à être en amour avec vous. Cette personne doit être en demande d’amour, en besoin d’amour. Un être mal aimé peut aussi vouloir connaître le plaisir et le soulagement de la paix sexuelle, et cette quête pourra aussi parfois apporter le plus . Les hormones sont nécessaires au sexe entre deux partenaires, la stimulation de ses hormones se fait par les caresses érotiques, toutes ces zones érogènes que tout le monde possède. Les humains ont un cerveau très imaginatif qui est leur zone érogène la plus importante. Le bon moyen de trouver une partenaire est toujours de lui faire des avances et de la charmer par des mots tendres, des attentions délicates, un sourire. Tout ce qui fait le charme de la séduction.

5. Donnons une chance à l’amour.

Faire l’amour sans Amour est un grand classique dans presque toutes les relations sexuelles ; nous aimons qu’on nous aime, même si nous n’aimons pas encore, il y a des flottements qui confinent à ce choix un peu trivial. Nous faisons l’amour pour voir si l’autre est compatible, avant de penser qu’on peut l’aimer le plus souvent. On se dit souvent qu’on deviendra ensuite amoureux de cette personne. Ce qui bien sûr se produit le plus souvent quand même lorsque l’union consommée est plaisante et qu’elle apporte du plaisir intense, partagé, profond, absolu même. Rien ne forge un grand Amour comme des orgasmes de qualité. Mais ce qui est indispensable c’est aussi l’attention qu’on porte à l’autre avant et après qu’il nous ait donné et fait partager son plaisir. Cette tendresse, cette complicité, ce désir d’être en symbiose dans la vie, de partager des voyages, des sorties, des émotions.

6. Les perversités et le désamour.

Les différentes perversités qui environnent l’amour, sont très nombreuse et certaines sont peu connues du grand public.
La perversité conduisant au viol.
La première consiste à considérer l’autre comme un objet sexuel et à le traiter en conséquence. La notion d’amour n’entre jamais dans l’esprit de celui qui utilise l’autre pour satisfaire ses pulsions sexuelles. Les violeurs sont tous des gens très ordinaires, qui souvent ont aussi une femme et des enfants et qui mènent une existence paisible. Le violeur part à la chasse de son objet sexuel. Qu’il soit un violeur novice ou un récidiviste, il se place dans la situation de rencontrer ses différentes proies en réalisant un ensemble de faits et de gestes qui sont le résultat d’une préméditation. La réalisation d’un coït par la violence nécessite un conditionnement contraire à la morale et à la simple activité amoureuse qui toujours commence par une séduction très tendre et très douce. Les violeurs qui commencent par séduire leur victime sont très rares. La plus part usent de la menace et de la force pour obtenir la pénétration qui seule les intéresse. Ensuite il y a la phase de destruction des preuves qui pourrons le faire accuser et le faire condamner. Le fait que les violeurs assassins soient tous des récidivistes qui ont déjà été condamnés pour attentat à la pudeur, ou pour viol précédemment fait que le crime provient de cette première condamnation. Le violeur ne veut pas se retrouver en prison. Donc il va s’ingénier à supprimer toutes les preuves qui pourraient parler contre lui. Il va donc tuer sa victime, et faire disparaître le corps par tous les moyens en sa possession.
Les viols violents sont la généralité, les mineurs peuvent être abusés par des présents et des propos fallacieux sur l’amour, ils peuvent être mis en situation de devenir des proies par la prostitution, la drogue et l’amour qu’ils portent à leur partenaire sexuel.
Beaucoup de prostituées commencent par servir l’homme qu’elles aiment en lui fournissant un revenu à partir de la prostitution, ou de toute autre activité souvent illicite. La prostitution est un secteur économique important. La limiter ou même la contrôler est difficile. Surtout dans nos sociétés libérales de ce point de vue. Le sexe est un secteur économique et politique très important. Une vraie industrie s’appuie sur la libéralisation des mœurs. Supprimer cette industrie c’est limiter son pouvoir d’action sur la foule, et surtout mettre en œuvre des mécanismes violents, le sexe permet une défoulement qui calme, il vaut mieux laisser une porte de sortie à la sexualité ; car rien n’est pire qu’une foule qui ne peut assouvir ses instincts sexuels. Elle finit par vouloir mettre en place des procédures intégristes. Et ceci conduit à l’extrême violence. Comme on le voit dans les pays islamistes, et dans les communautés de ce type qui essaiment dans nos nations comme des métastases de cette réalité intégriste.
Les mineurs sont souvent la cible d’adultes qui se spécialisent dans ce type de rapports très lâche et qui détruit souvent la vie sentimentale et l’équilibre psychiques des victimes.

7. Parlez moi d’amour.
8. Pour vivre d’amour.
9. Etre en amour
10. Les jeux de l’amour.
11. L’amour est plus fort que la mort.
12. Comment sauver l’amour avant qu’il ne meure ?

Ici se place les quelques conseils qu’on peut donner et se donner pour sauvegarder l’amour qu’on a pour une personne proche. Encore une fois il ne faut pas réduire l’amour à la relation parfaite, équilibrée, innovante, spirituelle et physique qui se crée entre deux amants parfaits. Ce à quoi nous aspirons tous de parvenir.
Nous avons la possibilité d’être amoureux. Et dans cet acte d’amour déclaratif et univoque il y a des choses que nous ne maîtriserons jamais. Nos sens nous informent de cette rupture qui se fait en nous. Un parfum, un regard, une forme, une image, une caresse, un baiser, des yeux langoureux, une expression qu’on a en vous regardant, des mots prononcés ou écrits nous entraînent dans ce sentiment absolu. Nous devenons amoureux comme la terre l’est au printemps lorsqu’elle se couvre de fleurs, que les plantes forment leurs corps de l’année en vue de fructification. Ceci nous ne le contrôlerons jamais vraiment.
Pouvons nous le rester dans notre relation fanée, faite d’avortements, d’enfantements, de dons et de pertes ?
Devons nous suivre une piste qui conduise à un printemps de nos relations de couple usées ?
Tout d’abord il faut être bon juge et ne pas se tromper avant d’entreprendre une tâche absolument titanesque. Il y a des relations de couple qu’il ne faut pas essayer de sauver parce qu’elles ne sont pas aménageables et qu’elles valent vraiment la peine elles d’être détruites et piétinées.
Toutes les relations perverses qui existent entre un homme et une femme sont de cette nature. Le droit au bonheur est inscrit dans la déclaration des droits inaliénables des êtres vivants. La liberté de chacun commence par celle d’écarter toute relation qui lui nuit, qui fait son malheur. Ainsi si votre relation d’amour avec votre partenaire est basée sur une perversité quelconque il est nécessaire de la casser et de passer à autre chose.

 

( 31 décembre, 2019 )

CYNTHIA

Dédicace :
A toi mon cher amour, je pensais que je n’oserais plus te traiter ainsi, te donner ce titre, même lorsque je serai heureux j’aurai toujours sur mes lèvres ce mot si doux : amour, mon amour c’est encore et toujours toi bien sûr. Bien sûr ton prénom n’est pas Cynthia, le tien c’est Martine, il vient de la terre lointaine ; de l’île où tu es née la Martinique.
A qui d’autre que toi pourrai-je offrir ces mots, que j’ai essayé vainement de préserver, comme on retient de l’eau pure dans ses mains ; de sauvegarder cette eau pour désaltérer tes lèvres…Et j’aimerai te redire que je t’aime, encore, toujours, et à jamais. Et le reste n’a pas vraiment beaucoup d’importance.
Si c’était à refaire, je recommencerais. Il faut toujours essayer dans la vie. J’ai essayé d’écrire pour toi, comme j’ai essayé de faire ton portrait. Inachevé et j’ai sans doute éliminé le plus important ce qui avait du sens.

Chapitre 1

« Journal de notre courte histoire. »

Notre histoire a commencé, il y a si longtemps que le temps me semble raccourci. Aujourd’hui j’essaie de la rappeler à ma mémoire. Mais cette dernière est comme muette de stupeur et la douleur est encore présente. Je t’ai quittée un jour passé avec des sentiments mitigés, et des idées obscures qui s’entrechoquaient. C’était il y a bien longtemps. Je n’ai plus de traces de ton sillage, d’objets qui me viennent de toi que tu as touchés, que tu as aimé. Je ne me souviens même plus du son de ta voix. Donc il n’y aura que les petits bouts de papiers que j’ai semé au fil du temps qui passe ; dans cette course incertaine qui m’entraîne vers l’inconnu, et l’oubli, comme Petit Poucet semait des cailloux blancs. J’aimerai tant revenir au temps où t’aimer était non une chose facile, mais un délice sans mesure, une rose éclose au matin qui parfume l’air, et brille d’un éclat incommensurable. Je dois donc me fier à mes griffonnages sur tous les supports les plus improbables. J’avais justement pris alors quelques notes qui suivent.
Des brouillons sont tout ce qui me reste de toi.
1999, 2 janvier ; cette année commence et je pense toujours à toi et à ton anniversaire le 13 février. Je n’ai rien fait pour toi depuis longtemps, j’ai juste pensé à toi et à tout le plaisir que tu m’as donné dans ce temps pas si lointain ; cinq ans depuis le début de notre relation, et deux ans depuis sa fin. J’avais fait des progrès dans ma quête vers toi, et pour toi ; si le nœud gordien avait été coupé ; j’aurais été fort et solide, un compagnon fidèle et travailleur, si tu avais pris ma main dans ta main pour ce reste de vie à vivre à deux…
Je n’ai pas eu cette maladresse ou ce courage de tout envoyer par dessus tête et de devenir un naufragé volontaire pour rejoindre ton sillage. Aucune vertu dans cet acte manqué qui me taraudait. Juste une petite voix qui me dit alors : « Ne t’engage pas dans ce pari ; mets y plutôt fin ; retourne à la case départ. »
Et de cette décision plusieurs fois prise ; plusieurs fois remise en question je ne garde aucun souvenir présentable. Juste les « je t’aime » que je voulais tant te dire et qui n’arrivaient plus à partir vers toi. Donc si j’avais voulu j’aurai pu prendre le pari d’ être heureux avec toi ; était-ce le bonheur le plus souhaitable ? Je ne saurais le dire aujourd’hui. J’ai eu ma part de bonnes choses et de bons moments ; d’amour même. Amour qu’on m’a donné par ailleurs ; que j’ai souvent massacré sottement, comme les enfants qui dépècent les insectes qu’ils ont capturés. Je pense souvent à la chanson de Brassens qui dit que « lorsqu’on a raté sa vie ; on songe avec mélancolie aux baisers qu’on n’osa pas prendre ; à celle qui doit nous attendre » et aussi que « pour peu que le bonheur survienne ; il est rare qu’on se souvienne des épisodes du passé ». Brassens que j’ai tant écouté dans tous mes moments de loisirs lorsque j’étouffais de ma vie consternante. Des disques rangés à présent dans une caisse et quasi oubliés. Je n’ai même plus de tourne disque pour en profiter. Avec eux il y a aussi tous ces livres qui furent l’un après l’autre mes amis fidèles. Je n’ouvrirais plus Don Quichotte, ni le rouge et le noir…Revenons à l’amour !
Pertinence, folie sans mesure et prudence sont tellement nécessaires dans ces affaires de cœur. Elles nous font tellement défaut ;et elles deviennent comme les clous de la croix que nous portons. Ma couronne d’épines c’est bien cet amour que j’ai pour toi, elle me brise l’esprit et me rétrécit le champ de vision. J’aurai pu être ton Amour aussi, je le sais et le sens. Merci de ne pas me l’avoir dit tout de même. Car si tu m’avais dit ces mots je les aurais crus.
Je n’ai pas eu cette chance et j’ai même perdu ton amitié que tu donnes pourtant si généreusement à tout venant qui a l’air triste et la dégaine fatiguée ; cette amitié qui a eu tant de prix pour moi ; je m’en souviens maintenant. J’ai eu une vie triste lorsque j’ai quitté ton coeur et je n’ai pas trouvé quelqu’un qui puisse se comparer à toi et te remplacer. Il faut dire aussi que je cultive l’art de la fuite surtout lorsque je commence à vraiment me prendre au jeu de l’amour ; car je ne veux pas souffrir à nouveau ; on dit souvent que les hommes sont lâches parce qu’ils fuient ainsi au lieu de prendre les Bastilles qui ferment les portes des sentiments.
Je comprends mieux ce que tu ressentais qui me semblait incompréhensible. Mon père qui s’est marié il y a deux ans est en train de divorcer. Il se morfond à 77ans et en restera là sans doute. J’ai 49 ans, tu en as 39, 40 bientôt. Pour toi j’ai fait ce que je voulais faire depuis longtemps. J’ai essayé d’écrire les souvenirs qui me restent à partir de quelques lettres que j’ai conservées. Je te les destine. Qu’en penses-tu ? Qu’en penseras-tu lorsque tu les auras relues ? Peut être écrirai-je quelque jour mes souvenirs de ce temps déjà éloigné de cinq ans, lorsque j’ai eu la grande chance de te rencontrer, mais il faudrait que je retrouve aussi les lettres que je t’ai écrites, que tu as sans doute détruites à présent. Il me semble qu’elles devaient être belles (mais j’ai sans doute raté cela aussi) et surtout elles pourraient me permettre d’essayer de comprendre ce qui n’allait pas chez moi alors ; pourquoi j’ai raté la seule affaire sérieuse d’amour qui me soit arrivée. Les mots d’amour que je t’ai écrits serai-je encore capable de les penser et de les dire pour quelqu’un.
J’écoute toujours et j’essaie de déchiffrer dans tous les signes…
Enfin un jour fais-moi grâce, oublies que tu m’as effacé de ton coeur, téléphones-moi, allumes une petite bougie à ta fenêtre, ou mets y un mouchoir blanc, je la verrai moi seul si je passe par là, et je passerai alors c’est sûr. Tu peux aussi brûler un morceau de papier sur lequel tu m’auras écrit : « Jean je t’aime » et je le saurai aussitôt. Tu vois je déraisonne et comprends tu pourquoi ? N’as-tu jamais souffert de cette absence de l’être aimé ?

1997 juillet
Deux ans déjà… C’est achevé, ou presque. Que reste t’il vraiment de ces moments de plaisir et de souffrance, de tendresse et d’amitié ? Je ne saurais répondre à cette question sans me mettre à nu et pourquoi le ferai-je maintenant que tout est mort.
Je me vois bien devant un miroir regarder mon reflet dans la glace et je ne me reconnais pas, ni dans le passé, ni dans l’instant, ni même dans la vision que j’ai de l’avenir qui se termine par la mort que chacun de nous affronte finalement sans trop y croire et y consacrer des pensées précises.
Quatre vers du poète Louis ARAGON, me reviennent sans cesse…
« Le temps ce miroir à 3 faces,
Avec ses volets rabattus,
Futur et passé qui s’effacent,
J’y vois le présent qui me tue… »
Aurai-je à présent le courage de m’atteler à la tâche, d’écrire ce que j’ai expérimenté et pourquoi le ferai-je finalement pour d’autres hommes et d’autres femmes. Peut être pour elle ce serait un cruel cadeau sans doute qu’elle ne lirait jamais. Comme la lettre qu’elle laissait sans l’ouvrir lorsque j’allais la voir. Ce n’est pas important du tout. C’est par amour pour elle, par respect de l’amour qui est la chose la plus importante qui existe que je veux ressusciter ces moments enfuis à jamais. Je t’aime et t’aimais tendrement, je t’aimerai toujours Cynthia ! Que me restera t’il lorsque j’aurai fait mon deuil de ta présence sur cette terre ? Mais ce qui est important, essentiel, c’est de ne pas oublier cette étape. Et c’est contradictoire, et dangereux aussi.
Quelle futilité de montrer aux autres les dangers d’aimer, car ce sont des périls si délicieux. Moi-même comme vais-je faire pour éviter désormais ces travers merveilleux, enchantés ?
Pour ne pas refaire la même erreur car les mots s’effacent dans la mémoire, ne restent que ceux qu’on trace et relit sans cesse. D’un éternel et douloureux amour ne reste rien que l’impression d’avoir connu une dérive des sentiments, d’avoir marché vers l’aurore merveilleuse, d’avoir connu ces choses secrètes qu’on ne voit qu’une fois, la régénération de l’oiseau Phénix, la présence d’un Dieu, la danse merveilleuse de la blonde Aphrodite.
Ainsi je connais bien les lignes de ton visage aujourd’hui. Ta photo était sur ma table de travail jusqu’à hier. Et aujourd’hui elle a disparu. J’ai essayé de balayer les feuilles mortes de ce passé. Qu’est devenu ce souvenir emporté par la réorganisation sans cesse retenue et différée de ma vie matérielle ? J’ai porté mon amour passé comme un fardeau et comme une force, comme un supplice et une source de jouissances. Mais c’est fini, une chose est achevée dans ma vie. Inutile d’avoir de la peine pour ça J’ai connu des moments délicieux. Et les choses auraient pu tourner autrement, j’aurais pu finir par aboutir et retourner à la case départ pour une croisière d’amour renouvelée. Ce fut une brisure dés l’origine, une chose sans lendemain, avortée : voici la vérité que je veux retracer. Je sais que j’aurai peu de temps pour cela.
Et déjà vient l’érosion des souvenirs, comme une vague sur le sable qui efface peu à peu cette histoire. Elle fuit ma mémoire comme un rêve s’efface au matin. Il reste le désir de prolonger ces quelques jours de dépendance et d’espérance, de miracle et de chance, l’urgence de graver ces quelques mots. L’amour est en cause au fond de nous et nous ne savons pas y faire face.
Nice au bord de la mer Méditerranée, j’y vis encore aujourd’hui. Combien me reste t’il de temps? Je sens des appels vers d’autres grèves, d’autres horizons. Même lorsque je baigne mon corps au soleil en osmose avec d’autres humains et que je peux échanger des mots avec d’autres femmes pleines de désir.

La plage est faite de galets gris bleus surtout. Mais quand on y regarde de plus près on y trouve toute une collection d’autres roches. Des calcaires très blancs et cristallisés, du schiste rouge, même des morceaux de pierre noire très dense qui ressemble au basalte et quelques rognons de silex ocres dont je ne connais aucun gisement dans les massifs environnants, des morceaux de quartz, quelques rares échantillons de gneiss et de granite blanc. Et puis tous les vestiges de la présence de l’homme : brique, béton, verre et marbre de Carrare, et encore divers métaux et plastiques.
Le passé de la contrée est là, résumé par ces galets que la mer roule inlassablement sur la bande côtière, alluvions apportées par les cours d’eau descendant des montagnes, épaves de la mer, le sable lui a été plongé dans l’abîme qui s’ouvre dans le canyon à quelques mètres des plages, les galets plus lourds sont restés sur la bande des marées et des tempêtes, signe des transgressions marines lorsque la cuvette niçoise a été comblée par les sédiments des Alpes au fil des millénaires. Il y a 300 000 ans l’homme fossile de Terra Amata construisait un abri très ingénieux près des rives des fleuves qui descendent des Alpes et se nourrissait de la faune locale dans laquelle figuraient l’ours des cavernes et l’éléphant. Ce n’était pas encore un homme moderne, mais certainement qu’il était aussi intelligent que notre espèce et efficace comme prédateur implacable, même s’il ne disposait pas de langage et d’une organisation sociale développée. La marque des poteaux de sa hutte, celle de la plante de ses pieds nous instruit de notre condition d’humain ; car notre passé seul nous justifie ; celui qui ne sait pas d’où il vient n’est qu’un être misérable. Cet humain primitif d’après nos savants utilisait le feu ; qui pourrait penser qu’il ne savait pas alors le secret de sa fabrication. Nice est un lieu de confluence de l’humanité. Les humains y vécurent assez facilement des ressources naturelles pendant des millénaires. Il s’y forma sans doute bien des histoires d’amour et de longues lignées d’habitants des lieux.
Des montagnes de marne bleuâtre originelles ; il ne reste rien. Les montagnes qui se dressent ici sont faites de calcaire d’un blanc jaunâtre qui se sont déposés au fond de la mer à l’origine. L’érosion a fait son œuvre sur les plateaux où des blocs creusés par l’eau gisent au soleil ou rassemblés par les bergers pour constituer les murs des terrasses, les restanques ou de vastes pierriers. La terre végétale est rare emportée sans doute depuis toujours du fait de la déforestation par les averses torrentielles , elle subsiste dans les parties concaves emplies d’une terre rouge lourde pauvre en humus. Ailleurs c’est un assemblage de galets ou poudingue qui domine surtout sur les collines et les falaises qui surplombent les cours d’eaux, quelques plaques d’une sorte de grés jaune ailleurs, un peu de gypse dans des couches interstitielles . .
La ville de Nice se concentre dans une demi cuvette étroite de quelques kilomètre de large et de profondeur entre la baie des Anges au sud, le fleuve Var à l’ouest et la montagne qui l’encercle de toutes parts. Des vallées étroites, les vallons obscurs y apportent des eaux venant de tout le massif montagneux situé au dessus d’elle. Les routes qui sortent de cette cuvette sont malaisées, taillées à flancs de pentes abruptes.
Vers l’ouest, la côte change de nature ; le relief est moins agressif, des collines assez douces s’étalent de Cagnes à Cannes, jusqu’au pentes abruptes du massif de l’estérel.
Le front de mer est moins densément occupé par les immeubles. L’étroite plaine du fleuve Var ouvre un corridor vers le nord, taillé par l’érosion et empli d’alluvions ; cette vallée est bloquée brutalement après Saint Martin du var par la transversalité des plissements alpins et le var se dirige ensuite vers l’ouest, alors que de l’autre côté vient la Vésubie. Avant ce crochet il reçoit de l’ouest toute l’eau d’une vallée sublime oubliée du temps et des hommes par son affluent
La plaine alluviale du var au nord jusqu’à St Martin du Var est étroite occupée par des exploitations agricoles et des zones industrielles. La route qui borde le var est construite sur une digue destinée à contenir les inondations.
Cette vallée est mal aménagée tant au niveau de l’accès au fleuve, que des plans d’eau qu’elle pourrait contenir. Le gravier y est puisé à plusieurs endroits, mais il n’y a pas d’aménagement concerté, et c’est une erreur profonde car un développement de cette vallée située sur plusieurs communes est souhaitable. Les terrains y sont inondables généralement. la réalisation d’un parc de loisir à base de plans d’eau contenus dans des digues soutenant des ponts traversant le fleuve devrait aménager cet espace et générer de la richesse. L’eau étant précieuse de grandes réserves pourraient ainsi être constituées. Dans presque toutes les vallées, notamment celle de l’Estéron on peut aménager des retenues qui permettraient de développer les ressources en eau et ces travaux ne se font pas. On remarque une incapacité d’action de l’autorité publique dans ce département comme si tout était bloqué.
Lorsqu’il fait humide et froid la pollution stagne sur la citée, générée par la combustion des hydrocarbures. Par chance c’est peu fréquent. Le plus souvent un vent de mer vient balayer la pollution et le soleil généreux détruit les miasmes abominables.
A Nice ciel est presque toujours bleu et lumineux. La lumière qui éclaire le paysage, crue et violente manque de charme et de douceur. Les couleurs se brouillent sur la palette de nos yeux. Il fait souvent beau et chaud le corps s’habitue à ces caresses de chaleur, à la douceur des hivers. Même si le printemps semble fugace et bâclé, il est la saison des fleurs des senteurs renaissantes. L’été est sans compromis, aride, brûlant à partir de dix heures L’automne est indéfinissable comme une longue suite de l’été. L’hiver qui a ma préférence est d’une douceur remarquable, à savourer le matin sur les corniches, on peut prendre son bain de soleil à Noël sur sa terrasse en contemplant un ciel d’azur. Il y a bien aussi quelques jours de froid mordant et de ciel sombre, quelque fois aussi un peu de neige, mais c’est tellement rare qu’on n’y prête plus attention. On s’attache charnellement à cette petite patrie, car la réponse au climat est sans doute un élément essentiel de l’harmonie qu’on porte en soi. Ici les choses sont plus belles qu’ailleurs, les paysages surtout, mais aussi quelquefois les êtres vivants qui peuvent vivre en phase avec la beauté de cette nature. Les odeurs sont épicées et sucrées. Ceux qui ont développé une adaptation, une sorte de respiration particulière, de manière propre à apprivoiser le soleil et à faire le minimum d’effort en plein soleil. Il y a une grande énergie dans l’atmosphère, les hommes sont baignés par ces radiations de lumière et de chaleur. Mais les signes de la décadence et du déclin de ce quasi paradis sont visibles aussi partout. Comme une île en dehors des écheveaux de voies industrielles et commerciales, cette ville ne vit que par le tourisme, l’immobilier y est fonction de l’arrivée de retraités, d’immigrants et de nantis qui y possèdent un pied à terre.
D’autres villes proches sont désormais plus accueillantes et souffrent moins de l’entassement des gens.
Comme une Vénus vérolée Nice montre par bien des côtés de sa carcasse des failles vertigineuses en devenir. Ce ne sont encore que des prémices, des micro fissures, mais les jours de cette belle coquette sont comptés. Des quartiers sont progressivement livrés à l’abandon alors même qu’ils sont stratégiques pour la vie communale. La vieille ville et les quartiers situés prés de la gare, les zones des Moulins à l’ouest et de l’Ariane à l’est…
Que faire pour empêcher que les choses ne dérivent jusqu’à la destruction radicale des choses précieuses collectives et privées dont nous sommes dépositaires ? Une lèpre fatale s’est installée dans le cœur de notre ville et dans le cœur des hommes qui y vivent. La pollution de notre espace vital est dramatique, et le meilleur des mondes est certainement dans la direction opposée de celle que nous suivons. Les voitures empoisonnent continuellement l’air que nous respirons. L’horreur vient non du progrès des techniques, mais du laisser faire, du laisser aller.
Il y a trois ans j’ai rencontré une femme que j’ai aimée absolument, infiniment, je ne sais pas pourquoi. Pour monter sur un sommet, pour avoir une vue panoramique sur toutes les choses vraiment importantes. J’ai éprouvé le vertige de l’amour infini et ceci m’a ouvert les yeux sur un mystère essentiel de la vie. Aimer c’est dépasser tout le possible, c’est rendre médiocre tout ce qui n’est pas amour, extraordinaire tout ce qui découle de l’amour rencontré. Mais c’est aussi comme l’alpinisme, arrivé au sommet, il faut bien songer à redescendre, on ne peut pas camper longtemps sur les cimes.

Nice le 26 juillet 1994
La seule vérité dans tout cela c’est que les souvenirs ne servent à rien lorsqu’il faut aller au devant des problèmes. Je me souviens des moments vraiment agréables que j’ai passés avec Cynthia.
Tout d’abord la première fois lorsque nous avons discuté dans ce café à Lyon. Ce que nous avons dit ; je ne m’en souviens plus très bien. Il faut pourtant que cela revienne.
J’ai du lui parler de mes enfants, de ma famille habitant les Vosges, de ma femme. Et elle de sa vie tout simplement. Je me souviens qu’elle m’a parlé de sa fille, de sa passion pour la musique et le chant. C’était dur de la quitter. Mais je l’ai quittée ce jour là sans trop savoir ce que je faisais. Je pris la route pour aller dans les Vosges voir ma famille ; j’étais comme dans le brouillard et je ne cessais de penser elle. Je me suis arrêté à la première aire de l’autoroute et j’ai cherché son nom dans l’annuaire. Mais je ne lui ai pas téléphoné tout de suite, seulement longtemps après, une bonne semaine.
Chez mon père rien de bien changé, il était toujours égal à lui-même, c’est à dire vraiment exécrable. Je l’ai quitté avec l’idée que c’était une des dernières fois que je me livrais à cette formalité pénible.
Maintenant rien n’est plus comme avant et il faut tirer les conclusions de ce qui s’est passé.
On est le 26 juillet 1994 et je voudrais connaître la vérité de mes sentiments, faire le point en quelque sorte. Et rien n’est plus pénible et insupportable. Pourtant je suis sûr d’une chose au moins: j’ai eu beaucoup de chance. Il me reste bien des choses à faire mais l’essentiel est déjà fait et ma vie plonge vers le néant. Je sens qu’une transition s’est produite. Le vrai problème est que la vie n’est pas quelque chose d’établi ; de clair. La vie est faite de ruptures ; les grandes décisions impactent toutes les décisions de moindre importance qui viendront se substituer à la vie sans importance d’hier, qui à présent devient compliquée.

Hier ma fille Kristel est venue me voir avec son amie Barbara. Ca m’a posé un problème vraiment crucial. Non parce que j’étais seul et que je n’aime pas cela, mais parce que maintenant il n’y rien qui ne prenne une dimension nouvelle. Barbara est très belle et ça me trouble un peu aussi c’est vrai de voir une femme de l’âge de ma fille être une femme désirable. Non parce que je rêve d’avoir une aventure avec elle, mais parce que cela entretient mes fantasmes sur les femmes de ma vie. Et ceci est le début de l’hérésie et de la négativité. Je ne veux plus me déterminer en fonction de mes sentiments, ni de mes désirs, ni de mes impulsions, mais de la logique de ma vie présente. Ceci est nouveau pour moi et j’en suis étonné. Mais je sais que je dois encore apprendre des leçons, en recevoir, et qu’elles seront amères.
Je crois toujours m’en sortir avec des pirouettes. Je devrais songer à faire une vraie révolution lorsque j’aurai moins mal, et moins de peine.
L’esprit et la logique nous ont été données pour que nous puissions surmonter tout cela. J’avoue que je me pose la question de la perte de l’espoir. L’espoir fait vivre, je l’ai expérimenté; ce qu’il faut c’est trier et faire le ménage. Une aventure sentimentale est toujours un piège qui enlève une partie de la liberté qui est en nous. Il y a une profonde perversion dans l’amour que l’on porte aux autres. On devient dépendant et c’est comme une maladie du corps et de l’âme.
Cynthia ne mérite pas que je l’aime bien que mon esprit et mon corps ne pensent qu’à elle. Il faut que je cherche une autre femme que je pourrai aimer ; comme un clou peut chasser un clou.
Elle ne veut plus me parler ni avoir de relations avec moi. Elle a une nouvelle relation avec quelqu’un qui cohabite avec elle. Une forme de jalousie est en moi et c’est dur à surmonter. Je ne veux jamais retourner la force qu’elle a mise en moi contre l’amour que j’ai pour elle. Je dois toujours la regarder comme une aventure exceptionnelle qui m’est arrivée une fois seulement. Oui, j’ai aimé de cette manière romantique et mièvre, d’ailleurs cette manière n’est pas bien différente des autres façons. Le piège d’hier c’était l’image fabriquée que nous renvoie sans cesse la télévision et les médias. Le bourrage de crânes continuel auquel nous sommes soumis par ceux qui décident de notre vie. Tromper sa femme ou son mari est un exploit normal, souvent valorisant. On ne voit que cela dans les feuilletons et les films. Ceci est une profonde erreur et une stupidité profonde. Les contes de fées ont été remplacés par des coucheries assez vulgaires, qui défient et ridiculisent presque la fidélité et l’amour conjugal qui exclut tout autre attachement.
Le vrai bonheur ne peut être conçu que dans la fidélité au couple familial. La famille est la seule valeur réelle, qui dépasse toute structure autre et n’est pas substituable, ni remplaçable. L’individu sans famille est condamné à mort. L’individualisme est une erreur profonde sans permanence, erreur parce que nuisible et mortel. Il vaut mieux une erreur et une servitude dans le cadre de la société réelle, la famille, homme ,femme , enfants chacun à leur place. Ici tout devrait être en ordre…
Je veux me soigner de cette langueur qui est en moi et qui n’apporte rien de bon. C’est vrai que lorsque j’ai eu son amour au creux de ma main, lorsque je suis devenu son amant j’ai décidé de quitter ma femme immédiatement, sans réflexion. Je sais que la majorité des couples divorcés se sont brisés à la suite d’une rencontre de cette manière. Quelqu’un éprouve de l’amour pour un autre être ; il expérimente cet amour ; le place au dessus de tout et rejette alors sa vie passée. Quelquefois cet amour est bien plus pauvre et moins sincère que celui dont il bénéficiait dans sa vie passée ; le plus souvent semble t’il d’ailleurs, mais qui peut le croire sans l’avoir expérimenté un jour. Le nomadisme sentimental est tellement répandu de nos jours, que signifie cette illusion, que recherchons-nous vraiment ?
J’avais un grand vide dans ma vie, et dans mon cœur. J’avais tout le reste, tout ce que je souhaitais en fait. A part quelques difficultés tout à fait normales dans ma vie professionnelle, tout allait assez bien pour moi. J’avais besoin de quelque chose de vraiment nouveau et d’expérimenter la vérité de mon âme. Je me trouvais assez étranger à moi-même avant cette rencontre. A la réflexion j’avais pensé à sortir de ma réserve plusieurs fois ; j’ai souhaité avoir des relations sexuelles avec beaucoup des femmes rencontrées au cours de ma vie d’homme. Mais depuis que j’étais marié jamais je n’avais franchi cette frontière entre ce que je savais être le bien et le mal. Je sais que ce que j’ai fait est mal, moralement condamnable, qu’il n’y a pas de recours, ni de deuxième chance pour celui qui franchit cette limite.
L’amour est un mystère. Celui qui le trouve et l’expérimente en est toujours quitte pour réviser ses valeurs et se détacher de ses illusions passées. L’amour détruit tout ce qui n’est pas conforme à ses désirs. Les grandes décisions stratégiques que nous prenons impactent toujours toutes les petites stratégies que nous mettons en place dans notre vie pour tenir la distance. Que s’est-il donc passé entre nous réellement? Pas grand chose sans doute! Quelque chose de banal.
Les faits tout d’abord.
Notre histoire a commencé en septembre 1993. Nous étions tous deux en cours à Lyon au centre de formation de notre entreprise. Quand je t’ai connue, je suis devenu tout de suite amoureux de toi. J’ai cherché tes yeux et j’ai rencontré les plus beaux yeux du monde. Tu arrivas en retard, venant de Romans en voiture, tu avais perdu du temps pour trouver un parking.
Tu t’es assise devant moi.
Nous nous faisions face. Et quelquefois nos yeux se sont croisés. C’est peut-être à un de ces moments que je me mis à gamberger. J’ai souhaité intensément que tu fusses libre de toute attache, que tu puisses être mienne. Mais je ne savais pas encore que j’étais moi prisonnier de ma vie et que j’aurai bien du mal à me libérer de mes entraves. En fait j’étais alors sous la dépendance de ma femme, ce qui me rendait malgré tout assez malheureux, me contrariait souvent, et me débilitait. J’étais devenu très misanthrope, je souhaitais trouver quelqu’un qui m’apporterait une bonne communication et m’aiderait à m’épanouir, mais je me doutais que ceci détruirait mon mariage et j’avais certes commencé à en mesurer les risques et les conséquences ; mais aussi j’avais décidé qu’il n’était pas question que cette dépendance continue. Je voulais devenir adulte et je ne voulais plus que l’on pense et que l’on parle pour moi. Les gens qui avaient toujours pris toutes les principales décisions pour moi devraient se le tenir pour dit. A présent il était nécessaire pour moi aussi que la liberté de conscience puisse être en moi, comme une chose absolue. Et ceci était la conséquence de crises passées que je n’avais pas su résoudre ne luttant pas pour m’en sortir. Il faudrait toujours avoir le courage de lutter pour son intégrité.
C’est ensuite que les choses lentement se mirent en place, par le jeu normal des enchaînements irrémédiables. Cynthia était une personne vraiment attachante, vraiment humaine, et crédible elle. Elle avait aussi une souffrance en elle qui la rendait attirante et craquante. Je m’aperçois que je n’ai pas encore vraiment parlé de ma relation avec ma femme, ni du temps qui s’était écoulé, ni de nos cinq enfants. Le plus jeune avait alors cinq ans. Puis je dire sans rire que ça allait si mal que ça dans mon ménage ? certainement pas ! tout allait plutôt bien en fait et tout aurait pu continuer sans que le manque de quelque chose se trouve conforté, et surgisse. Qui est responsable de la dégradation de notre relation ? je n’ai pas de réponse à cette question. J’ai juste l’impression de ne pas avoir vraiment traité les choses comme il le fallait. D’avoir laissé les choses pourrir pour tout dire. Le déclencheur de nos difficultés de couple venait en particulier de mes relations assez fausse que je voulais sincères avec mon père et ma famille. Mes enfants eux avaient perdu toute confiance en moi et se situaient dans le camp adverse, chose très désagréable lorsqu’on l’observe sans pouvoir inverser la tendance. L’attitude très ferme de ma femme dans tout ce qu’elle décidait m’a toujours révolté lorsqu’elle n’a pas suivi mes indications et tenu compte de mes appréciations. Ce n’était pas un motif pour tout envoyer en l’air. J’ai fait le tri des choses importantes, et je me suis aperçu que je n’avais jamais que des récriminations mineures. Tout allait bien et le bateau coulait quand même. Ma femme était parfaite en tout, et vraiment à la hauteur pour tout. Mais elle me fatiguait assez souvent, et je la trouvais assez inéquitable avec moi habituellement. Mon souhait étant que nous formions une vraie entité cohérente et compacte. Elle décidait de tout. Fort bien d’ailleurs en général. Je faisais ce que je voulais et j’avais toute liberté d’aller et de venir ce qu’un esclave n’a pas généralement. Je ne voyais pas de chaînes partout. Nous nous étions éloignés l’un de l’autre par pallier, mais nous étions restés un couple qui fonctionnait sans problème. J’avais pris la sotte décision de ne jamais contrarier et de laisser les choses aller comme elles étaient faites par la cheftaine, sans mettre un point d’honneur à mettre mon grain de sel, et à forcer des décisions qui me semblaient aller dans un mauvais sens.
Aujourd’hui qu’en est-il de notre histoire ?
Je répondrai à cette question lorsque le roman sera achevé et je doute qu’il le soit un jour prochain.
Reprenons le cours de cette première fois ou je t’ai rencontrée et découverte, comme on découvre un abîme sans fond.

Le cours venait de débuter. J’étais arrivé à Lyon vers 22H ce dimanche. Il y avait une pagaille générale dans les rues de la Croix Rousse à cause de la grande braderie qui se tenait ce jour là. Je me garais vaille que vaille et me dirigeais vers l’inconnu pour repérer les lieux. Il y a quelques années j’avais été élève dans ces murs et j’avais alors garé ma voiture près du Gros Caillou pour y passer la nuit, gagnant ainsi l’argent de l’hôtel. A présent je ne ferai que passer cette nuit de dimanche, car pour demain j’avais réservé un studio au foyer des élèves. Je marchais sans but dans ce quartier pendant plus d’une heure. Je mis longtemps à m’y reconnaître, puis je retrouvais mes souvenirs peu à peu.
Je bus un café dans un estaminet, et demandais un paquet de cigarettes. J’avais arrêté de fumer pendant un mois avant cette journée. Car je venais de prendre mes vacances et j’en avais profité pour construire l’extension de ma maison secondaire. J’avais mis deux semaines à construire les murs. Une semaine à monter la charpente. La dernière semaine, je l’avais passée à mettre les tuiles et à poser les volets de la porte-fenêtre et de la fenêtre.
Tout ce travail s’était déroulé doucement, j’étais fatigué, mais fier du résultat.
La première fois que je rentrai dans la salle de cours, j’eus une impression étrange, comme si une fatalité implacable était inscrite dans ces murs. Deux femmes y étaient déjà. Je sus plus tard que c’étaient les animatrices du cours. Lorsque nous commençâmes le cours il s’agit tout d’abord de nous présenter. Je regardais alors toutes les personnes présentes. A ma gauche se tenait un homme grisonnant d’une cinquantaine d’année. Il avait écrit Julien sur son présentoir.
La présentation consistait à faire un interview de mon voisin ,qui devait lui faire le mien. Nous devions alors nous présenter réciproquement. Les deux monitrices étaient très sympathiques et leur présence fut rapidement acceptée par l’ensemble du groupe.
La présentation faite elles nous présentèrent les réjouissances du cours ; il s’agissait de jeu de rôle et de psychologie. Le séminaire de formation avait comme but de nous enseigner l’expression orale, in devait nous permettre de faire des progrès au niveau relationnel.
Il y avait tout d’abord le fil rouge.
Chacun de nous remplit une fiche avec cinq mots de son choix et le fit deux fois de suite. Ces fiches furent ensuite pliées soigneusement et furent rangées dans un sac vert en toile. Puis sur une autre fiche nous inscrivîmes notre nom et le mîmes dans un sac orange. Enfin pour terminer nous inscrivîmes sur un autre carré de papier un sujet d’exposé qui lui fut rangé dans un sac bleu.
L’animatrice nous exposa alors le but du jeu. Il fallait tirer un nom au hasard. La personne dont le nom avait été tiré, choisissait alors son sujet et les cinq mots en fouillant dans les sacs précités.
Il disposait alors d’une minute de préparation et devait ensuite parler pendant cinq minutes en présentant un discours sur le sujet tiré, tout en essayant d’utiliser les mots. Le but du jeu étant de tenir d’être convainquant et de réaliser un parcours sans faute face à un public attentif et une caméra qui prenait en compte tout l’exposé.
Ensuite on revoyait le tout. Puis c’était tout d’abord l’autocritique. Ensuite les spectateurs essayaient de commenter l’exposé. Tout ceci était pimenté d’une série d’interventions préparées. Des exposés suivaient des réunions d’information ou encore un discours. Je restais bien dans le cours au lieu de m’évader comme j’en avais l’habitude en général en pensant à tout autre chose.
Tout ceci s’est passé le mieux possible. Mon cerveau fonctionnait encore assez bien pour y trouver quelque agrément et réconfort, ce serait plus difficile aujourd’hui sans doute.
Elle que j’avais repérée dés le début est devenu la personne avec laquelle j’ai essayé de faire un exposé sur l’exposé par exemple. Et là j’ai eu tout faux ; dés le début je n’ai pas été bien futé !
Par exemple ne l’ai pas laissée parler la coupant sans cesse.
Je me souviens que je ne savais pas bien alors ce qu’elle pouvait ressentir. Elle rentrait chez elle à Romans tous les soirs pour s’occuper de sa fille. L’avant dernier jour elle est pourtant venue dormir à Lyon.
Nous sommes tous sortis le soir. Elle était vraiment en pleine forme. Mais au lieu de la baratiner et de la brancher comme je l’avais prévu j’ai bavardé stupidement toute la soirée pratiquement avec une autre collègue et je ne savais pas très bien comment m’en sortir.
Puis le lendemain nous nous sommes revus. Nous avons même mangé ensemble , puis j’ai essayé de discuter avec elle dans un café. Elle était attentive, je ne l’ai peut être pas assez observée. Difficile de dire ce que l’on ressent lorsqu’on est amoureux. En général je suis très mauvais dans ces moments là. Je savais déjà que je devais imiter ses manières sa forme de communication que je trouvais vraiment véridique, juste. Je pensais que cette idée qui s’imposait à moi maintenant comme un précepte sage n’avait pas de fondement mais j’étais comme quelqu’un qui trouve un nouveau jeu intéressant et qui essaie de s’initier à cette discipline. Mais c’est vrai aussi que j’étais naturel et que mes mots étaient juste des mots anciens, ceux de ma mémoire. Je n’avais pas alors envie et besoin de créer de nouvelles formulations et de comprendre même ce que je disais. Tout allait assez bien alors.
Qu’avons nous dit pendant ces minutes que nous avons passées pour la première fois ensemble. Je lui ai demandé comment elle vivait ,quelle avait été sa vie. Je pense qu’elle m’a fait progressivement confiance et qu’une forme de camaraderie ou d’amitié s’est nouée entre nous.
Je devais me rendre dans ma famille dans les Vosges.
Vers quatorze heures, je l’ai laissée devant sa voiture et je n’ai trouvé que des mots creux, puis elle est partie vers Romans et moi vers d’autres cieux. Je me suis arrêté bientôt parce que je n’avais qu’une seule pensée déjà, c’était la revoir. Elle m’avait fait une impression telle que rien n’était possible sans elle désormais et qu’il fallait absolument que je la revoie. Lorsque je suis redescendu à Nice je n’avais qu’une pensée c’était faire le crochet par Romans, la voir, lui parler. Naturellement la première chose a été de rechercher son numéro de téléphone et son adresse dans le fichier du téléphone par le minitel. Ceci je l’ai fait à la première occasion et j’étais heureux d’avoir trouvé son nom et son numéro. Mais je n’ai pas appelé. Et d’ailleurs elle était sans doute encore sur la route et pas rentrée chez elle, et que lui aurais je dit d’ailleurs : que je l’aimais comme un fou, comme j’en avais la sensation dans chaque parcelle de mon corps.
Mais cette fois je suis rentré à Nice sans faire le détour nécessaire.
J’avais le temps, mais serait elle là. Je n’ai pas essayé de lui téléphoner.
Comme tu vois Cynthia, j’étais déjà assez lâche et pourtant je savais que je t’aimais et t’aimerais… ceci n’a pas changé.
Un mois plus tard je refis un cours à Lyon. Elle n’y était pas mais je lui téléphonais à plusieurs reprises pour prendre de ses nouvelles et lui annoncer que je voulais la voir dans la semaine. Elle me proposa simplement de me voir vendredi après midi, à la fin de mes cours.
Il pleuvait sans cesse cette année là. Je quittais Lyon vers 14H et j’étais chez elle à la direction locale de la boîte vers 16H environ. Nous allâmes ensuite chez elle à Romans. Elle habitait une rue très calme dans le vieux Romans, prés de l’église et prés des quais de l’Isère. Sa maison se trouvait enclavée entre d’autres maisons semblables. Elle était vaste construite sur trois niveaux. Je ne lui ai pas demandé pourquoi elle avait choisi d’habiter là plutôt qu’à Valence. Il s’agissait sans doute d’une opportunité plus que d’un choix délibéré.
Nous n’eûmes que jusque vers 16H pour discuter et alors nous fîmes tout d’abord le tour du propriétaire. Je n’ai pas songé à faire autre chose que ce que j’avais envie de faire c’est-à-dire de lui parler. J’avais vraiment envie de lui faire une bonne impression, ce n’était pas facile car jusqu’à présent nous n’avions jamais parlé de rien d’important entre nous.
Lorsque je l’avais connue à Lyon il y un mois environ c’est à dire le lundi 16 août 1993 et jusqu’au vendredi de cette semaine, rien de significatif ne s’était produit, je me sentais amené progressivement dans la position de celui qui doit s’avouer à lui-même une chose qu’il ne veut et ne peut pas admettre. Une chose importante s’est en effet produite à un instant de cette période, j’ ai conçu un amour absolu pour cette personne que j’ai alors rencontré, sans vraiment le chercher, ni la désirer ,ni même en étant sûr d’emblée qu’il existait une possibilité d’aimer aussi forte dans mon cœur.
En fait je ne lui ai rien demandé qui aurait eu une importance pour le narrateur de ce récit qui devra le traduire en choses intelligibles, alors que je me borne à prendre des notes sur cette expérience extraordinaire pour moi. Nous n’avons fait que des choses simples. Elle m’a gentiment donné le baiser chaste mais affectueux qu’on donne à un ami, puis elle m’a conduit chez elle, ce qui n’est pas significatif de nos jours.
Je me souviens de notre conversation à ce sujet. Je lui ai demandé ce que nous pourrions bien faire. Que voulait-elle faire en fait? Elle semblait désireuse de rentrer chez elle ce qui n’est pas surprenant puisqu’en général c’est l’endroit ou on est le mieux. Je pensais retrouver là bas sa fille mais elle était encore à l’école et nous avons eu environ deux heures pour nous parler et boire le pot de l’amitié. Nous avons enroulé nos bras ensemble et j’ai déclaré : « à la vie et à la mort » ce qui était juste pour moi comme pour elle mais nous ne le savions pas encore.
Lorsque j’eus visité sa maison je constatais tout d’abord que tout était impeccable, qu’il y régnait une ambiance douce et donc que sa maison était un refuge où elle se laissait aller à ses passions principales. Des plantes vertes se trouvaient dans chaque pièce. Elle aimait donc les plantes. Nous en avions déjà parlé lorsque nous discutions après une pause. Elle m’avait alors dit qu’elle possédait un agrume qui était bien malade puisqu’il était couvert de cochenilles.
Nous sommes restés dans son salon. Autant que je me souvienne il est très grand puisqu’il fait dans les 6 mètres de long sur 3 de large. Dans le fond se trouve une belle fenêtre, devant laquelle se trouve une petite table. Nous-nous sommes installés devant cette petite table. Elle est venue simplement s’asseoir devant moi et m’a proposé un verre. J’ai pris un martini il me semble et elle un peu de suze. Elle nous a servi largement.
Puis nous avons porté un toast ,elle voulait porter cette célébration les yeux dans les yeux, je lui ai demandé de faire une chose inusité pour elle de lui prendre le bras dans mon bras et ensuite de porter le premier envoi, je me souviens bien avoir dit sans l’avoir préparé:
<< A la vie ,à l’amour, à la vie ,à la mort>>
Je lui avais déjà demandé ce qu’elle comptait que nous ferions et que nous serions l’un pour l’autre. Elle me semblait toujours sincère contrairement aux autres personnes que j’ai connues, sauf les enfants naturellement qui sont toujours naturels et vrais. C’est cette ouverture franche qui m’a ému profondément. Je me suis senti en confiance tout de suite, je pensais qu’elle me dirait toujours la vérité. Je l’ai aimée pour cela.
Elle a répondu quelque chose d’aussi important:
« Pour qu’une relation durable entre nous.. »
Nous avons parlé comme deux amis tout de suite. J’ai su qu’elle avait une sœur qu’elle aimait beaucoup et un jeune neveu, le fils aîné de sa soeur qui songeait à habiter dans son sous-sol qu’il a commencé à aménager. En tout cas il ne me semble pas avoir remarqué alors des affaires masculines dans son intérieur. .
Elle m’a parlé des hommes de sa vie. Il me semble qu’il y en avait eu alors quatre mais pas plus.
Son mari tout d’abord le père de sa fille. Puis l’homme avec lequel elle avait fait sa première expérience, qui vivait à Paris.
Puis François je crois qui avait pris la suite de son mari et qui n’avait jamais voulu l’épouser. Qui la quittait tous les week end pour aller en montagne ; qu’elle quitta un jour se rendant compte de l’impasse où se trouvait sa vie pour lui manifester son désespoir. Qui l’oublia très vite et se maria presque aussitôt avec une autre.
Puis Jean un polytechnicien divorcé musicien, écologiste, avec lequel elle vécu un temps dans une grande maison à la campagne. Qui ne l’épousa pas non plus et sans doute la déçut pour cette raison.
Elle rencontra l’amour sous les traits d’un autre François le frère divorcé de son beau frère, un amour passion qui l’entraîna à rompre avec Jean. Cet amour ne dura que le temps des vacances, son nouvel amour habitant la Belgique. Elle s’y rendit et essaya désespérément de lui faire comprendre l’intensité de ses sentiments. Résultat de cette démarche une horrible peine et le vol de presque toutes ses affaires dans sa voiture, une déroute totale. Elle sortait de ces péripéties…
Elle avait été rejetée parce qu’elle ne convenait pas .Elle avait conçu pour cet homme qui fut son amant de coeur une grande passion et sans doute voulait s’en libérer à présent après quelques mois de vague à l’âme.

Elle me parla beaucoup de son ami Manu, de tout ce qu’il avait fait pour elle aussitôt je sus que ce jeune homme l’aimait beaucoup, sans doute qu’il en était amoureux. Mais rien ne s’est passé alors. J’ai essayé de lui prendre les mains et de rester positif malgré toutes les choses que je découvrais. J’ai été une fois de plus stupéfait par la facilité avec laquelle on peut avoir des confessions de quelqu’un dont on devient l’ami. Je pense que les personnes qui veulent avoir des amis ont surtout besoin d’avoir un miroir dans lequel elles veulent se reconnaître et qui leur renvoie une image positive d’elles. Je ne sais pas si elle pensait tout ce qu’elle m’a dit alors, j’en suis sûr la connaissant elle ne triche pas naturellement, elle ne le fait que pour ne pas blesser ceux qu’elle aime. Ce que je sais c’est que cette conversation s’est prolongée jusqu’à ce que sa fille arrive. Lorsqu’elle a été là tout a changé.
Avant ceci je lui ai parlé surtout des initiations nécessaires pour entrer dans un groupe, des forces obscures qui sont en nous, de mon enfance et mais vraiment succinctement de ma vie. Elle savait déjà que j’avais cinq enfants et que j’aimais les enfants.
Comment étais-je?
Le moins que je puisse dire était que j’étais très bien, au-delà du réel et du quotidien. Je ne songeais pas à faire des phrases simplement à jouir de la beauté de cette journée de ma vie. Je savais bien que les journées aussi belles seraient rares désormais.
Nous avons aussi parlé de nos sensations. Si bien que j’ai pu lui demander comment elle ressentait l’amour physique. Ceci n’est pas une question dont on parle à tout le monde et il semble bien qu’elle n’ait pas fait attention alors aux implications que cela pouvait avoir sur ma conscience du monde. Elle m’a répondu alors qu’elle avait eu des problèmes de ce côté ,notamment pour ses orgasmes pendant une période assez longue, puis qu’elle avait trouvé en elle la force d’aller vers cette limite et de l’accomplir. J’ai semble t’il compris alors qu’elle avait obtenu le résultat désiré par elle même. Elle était vraiment une femme sensuelle je le sentais et cela me troublait comme son odeur et son parfum. Il semblerait donc que son mari qui pourtant avait eu plusieurs maîtresses n’ait pas su la rendre sexuellement heureuse ce qui est le cas pour beaucoup de femmes malheureusement. Elle aimait beaucoup les préliminaires et surtout embrasser et cela je ne l’ai su que plus tard.
Elle ne nourrissait semble t’il pas une haine consciente pour son ancien époux, je pensais bien alors que c’était elle qui l’avait largué un jour qu’il avait dépassé les bornes. Elle ne m’avoua pas qu’elle l’avait trompé, en fait elle s’en défendit. Elle me raconta une étrange scène lorsqu’elle avait prêté son mari à une de ses copines à Paris pendant que le mari de cette copine essayait, mais vainement de la faire jouir étant sans doute pris de boisson (je trouvais cette histoire difficile à croire mais pas impossible). L’échangisme est une aventure assez banale de beaucoup de couples lors des fêtes bien arrosée. Puis elle m’expliqua comment et dans quelles conditions elle avait eu sa fille début novembre et comment son mari l’avait trompée ouvertement lors d’une fête de Noël qui suivit ; si je me souviens bien en disparaissant avec une de ses amies. Tout ceci peut me paraître irréel et à toi aussi mais tu me l’as dit ce jour là que tu avais été violentée ensuite par ton mari. Je ne pense pas que tu en as encore conscience de cette longue discussion entre nous, chaque mot que tu m’as dit est resté, et j’en ai sans doute compris de travers comme chaque fois sans vouloir faire l’effort de te demander de me corriger. Et moi ce que je pensais alors je savais déjà que te le dirai un jour parce que j’ai su dés ce moment que je voulais vivre avec toi si c’était possible, quelques soient les difficultés du chemin vers toi.
Je peux continuer à penser à cette longue et douce première rencontre chez elle ; car jamais je n’ai été si heureux chez une personne et je l’en remercierai toujours. Elle parlait et je buvais ses paroles et j’admirai ses yeux et son profil, je sentais son parfum…Elle m’ouvrait son cœur, je l’aimais au delà de tout.
Elle avait essayé de fuir, son mari était jaloux et semble t’il porté sur la boisson, pas très travailleur, mais avec beaucoup de qualités artistiques.
Il la mit en joue avec une carabine et la violenta. Réfugiée chez une amie, ensuite, elle n’en menait pas large. Lorsque le pire eut lieu, elle décida de quitter le père de son enfant, et pour se venger sans doute elle le trompa pour la première fois, d’après ce qu’elle me dit, avec le premier venu, l’ami de son mari qui avait pris sa défense et qui devint son amant pendant un long temps.
Des amants ; je ne sais pas, si elle en a eu d’autres avant, je ne le pense pas, si elle avait flirté avec d’autres ce n’était qu’un jeu et le besoin de sexe n’était pas en cause. Son mari la comblait, sans la rendre heureuse, car elle en était amoureuse, de cette plénitude elle en convient même encore maintenant. L’orgasme des femmes est souvent détaché de la vraie jouissance qu’elles ont de faire l’amour avec l’homme auquel elles s’attachent.
Je pensais alors qu’elle croyait sérieusement à la fidélité. Qui n’y croit pas ? Son premier amant de femme désirant divorcer la fit jouir d’une autre manière, après la peur et la souillure de la violence exercée par son mari. Ainsi s’exprime la violence de l’amour en supprimant des blocages qui existaient pour le mari, par la violence inutile. Le corps se refuse pour venger une indélicatesse ou ce qui peut passer pour une rupture de contrat. Le corps se donne pour la même raison à l’amant.
Je ne comprends toujours pas la violence de son mari, il l’avait trompée de manière abominable. Il l’avait bafouée devant tous ses amis et connaissances. En fait, elle a décidé de se venger de son infidélité.
Je ne lui ai pas demandé alors combien de temps s’étaient écoulés depuis son divorce. Je ne comptais pas la faire penser à cette chose qui avait du la rendre très malheureuse et la vider de son énergie.
On ne doit jamais faire grand cas du passé. Pourquoi suis je si attentif à tout ce passé lié à elle et à son souvenir ? Le présent et l’avenir seul comptent. Le passé est un frein plutôt qu’une aide pour l’avenir, mais nous sommes tous les enfants de nos expériences les plus intimes et des souffrances qui nous ont meurtries. Lorsque nous discutions alors, nous parlions des paysages qui nous étaient chers. Il m’a semblé qu’elle aimait la montagne plus que la plaine. Je sais peu de choses de son père et de sa mère. Son père militaire de carrière ( gendarme), sa mère originaire d’un village de montagne sans doute dans le Vercors, ma mémoire est mauvaise sur ce point, comme sur plein d’autres, et je peux me tromper. Elle-même est née à la Martinique à Fort de France le 13 février 1959 à 11H30. Elle est donc verseau et son ascendant est vraisemblablement poisson(en fait gémeaux, il me semble). Ceci posé, faut-il croire aux signes astrologiques et à tout ce qui en découle bien qu’on puisse s’en servir pour jouer, il est nécessaire de faire en sorte que rien de tout ceci ne vienne perturber ce jugement que je porte sur mon passé que je veux le plus objectif possible.

Sa fille Roxane est une des personnes qui comptèrent dans ma vie, c’est une charmeuse comme sa mère. A première vue elle ne lui ressemble pas beaucoup. Elle sera sans doute plus grande et plus fine. Ses yeux brillent de malice et de tendresse. Elle est douce et éveillée. J’ai essayé de gagner sa confiance, sans racolage, mais simplement avec mon cœur. Je ne sais pas si j’ai réussi.
Roxane est née le 4 novembre 1983. Elle a donc presque dix ans quand je la rencontre. Je lui parle de William mon fils qui a le même âge, puis je me trouve avec elle devant un piano et je suis heureux de l’écouter jouer. Je la trouve vraiment très douée, je suis impressionné. Toutefois elle m’annonce qu’elle a renoncé à prendre des cours parce que la musique officielle, le solfège ne lui convenait pas. Comme beaucoup d’enfant elle est vite découragée par un incident. Rien n’est pire que le renoncement des enfants qui ont tellement de qualités et qui perdent tout pour un mouvement d’humeur. Toute bonne éducation consiste à donner aux enfants un caractère qui s’accommode de ce qui ne va pas dans un premier temps, toutes les choses importantes commencent par être ardues. Roxane tu aurais pu être une merveilleuse musicienne, c’est dommage pour toi!…

Un peu plus tard elle me propose de regarder des photos. Je vais alors découvrir les personnes qui font partie des proches de la famille. Je ne me souviens plus où est née Roxane, sans doute à Valence. Je pense l’avoir demandé mais je n’ai vraiment pas une très bonne mémoire à Valence..
Sur les photos j’ai vu sa sœur, pas d’amie, pas de parents, j’ai vu les photos du mari divorcé, bel homme séduisant. Sa fille l’adore. Il est bon peintre et c’est une balance astrologiquement.
Quant aux sentiments de Cynthia pour son ancien mari ils sont difficiles à évaluer parce que passionnels. Mais là se trouve sans doute une grande part de sa souffrance. Car on voit qu’elle souffre profondément encore malgré la vie douce et bien rangée qu’elle mène. Lorsqu’elle a divorcé elle a transgressé un interdit formidable, et brisé son cœur sur la rocaille des amours successives. On se jette toujours dans des amours malheureux en sortant de ces traverses douloureuses qui conduisent au divorce.
Cette souffrance semble provenir principalement de l’amour détruit par la violence qu’il a exercée sur elle lorsqu’il a découvert qu’elle le trompait. C’était une terreur physique et elle en a un grand ressentiment. La menace d’une arme chargée est l’image qui lui reste qui l’a marquée, meurtrie. Je pense qu’il a aussi brisé des éléments moraux très forts en elle. Si je me souviens bien elle m’a dit qu’elle avait été surprise par le fait qu’il la rejète violemment alors qu’elle l’avait trompé. Je pense donc qu’elle ne l’avait trompé qu’occasionnellement et non pas délibérément et de telle manière qu’il en soit atteint au cœur.
Je ne sais pas si il ne s’agit pas d’une vengeance. Elle se serait vengée parce qu’elle avait été jalouse des autres femmes que connaissait son mari. Elle a nettement prétendu alors qu’il avait lui aussi commis l’adultère de son côté.
Beaucoup de temps s’est écoulé ,nous avons moins fumé lorsque l’enfant était là prés de nous. Mais c’était un vrai réflexe, chaque fois qu’elle se remémorait une situation stressante ses yeux se mouillaient et elle avait besoin de fumer. Cette cigarette qui vient semble t’il du problème bien connu de la sussions, qui rappelle le biberon, et le sein maternel, je suis comme elle sur ce plan, mais je considère toujours qu’une femme ne devrait pas fumer devant l’homme qu’elle désire avoir comme ami et encore moins devant l’homme qu’elle aime. Quant on sait comme les jeunes femmes fument actuellement cette réflexion semble dépassée et absurde. Mais il n’en est rien en vérité. J’espère que fumer deviendra une chose absurde à l’avenir pour tous les êtres raisonnables.
Fumer ne sera jamais profitable. Le fait de boire des boissons fortement alcoolisées lorsqu’on se rencontre dans la vie est du même ordre. On peut aussi boire du café ou quelque chose de plus léger comme une bière. Mais pour marquer le coup on a souvent la prétention de tromper ainsi le temps et de justifier après coup la chose en disant c’était les circonstances.
Nous sommes allés voir au cinéma un film important Germinal. Alors que j’avais été si bien pendant tout l’après midi cette décision a créé un vrai problème parce que je me suis trouvé dans la position de celui qui tombe mal. Comme la séance à laquelle nous devions assister s’est trouvée repoussée de 45 minutes nous avons poireauté pendant tout ce temps devant le cinéma dans une file, et même pas dans la même file. Puisqu’elle avait déjà les billets.
Pendant une heure nous étions ainsi si loin l’un de l’autre alors que nous étions en fait assis l’un à côté de l’autre ceci fait réfléchir. Puis nous sommes rentrés à toute allure chez elle. Il était déjà minuit et je sus que quelque chose de grave allait se passer. Elle devait me dire d’aller ou de venir. J’attendais d’être congédié, mais elle a le sens de l’hospitalité. Les amis de passage sont toujours admis, on leur fait une petite place pour la nuit, c’est un des principes qui me permettent de ne jamais douter de l’humanité, donc aussi d’être heureux. Merci pour tous tes accueils ils m’ont toujours réchauffé le coeur. Je suis sûr que je ne pourrais plus aimer une personne qui ne possède pas cette forme élémentaire d’humanité.
Les heures ayant filé; il était minuit passé. Elle me proposa donc un matelas et une couverture que j’installais dans son salon. Ce geste m’a beaucoup touché et je lui sais gré de ne pas m’avoir renvoyé aussitôt en me demandant ce que je deviendrai alors car sans doute alors je ne l’aurais pas aimée si vite et aussi violemment. Ce soir là après le film sa sœur était restée quelque temps et nous avons bu une bière spéciale, belge si je me souviens bien. Il me semble que cette bière était déjà ouverte lorsque nous nous sommes demandés ce que nous allions prendre pour apaiser notre soif.
Car là dés que je fus couché j’eus essentiellement envie d’elle, chose qui ne s’était jamais produite auparavant. Je devins tellement atteint par cette idée que je me mis à me tourner de droite et de gauche sans pouvoir trouver le sommeil. Lorsqu’il vint, il fut très court, je fus réveillé vers trois heures et je tournais dans l’appartement jusqu’au lever du jour. Je lui écrivis une lettre, comme je n’avais pas de papier je pris une feuille intercalaire d’un de ses livres, Madame Bovary de Gustave Flaubert. Elle avait un nombre très limité de livres, mais essentiellement les mêmes que ceux que j’aime. J’étais vraiment bien chez elle c’était vraiment une maison où j’aurais voulu habiter. Lorsque je fis ma toilette j’allais dans la pièce prévue pour cet usage, je me rasais et essayais de paraître plus présentable. Je regardais un peu toutes ses affaires. Les femmes se dévoilent souvent dans leur cabinet de toilette. Elle avait un collier très simple mais de beaucoup de goût, et peu de produits de toilette et de beauté. Tout était net, et précis. Le contraire de ce que je sais faire d’un intérieur.
l’après midi lorsque j’étais assis avec sa fille elle a fait une lessive et l’a étendue. Elle a fait cela naturellement sans effort particulier. Je ne pense pas qu’elle avait préparé ma venue. Son cadre de vie est vraiment quelque chose d’essentiel et de bien tenu.
Donc lorsque j’étais dans sa salle de bain j’ai vu bien en évidence un seul vêtement qui lui appartenait. Une petite culotte… Ce sous-vêtement posé bien en évidence m’a troublé, je me suis demandé si elle ne me laissait pas ainsi un signe pour que je puisse aller vers elle.
Mais ceci est tellement fumeux. Je ne connais rien des autres femmes et mon épouse que je connais un peu est d’une autre nature il me semble du moins. La lettre que je lui ai faite alors, je ne lui ai pas donnée, je lui ai envoyée bien après lorsque j’étais revenu à Nice.
Entre temps nous étions sortis dans Romans, à quelques centaines de mètres, voir l’Isère dont les flots tumultueux passaient en bas de sa rue à quelques mètres de là. Que dire encore sur cette première journée, sauf que j’ai tiré sur la corde parce que je n’avais pas très bien dormi la nuit précédente. Les petits cadeaux sont nécessaires à la marque de l’amour qu’on porte à quelqu’un, c’est lorsqu’on fait cadeau à quelqu’un qu’on décèle le signe qu’un sentiment est en train de naître. Moi qui jamais n’en faisait, de cadeaux, je lui ai offert une boîte de coussinets de Lyon et elle a eu l’air d’ apprécier cette marque d’intérêt. Nous en avons mangé un chacun.
Pendant cette première journée nous avons aussi fait connaissance physiquement comme le font tous les amants futurs, et même tous les amis. Naturellement tout ceci est hors des conventions et c’est pour cette raison que je n’ai pas gardé un souvenir très prenant de la manière dont cela c’est passé.
Je sais seulement que nous nous sommes levés pour fumer une cigarette et que nous avons été dans sa cave. Elle s’est assise sur un lit sans matelas et je me suis mis près d’elle. J’ai embrassé ses mains. Elle les portait serrées l’une dans l’autre. Je les ai prises dans les miennes. Je les ai trouvées blanches, fuselées, douces, des mains de personne harmonieuse et logique, de personne vertueuse. Dans son âme elle est certainement comme cela. Plus tard j’ai regardé les lignes de ses mains et j’y vis un tel désordre, une telle désorganisation que je refusais de les déchiffrer. Et ceci définitivement. Il faudrait toujours regarder les lignes de la main des gens avant de les aimer infiniment, même si cela ne change rien finalement.
Je ne l’ai pas prise dans mes bras. Je lui ai juste demandé comment elle s’y prenait pour prendre les gens qu’elle aime dans ses bras et si elle avait bien voulu me le montrer, je suis sûr que j’aurai été jusqu’à l’embrasser, ainsi commence une histoire d’amour infini, car chaque moment de cette éphémère intermède sont gravés dans ma mémoire. Nous aurions pu et du aller plus loin, il n’y avait pas de préjugés entre nous alors, mais sa fille est venue à ce moment et nous n’avons jamais plus progressé sur ce sujet. Le principal traumatisme fut alors celui que représenta la séance de cinéma. Puis le fait que nous ne nous n’avions pas pu nous dire bonsoir dans les formes comme des amis ou des amants dignes de ce nom. Elle était dans sa chambre et cherchait sans doute le sommeil lorsque je revins avec mes affaires pour la nuit. Cette affaire a été ma principale gaffe car je suis persuadé que j’aurai pu pousser mon avantage et me faire reconnaître d’elle comme un amant dès ce moment. Peut être alors que tout aurait changé. Mais il me semble que je n’en avais pas envie réellement, mais comment se souvenir de tout, il me fallait du temps pour comprendre mes sentiments. Je dormais en y pensant. J’étais dans mes rêves cette nuit là.
Je pensais alors à ce qu’elle m’avait dit l’ après midi en me demandant une relation durable pour notre amitié.
Je lui avais posé la question : « que devons nous être l’un pour l’autre ?» elle avait répondu sans problème qu’elle souhaitait que nous soyons amis. J’étais très heureux de ceci. Elle ne pouvait pas dire qu’elle souhaitait autre chose, mais elle aurait pu ne rien dire du tout. Que voulait elle ?
Plus tard lorsque nous sommes sortis pour visiter la ville de Romans je lui ai pris la main et pense qu’elle était contente de ceci. Mais elle a vu de loin un homme , il me semble que c’était un étranger et elle a eu le réflexe de me refuser cette main dans la mienne. Elle était chez elle et ne voulait pas être reconnue donnant la main à un homme, donc étant vraisemblablement considérée par les autres comme une femme de mauvaise vie selon l’expression courante, ce qui m’a d’une certaine manière incité à être plus prudent dans les contacts que j’ai eus avec elle ensuite, nous ne nous sommes jamais plus rapprochés physiquement dans les lieux publics, parce qu’il y a eu cette réticence une fois, je n’ai plus essayé de lui prendre la main et ceci m’a manqué vraiment car j’avais besoin de prendre sa main. J’ai besoin d’avoir un contact avec elle pour être heureux je le sais et c’est ainsi.
Lorsque je la regardais dans les yeux j’avais souvent envie de lui dire des mots tendres, mais il y avait alors souvent sa fille et j’étais assez mal à l’aise pour cette raison.
Nous avons bu deux verres, il me semble, dans un café, je ne voulais pas la lâcher d’une semelle. La raison en était que je ne savais pas alors que je l’aimais autant. Si je l’avais su, je me serai certainement sauvé, on pense toujours ça et on reste en fait fasciné comme le sont les phalènes par la lampe où ils vont se brûler les ailes. Le temps a passé depuis mais il me semble que c’est encore comme aujourd’hui. Rien de plus beau ne m’est jamais arrivé dans ma vie. Et les mots je ne vais pas les mettre en marmelade parce qu’ils sortent toujours ainsi de travers. En fait dès cet instant je l’ai choisie comme la compagne idéale de ma vie et mon âme sœur et je n’ai plus voulu en démordre. Je crois en l’amour grâce à toi ma chérie. Cette révélation je l’ai eue instant après instant, nuit après nuit sans toi prés de moi. Ce que je pense important n’est rien pour les autres ce ne sont que des mots des expressions de son joli corps, de son visage surtout elle a un sourire si merveilleux. Je l’aime déjà.
Qu’est ce qui m’a fait craquer ? Difficile à dire la disponibilité, l’absence de règles précises, sa beauté, un philtre d’amour qu’elle m’a fait boire, ou que j’ai bu. Que pensait-elle alors de moi? pensait-elle que je lui ferais l’amour ? en avait-elle envie ? Je ne saurais répondre à toutes ces questions par contre ce que je sais bien c’est que tout cela n’est pas fini que je vais survivre à cette forme d’amour insensé.
Je perds le fil ensuite et rentre dans ma vie comme un pantin désarticulé, je la quitte et retourne à Nice. Déchirure dont je ressens encore la cruelle marque aujourd’hui.

Chapitre 2
La suite.

Jeudi 10 février 1994. Je me suis rendu à Romans le soir. Je suis parti vers 18H. Et j’étais chez elle vers minuit. Elle m’attendait et c’était vraiment très bon. J’ai monté le cadeau que je lui destinais un magnum de champagne millésimé. Elle m’avait invité pour son anniversaire le 13 février. J’étais vraiment heureux de la tenir dans mes bras. Puis elle m’a offert une infusion et nous avons parlé , un peu car il était minuit au moins peut-être même une heure du matin, je ne me souviens plus très bien.
Puis elle m’a dit quelque chose qui m’a interloqué :qu’elle avait espéré que son chef direct Joël monterait chez elle le jour précédent et sans doute qu’elle voulait faire l’amour. Alors lorsque je l’ai embrassée, j’ai pris ses lèvres. Son baiser m’a émerveillé. Avec le recul je me rends compte que je ne l’ai pas souvent embrassée sur la bouche. Cela était notre secret mais maintenant il faut bien que je me souvienne de tout et que je mette tous au clair. Sans doute j’ai appris à vivre enfin.
Son baiser était comme un gouffre merveilleux, grisant ,vertigineux et je l’ai prise dans mes bras. Elle savait que j’avais vraiment envie d’elle et je sais bien qu’elle aussi avait en elle alors ce désir de faire l’amour. Dire ces choses est tabou. Peut-être liras-tu ces mots un jour et seras-tu choquée toi qui es la femme de ma vie que j’aime par dessus tout. Mais ne m’en veux pas car je veux que tu le saches, même si ça ne change rien entre nous à présent. Je t’ai aimée plus que je n’aimerai jamais, bien plus que je me croyais capable d’aimer. Je sais bien depuis qu’aimer ne justifie rien et rend plutôt stupide en fait. C’est pour toi que j’écris aussi.
Lorsqu’on s’embrasse ainsi on devient amants. J’ai caressé sa poitrine et tout son corps et je pense que jamais je n’ai été si prêt de lui faire l’amour, et pourtant je n’y suis pas parvenu à ce moment ce qui est étrange, tous ces actes manqués nous rongent ensuite toute notre vie. Lorsque je l’ai embrassé nous étions dans l’entrée et nous sortions de sa cuisine; ça c’est passé pratiquement dans les manteaux . Elle m’a rendu mon baiser, je l’ai caressée mais elle n’a pas voulu ou pu aller plus loin, mollement toutefois. Je l’ai portée sur le canapé et j’ai essayé de lui faire l’amour. Finalement elle est montée dans sa chambre ,je lui ai demandé la permission de la suivre mais elle a refusé gentiment, et je n’ai pas vraiment insisté. Un acte raté, qui est inscrit dans notre conscience du monde, en ce qui me concerne un échec constant lorsqu’il s’agit de conclure beaucoup d’affaires. Je n’ai pas l’art de négocier ces actes qui transgressent les règles de la bonne petite ligne droite.
Je n’ai pas pu trouver le repos et comme j’avais vraiment envie d’elle je suis aussi monté dans sa chambre. Elle dormait et j’ai interféré dans ses rêves sans doute. Je crois qu’elle m’a renvoyé, mais je ne m’en souviens pas très bien.
Puis j’ai dormi tout de même quelque temps en me réveillant toutefois pour griffonner ces quelques mots sur un bout de papier « Si je ne fais pas rapidement l’amour avec toi ,je vais devenir fou »
Alors sa fille Roxane s’est levée, elle était avec Natacha une de ses copines. Elle m’a dit bonjour, je lui ai donné les petits cadeaux que j’avais préparés pour elle. Puis elles sont parties pour l’école. Tout ceci s’est passé si vite et j’étais maintenant sûr qu’il fallait que je fasse l’amour avec elle en la rejoignant dans sa chambre. Elle m’a laissé rentrer , je pense que j’ai frappé ,mais je n’en suis pas sûr. Puis elle m’a laissé la caresser et l’embrasser. Puis elle était prés de moi et je me suis déshabillé et glissé prés d’elle. Ca a duré longtemps. Elle était nue je la caressais et son sexe était vraiment accueillant .Elle a voulu que je mette un préservatif. Elle en avait une boîte dans le tiroir de sa table de nuit. Alors plus rien n’a empêché que je la pénètre et que je la fasse jouir ,car elle avait vraiment envie de faire l’amour et c’était bon.. Techniquement si on peut parler ainsi c’était très maladroit mais en fait c’était une chose simple et dépouillée. Je me souviens qu’elle savait bien bouger et je pense qu’elle aime vraiment faire l’amour. En fait sevrée d’amour pendant quelques mois elle avait besoin du plaisir de ses sens autant que de tendresse, comment est-on dans ces moments là qui peut s’en souvenir et l’écrire. Je n’ai pas de mérite l’homme ou la femme qui se souvient des actes sexuels auxquels il a participé n’a pas vraiment de mal à trouver ceux qui ont comptés. La première fois qu’on fait l’amour à la femme qu’on aime est particulière et inoubliable.
Que raconter encore . A un moment elle était lasse des préliminaires et elle a dit comme ,c’est long , c’est trop long; elle n’était pas vraiment sûre d’elle sans doute, de son désir charnel, elle est ainsi, captivante et capricieuse, enjouée et prête à se jeter à corps perdu dans une danse frénétique, pas maîtresse d’elle dans ces moments là. Jamais elle n’a été si démonstrative avec moi. Elle s’est tournée tout de suite dés qu’elle a atteint son plaisir et s’est en quelque sorte renfoncée dans son sommeil. Je me souviens qu’elle m’a demandé aussi de l’eau. Elle a toujours une bouteille d’eau près du lit. J’ai trouvé un verre sur la table de nuit. Nous ne nous sommes levés que bien plus tard et je ne sais plus vraiment bien pourquoi je n’ai pas fait l’amour plusieurs fois ce jour là avec elle. Bien sur j’en avais le désir, et elle je pense encore qu’elle en avait besoin, mais ça ne s’est pas fait. Elle m’a fait une grande scène ce jour là, ce soir là en fait et j’ai été assez minable. Je me suis souvenu de la chanson de Brassens sur les femmes qu’il faut prendre comme elles sont « à peine son désir assouvi elle redevient un bâton merdeux »; elle avait vraiment la tête effarée que je lui connais lorsqu’elle a été baisée jusqu’au trognon, au coeur de son plaisir qu’elle ne laisse jamais jaillir. Elle souffre de crises d’asthme qui l’oblige à se contrôler. Dans la journée elle m’a fait une grande scène lorsque sa sœur est venue et que joyeux d’avoir eu ses faveurs je me suis laissé aller à quelques excentricités. Je ne savais que penser, déboussolé, triste. Je me suis regardé dans la glace et mon visage était maussade, vieilli, je voyais bien dans ses yeux cette image après tout j’avais pris très peu de sommeil depuis deux jours, quelques heures au plus.
Puis ce fut sa soirée d’anniversaire, très réussie. Alors nous sommes rentrés très tôt dans la nuit ,tous les deux seulement. Elle a dit alors : « Peut importe l’avenir et le passé cette nuit je ne peux la vivre solitaire, mais avec toi , montes avec moi …»
Je m’en souviendrai toujours de cette nuit . J’ai su qu’elle aime vraiment faire l’amour, qu’elle est douée pour ça. J’ai fait l’amour plusieurs fois sans rien comprendre ni diriger, j’étais grisé d’amour et de fatigue. Elle est vraiment extraordinaire, j’ai connu d’autres femmes depuis et avant elle, j’ai sans doute fait des progrès avec elle et après aussi, j’avais bien besoin d’en faire d’ailleurs. Mais je n’ai jamais trouvé une femme aussi parfaite et passionnée, une femme sensuelle et raffinée. Merci pour tout le plaisir que tu m’as donné mon amour, c’est vraiment une chose inoubliable pour moi. J’ai pu ressentir combien faire l’amour dans une position particulière lui plaisait particulièrement, et qu’elle devenait vraiment folle du plaisir qui montait en elle et qui pénétrait tout mon être aussi. Mais cette découverte je n’en ai pas profité. Je m’en souviens aujourd’hui je l’ai oublié ensuite par inexpérience. J’aurais aimé connaître tous les secrets du corps féminin pour te faire l’offrande d’un plaisir absolu. Tu m’as guéri de quelques-uns uns de mes blocages déjà alors, j’aurais été un amant génial avec le temps avec une partenaire aussi douée aussi extraordinaire. Toi aussi tu as du faire quelques progrès depuis car je ne pense pas que les choses se sont dégradées pour toi. Le plaisir qu’on se donne à deux est une chose saine qui ne mérite aucun remord. Je n’aurai aucun regret de t’avoir fait l’amour, jamais ! Un plaisir sain , clair , transparent. L’aimais-je vraiment alors ? comme un ouvrier peut aimer son travail en attendant de jouir de l’œuvre de ses mains. Elle se donnait sans angoisse et sans penser au devenir de cette croisière des sens. Tel était mon sentiment, j’étais à mille lieues de penser que ne n’était pas si simple.
Elle prenait appui avec ses pieds et ses mains contre les montants du lit , ses mouvements étaient coordonnés et elle m’enserrait de son corps musclé et souple. Son sexe chaud et doux était caressant tantôt ouvert, tantôt resserré. Elle faisait l’amour divinement, elle était Vénus, la déesse de l’amour vraiment descendue sur cette terre. Elle était aussi guerrière, vraiment elle luttait de toutes ses forces de toute sa conscience, comme un brave petit soldat pour atteindre le but commun du plaisir partagé. Je me souviens de l’avoir alors caressée partout sur tout son corps et d’avoir constaté avec ravissement et surprise combien son corps doux et harmonieux, devenait dur et avide de plaisir, alors qu’elle était près de moi à se remettre de ses émotions ce qui se faisait vite, elle n’était jamais lasse. Ma caresse s’adaptait aux désirs de ses sens, je trouvais les pistes de ses désirs érotiques. J’ai senti qu’elle recherchait au fond de tous ces combats une chose particulière, qu’elle avait fantasmée, une relation violente et furieuse, la reproduction de ses désirs les plus secrets, le mystère de cette limite rêvée de la relation amoureuse reste toujours aussi inaccessible , comment saurions nous pénétrer dans ces mondes où nous serons toujours étrangers. Même la femme la plus fidèle, la plus aimante ne se livre jamais définitivement. Son plaisir semblait presque les soubresauts de la mort, lorsqu’elle atteignait au port elle chavirait, ses yeux se figeaient, elle murmurait alors qu’elle aurait du crier. Je me souviens bien de ses attitudes…Puis elle se tournait et devenait flasque et insensible, jusqu’au réveil de ses sens. Alors reprenait la danse sensuelle..
Ce que nous nous sommes dit pendant ces périodes est très important, merveilleux, oublié dés le réveil, mais ressenti à jamais. Je me souviens bien de son corps, de son odeur, de sa douceur…
Et c’est tout cela que je veux et dois oublier maintenant. Il le faut! Je n’y arrive toujours pas et serait prêt à tout pour retrouver cette merveille.
Car il faut bien enfin la prendre cette décision de ne plus avoir de contacts avec elle. Donc de ne plus lui écrire, ne plus lui téléphoner, ne plus penser à elle surtout, cette dernière chose est vraiment la plus difficile à réaliser. Mais c’est comme d’arrêter de fumer il suffit d’arriver à se passer de cette drogue.
Grâce à elle j’ai arrêté de fumer, et j’en suis très heureux. Vraiment plus aucune envie de tirer sur une clope! Tu m’as prolongé la vie car sans toi je n’aurais sans doute jamais abandonné cette drogue funeste. Et toi que n’as tu tenu parole alors.
Mais elle fume à nouveau, elle avait juré pourtant, et c’est sans doute un des mensonges qui nous séparent à présent , car entre nous c’était un pari, même un serment très sérieux…Je ne veux plus penser à ça aussi, aucun intérêt à ressasser ces souvenirs. D’ailleurs ça fait mal! inutilement ,pour rien de concret , juste des sentiments et du rêve.
Il est toujours trop tard pour comprendre quelque chose à l’amour, je n’y comprendrai jamais rien, et c’est certainement mieux ainsi.
Quant au sexe, c’est vraiment le piège délicieux et stupide par excellence. On n’aspire qu’à forniquer avec celle qu’on aime et c’est la seule voie de secours, et de perdition. Cette fois ci pourtant ça n’a pas calmé le désir que j’avais d’être à elle et de vivre à ses côtés.. C’est la fin tragique de mon espoir en un avenir rayonnant. Plus rien ne sert à rien.

Chapitre 3
Des lettres que j’ai brûlé depuis.

J’écrivis cette lettre que je ne lui donnerai jamais. Pour me rappeler les faits, les graver à jamais. C’est la même histoire mais tellement différente que celle que je viens de raconter plus haut. A mon avis c’est une autre histoire.
Cher Amour de mon cœur
Cynthia
Le 13 février 1993 c’était ton anniversaire. Un dimanche. Tu le fêtas le samedi 12.Je pensais même venir chez toi le vendredi précédent, mais ce n’était pas très raisonnable et j’attendis vendredi pour te rejoindre. Comme je partis vers 6H30 car je montais à l’Abadie pour vérifier qu’il n’y avait pas de lettre de toi, cela me pris beaucoup de temps supplémentaire ,au moins une heure. Je le regrette maintenant. Je n’avais qu’une grosse bouteille de champagne de deux litres et un bambou dans un pot. Ce n’était pas ce que je souhaitais pour toi.
Chez toi, tu étais la seule à veiller et je sais que tu m’attendais avec du désir de passer aux actes. Lorsque je t’ai vue je t’ai prise dans mes bras et je t’ai portée en t’embrassant sur la joue, sur les yeux, dans les cheveux, dans le cou. Puis j’ai monté mes affaires et nous avons discuté. Tu m’as offert une tisane, je crois que c’était du tilleul et nous avons bavardé très gentiment. Je t’ai sûrement dit des mots d’amour, en fait que tu étais belle, et que j’étais bien avec toi. On parla de tout ce que l’on pouvait se dire. Tu mis le voyage à Venise sur le tapis en disant que tu ne voyais pas comment tu pourrais faire ce voyage avec moi dans la même chambre sans faire l’amour avec moi et que tu ne voulais pas que ceci soit entre nous. Puis tu me parlas de ton collègue Joël que tu voulais bien inviter chez toi un soir précédent pour boire un coup, et tu m’avouas que tu aurais bien voulu faire l’amour avec lui. Je fus pris de jalousie sans doute, subitement je devins vraiment désireux d’obtenir ce que tu voulais bien donner à cet homme que tu connaissais comme moi, guère plus en fait…
Tu disais alors :beaucoup de paroles et pas d’actes. Je me suis senti visé et je me suis juré en moi-même que je ferais tout ce que je pourrais pour obtenir de faire l’amour avec toi quoi qu’il m’en coûte. Que savais-je des femmes avant que tu exprimes ton désir. Pourquoi n’ai-je pas lu ce désir dans tes yeux et tes gestes. Je savais juste que je te rendais heureuse lorsque j’étais là, que je t’avais touchée, que tu étais mon amie intime, il n’y avait plus rien d’étranger entre toi et moi, tu me possédais entièrement sans t’en douter je pense.
Alors finalement tu as eu envie de te coucher et je t’ai embrassée et là je t’ai demandé de partager ta chambre. Je savais que ta fille dormait en haut.
J’ai cherché tes lèvres je les ai trouvées et tu as laissé mon baiser t’émouvoir, tu me l’as rendu très vite et c’était très bon, quelque chose d’intense de pénétrant. Mes mains caressèrent tes seins doux et tendres qui devinrent durs. J’enlevais ton soutien gorge .Je promenais mes mains sur tout ton corps mais je fus trop pressé. Je te pris dans mes bras pour te porter sur le canapé et là rien ne fut évident je pense que tu aurais préféré que je te porte dans ta chambre, et que je fasse durer ces préliminaires jusqu’à ce que tu craques vraiment et que tu ais vraiment envie de moi.
Tu me regardais avant cela de droite à gauche, puis de gauche à droite. Tu devais sans doute chercher dans mon regard un indice du désir d’amour qui était dans ton cœur, tu mordais tes lèvres avant ce baiser, tu sentais bon, je te désirais intensément.
Tu finis par me repousser je me laissais faire comme toujours alors qu’il s’agissait d’un challenge à relever. Puis je dormis et je fus réveillé par Roxane et Natacha qui se préparèrent pour l’école. Tu vois j’ai une bonne mémoire de tout, trop bonne sans doute. Comment peut-on oublier les choses exceptionnelles? Je ne donnais pas son cadeau à Roxane parce qu’il était resté dans la voiture. Lorsqu’elles furent parties je te rejoignis dans ta chambre et je m’approchais de ton lit et là tu me laissas t’embrasser et me déshabiller contre toi. Et ce fut délicieux et très long pour moi. Pour toi ce fut très angoissant. Je n’abandonnais jamais j’attendais que tu fus prête. Tu exigeas que je mettre un préservatif (toujours le SIDA) c’était normal mais rassurant pour toi aussi, même si cela change tout, j’ai désiré plus que tout faire l’amour avec toi sans cette enveloppe de caoutchouc mais cela ne se fit pas. J’ai désiré tout ce qu’on peut désirer avec une femme qu’on chérit et qu’on veut conserver jusqu’à ce que la mort nous sépare. Et jamais je ne t’aurais quittée toi.

Le latex est du domaine de la prostitution, pas de l’amour. Mon amour cette forme d’amour tue l’amour vrai. J’aimerais que tu te fasses dépister comme moi pour que nous ayons des gestes d’amours sans artifice. Je te suis et te serai fidèle.
Alors ça finit par arriver, quelque chose d’intense et de merveilleux de court, mais très dense. Un très bon souvenir d’avoir fait l’amour, un des meilleurs J’étais prêt à te prouver à nouveau cette force mais tu te tournas et voulu te reposer. J’avais vraiment découvert ton corps si beau, si doux, si merveilleux. Et ton plaisir sensuel. Je n’avais jamais forcé ton désir, il est venu avec les caresses et sûrement je sais maintenant que tu aimes plus particulièrement que je te domine. Tu lève tes bras et tu bouges bien tous tes muscles, c’est très bon ,trop bon. Tu es si belle, j’aime ton corps et la façon dont tu le coordonnes.

Nous nous levèrent tard ce jour là j’allais t’acheter du pain et une rose ,il y avait toujours le mimosa de la semaine dernière. Je t’ai acheté des œillets le jour suivant. Puis pour la St Valentin je t’ai offert une bague avec un saphir, une petite bague en or .Et aussi un CD de chansons de Brassens.
Je pourrais parler de la nuit de samedi puisqu’il ne s’est rien passé entre nous ce jour là. Nous avons cherché des courses puis tu m’as disputé sur ma manière d’agir. Puis nous sommes allés voir Alain chez qui tu avais prévu de faire ta fête d’anniversaire. Nous étions presque à jeun et nous avions bu un whisky avant de partir et j’ai laissé ma sacoche avec mes papiers dans mon sac après t’avoir montré les photos qui y étaient. Je ne sais pas pourquoi peut être parce que j’étais perturbé par la faute de l’alcool et de la grande émotion du matin, du fait que j’avais peu pris de repos.
Au restaurant nous avons mangé un carpaccio et bu beaucoup de vin avec ,tu as pris du fromage, du gorgonzola il me semble, et un café et nous sommes allés chez Alain.
Vraiment sympa, un mec formidable, tu as vraiment de la chance dans tes amitiés. Puis nous sommes rentrés et tu m’as fait la morale. Notamment en m’annonçant que nous ne ferions pas l’amour ce soir et aussi d’ailleurs plus jamais ce me semble.
J’étais très abattu et je t’ai demandé de l’alcool.
Comme chaque fois que je bois je te débitais sans doute ma vie passée avec le mélange de tout ce qui m’avait marqué, transformé et heurté. Mais sans doute pas l’essentiel, qui est la violence que j’ai subi dans mon enfance. Enfin il faut que nous parlions pour sortir de nous ces blessures… Je dormis et songeais à toi, je rêve souvent de toi… Et le soleil vint me réveiller dans ma chambre devant les iris de Van Gogh…Et ce nouveau jour devait être merveilleux…
Mais voilà au matin ma sacoche me manquait vraiment.
Elle avait disparu.
Je finis par la retrouver, tu sais comment maintenant.
Tu te fis détartrer les dents, ça te fis mal.
Puis le jour suivant tu te fis masser chez Yves Rocher.
tu aimas ce massage.
Lorsque tu revins je sommeillais et je rêvais de toi. Lorsque j’ouvris les yeux tu étais là et tu me souriais. Tu avais mis une musique. Je te dis :Bonjour vous.
Toute la soirée je t’appelais ma Dame, je tins mes distances comme tu me l’avais demandé.
Je pense aussi que tu m’as reproché d’avoir pris ta sœur dans mes bras avant de me faire ta scène samedi.
Mais c’est toi que je voulais en fait tenir ainsi et j’étais trop heureux.
Ton anniversaire fut très réussi. Je te raccompagnais et surprise tu me demandas de passer la nuit avec toi, et tu me rendis le plus heureux des hommes cette nuit et le matin qui suivit. Mon amour merci pour tes marques d’amour, je me souviens toujours de cette partie de ma vie, elle ne fut pas banale pour moi. Puis nous sommes allés chercher ton chien chez tes parents. Puis nous nous sommes quittés. J’ai repris la route de Nice et nous ne nous sommes revus qu’un mois plus tard lorsque tu es venue à Nice. C’est loin déjà même si aucun sentiment d’ absence n’était encore en moi.
Je pense encore à ces choses que j’ai vécues, sans être sûr que je me souviennes bien de tout .Lentement le souvenir s’efface tout de même.

Une autre lettre que je m’écrivis pour mettre mes idées au clair.

Compte rendu du voyage en Italie. Du samedi 26 février au dimanche 13 mars 1994.
J’ai cessé le travail le vendredi soir vers 18H. Puis j’ai fait mon sac à dos avec mes affaires et je suis parti à l’Abadie.
Là bas j’ai fait du ménage, c’est toujours ce que j’ai vraiment du mal à faire.Samedi à 18h je suis allé à la Gare et je me suis garé juste derrière le sous terrain. A 20h tu es arrivée, merveilleuse, encore plus belle que l’image qui était dans mon cœur, je t’ai vue dans le train qui passait à côté de moi avant de s’arrêter, mon cœur battait si fort…
Je t’ai serrée dans mes bras, c’était très bon.
J’ai mis tes affaires dans la voiture. Tu as pris ton appareil photo. Et nous sommes allés nous promener dans les rues voir le carnaval. Nous avons vu les chars et les grosses têtes. Des enfants nous jetaient des confettis et nous aspergeaient avec des bombes fabriquant des serpentins de toutes les couleurs. Nous avons vu les jets d’eau de la place Massena. Puis le vieux Nice. Puis la promenade des Anglais.
Ensuite nous sommes remontés vers la gare ,et nus avons pris la voiture , direction l’Abadie.
Il faisait bien froid aussi avons nous tout mis en branle pour avoir un peu de chaleur. Du feu dans la cheminée…Donc nous avons déjeuné. Des scampis et des légumes, du champagne.
Tout ceci est écrit pour que la mémoire ne s’en efface pas.
Puis nous sommes partis.Il était minuit au moins et nous avons pris l’autoroute pour l’Italie. Longtemps après je me suis arrêté sur une aire. Tu dormais. Sans doute aurions nous passé une meilleure nuit si nous étions restés dans une chambre, mais j’en garde moi un très bon souvenir, malgré le froid, nous nous sommes vraiment retrouvés et pour moi ce n’était pas une chose banale. Le lendemain aussi et nous sommes repartis pour Venise de bonne heure après un bon déjeuner. Je me souviens bien du paysage, et du temps qui était gris et pas vraiment engageant pour un voyage d’amour, mais j’étais très heureux, vraiment comblé.
Vers 17h nous étions à Venise.
Avons pris de l’essence et nous nous sommes renseignés pour un hôtel. C’était facile ,il y avait un bureau de tourisme à la station service.
On nous a proposé tout de suite de nous loger soit à Venise ,c’était très cher, soit en dehors de Venise c’était presque moins cher et nous serions tellement mieux et en plus le bus était moins cher que le fameux parking des Tronchera .
Aussi avons nous choisi cette solution et sommes nous allés nous pointer à l’hôtel POPPI ou nous avons eu la chambre 27. Là il y avait un grand lit ,une ventilation très bruyante et chaude .Il a fallu l’arrêter. Je me souviens bien de toutes les péripéties. D’abord la lumière ne marchait pas. Puis nous avons fait l’amour, pris une douche et nous sommes partis pour trouver un restaurant nous sommes allés à Mestre et nous avons atterri dans une sorte de self .Après nous être restaurés nous sommes revenus à l’hôtel. Le matin nous sommes partis pour Venise sans déjeuner ce jour là.
Le car nous a pris ,nous avons voyagé sans billet, car on ne pouvait les acheter dans le bus.
J’ai peu de souvenirs de cette première journée à Venise.
A midi nous étions sur la place Saint Marc. Nous sommes rentrés à l’hôtel vers 19 heure.
Douche ,tendresse ,et sortie tout de même. Et nous sommes rentrés et nous avons dormi. C’était assez exténuant. Le matin il restait des ressources pour recommencer et refaire l’amour. Puis déjeuner, puis repartir pour Venise. Le soir nous sommes allés à un supermarché proche nous étions lundi. Nous avons grignoté et nous avons aussi fait un tour jusqu’au self de Mestre. Puis nous sommes retournés à notre hôtel pour nous retrouver dans les bras l’un de l’autre, et très détachés des réalités concrètes en ce qui me concerne.
Pendant tout ce temps nous avons beaucoup parlé. J’ai appris à te connaître à fond, et j’ai vraiment compris pourquoi je t’aimais parce que tu étais quelqu’un d’adorable, avec qui je passais les plus belles heures de ma vie. C’est ton humanité qui m’a le plus touché, ton savoir vivre, et ton sourire, tout en toi n’est que douceur et tendresse. Pardonne moi si je ne peux oublier que je t’aime à cause de ça.
Le lendemain nous avons quitté l’hôtel vers 10h avec la voiture. Nous aurions mieux fait de laisser la voiture sur le parking de l’hôtel .
Ce jour là nous avons eu un peu de soleil. Jusque là nous n’avions eu que du brouillard sur la lagune.
Nous avons quitté Venise vers 4h et avons foncé vers Ravenne. Nous y sommes arrivés vers 7H et nous avons cherché un hôtel vers la gare. Faire l’amour, dîner dans une pizzeria et nous coucher, refaire l’amour le lendemain matin, déjeuner et prendre la direction de Florence.
Nous étions à Florence en début d’après midi.
Je me suis garé n’importe où près du Dôme et nous sommes allés faire quelques pas.
Puis nous avons cherché un hôtel, que nous avons trouvé finalement. Quelque chose d’assez romantique et d’inespéré. Tu as sans doute gardé les photos que tu fis alors. Nous sommes montés sur le campanile de Giotto. Tu as vraiment pris de belles vues photographiques avec son canon EOS1000. Florence est tellement belle. J’y suis retourné plusieurs fois depuis je me souviens que tu t’étais allongée sur le bord de l’Arno, tu avais très mal au dos. Mais notre voyage touchait déjà à sa fin.
Alors nous sommes repartis vers Nice après être revenus prendre notre voiture où nous l’avions laissée.
Entre temps nous avions juré à Venise je crois de ne plus jamais fumer, ni toi, ni moi.

Nous étions à Nice vers 1h .
Le matin après avoir déjeuné nous sommes allés nous promener dans la campagne au dessus de la maison.
L’ après midi nous sommes partis pour Romans après avoir visité Monaco et le musée océanographique.
Le soir je t’ai conduit chez tes parents à Livron pour que tu reprennes ta voiture. Puis nous sommes arrivés chez toi. Cette nuit est la dernière nuit que j’ai passé avec toi.
Ensuite nous avons cherché ta fille chez ta sœur.
Je considère que ce fut une erreur de t’ infliger deux semaines de ma présence.
Tu t’es détachée de moi, surtout par l’angoisse que tout allait se rompre très vite. Nous avons pu profiter d’une après midi pour visiter le Vercors. Nous aurions pu faire plein de choses si tu n’avais pas repris ton travail.
Vendredi tu étais très dépressive. Prête à te suicider.
La lettre du père de Roxane ,tu ne l’as pas ouverte, tu l’as laissée traîner sur la table.
Ta fille, la prunelle de tes yeux, une fille vraiment bien , pleine de qualités, adorable, je m’en suis occupé un peu, sans doute mal. J’ai fait quelques courses, même un peu de ménage. Des petites réparations, des bricolages. Je t’ai donné une rose rouge et c’est tout. Mais comment ai-je pu ne pas trouver chaque jour quelque chose qui te rappelle que je t’aime. Samedi nous avons visité le Vercors, et nous nous sommes promenés vers la Chapelle du Vercors.
Nous avons été dîner au Flunch de Valence samedi. Dimanche matin lorsque tu te levas j’avais déjà préparé mon départ.
Je me souviens bien que tu ne m’embrassais pas sur la bouche mais sur les mains, je garde le souvenir de cette dernière étreinte où tu mis vraiment un grand sentiment dans tes gestes, jamais je n’aurai du te quitter alors, mon cœur aurait du me retenir. J’aurais du tomber à tes pieds et te demander d’être ma femme alors, c’est ce que je voulais le plus au monde, et si je ne l’ai pas fait c’est par lâcheté, et par inconscience. Je n’avais pas conscience du mal que je te faisais en te quittant ainsi. Jamais je n’aurais du te quitter mon Amour.
Bien sûr j’avais aussi des problèmes à gérer à Nice mais aucun n’était vraiment urgent. J’ai manqué d’esprit, de chance, et de décision, de cœur aussi, et de courage.
Je partis avant midi et je fus vite sur la route pour Nice, mais sans prendre l’autoroute. Je visitais le Vercors. Puis je repris la route vers Digne. J’étais à Nice assez tard. C’était il y a bien des jours déjà. Rien d’exceptionnel n’est venu briser cette dérive depuis.
Lorsque je me suis retrouvé sans toi, mon cœur s’est brisé littéralement. Je devais essayer de survivre à présent.
J’ai écrit 3 fois et téléphoné 3 fois. Tu avais une voix étouffée au téléphone. Comme quelqu’un qui est mal à l’aise. Alors je t’ ai demandé un rendez-vous téléphonique.
Ce fut Mercredi 23 mars 1994 à 18H 30 chez toi. Je t’appelai comme convenu, tu parlas presque tout le temps .Je te laissais parler ,sans presque rien te dire.
A partir de ce moment je su que je t’avais perdue par ma faute par négligence et par stupidité, par mon manque de tout et de rien, ma vie était vraiment brisée, et la souffrance qui est encore en moi est énorme.
Tu m’as vraiment fait du mal alors.
Je n’ai plus pu te parler vraiment depuis comme on parle à l’être qu’on aime le plus au monde. Je n’oublie pas que je t’aime, que tu mon amour chéri, le plus nécessaire et le plus vrai que j’ai eu pour un autre être sur terre.
J’ai écrit ce qui suit pour te justifier, mais tu n’es plus alors la femme que j’ai connue qui m’avait donné son amitié, j’attends toujours que tu puisses m’écrire tout ce que je dois savoir parce que je t’aime vraiment.

Et encore cette lettre que je m’écrivis.

Rupture.
Que dit-elle ?.
Ca serait plus facile pour moi si j’étais amoureuse de toi. Mais je ne le suis pas m’a -elle dit.
Elle a bien réfléchi.
Que cette chose qui était entre nous lui pesait.
Qu’elle voulait bien que je redevienne seulement son ami.
Que je ne devais plus lui téléphoner au bureau.
Qu’elle était fatiguée et en mauvaise santé, (mal au dos)
Qu’elle souhaitait ne pas me revoir pour le moment.
Que m’écrire était un pensum, qu’elle avait beaucoup de choses à faire et qu’elle n’avait pas envie de le faire actuellement.
Ca me prend la tête dit-elle.
Je me souviens avoir insisté pour qu’elle m’écrive. Et il me semble qu’elle a fini par le promettre.
Je me souviens bien aussi qu’elle m’avait demandé si tout devait se finir entre nous après notre arrivée à Nice lorsque nous revenions d’Italie.
Elle l’a redemandé lorsque je l’ai quittée dimanche.
Nos adieux.
Elle n’aime pas les adieux.
Elle est venue pourtant avec moi jusqu’à la voiture.
Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai embrassée. Je lui ai parlé en lui disant que je l’attendrais moi quoi qu’il arrive. Elle m’a embrassé sur la main lorsque je suis parti. J’aurai du sortir et la reprendre dans mes bras.
Je ne sais pas bien ,il faut que j’y pense encore et toujours. La vie fuit. Le temps s’écoule imperturbable.
Rien ne ressemble plus à rien entre-nous.

Ci dessous des documents sur notre histoire qui fut quand même quelque chose de tendre et de vraiment beau, qui m’a définitivement arraché du cœur une grosse pierre qui s’y était développée.

Chapitre 4
Fin de la 2e semaine de janvier 1994.
Je suis en cours à Lyon du 17 au 21 janvier. On se téléphone .On se donne rendez-vous le samedi 15 à 14H à Valence.
Je prends le train le matin de bonne heure. J’ai un sac à dos et une mallette.
Elle vient me chercher avec sa voiture ,avec Roxane ,elle est pile à l’heure.
Nous nous embrassons comme deux amis nous avons bien des choses à nous dire.
Je lui offre son cadeau, puis celui de Roxane. Elle est très sensible à cela je le sais.
Puis nous allons manger chez Mac Donald. Je prends un hamburger et des frites,une bière. Elle un truc au poisson et un jus d’orange.
Roxane un bigmac ,des frites, et un fanta.
Nous commençons à manger sur la terrasse. Il fait très beau.
Je lui donne les cadeaux.
Toujours sa chèvre argentée en pendentif.
Elle s’est fait couper les cheveux. Comme elle se les fera couper avant que je revienne la semaine suivante. Elle a une bague a monture argent avec une grosse pierre verte, qu’elle porte à la main gauche. Ce jour j’avais mis mes verres de contact pour faire plus beau. Elle était très belle aussi. J’ai retrouvé les traits de son visage et surtout son merveilleux sourire, vraiment craquant. Mais ses yeux m’ont paru plus sombres ,ils sont bleus gris, très beaux ,mais je les voyais bien plus délavés, avec du vert, soit je les avais mal vus, soit je ne les regardais pas assez. Elle a mis mes lunettes de soleil. Elle semblait très à l’aise. Pourtant sa voix laissait passer son émotion. Elle m’a ensuite conduit chez elle car elle veut bien m’héberger même si je ne lui demande pas explicitement. Je ne veux pas lui causer d’histoire.
Cette après midi nous la passons à discuter de choses et d’autres. Je récupère deux photos de Roxane sa fille pour lui faire du papier à entête.
En fait actuellement elle souhaite que je l’invite à Nice. Et c’est pour cette raison qu’elle veut bien que je vive chez elle quand je vais la voir. Ce week-end sa fille resta chez ses amis. Nous avons été chercher des pizzas chez un artisan local qui les fait dans une camionnette sur une place.
C’était à Valence. Ca a duré un temps assez long. J’ai passé beaucoup de temps à la regarder. Elle a essayé de retirer de l’argent mais ça ne marchait pas avec sa carte. Il y a un distributeur non loin de cette place. Puis nous avons emmené sa fille chez son amie Chantal .
Elle a une sorte d’appartement de sorcière hippie ou de troisième type dans un petit immeuble. Un chat ,des photos au mur, un bar dans un grand couffin, une petite table basse. Elle semble accueillante. Elle aime Cynthia ,c’est sûr. C’est une amie que je n’ai jamais vue, elle ne m’en a jamais parlé, mais je l’ai déjà rencontrée sur une photo. A la réflexion elle ressemble à sa sœur pour la même raison indéfinissable elle a avec Cynthia des liens d’amitiés très forts qui transcendent les choses vulgaires, c’est décidément beau d’aimer et de partager cet amour avec celui ou celle qu’on aime.
Cela n’a pas duré longtemps car nous avions réservé au restaurant le Cealacanthe à Valence J’aurai préféré Pic mais elle n’avait que cette envie bien plus modeste. Arrivés dans ce restaurant nous nous sommes installés face à face en souriant. Elle s’est mise à l’aise en enlevant son pull. Elle l’a fait avec moi, en même temps que moi. On dirait qu’elle complexe sur les problèmes de rapport en société. Pourtant elle sait bien s’y prendre pour tout et elle n’est pas vraiment timide. Nous avons mangé très sobrement . Huîtres pour ma part crues, elle les a prises gratinées, puis saumon ou sole et un dessert commun une tarte Tatin. Champagne, et nous n’avons même pas bu la moitié de la bouteille. Nous allons voir le film Meurtre mystérieux de Woody Allen dans un cinéma pour films culturels.
Il y a très peu de gens dans la salle. J’ai très vite sa main dans la mienne. Et cette main c’est celle de la femme que j’aime. Mais il manque la magie et le désir et la capacité de l’émouvoir parce que je suis perdu dans mes sentiments et que ne sais pas me départir de mes émotions pour être naturel, enfin c’est une expérience à rebours même si je suis content d’éprouver quelque chose de fort pour elle. Mais décidément je ne comprends rien et m’acharne dans mes travers.
Mais elle est loin de moi par bien des points.
Nous retournons chez elle il est tard. Rien ne se passe . Tout a fait nul comme conversation sans doute ,mais des choses qu’on ne peut pas écrire. Elle m’apprend beaucoup de choses sur elle mais je crois que je parle trop de choses qui ne la regarde pas et dont elle ne veut rien entendre. Je m’y prends sans doute mal. C’est désespérant ! Pourtant il n’y a pas beaucoup de blanc dans notre conversation.
Et là chez elle nous écoutons la musique et nous buvons soit un digestif ,soit une verveine. Puis elle est dans mes bras et des choses importantes se passent, c’est court, c’est bon, ça pose des problèmes insurmontables. L’espoir est encore en moi ,vivace.
Lorsque tout est fini il faut bien que je fasse le fou. Je me mets à me sermonner et être très triste. Je pense avoir pleuré, avoir eu envie de lui dire que je l’aimais trop. Mais c’est vrai je l’aime trop, et c’est trop bon de l’avoir comme amie.

Cette nuit n’est pas facile. Et c’est la seule avec elle. Demain soir je partirai vers Lyon. C’est vrai que l’espoir d’avoir une nuit avec elle est un fait important. Mais pourquoi ne pas m’arranger pour rester aussi la nuit de dimanche. Je sais déjà que je ne pourrai pas arriver à temps par le train. Donc j’y ai renoncé depuis longtemps.

Le lendemain j’ai été chercher des croissants (1 pain, 2 croissants , 2 pain au chocolat), et des fleurs, j’ai pris des oeillets rouges . Nous avons été chercher Roxane. Elle n’a pas voulu venir avec nous. Nous sommes partis vers l’Ardèche, pour faire une ballade. Mais il faisait vraiment mauvais et la pluie s’est mise à tomber. Elle avait emmené son appareil photo et nous devions faire des photos. Mais nous n’y sommes pas arrivés. J’ai cherché un endroit pour boire un café. Nous avons acheté des cigarettes ,puis nous avons mangé un couscous. Enfin nous sommes repartis. Quelques kilomètres à peine . J’ai voulu l’entraîner dans la nature pour marcher et faire des photos Mais elle est rentrée dans la voiture. Je n’ai pas insisté pourtant j’avais vraiment envie de faire des photos de ce jour là pour conserver un peu de cette journée qu’elle m’a consacrée.
Nous sommes revenus rechercher Roxane et nous sommes allés voir un autre film Montparnasse Pondichéry d’Yves Robert. C’était vraiment mélodramatique, mais j’ai marché en faisant un transfert, j’ai pleuré, c’était vraiment absurde, mais c’était bon. Je me souviens de la phrase que j’ai le plus aimée: « Je mourrai avec un chagrin d’amour ». Débile ! mais lorsqu’on est dans la situation de l’éprouver on est touché et on trouve cela assez génial. Ca m’a touché au plus profond du coeur. En fait quelques scènes d’amour auraient été plus nécessaires, un bon film érotique, bien pragmatique et cynique ; on est vraiment trop abusé par ce qu’on regarde sur l’écran des salles obscures. Puis nous avons rejoint sa fille toujours chez son amie. Il y avait une autre amie dont je ne me souviens pas le prénom Chantal peut être, c’est celle qui lui avait donné le canapé que j’avais cherché dans le minibus la première fois que j’ai été chez elle. Il y avait son neveu Yoannick chez elle ce week-end. Je l’ai trouvé sympathique.

A Lyon j’ai pensé à elle et je lui ai écrit et téléphoné. Je ne pense pas que j’étais vraiment bien dans le coup. Un peu à côté de mes pompes en fait. Le cours s’est déroulé correctement.
Le premier soir je devais sortir avec une bande de stagiaires mais je suis resté à me morfondre. J’en ai profité pour faire le point et pour lui écrire, je pense d’ailleurs que je lui ai écrit plus de lettres qu’à toutes les femmes que j’ai connues, et même plus qu’à toutes réunies, et c’est sans doute un signe de quelque chose que je devais lui donner en témoignage, ce texte aussi est pour elle en fait pour qu’elle s’en glorifie. Excuse moi d’avoir si mal su t’aimer ! Je me rappelle ces souvenirs comme si ils dataient d’hier, tu es toujours présente dans mon cœur, je n’y peux rien c’est ainsi.
Le second soir idem. Je n’avais vraiment pas le moral pas vraiment envie de continuer les choses les plus évidentes. Mercredi je suis parti à l’aventure dans Lyon, c’était dur, je ne savais pas quoi faire.
Jeudi je suis sorti avec le groupe et ce fut malgré tout assez génial. J’avais faim ! Nous avons été dans un restaurant italien ou on nous servait à volonté du Carpacchio, de fines tranches de viande arrosées de citron. J’ai beaucoup apprécié les conversations, je pensais déjà au plaisir que j’aurais de la revoir vendredi soir. Puis je lui ai téléphoné. D’ailleurs je lui ai téléphoné tous les jours si je me souviens bien. Mais je ne sais pas bien lui téléphoner. Vendredi je l’ai attendue jusqu’à 19h à la gare. Elle est venue avec Roxane. La grande joie que j’ai ressenti est encore dans ma mémoire. Je n’avais qu’un bouquet de mimosa pour elle. Elle était gaie. Nous avons été manger dans un restaurant Flunch à Valence. Nous n’avons pu guère nous parler. Puis nous sommes rentrés chez elle. Nous avons vu sa soeur accompagnée de Nicolas son deuxième fils, le premier étant Yoannick et nous sommes allés voir le film « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents communistes » avec Ballasco. Décidément je vais beaucoup au cinéma lorsque je suis chez elle.
Sa soeur nous a invité pour dimanche ; elles semblent très proches l’une de l’autre.
J’ai rencontré le troisième enfant de sa sœur, une charmante blonde très belle. C’est sûrement la fille dont rêve son ami Manu (à voir) a été ma première pensée. Je crois qu’elle s’appelle Géraldine si je me souviens bien en tout cas elle a une personnalité attachante et lui ressemble avec des creux et des vagues, elle est certainement douée elle aussi pour se faire aimer.
. Et nous avons joué au scrabble. C’était bien et bon. Elle a gagné .Elle est très forte finalement pour tout ce qui est expression et communication. Le lendemain nous étions invités. Ce jour là nous n’avons eu aucune tentation, ni elle ,ni moi…J’ai même bien dormi. Et pourtant c’était un vendredi aussi…
Le lendemain visite du marché à quelques pas de sa maison. Le pain et les fleurs pour sa soeur… Une orchidée et du mimosa… Nous avons bu un apéritif très particulier à base de tequila d’une belle couleur verte ou bleue. C’était délicieux pour un homme amoureux un peu romantique qui y voyait sans doute un philtre d’amour. Puis ce fut la salade et des lasagnes relevés de quelques parcelles de truffes de la propriété. La maison est géniale c’est une ancienne grange vraiment bien aménagée. J’ai toujours rêvé de vivre ainsi à la campagne, et elle aussi je pense…
Après cette journée elle m’a raccompagné chez elle et là elle m’a pris à l’écart et m’a serré fortement dans ses bras. En me disant trois choses importantes pour moi. D’abord qu’elle était bien avec moi, très bien même. Ensuite que je ne devais rien regretter. Finalement qu’elle viendrait me voir et que je devais venir la voir aussi dès que possible. Elle ne m’a rien promis sans doute mais c’était bon à prendre peut être plus que lorsqu’elle me laissa être son amant.

 

 

Nice ,samedi 6 novembre 1993

Chère Cynthia,

Ce matin ,je me suis assis dans la campagne et j’ai regardé dans le fond de mon coeur.
C’est toi, c’est ton image qui y est. J’ai besoin de toi. Je t’aime au delà et plus que tout.
J’ai décidé de guérir mon âme de cette fièvre.
J’ai donc regardé dans le miroir de la réalité.
Qui suis je?
Rien qu’un homme sans vraie richesse, parvenu à une limite extrême, plein d’une seule certitude, heureux de t’aimer sans limite.
Mais aussi un homme atteint d’une blessure profonde.

Toi ,que peux tu m’apporter ?
Ce miroir m’a dit que c’était toi qui me verserait l’eau pure qui me manque. Tu es le seul remède qui me convienne.
J’ai vu aussi que tu te détournais de moi: je me suis senti nul, désespéré par cette constatation.

Moi que puis-je donc t’apporter. Tout d’abord il faudrait que je me fasse aimer de toi. Ensuite ,que je quitte tout ce qui me sépare encore de toi.

Ensuite ,il serait nécessaire que tu puisses encore m’estimer assez pour bien vouloir de moi, pour accepter de vivre avec moi, alors que nous n’avons rien de commun ,et que tu pourrais te défier de quelqu’un qui a aussi facilement accepté de détruire son foyer ,donc qui le détruirait encore demain à la première occasion.
Tous mes renoncements se retourneraient contre moi.

J’ai donc regardé dans le miroir de la réalité, et une n’y ai pas trouvé la vérité qui est en moi. J’ai aussi compris que ma raison était égarée, que je ne pouvais plus actuellement apporter que des complications aux personnes que j’aime.

J’ai tellement peur de te perdre à jamais que je suis prêt à toutes les folies!
Je ne pense pas que cette lettre ,si je te l’envoie un jour soit celle que tu désires de moi ,si tu désires une lettre de moi.
Hier j’ai bien senti que je t’agaçais au téléphone (non plutôt que j’étais devenu importun) Peut-être t’ai je blessée sans le vouloir !

Qu’attends tu de moi?
Si tu as un peu d’estime et d’amitié pour moi ,dis moi le de grâce, tu dois bien avoir une idée la dessus.
Rien n’est plus insupportable que ton silence. Y a t’il des choses que tu refuses de me dire?
Moi je ne peux plus mentir, et surtout plus mentir à moi même, d’abord en ce qui concerne mes sentiments pour toi, et aussi pour tout le reste, je veux être digne de toi.
J’ai relu tes trois lettres. Elles sont vraiment belles. Ecris moi plus souvent si tu veux bien. Elles sont des messages clairs, les miennes sont tellement confuses, complexes même pour moi.
Je ne choisis pas les mots, c’est sûrement assez imbuvable.
Je te remercie d’une chose merveilleuse qui m’est arrivée par toi, j’ai appris à me rendre plus supportable aux autres, j’aime les autres ,je suis optimiste sur la nature humaine et le destin humain.
De ce bienfait je ne pourrai jamais assez te payer.
En outre j’ai envie de devenir vraiment adulte, et il y a encore bien des points sur lesquels je ne l’étais pas vraiment.
Je me pose aussi la question de savoir pourquoi je fais tout ce que je fais depuis que je te connais.
Je n’ai pas d’objectifs clairs, pas de stratégie, je me sens juste entraîné par mes sentiments, résultat je fais n’importe quoi, je suis heureux des changements qui sont intervenus dans ma vie.

Ma stratégie en amour comme en tout est très mauvaise. J’en fait toujours trop sur le moment et ne garde rien en réserve. Toi tu sembles beaucoup plus réservée ,surtout avec moi ,c’est certainement préférable. J’ai besoin de ton jugement sur mes fautes dans la manière dont je me suis conduit avec toi, si tu es mon amie tu pourras me dire mes erreurs , j’ai besoin de tes conseils, de ton aide pour me perfectionner.

J’aurais besoin aussi de vraiment bien te connaître. Tu as été choqué semble t’il par l’idée que je me faisais de toi. Et je ne sais pas d’ailleurs pourquoi je t’ai déballé tout ce que je pensais réellement de toi.
Aussi je me pose maintenant la question ,faut il que je sache comment elle est réellement. Tu ne veux pas que je te croie autre que tu n’es je te comprends, mais pourquoi as-tu essayé de te dénigrer, je n’arrive pas à répondre à cette question.
J’en ai bien d’autres, si j’ai un objectif c’est que tu sois satisfait de ce que je fais pour toi, j’ai donc besoin de savoir comment tu réagis.

Te rappelles-tu une période où tu t’es sentie aimée, et où tu aimais aussi pleinement.
La personne que tu aimais et qui t’aimait ; que faisait-il qui te touchait.
-te faisait-il des cadeaux.
-te faisait il découvrir des lieux, ou des sites pittoresques.
-t’entraînait-il dans des voyages d’exploration, ou romantiques.
-te regardait-il avec des yeux tendres
-aimait-il te captiver avec le son de sa voix, te fredonnait-il des chansons
-te touchait-il, prenait-il ta main dans la sienne lorsque vous parliez ou vous vous promeniez
-voulais-tu qu’il te parle de choses sérieuses, de philosophie, de sciences techniques
-voulais-tu au contraire qu’il te parle de poésie ,d’art et de choses futiles
-t’écrivait-il
Toi comment t’exprimais-tu avec lui:
-lui faisais-tu des cadeaux
-l’entraînais-tu dans les endroits que tu aimes
-avais-tu besoin de le regarder dans les yeux
-avais-tu besoin d’entendre sa voix
-cherchais-tu son contact, étais-tu bien dans ses bras
-lui écrivais-tu.
Si tu pouvais me répondre à ces questions je saurais bien ce que je dois éviter de faire pour te plaire.
Je te comprendrais mieux .Je ne veux pas te juger, juste mieux me conduire avec toi.
Je n’ai pas de référence en ce qui concerne une relation d’amitié avec une femme, je ne connais d’ailleurs pas de personnes vivant une relation harmonieuse sur lesquelles je puisse prendre exemple.

Mon objectif est que tu ais vraiment l’impression que je t’aime profondément.
Qu’est-ce qui est absolument nécessaire pour que tu te sentes aimée ?
Que ne doit-on jamais faire ?

Tu as pris un grand soin et beaucoup de précautions pour me dire que tu ne m’aimais pas d’<<AMOUR>>, tu y as mis beaucoup de conviction. Ceci me conduit à te demander ce que tu voulais vraiment que je comprenne par là. Comment m’aimes-tu donc!
Quels sentiments veux-tu éprouver pour moi?
Je veux seulement ne plus faire des choses qui te déplaisent, ne pas être maladroit.
Bien sûr je sais déjà que tu apprécie qu’on te dise qu’on t’aime (encore faut-il te le prouver) et que tu recherches les câlins de ta fille.
Ce qui me révulse le coeur c’est que j’ai peur de gaffer , de mal me conduire avec toi. Ai je trahi dans ton esprit le statut d’ami que tu m’avais proposé, quand ? comment?
Je suppose que tu n’aimes pas beaucoup les questions comme celles que je t’ai posées , mais si tu veux bien répondre à celles qui te semblent utiles je t’en serais reconnaissant.
Ecris-moi, j’attends tes lettres.
Ton Ami Jean

Un Texte de LAO -STEU( philosophe chinois)

Ma voie est grande, dit-on partout dans le monde, mais en quelque sorte inutilisable. C’est justement parce qu’elle est grande qu’elle est en quelque sorte inutilisable.
Si elle était utilisable, depuis longtemps elle serait petite.
J’ai 3 trésors que je chéris et conserve.
Le premier c’est l’Amour;
le second la Sobriété;
Le troisième: le refus de me mettre en avant dans le Monde.

Par Amour on peut ,et on doit être courageux.
Econome on peut être généreux.
En refusant de se mettre en avant, on peut prendre la tête des hommes de talent.

Vouloir être courageux sans Amour,
Vouloir être généreux sans être économe,
Vouloir prendre la tête sans rester en arrière
C’est la MORT!

Si pour combattre on a l’Amour, on est vainqueur.
L’a-t-on pour se défendre on est invicible.
CELUI QUE LE CIEL VEUT SAUVER IL LE PROTEGE PAR L’AMOUR!

Un autre texte oriental peut je crois compléter ce texte auquel il n’y a rien à rajouter.

LA QUETE.

Une vieille légende indienne raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient comme les Dieux. Mais ils abusèrent de leur divinité. Brahma, le maître des Dieux, décida un jour de leur ôter provisoirement le pouvoir divin et de le cacher en un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.

Lorsque les Dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci:
<<Enterrons la divinité de l’homme dans la terre ! >>
Mais Brahma répondit:
<< Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et trouvera ! >>

Alors les Dieux répliquèrent:
<<Dans ce cas ,jetons la divinité dans le plus profond de l’Océan ! >>
Mais Brahma répondit à nouveau:
<< Non, car tôt ou tard , l’homme explorera les profondeurs de tous les Océans, et il est certain qu’un jour il la trouvera et la remontera à la surface ! >>

Les Dieux firent une nouvelle suggestion:
<<Transportons-la sur une autre planète au fin fond de l’univers >>
Mais ,là encore Brahma leur dit:
<<Non ,car un jour l’homme s’élèvera dans les airs et explorera l’espace infini ! >>

Alors les Dieux conclurent :
<< Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ,, dans la mer, ou dans le ciel d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour.>>

Alors Brahma dit:
<< Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même car c’est le seul endroit où il ne songera jamais à chercher >>

Et depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme explore, escalade, plonge et creuse sans cesse, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui, dans son coeur, mais qu’il ne parvient pas à découvrir … ou à accepter…

Comme tu le vois il s’agit encore de l’Amour dans cette fable. Je pense que ces deux textes peuvent t’exprimer ce que je viens de comprendre dans ma vie aussi. Je les ai choisis pour cela ,j’espère qu’ils te plairont, puisqu’ils ont été fait pour toi, c’est ce que je voulais te dire et je n’ai pas trouvé de mots aussi justes et beaux.
Nice le 15/11/93
J’ai beaucoup lu ces derniers temps. Je me passe beaucoup de musique surtout des chansons ,mais aussi des oeuvres classiques la 5e symphonie (& la 9e) de L.W.Beethoven, le lac des cygnes, le casse noisettes de Tchaïchowski, la flûte enchantée de Mozart.
Par contre je ne bouge presque plus je suis comme englué ,la vérité c’est que je n’ai qu’une envie de balade aller à Romans. Et ce n’est pas un fantasme .
Voici donc tout ce que j’ai crayonné en pensant à ce voyage c’est de la littérature, la vérité est que je voudrais bien te parler face à face.
Notes de mes lectures.
La femme qu’on rêve.
Equilibrée par une vie saine et simple, la femme rayonnante a trouvé la voie juste (celle qui est étroite)Elle vit en paix avec sa conscience, elle aime ses amis(es), elle est heureuse de vivre.
Elle est sensuelle parce qu’elle est détachée du plaisir. Elle n’a ni haine ,ni colère en elle. Elle sait s’ouvrir ,se faire chatte, mutine et tendre, se laisser aller à la frontière absolue. Elle sait conduire sa passion et son ivresse sans calcul. Elle est apte à jouir et à faire la jouissance de celui qu’elle aime. Elle aime sans arrière pensée s’adonner à l’amour. Le fera t’ elle avec n’importe qui ; sûrement pas. Elle aime celui dont elle fait un prince. Jamais cet amant ne la quittera ,elle lui est indispensable.
Cette chose là (D.WOLFROM)

DROIT D’AMOUR.
L’amour ne connaît ni règle, ni limite, il tend vers l’infini. Justice ou injustice ne le concernent pas ,ses lois sont immorales, draconiennes..
La première pourrait être: Je te plais, tu me plais, essayons de nous aimer malgré tout ce qui nous sépare.
La seconde :Je te donne mon coeur, tu me donnes ton coeur, essayons de nous comprendre.
La troisième: Je te donne aussi mon corps pour qu’il devienne une partie intégrante du tien.
La quatrième: Prohibition des rapports sexuels et de l’amour avec d’autres partenaires.
Je te dois fidélité dans la mesure où tu m’es fidèle toi aussi. Mais ceci tend vers l’absolu aussi. En pensées ,en paroles, en actes, en apparences et en réalité je te suis fidèle quoi qu’il arrive.
La cinquième: Si nous le pouvons nous devons vivre ensemble. Il le faut. Ceci doit être l’objectif essentiel. Nous formons un couple. Notre maison est un foyer.
La sixième: L’amour doit rayonner autour de la cellule du couple. Des enfants sont bienvenus et nécessaires.
La permanence de l’amour repose aussi sur eux. Pour qu’ils puissent grandir harmonieusement et avoir des points de repères justes il est nécessaire que les deux parents s’aiment longtemps et forment un couple uni.
La septième: Premier devoir d’amour: la chasteté. Le coeur doit être bien ordonné, sans mensonge, sans concupiscence, pas d’appétit non maîtrisé.
La huitième :tous les objectifs du couple intègrent la nécessité de protéger et promouvoir l’union et l’unité de la famille.
AXIOMES DE L’AMOUR
Celui (celle) qui a trahi trahira , n’est plus digne. (c’est une erreur à mon sens)
Le nombre parfait est deux (toi et moi) (en fait c’est un)
Si nous formons un couple, je suis à toi, et toi tu es à moi exclusivement (c’est ce qu’on pense )

Toutes ces règles existent même si elles sont informelles.
Question: Si tu aimes à nouveau après avoir formé ton couple que faut-il faire?
Premièrement: briser les liens du couple: divorcer (donc séparation physique des époux, régler les problèmes annexes: les enfants (c’est ce qu’il y a de plus important),, biens, habitudes..)
Deuxièmement: organiser l’ après.
Troisièmement :reconstruire un foyer.
1/5 Dimanche 5/12/93
J’ai commencé à corriger ce que j’écris. Mais quand la gomme s’use plus vite que le crayon c’est qu’on exagère. Ceci veut dire que je n’ose plus t’envoyer ce que j’écris et pourtant c’est pour toi et en pensant à toi que je trace ces mots. J’attends ta prochaine lettre. Ce qui est insuffisant dans ma prose , en fait c’est tout, tu es ma seule et unique lectrice, je voulais faire quelque chose de bien en t’écrivant. Je pense que j’ai en fait beaucoup de progrès à faire. La dernière lettre que j’ai faite à une femme que j’aimais date de 1967 environ. Depuis je n’ai plus réalisé de texte de ce type.
L’essentiel me semble être de te dire ce que je pense de toi, ce qui se passe par ici. Bien sûr il serait plus intelligent que je te voie bientôt, et te parle vraiment. Que je te téléphone plus souvent, que je ne fasse pas l’enfant.
Je me souviens de mon professeur de philosophie. RONSCHEWSKI C’était en 1966 et 1967, j’étudiais au Lycée Kléber à Strasbourg. J’ai toujours eu des notes particulièrement minables dans cette matière, mais c’était uniquement par fainéantise et parce que je suis incapable d’aligner deux phrases sans faire quelque contre sens dont mon cerveau est plein. Par contre au moment du bac je m’en suis sorti très bien. Ce qui prouve que je sais aussi être conformiste et que quelqu’un peut me pardonner d’être en révolte contre tout, et surtout contre l’ordre établi, le politiquement correct m’a toujours fait gerber ! Tous les jugements me semblent partiaux et faux par nature, même si j’estime beaucoup le jugement de Salomon rapporté dans la bible, et celui d’Alexandre de Macédoine lorsqu’il rompit le nœud gordien. Enfin trêve de finesse intellectuelle, personne n’est capable de m’apprendre à penser parce que je crois plus aux intuitions créatives qu’à la panoplie des idées rassises qui forment la philosophie depuis toujours. Je ne crois en rien très sérieusement, justement il faut apprendre des choses qui sont très relatives, et qui ne fonctionnent que dans un domaine assez étroit, je pense que l’épistémologie n’est pas la science des sciences, apprendre à apprendre n’est qu’une base, il faudrait avoir tout le temps pour se faire une petite idée de la réalité et nous n’avons que quelques moments, le temps nous est compté sur terre. Après tout pourquoi se livrer à des spéculations, passons donc aux choses sérieuses, raisonnables, comme la gestion de notre courte vie. Il faudrait retourner aux vraies valeurs, à une culture paysanne, refuser le progrès technique qui pourrit tout, mais je sais bien que la technologie soit la seule voie humaine fiable, elle impose finalement toujours ses choix. Donc je n’écoutais pas mon cours de philosophie, étant dans mes pensées destructrices de tout ce qui était enseigné. Mais j’avoue avoir été touché par le personnage et même par le discours…Je n’ai rien retenu de profond, parce qu’il disait trop de banalités, utilisant une sorte de langue de bois non objective.
Mais j’ai vraiment été intéressé par son cours, et surtout par les lectures qu’il nous a faites en dehors des cours: notamment fin de partie de Samuel Beckett, ainsi que la lecture de Sartre, de Camus et autres fantaisistes des choses essentielles et existentielles..
Ce prof qui devait avoir 55 ans environ se distinguait de ses collègues par une allure considérée alors comme très négligée. Crâne rasé, costume baba cool, pince à vélo et grand béret basque sur la tête. Il circulait dans la cour du bahut sur un vieux vélo. A sa lèvre se consumait inexorablement la même gitane maïs (celles dont le papier est jaune) Même en cours il ne quittait pas sa clope, il ouvrait toujours une fenêtre il me semble, sans doute pour apaiser sa mauvaise conscience. Il se plaçait de préférence au milieu de la salle assis sur une table et débitait tout son cours sans regarder ses notes, et sans s’assurer que quelqu’un manquait physiquement ou faisait autre chose que d’écouter ses boniments filandreux.
Pour ma part j’avais toujours quelque chose d’autre à faire pendant ses cours, mais pas de travail de quelque matière qui me plaisait, non généralement il s’agissait de pensées que je tournais dans tous les sens qui me rendaient un peu aventurier dans un espace vital vraiment pas folichon, j’aimais aussi me croire à l ‘abri de la philosophie, et surtout garder et développer mes idées, j’en ai toujours eu, que j’ai le plus souvent trouvé par hasard en démontrant quelque chose de faux on trouve toujours une grande vérité par exemple, mais ceci n’est pas transmissible aux autres, il faut l’expérimenter…Donc ce prof m’ennuyait avec son baratin, mais j’ai bien fini par non seulement l’écouter, mais même par essayer de comprendre ce qu’il voulait bien nous enseigner à sa manière ?J’avais alors une vie très bien remplie et partant très fatigante. Entre mes cours je pratiquais le sport: deux soirées jusqu’à 20h j’étais au stade ou à la salle de karaté. Je passais au minimum 2h à la piscine pendant les interclasses. J’ai fait aussi du kayak, du karaté, du rugby. Je suis sortis avec mes amis tout le samedi soir, et tout le dimanche après midi. Lorsque mes parents sont allés s’installer en Lorraine à saint AVOLD j’ai même organisé ces samedis soir de rencontres avec tous les amis et généralement ceci se prolongeait aussi le dimanche après midi chez moi. Nous avions une grande maison au bord de l’Ill. dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg C’est pendant cette période que j’ai profondément souffert de mon incapacité à aimer. Mon prof de philo a été le premier être à m’avoir parlé intelligemment de l’amour. Et à la réflexion il me semble qu’il est dommage que ce soit un étranger qui explique ces choses là.
La première fille qui m’a laissé faire l’amour était la petite amie d’un camarade. Mais c’était bien longtemps après que je suis tombé réellement amoureux d’une fille que je voyais presque journellement. A quinze ans j’ai eu un coup de foudre pour elle, un après midi, en un instant j’ai eu comme un éblouissement en la regardant simplement. Et depuis moi vis avec le souvenir de cet événement et son image est dans mon cœur. En fait j’ai traité la passion pour cette fille comme une névrose obsessionnelle. J’ai réellement refusé de la courtiser, en fait j’avais une terreur panique d’avoir à la prendre dans mes bras. Et je pense qu’elle aussi avait d’autres problèmes, car elle n’a jamais fait un seul pas vers moi, lorsqu’elle était prête, peut être surtout parce qu’elle a été jalouse des autres filles que je fréquentais. Et surtout je l’évitais systématiquement, elle a du se sentir rejetée. Je n’ai pas su lui dire simplement : <<Je t’aime! >> Cela me rappelle ta première lettre. La vie a été injuste avec nous.
Nous l’avons cru chacun de notre côté, et nous avons eu chacun une vie morose et absurde, alors que nous aurions pu nous aimer vraiment, comme deux êtres humains en essayant de former un couple. Elle a beaucoup souffert. Je crois qu’on peut aimer toute sa vie parce qu’un jour d’avril vers 13H30 on a vu comme un éclair(ou cru le voir) en regardant la personne destinée par le sort.
Je ne saurai jamais si j’ai pu la conquérir. Je voulais te parler de cette femme que j’ai aimée parce que je comprends combien elle a compté, mais c’est fini tu l’as déjà remplacée dans mon cœur et je l’accepte comme une chose qui n’est pas triste parce que toi j’ai su te dire que je t’aimais dés que je l’ai su et c’est ce qu’il faut faire. Et ça tu le sais et tu le fais toi tu me l’as déjà laissé entendre.
A toi l’unique.

Tu me manques beaucoup. J’ai besoin de toi. Je t’aime. Tout ce qui m’entoure me parle de toi. Lorsque je vois une femme qui te ressemble je deviens amoureux, en fait je brûle d’amour et j’ai besoin de marcher d’aller au hasard le cœur plein de toi. C’est bon , merveilleux. Lorsque tu m ‘ as téléphoné vendredi je n’en suis pas revenu, c’était vraiment merveilleux. Je ne cesse de parler de toi à tout ceux que je connais, tu es presque toujours présente à mes pensées. Mais ceci ne retourne pas vers toi je veux cesser de penser que tes pensées aussi viennent vers moi, même si distinctement j’entends quelquefois dans mon esprit comme des mots qui viennent de toi. Je ne veux pas devenir fou, pas complètement. En fait je t’aime comme un fou, l’expression me va bien…
J’ai décidé de moi même de repousser le jour où je te reverrai car je sens la difficulté de supporter la joie que j’aurai alors. Ma raison me dit que je n’aurais jamais du t’avouer que je t’aimais, que j’aurai mieux fait de ne pas me l’avouer à moi aussi, de fuir devant cet amour…
D’abord l’amour t’a meurtrie profondément et tu en as peut être peur. Ensuite c’est vraiment extraordinaire, presque incroyable qu’on puisse devenir amoureux au point où j’en suis en ne connaissant la personne qu’on aime que pendant quelques heures à peine. Pourquoi pense t’on toujours à ces heures alors que rien d’extraordinaire ne s’est produit ? C’est comme une sorte de maladie. Lorsque j’avais la fièvre et que je délirais un peu la semaine dernière, je rêvais de toi comme il n’est pas permis de penser à une femme sauf si elle est amoureuse de toi et que tu possède son amour. J’ai été déchiré par cette expérience. Le rêve soigne les désirs charnels. Je suis devenu presque chaste dans mes désirs mais mes rêves sont pleins de toi et ce n’est pas aussi facile.
J’ai besoin de me sentir digne d’aimer et d’être aimé.
La vérité est que lorsque je pense à l’amour que j’ai pour toi je deviens vraiment désireux d’être meilleurs pour tout, parce que la relation que j’ai avec toi est réellement merveilleuse et pure, elle me dépasse, il n’y a aucune notion négative qui me vient de toi. Mon seul rêve est de faire un bout de chemin avec toi près de toi, mais aussi d’aller jusqu’au bout de ce qu’un homme peut et doit donner à la femme qu’il aime.

Lorsqu’on est ainsi tellement désireux d’un être et de jouer un rôle, de réussir quelque chose on angoisse profondément.
Je ne veux pas avoir peur de t’approcher même si c’est presque le cas puisque malgré la passion que j’ai pour toi je ne vais pas à Romans dés que j’ai quelques jours de disponibles et que je trouve aussitôt une autre direction pour porter mes pas. C’est une preuve de faiblesse.
Je me dis comme excuse que tu peux me rejeter violemment de telle sorte qu’il n’y aura plus d’issue, mais ce n’est qu’une mauvaise pensée et c’est vraiment infantile. Pourquoi me jetterais-tu si je suis cool et bien élevé comme je le suis le plus souvent ?
J’ai peur d’être maladroit, emprunté.
C’est vrai que ça m’est déjà arrivé, même avec toi, le vide, l’horreur.
Je dois penser que je ne suis pas prêt que je risque de me montrer incompétent, indigne de toi. Je ne me sortirai pas de ce tract en continuant ainsi. Il faudra bien que j’aille vers toi finalement. Car je me le prouve chaque jour je sais bien me défendre avec ceux et celles qui m’aiment. Et toi tu m’aimes bien un peu j’en suis certain.
Si je reste ainsi au bord du chemin qui conduit vers toi je vais passer à côté de l’essentiel. Je veux, je dois me sentir plus compétent dans les activités nécessaires pour que je puisse te tenir dans mes bras.

D’ailleurs je n’ai pas laissé le fil se rompre entre nous et ceci sans y penser juste en suivant les directives de mon cœur. Mais c’est vraiment le minimum. Toute la tendresse, tout l’amour, toute la lumière qui est en moi je les distribue à d’autres que toi qui vis près de moi. Bien sûr ils en sont émus, je vois bien le résultat de l’amour que j’ai en moi. C’est peut être une erreur parce qu’ils peuvent prendre comme argent comptant et pour eux la grande joie que j’ai en moi lorsque tu es au milieu de nous, et ceci me complique la vie. Il y a tant de femmes qui ont besoin d’amour, de tendresse et moi tout mon amour et toute ma tendresse je voudrais te les donner à toi, comme mes caresses et mes attentions. C’est comme si je voulais tester ma capacité de séduire et de caresser et d’être à toi. J’exerce ma sensibilité et ma capacité, peut être parce que je ne me sens pas vraiment assez compétent, mais je ressens tout cela très négativement comme une trahison que je te fais même si tu ne m’aimes pas encore. Je ne sais pas quoi penser, je ferais mieux de faire du sport au lieu de sortir avec d’autres que toi. Ce n’est pas cela qui m’empêchera d’être emprunté et de manquer d’esprit et d’humour lorsque tu seras près de moi. Je ferai mieux de me donner un moral de gagnant, si je fais travailler mon corps, si je vais au soleil au lieu de traîner la nuit je vais être plus beau, et j’aurai plus de chance de faire bonne impression.
Il faut aussi que je me donne le droit à l’erreur, que je sois plus souple avec moi-même, que j’ai un moral de gagnant.
Ensuite il faut que je pense à toi telle que tu es. Je t’ai tellement idéalisée que je peux refuser une partie de ton identité profonde à laquelle tu tiens. Je ne sais presque rien de toi, sauf l’essentiel: que je t’aime telle que tu es ?
Je ne veux pas te parler de magie mais tu dois savoir qu’il y a aussi en moi des choses de ce type. Merci de m’avoir donné un peu de toi en me disant : <<Que la force soit avec toi>>, j’ai reçu ce message au travers de mon brouillard, c’est ton âme qui parlait à la mienne. Lorsque tu me parles au téléphone je peux t’assurer que mon cœur bat fort et vite et que ma vue se brouille j’ai presque envie de pleurer. Que la force soit aussi avec toi mon amour, ma chérie! Que la vie soit douce avec toi ,que ton corps et ton âme aspirent au repos et atteignent la joie. Réussis dans tes entreprises. Soit heureuse , trouve , ou retrouve le grand amour . Goûte à la source du vrai plaisir.
Tu as été tellement parfaite avec moi depuis que je te connais que c’est réellement magique.
C’est ce que nous avons en commun. Toi de ressentir fortement les choses, le goût de la magie et des sciences occultes, comment je le sais sans que tu ne m’en parle jamais , je m’en doutais depuis que j’ai été totalement captivé, emprisonné par l’ énergie qui est en toi, par la magie qui vient de toi. De l’origine de cette force et de cette magie je n’ai aucune idée, je sais seulement que cette force existe en toi et que c’est pour cette raison que je t’ai donné mon coeur et que ceci me semble tellement définitif que rien ne compte plus autant à présent que d’être prés de toi. Je t’aime en fait plus que ma vie; je ne sais pas si ces mots expriment correctement ce que je ressens, je ne sais pas pourquoi je te les écris, c’est mon besoin de toi qui me pousse à toutes ces choses. Tu es responsable de moi maintenant puisque tout ce que tu feras et diras aura une importance démesurée pour moi.

Je ne veux pas que tu sois toute seule dans ton coeur, même si je n’y ai pas la place que j’aimerai y avoir. Ne pleure plus, n’ai plus peur de la solitude et d’être seule au monde ,je suis là et serais là tant que je vivrais, et même après la mort si tu le veux bien je saurais bien te protéger avec tout mon amour.
Toutes les chansons d’amour me parlent de toi. Tous les poèmes, les idées d’amour me permettent d’apprécier combien je tiens à toi, ma douce amie. Que la force de cet amour soit avec toi comme un miroir mon âme te renvoie cette force.
Je ne sais pas si tu as lu le roman de Colette L’entrave. Je l’ai relu récemment, elle y écrit notamment que la cause de la désunion de Jean et de Renée: la narratrice vient de ce que Colette s’est vantée de l’entendre penser de trop bien le comprendre. Or dit Jean <<M’écouter penser est une offense perpétuelle à mon repos , à ma sécurité d’être intelligent , à l’imperméabilité sacrée à laquelle j’ai droit, et que tu ne dois pas violer!>>
Il est important de ne pas être trop habile aussi lorsqu’on aime. Je joins ce livre à cette lettre ,je ne sais pas si il te plaira. Je l’avais dans un coin depuis plus de 20 ans. J’en avais gardé la notion que la vie de couple est très difficile, que la vérité consistait à s’attendre chacun de son côté , que toute femme qu’on pourra aimer devra en remplacer une autre, que tout ceci est incertain. Je l’ai relu avec plaisir et j’ai mieux compris l’amour, c’est vraiment bien écrit, j’aimerai avoir un peu de talent pour exprimer des choses aussi belles.
Tu n’as certainement pas le temps de lire actuellement. Je pense que tu es très occupée. J’ai fait aussi l’expérience des choses qu’il faut faire lorsqu’on est seul à faire le ménage et à maintenir les choses, juste l’entretien, la logistique. Il ne reste pas beaucoup de temps pour penser et rêver.
Le travail protège de bien des choses et surtout de la désespérance. Je ne sais pas bien ce que j’ai le droit de faire de toi, pour toi.
Je voudrais faire de toi ma femme. Tu es l’élue
Je suis très fier de toi, mon coeur a fait le bon choix.
Je pense à toi sans cesse et je sais bien que je vais te revoir, j’en ai le désir, ma vie n’a de sens que pour ça.
Je t’embrasse tendrement.
Merci de tes belles lettres.
J’ai vraiment besoin de ton expérience. Nous pourrons en parler de manière approfondie.
Je suis bien calé dans mon siège. Et je trie les dernières nouvelles qui me concernent.
Le jugement de séparation de corps en premier lieu.
Les exigences de ma femme pour cette séparation.
Le fait que nous allons vendre tout ce que nous avons en commun.
Les problèmes financiers de mes enfants majeurs.
Les démarches que j’ai faites pour quitter Nice rapidement et me rapprocher de toi.
Etre libre ,le prix à payer, ce que je veux récupérer.
Actuellement je n’arrive pas à faire le tri . Je veux tout jeter.
Je me donne toutefois comme objectif de ne rien décider avant de t’avoir revue.
Eric est un ami de longue date qui connaît bien ma femme.
Elle s’est confiée à lui depuis. Je pense qu’il savait quelque chose avant moi.
Ma fille aussi sans doute. Mais je sais qu’elle ne dira rien.
J’ai appris beaucoup de choses sur Viviane par lui hier.
Mais il n’a pas voulu tout dire ce qu’il savait.
Il pense qu’elle est avant tout une mère et que ce qu’elle m’a dit est en partie faux.
Il faut que je dîne avec lui pour en savoir plus.
C’est vrai que j’ai pensé qu’il y avait quelque chose entre eux ,mais je ne voulais pas voir ce genre de chose.
Tout ceci est très négatif et je pense que je ne t’en dirais rien avant le 11.
Ecrit le 6 novembre 1995
Cynthia,
J’ai écrit à ta fille pour son anniversaire, elle a 12 ans, j’aurais aimé lui faire un cadeau. C’est vrai que je me suis pris d’affection pour elle, et que j’ai besoin d’avoir des sentiments pour les autres. Je pensais à elle et j’étais heureux de l’avoir connue et d’avoir pu lui parler et partager des choses avec elle. Elle m’a beaucoup apporté
Mais c’est un secret entre nous, l’essentiel tient dans cette idée, c’est une personne vraie, authentique, elle a des choses à dire et à partager et elle se donne le mal de les transmettre à ceux qui l’approchent.
Toi que deviens-tu?
Je te souhaite tout le bonheur du monde, montre toi à la hauteur de cette quête du graal qui est en toi. Le livre de Colette m’est retombé entre les mains et je l’ai relu. Colette était Verseau comme toi et ça explique bien des choses dans le fil qui a relié cette lecture et les choses que j’ai senti en toi.
J’ai cette intuition des choses qui sont en devenir ou qui sont profondes dans les êtres que je rencontre. Je devine les gens et si je me fie à ces images qui se présentent à mon esprit. Je cherche aussi à savoir si les personnes que je vois trichent mais pour ça je suis moins compétent. Lorsque j’écoute leurs mots je m’y perds, je prends trop souvent les mots pour argent comptant, alors qu’il ne faut vraiment y voir que des indications de la pensées des gens, les mots dépassent trop souvent nos pensées.
C’est dommage j’ai été vraiment méchant lorsque je t’ai fait la scéne que tu ne méritais pas en fait. En fait ce n’est pas une découverte pour moi, au fond de moi je suis ainsi. Attila, tu te souviens peut-être de la formule partout où il passe l’herbe ne repousse plus.
Ca ne changera rien au fait que je n’ai pas su, pas voulu, pas cru possible d’être ton ami aprés un simple accroc à un simple serment, et le sentiment que je devais me séparer de toi définitivement ce qui est un sacrilège contre ce qu’il y a de plus sacré dans la vie.
Je n’avais pas le droit de te faire de la peine surtout pas ce jour là. Je pense que c’était lâche de ma part, je n’ai pas eu le courage d’accepter la vérité une fois de plus. Et toi tu as été délicate en me ménageant chaque fois que tu le pouvais et tu as fait un effort impressionnant pour m’ouvrir les yeux et me sortir de mes fantasmes.
J’ai bien compris que tu était fidèle à toi-même au fond et que je ne devais pas t’en vouloir pour ça. Je me brouille toujours avec les gens que j’aime parce que je suis excessif.
Et en fait c’est pas du tout important tout ça. Tu peux fumer autant que tu veux devant moi et devant les autres ça ne m’empèchera pas de t’aimer toujours. Tu peux ne pas tenir ce que tu promets ça ne m’autorise pas à te retirer mon amitié, même si tu n’as pas la forme de courage qui m’impressionne chez une femme, je sais bien au fond de moi que tu es courageuse aussi, pour aider les autres et leur rendre service et c’est plus noble.
Je paie cette chose qui est en moi, cette dureté que j’ai dans l’âme.
Tu es le contraire de moi et je sais bien que tu n’as pas beaucoup d’estime pour moi, que tu ne pouvais pas m’aimer vraiment, parce que je suis lâche avec l’existence moi aussi, et que je n’ai pas la tête de l’emploi. J’aurai au moins essayé de tenir cet écheveau ,de donner une chance à l’amour de faire notre bonheur et de le dénouer, jusqu’au moment où agacé je l’ai dénoué brutalement. Tu as été digne à ton habitude, franchement j’aurais préféré que tu sois en colère et que tu éclates, que tu me mettes à ma place. Tu es bien trop gentille pour ça, ou bien tu avais vraiment envie que je fasse cette bétise absurde et humiliante.
C’est vrai que j’ai été tenaillé par la jalousie pendant une année au moins et que je ne me sens pas digne de toi en fait.
Je crois toujours que le plus important dans une relation entre deux êtres c’est la fidélité et la confiance qui doivent être absolus et partagées. Nous n’avons pas su, toi comme moi construire cette fidélité.
Elle n’est pas en nous et c’est pour cette raison que nous serons toujours malheureux.
Je m’étais promis de ne jamais te faire de peine, c’est raté.
Pour toi et ta vie future que disent les signes qui sont comme tu le sais menteurs eux aussi.
Tu devrais trouver un homme désireux de t’aimer et de vivre avec toi pendant longtemps.
Tu portes la vie en toi. Tu n’atteindras pas ton objectif d’être libérée de tes entraves. Tu élèveras bien ta fille et elle t’en sera reconnaissante vraiment intimement.
Ne te jettes pas par la fenêtre même si tu en as envie un jour ça ne règlera pas ton problème. Le philosophe que j’aimais bien Deleuse, s’est suicidé ainsi, ça me semble vraiment un manque de philosophie qui devrait être l’école du courage. Faire face à la mort c’est pas très difficile, c’est faire face à la vie qui est l’essence du combat.
Je te dois toute la force qui est en moi, je te donne toute la force qui est en moi. Essaie de bien vivre, de mieux vivre de t’améliorer c’est toujours possible jusqu’à la fin.
Ton Ami malgré tout…
Jean

1997 octobre je pense, lettre non datée, envoyée, sans réponse comme les autres./

Les jours s’égrènent impitoyablement effaçant aussi les choses qui me faisaient plaisir et un cycle annuel vient encore de se terminer pour moi sans que je puisse faire le point vraiment.
Tout d’abord, j’aimerai être vraiment à l’écoute des autres, mais c’est vraiment difficile pour moi surtout sans ton aide, mais c’est vrai que j’ai peu de chance de te faire croire que j’ai besoin des autres, alors que tu me connais bien .
Je n’ai plus d’ami, en ai-je eu un jour. Je vois Eric que j’aime bien pourtant, presque tous les jours parce qu’il travaille avec moi et nous sommes à des années lumières l’un de l’autre aujourd’hui sans que j’ai changé fondamentalement et Eric est toujours égal à lui même c’est plutôt ma faculté d’accepter les autres comme ils sont qui est en baisse.
Je t’admire vraiment après une vie comme tu l’as vécue, dure… d’avoir autant de compassion pour les autres alors que tu as sans doute eu une éducation comparable à la mienne, même si toi tu t’en es mieux sorti finalement. Je sais c’est une chose dont nous n’avons pas parlé au fond, mais je le sens bien. Toi tu as Chantal, Véro qui sont vraiment tes références, tu as ta sœur Jo et tous tes amis..
Je garde un bon souvenir de tes amies et de tes amis, c’est ce qui m’a manqué depuis des décennies : connaître et vivre avec quelqu’un qui a des amis qui rayonne l’amitié et ça je le reconnais te rendait très désirable. Mais c’est au dessus des forces de la plus part des gens.
Je garde toujours l’espoir d’avoir des nouvelles de toi.
Je suis retourné à Florence, j’ai tout retrouvé. Le Dôme , le campanile de marbre de Giotto, un hôtel et une chambre inoubliable. Puis les bords de l’Arno. J’ai eu une sciatique et ça m’a fait rire ,j’étais vraiment incapable de bouger et j’ai eu droit à des piqûres avant de pouvoir me lever difficilement pour visiter les Musées et j’ai été me faire manipuler par un ostéopathe. La Toscane m’attire vraiment beaucoup. Les gens , les paysages, la beauté des monuments, l’harmonie de la vie ,c’est vraiment un endroit béni des Dieux, je l’aime presque autant que la Grèce ou j’espère toujours retourner et surtout trouver un pied à terre dans l’Attique ou sur une île, car je ne resterai sûrement pas à Nice à la retraite.
J’ai toujours un point d’ancrage dans le village où je suis né ,mais je sais bien que c’est déjà perdu au fond de moi.
Je me suis acheté une voiture neuve alors que j’ai bien calculé que je ferai mieux de louer quand j’en ai besoin, mais c’est une nouvelle preuve que je suis contradictoire et que je ne fais pas les choses logiques.
Je l’ai achetée à crédit ce qui est nouveau pour moi.
C’est une grande ,alors que je suis pratiquement toujours seul. J’espère faire de grands voyages en Europe et surtout en Russie, mais pas dans les jours qui viennent pourtant. Il me faudra beaucoup d’argent et comme je dépense bien plus que je gagne ce n’est pas facile.
J’ai bien essayé de jouer , mais les machines à sous me sont contraires. Si je gagne un jour j’espère que ce sera gros et que je serai assez fort pour arrêter de jouer définitivement. L’argent et l’amour sont semblables finalement, il ne faut pas vivre à crédit, ni dépenser sans compter, ni mettre en jeu l’essentiel et compter sur la chance.
Si j’avais économisé tout ce que j’ai joué depuis deux ans j’aurai pu acheter un appartement et m’offrir les plus beaux voyages.
Mon fils William a été une semaine en vacances dans les Caraïbes ,sa cousine Delphine a passé 2 mois en Californie. Ma copine Liliane part au mois d’octobre à Java, Sumatra, Bornéo, aux Célèbes…toute l’Indonésie.
Je l’aurai bien accompagnée mais c’est vraiment trop cher pour moi. Elle ira seule, une fois de plus, je suis très content car elle sait bien raconter et ça vaut le meilleur des voyage. Bien sûr je n’aurai pas les odeurs, ni les sons, ni les couleurs et la lumière du paysage. Les tropiques qui m’attirent tellement et que pourtant je n’ai jamais visités.
Et puis moins je la vois et plus je l’apprécie ce qui est paradoxal, c’est le dessert dont il ne faut pas abuser.
A part cela je fréquente surtout des pouffiasses , ou plutôt des femmes très superficielles qui recherchent des sensations et pas du tout d’humanité. A la réflexion il vaudrait mieux me limiter là aussi (à une seule personne). Ca me coûte aussi beaucoup de mon temps et de l’argent. Mais c’est tellement facile, il y a vraiment des filons énormes à Nice et dans le département.
Je rencontre beaucoup de femmes divorcées et je pourrais refaire ma vie si j’étais divorcé moi aussi. Je ne le suis toujours pas aujourd’hui, juste séparé !
Mais je préfère de beaucoup ma situation actuelle, sauf si quelqu’un désirait avoir un enfant avec moi, je ne me marierai pas une deuxième fois. Ce n’est qu’une formalité administrative mais elle compte. D’abord je ne serai plus jamais capable d’être attaché servilement à personne, mais j’ai besoin d’une compagne, pour l’amour et pour l’échange des idées, et pour l’amour qui vient du cœur…Je suis aussi incapable actuellement d’accepter que ma compagne ait des droits sur mon emploi du temps et m’impose un style de vie. La liberté…
Et j’ai des choses importantes à faire et ce serait un fardeau insupportable.
Je ne suis pas heureux, on a toujours ce qu’on mérite en fait.
Si on pouvait refaire les choses une fois l’expérience acquise, mais c’est un leurre ; l’expérience n’est qu’une lanterne sourde qui n’éclaire que le passé…Umberto Ecco est mon auteur de prédilection actuellement, mais même la littérature me semble du temps perdu. Je pourrais avoir beaucoup de temps libre actuellement et je n’ai pas une minute à moi.
Je ne dors généralement que 4 h par nuit, mais j’ai aussi des siestes fréquentes, grappillant 1 h par ci par là, de temps en temps, au cinéma, devant la télé, sur la plage…je dors…
En fait je souffre d’insomnie surtout quand je suis en vacances, je ne tiens pas en place, ne fais rien de continu et de sérieux. De mon point de vue le problème principal est la solitude, qui m’apporte beaucoup, mais qui détruit beaucoup de choses.
Je voudrais bien te parler de vive voix ou même face à face, ça réglerait d’ailleurs bien des problèmes en suspens depuis une éternité. Aussi te téléphoner, la dernière fois que je l’ai fait, l’année dernière je rentrais de Pologne…J’ai le téléphone à l’Abadie, mais il sert surtout à Frédérick mon fils qui est en 2e année de médecine qui y habite le plus souvent. Et d’ailleurs sans lui je ne l’aurais jamais fait remettre.
J’ai toujours envie de te revoir et même essentiellement plus que cela, mais là ça coince …on se calme.
Et je retourne à mes Pénates et à mes « Pétasses » sans rien faire de ces choses essentielles qui rendent la vie acceptable, comme de jouir de ton sourire et du son de ta voix qui me manquent terriblement…enfin .
Si nous étions amis à nouveau, si nous l’avons jamais été, tu me dirais assez de choses pour que mon esprit arrête de battre la campagne en vain et que je recadre tout cela en bref…
J’aimerai compter un peu sur toi et pouvoir t’appeler à l’aide, HELP, au secours…etc…
Ca va vraiment mal , souvent les vendredi soir, j’éprouve un grand manque en moi, un vertige, comme dans un mauvais rêve lorsqu’on tournoie dans le vide…interminablement.
Donne moi de tes nouvelles, si tu ne fais pas je penserai que tu es heureuse, ce qui n’est pas une mince affaire parce que tu es du type écorchée vive et que la moindre flèche t’atteint au cœur…Puis encore que tu cultives ton ressentiment contre moi , non que je ne le mérite point , mais tu pourrais faire jouer la prescription parce que ton silence est cruel et inhumain.
Si tu me pardonnes enfin je te promets d’être un ami fidèle et sincère.
Si tu penses que ça en vaut la peine fais moi juste un signe de temps en temps , comme l’étoile du matin se montre à l’araignée dans sa toile, araignée qui est aveugle comme chacun sait d’ailleurs. Et lorsque j’écris cette chose je sais déjà que mes yeux sont très fragiles que je souffrirai de mes yeux…Oui j’ai beaucoup de choses à écluser, à intégrer dans ce qui est ma conscience. Et certaines pièces de ce puzzle sont assez douloureuses.
Le Karma , les conséquences de nos actes ébranlent même la voûte du ciel, et sont incalculables. Le boudhisme enseigne aussi que l’homme qui n’a pas connu la souffrance n’est pas vraiment adulte et achevé.
Mais la souffrance déchire les tripes , comme la peur, et pour les mêmes raisons, le rend incapable de vivre dans la sérénité. Tout cela est illusoire, illusion (maya).
Aurai je un jour le courage de prier , et de me contraindre à m’exercer à contrôler mon corps et mon esprit pour n’être plus prisonnier et pouvoir terminer mes lettres sans t’écrire : je t’aime…
Chapitre 5
Tes lettres….
SES LETTRES
Voici quelqu’unes de ses lettres. Y a t’il quelque chose de plus à écrire, je les ai trouvées belles que me reste t il à faire avant la fin.
LETTRES RECUES

Lettre postée le 21.02.94 à ROMANS-SUR-ISERE
adressée à Jean L’Abadie

17/2
Jeudi soir.
Je ne sais si je vais réussir à écrire qq chose de cohérent ce soir
Je deviens (redeviens) parano.
Je ne me sens pas en sécurité.
Je ne vais pas remettre ce problème sur le tapis.
Mais je vis mal.
Ce copain, avec qui j’ai mangé à midi. Je ne sais pas ce que je voulais.
Mais je ne voulais pas qu’il m’embrasse sur la bouche. Je lui ai dit « copains ».
Je ne suis pas sûre qu’il ait compris. Mais je suis sûre par contre que ça ne lui prend pas la tête. Un célibataire endurçi qui n’en est pas à une histoire prés. J’aurais préféré qu’il n’y ait pas de malentendu. C’est pourquoi je lui ai demandé son n° de tél. Encore une erreur. Je ne vais pas l’appeler. Je n’ai pas envie de me lancer dans des explications que je ne m’explique pas à moi-même.
(un coup de fil…) je disais « enfin un coup de fil pour me sortir de ma parano »-perdu-
C’était Alphonse qui voulait Joanick.
Toute cette histoire me fait vraiment chier! J’ai pas pu me sentir d’aller au Taïchi. Et encore une!
Il faut que je te dise: C’est une fin comme une autre. Je ne pouvais pas l’héberger éternellement dans ces conditions. A un moment ou à un autre, ça m’aurait pesé, trop de soucis…
Bref- Il retourne chez sa mère-
Mais ça ne durera pas très longtemps, avec Riquet ça ne collera pas-
Bon je te reparle de ça, mais que veux-tu si je ne peux pas te parler de mes soucis, alors?…
Je crois que le week-end va être éprouvant. J’aimerais parfois avoir une paire d’épaules larges pour me reposer dessus.
Pauvre femme faible!
Je n’aime pas cette faiblesse, elle fait partie de moi. Et on en profite en général. Merde!
Je redeviens compliquée, un tantinet déséquilibrée. Je me sentais pas de voir ces gens, au Taïchi, bien dans leur peau et rigolards.
Je suis anormalement énervée en ce moment. J’essaie de lire. J’ai du mal à me concentrer.
Au boulot c’est pareil je me sens irritable. Pas de recul. Susceptible, etc…
Joël m’a dit « tu veux qd-même pas comme à l’école que je te dise « il est beau, il est bien ton tableau… »
Je me suis sentie gamine. Flûte!
Je crois qu’il me prend comme une envie de déménager.
Tu sais que j’ai énormément déménagé? (Dans ma tête aussi !)
Beaucoup beaucoup de fois.
J’espère que je pourrai un jour me sentir à nouveau bien dans cette maison.
Nice est trop loin. Je serai bien partie ce week-end-
Ca n’est pas raisonnable-
Pour la semaine prochaine, je ne vois pas d’inconvénient à descendre mais je ne sais qd ni si Christian viendra chercher Roxane.
De plus, j’appréhende un peu d’aller chez toi, dans la maison de ta femme (un divorce à l’amiable…)-
Allez j’ai la tête pourrie!
Faut que j’arrête ici.
Cette lettre va te faire flipper. Ou t’ouvrir les yeux sur moi, sur ma condition…
J’aurais aimé pouvoir t’appeler ce soir. J’aurais voulu parler à qq’un- Pas n’importe qui-
Salut Biz
Cynthia

20/02
Dimanche soir.
Un coup de fil. Bref.
Je suis toute con, aprés. C’est trop court et les idées me viennent quand j’ai raccroché.
Non de toute façon je n’avais rien de bien intéressant à te raconter.
Ca va mieux. L’orage est passé. Je sens une accalmie.
Que penses-tu de ces photos?
J’étais trop speed au téléphone.
Excuse-moi. J’espérais que tu appelles, vois-tu.
J’ai un peu bricolé dans ma maison. Comme je suis pas trés douée ça me prend beaucoup de temps pour installer 2 barres de rideaux.
Mais ma chambre fait plus « habillée ». En plus j’ai changé la disposition (la semaine dernière après ton départ, je t’ai dit?) Depuis j’ai mal au dos.
C’est comme ça, comme l’envie de déménager qd je me sens mal chez moi, il faut que j’apporte des transformations…ou que je foute le camp.
Je me sens désorientée. Probablement pour ça que j’avais envie de voir personne ce week-end. Besoin de me retrouver, de retourner dans mes baskets…
Mes parents sont rentrés de leur voyage à Hyères.
Nice(Carnaval)…enchantés. Les mimosas, les citrons… ça me faisait sourire.
Manu m’a téléphoné vendredi soir. On a discuté longtemps. Ca m’a fait du bien. C’est vraiment un ami. Il est très gentil- (pas pour tout le monde)-
Voilà. Je crois que j’ai hâte d’être en vacances. Va savoir pourquoi! Non allez. Je serai heureuse de te revoir, heureuse s’être en congés et d’en profiter pour Partir…J’aime PARTIR.
Je préférerais que Roxane puisse aller avec son père, mais tjs pas de nouvelles. Il va encore falloir qu’on appelle partout pour le trouver et lui demander ce qu’il compte faire.
(elle lui a écrit une 2e lettre; il n’a pas répondu à la première. Ah ces mecs qui assurent pas!)
Je te laisse ça m’évitera de dénigrer encore…Je t’embrasse.
Cynthia
(je suppose que tu as beaucoup à dire sur mon écriture- et t’as vu la différence d’une lettre à l’autre?)

Samedi 5 février
Ce matin reçu une lettre (postée hier 17H30 à Nice)
Je crois bien que j’aurais aimé que tu viennes .Je me sens léthargique. Impossible de me mettre au boulot (ménage, rangement, etc…)
Je pense à toi. J’écoute de la musique. J’aime ta lettre, qui me parle de ta vie de tous les jours, de ton ami Eric.
Que je ne tiens pas à connaître non plus, s’il a une idée négative de ma personne…Je n’aime pas être jugée, être testée, jaugée, cataloguée d’avance.
Mais je comprends très bien ce qu’il peut penser de moi. S’il te voit triste, s’il te trouve changé depuis que tu me connais, je suis pour lui celle qui a « foutu ta vie en l’air ».
Je n’arrive rien à faire ce matin parce que je pense trop
Je pense à tout ce que je voudrais te dire… et quand je suis sur le papier je ne sais plus.
(je reprends ta lettre)
Que tu te connaisses mal ne me surprend pas. Tu as besoin de réapprendre à te connaître, et à t’aimer.
Tu aimes te voir dans les yeux de ce qui t’aiment pour cette raison: tu ne t’aime pas suffisamment parce que tu n’arrives pas à comprendre tous tes actes, parce que tu (te connais mal(barré)) ne sais pas toujours ce que tu ressens au fond de toi, ne comprends pas, ne reçois pas les messages de ton inconscient, etc… et c’est un cercle vicieux.
Roxane sort du bain, et m’autorise à lire la lettre que tu lui as écrite. (…) (sa photo digitalisée est magnifique)
Je cherche des idées pour le repas de ma fête.
Joanick m’a dit qu’il m’aiderait. Je ne sais pas si je peux compter sur lui.
(autant il oubliera et disparaîtra)
On a cherché des idées ensemble hier soir.
Je chanterai peut-être avec Christophe et Sylviane, avec Jean Duchon s’il vient (il ne supporte pas la fumée, ni trop de monde…) mais il fera un effort, je sens.
Y ‘aura Manu, Véro, Chantal, JO et ERIC, Gégé, Nicolas peut-être Joanick Rachida Alphonse, Binou; Francette, Tophe et Sylviane, enfin on sera une vingtaine avec les mômes.
Alain est un boute-en-train.
Il a toujours des histoires à raconter, j’aime sa façon de parler. C’est un révolté (il s’occupe de l’Association qui accueille des jeunes de la DDASS ou confiés par la Justice- c’est lui qui a créé cette Assoce, qui se débat chaque jour… Il a un discours corrosif parfois, enfin il dérange souvent les gens qui possèdent « le pouvoir »…).
Je l’adore. Je l’admire. J’espère que vous vous plairez. Je ne m’inquiète pas pour ça.
J’ai dit à Jo que j’allais partir huit jours en vacances.
Elle a dit « Avec Jean, »
Elle est surprise, je crois.
Elle t’a senti très destructuré la dernière fois. Elle a peur que tu ne saches pas très bien ce que tu fais.
J’aimerais encore parler avec toi. Sur le papier c’est à sens unique. Quand je reçois la réponse, je ne me souviens parfois plus de ma question…
Ta femme. Tu m’as dit tellement de fois qu’elle était parfaite…
Si tu la trouvais parfaite par rapport à toi, qu’elle te comble réellement, tu ne m’aurais même pas remarquée. Ne crois-tu pas?
Alors elle est certainement parfaite par rapport à certains critères…mais nul n’est parfait.
Tout ça ne veut pas dire grand chose.
J’aimerais que tu parles de façon moins générale.
Pour parler de moi, comme tu le sais je suis loin d’être « parfaite » ménagère, « parfaite » mère de famille, « parfaite » compagne, « parfaite » amante (non ça tu le sais pas…).
Là j’ai rajouté ces mots.
« Je sais ce que tu voulais dire, je n’ai pas vraiment compris tes mots alors. Mais c’est vrai que tu es exceptionnelle, pas parfaite ça non c’est pas toi, toi tu es vraiment hors norme et posant problème ; tu es une amante merveilleuse : c’est vraiment le mot juste, la meilleure que je connaisse et qui puisse exister…mais je ne suis pas vraiment impartial lorsque je dis cela. Je me souviens toujours de tes performance inoubliables, tout ce que j’ai connu est pale en comparaison, tu mérites l’oscar, la médaille d’or du sexe et du désir…et pour le reste tu es comme je le désire la femme qui me convient et me plait infiniment. Je t’aime à jamais, mais c’est aussi pour autre chose que faire l’amour avec toi, c’est pour ton charme et la vérité qui est en toi. Jean janv.-99 »

Genre de réflexion complètement crétine, qui me dépasse totalement, sortie de la bouche ou de la plume de mon dernier Amour (Suca Lafond, « François le Belge »)= il m’a dit que je faisais l’amour « merveilleusement ».
c’est parfaitement idiot. J’étais moi même passionnée, j’avais jamais autant aimé faire l’amour auparavant…
Tout est donc relatif.(souligné 2 fois)
Mais ça il ne l’a pas compris. Je n’ai jamais su dire je t’aime. Je ne sais pas si j’ai su aimer.
Il faut bien que je te raconte tout cela, ça me paraît indispensable.
J’espère que ça ne te rend pas triste. Je pense avoir compris ceci:
J’ai toujours été attiré par des gens (soit:barré) complètement contraires à moi: très extravertis, mais chez qui je ressentais une faiblesse, un manque, un besoin, que j’avais la prétention de combler…
Toujours ce côté salvateur.
Besoin de justifier mon existence.
Servir à quelque chose ou à quelqu’un qui, je pensais à chaque fois, le méritait (enfin méritait que j’en fasse ma cause) (ma cause souligné 2 fois)
Et j’en profitais pour me cacher derrière leur (forte) personnalité.
J’ai toujours été déçue parce que je me trompais, je fonçais tête baissée…
et aussi parce que je m’oubliais trop. Je ne prétends pas être irresponsable de toutes mes « mésaventures ». Mais je pense avoir réellement fait prendre un tournant à ma vie;
Une femme devient intelligente à trente – trente cinq ans.
Un peu simpliste comme raisonnement, mais c’est un peu ça.
Les femmes font passer d’abord (généralement) leur couple, leurs enfants, avant tout.
Et quand ils sont grands, qu’ils commencent à quitter la maison, elles commencent à se poser des questions sur leur vie.
Roxane n’est pas près de quitter la maison, mais disons que j’ai été amenée à me poser des questions un peu plus tôt que la moyenne…
Donc si je ne suis pas une bonne ménagère, je peux apprendre à te connaître et je suis sûre que tu peux me surprendre (Je crois que je te connais pas mal. Sinon je ne me sentirais pas de partir avec toi huit jours… destination inconnue en plus (pour le moment))
et surtout je n’essaierai pas de te changer- ça tu le sais.
Je dis ça par rapport à ta femme. Peut-être comprendra-t-elle un jour qu’elle n’aurait pas dû attendre de toi, exiger plutôt, un comportement différent, « en Société »-

Voilà on est arrivé au bout. Il manque sans doute quelques centaines de lettres que je t’écrivis. Quelques unes de tes lettres. De tout ce texte ce sont tes lettres qui sont la partie la plus intéressante. Tu es vraiment douée pour ça aussi. Tu écris de manière si profonde et pleine de charme.
Je vais te faire parvenir ce texte. J’ai mis beaucoup de temps à en assembler des morceaux disparates. Tu peux en faire ce que tu voudras. J’ai brûlé tes lettres et tout ce que j’avais de toi à part une photo que je te joins. Si j’avais toujours tes lettres je te les aurais rendues.
Je termine ce long texte qui contient tout de travers des choses qui te sont destinées et d’autres qui devront rester éternellement parce que l’amour est une chose inoubliable et tellement indispensable. Je te pense heureuse. Bien sur il y a en chacun de nous un grand manque que rien ne peut combler et que la vieillesse et la mort font ressembler à un gouffre béant. T’aimer n’a jamais été une tragédie pour moi. Je t’aimerai toute ma vie et même au delà si c’est possible. Je n’ai rien fait de bien depuis que je t’ai perdue. Je suis comme sur une voie de garage, comme ces paquebots qui rouillent dans les cimetières marins attendant qu’on les jette contre la côte pour les dépecer. J’ai eu d’autres amies habitant la Drôme, Cynthia S.qui habite à Beaufort Gervanne ,Nicole R. à Montélimar, Annie S. qui habite Chabeuil parce que je voulais me rapprocher de toi et te revoir et que chaque fois je n’ai pas su ou pu te rencontrer vraiment ce qui est quand même un comble… Parce que je t’aime toujours et le plus grand plaisir que je pourrais avoir serait de te revoir. Et une autre n’est pas prêt de te remplacer.
Mais je pense que tu ne souhaites pas me revoir et ça me suffit pour éviter de te faire de la peine. Je sais que je t’en ai fait et je te demande de me pardonner. Je ne veux pas t’oublier vraiment. Accepte mon amitié même si elle est indécente et inquiétante pour toi. Que cette nouvelle année te donne tout ce que tu mérites et souhaites. Si tu as conservé mes lettres j’aimerais les relire maintenant. Depuis je n’ai écrit à presque personne surtout pas avec sincérité. Mes lettres qu’en as tu fait ? les as tu détruites au fur et à mesure que je te les écrivais.
samedi 30 janvier 1999
Le temps a passé très vite, les choses les mieux établies se sont défaites et le temps où il faut bien choisir entre deux chemins et je pense avoir déjà choisi ce qui est nécessaire et qui suffira à mon bonheur. Que te dire de plus, je ne suis plus du tout dans ton orbite cette chanson se termine aussi pour moi. Pour toi elle a fini il y longtemps. Ce n’est pas le désespoir qui est triste, seul l’espoir et le désir portent en eux de la tristesse. Je sais très bien ce qu’aimer veut dire à présent. Adieu donc, au revoir, si il y a d’autres vies, j’espère cette fois là être l’élu de ton cœur et mériter cette distinction en prenant vraiment soin de toi. L’élue de ma vie je la connais à présent, je l’ai trouvée sans l’avoir cherchée, j’ai su l’apprivoiser, elle m’a apprivoisé plus facilement encore, j’ai du la quitter, et ceci a ressemblé à la mort pour moi, c’est toi l’élue de mon cœur, je n’ai plus d’espoir de vivre avec toi, et je sais bien que la pente vers la tombe est déjà prise, que ton destin est tragique, comme le mien.
dimanche 6 février 2005
Bon anniversaire le 13 février.
Je pense à toi tous les jours, soit heureuse…
Je ne sais pas vraiment ce que je deviendrai dans les mois qui vont venir. Je suis seul…
Ici on m’a cambriolé récemment, j’ai perdu beaucoup de choses auxquelles j’attachais de l’importance, mais c’est une stupidité la seule chose vraiment importante pour moi c’est toujours toi où que tu sois. Ecris moi, parle moi, viens me voir, tu seras la très bien venue. Si tu as besoin d’amitié sincère, de vérité, de paix, de douceur et de respect, ma maison et mes bras te sont ouverts à jamais. Ici tu es vraiment chez toi. Qu’attends tu pour venir ? tu connais le chemin. Je crois que tu as comme moi plein de choses auxquelles tu tiens qui sont comme ces chaînes qu’on met pour se protéger et qui nous enferment. Et l’essentiel on oublie seulement de lui consacrer un peu de temps. Pour remédier à ce dernier point j’ai décidé de faire quelque chose de notre histoire, d’en faire une étude, clinique, dont ce qui précède n’est qu’un premier jet, si tu souhaites être la seule destinatrice de ce texte écris moi le, sinon peut être sera t’il un jour publié.
Je t’ai trouvé un prénom de roman Cynthia, ma meilleure amie Liliane a trouvé Ixia elle.
Ne m’oublies pas. Retiens un peu de moi en toi malgré tout.

Chapitre du renouveau.

Cette histoire se prolonge toutefois avec d’autres essai de mon cœur de trouver un lieu d’asile.
Que dire de tout ceci ?
Les plaisirs de l’amour sont capiteux, extraordinaires. Chaque humain devrait avoir le droit et même le devoir d’en découvrir chaque élément, et d’en accorder les différentes saveurs.
Pour ce qui relève de la nécessaire initiation aux plaisirs des sens qui est concentrée dans cette voie, j’ai acquis désormais assez de connaissance, de science et de patience pour percer les secrets de l’âme et du corps de mes partenaires.
Des femmes multiples sont venues alors qui n’avaient pas vocation à rester dans mon cœur et dans ma vie, mais qui remplirent mes sens et mon esprit d’illusions et de tristesse lorsqu’il fallait bien s’inscrire en faux et dire que cette relation était sans issue. Savoir décliner l’amour est aussi à base de rupture, et savoir rompre sans casse et sans retour est un art très difficile. J’ai appris à comprendre les gestes de l’amour avec des femmes qui n’en valaient pas la peine, avant de savoir apprécier ces gestes avec celles que j’aimais. Parce que les plaisirs sont infinis avec la femme qu’on aime et qu’ils sont d’une autre sorte avec celle qui n’est pas aimée, et qu’on comprend et analyse alors les causes et les effets, par la méthode bien connue dite expérimentale. Il faut faire de tristes expériences pour prendre de la graine.
Alors pour finir on fait le tour de tout ce qui peut être entrepris dans une relation et on se trouve tout simplement devenu expert dans une affaire qui ne devrait jamais reposer que sur la plus pure improvisation. Faire bien l’amour peut aider mais ne fera jamais naître l’amour. Il y a juste un sentiment qui est celui d’avoir touché les points sensibles, et d’avoir donné du plaisir sans ces erreurs qui se glissent partout dans tous les actes que nous produisons sur cette terre. Les femmes sont d’ailleurs je le pense plus à même de faire cette découverte chez les autres que les hommes qui seront toujours très empruntés. La femme porte dans son sexe une sorte de berceau qui contient en germe l’enfant qu’elle désirera toujours de l’homme qu’elle aime. Comment peut elle recevoir de lui autre chose que le don d’une insémination d’amour ? comment peut elle accepter un sexe banal, qui n’est qu’une forme de gymnastique, même si cet acte se construit si délicieusement qu’il en devient une drogue délicieuse. Or atteindre le plaisir est possible, probable et souhaitable avec n’importe quelle partenaire, et il suffit pour ceci de très peu de science, avec juste quelques rudiments de technique.
Ceci peut aider quelquefois à faire un temps illusion et à transcender des relations qui n’ont pas le charme infini de la relation amoureuse qui compte, celle qui bouscule tout sur son passage et qui nous rend vraiment dépendant.
J’écrirais ci dessous ce que j’en sais. Sans doute n’est-ce qu’un digest, une sorte d’aide mémoire. Peut importe, je n’ai rien inventé, et j’ai mis bien des années à trouver ces choses simples qu’on ne dit jamais et qu’on avoue pas même sous la plus cruelle torture.
Donc voici les petites ficelles de l’amour physique.
L’expérimentation est la seule voie de l’amour. Il faut connaître son corps et celui de sa partenaire.
D’abord choisir une femme qui soit sensuelle, puis apprendre à recevoir les informations de son corps, ceci peut se faire dans toutes les situations, même virtuellement. Et si elle n’est pas sensuelle il faudra par la science des caresses l’apprivoiser et la combler pour qu’elle le devienne.
Etre attentif et décrypter les signaux. Envoyer des signaux, et recevoir, persévérer, savoir découvrir, inventer, être à l’écoute de l’autre. Dans cette quête il y a beaucoup de fausses pistes, et de choses qui sont purement magiques. Qui passent par les odeurs, le timbre de la voix, le regard, les différentes parades de l’amour auxquelles on n’échappe pas. Puis l’élue de votre cœur un jour sera prête à sortir avec vous, et ce jour elle se fera belle en elle, et aura un formidable cadeau à vous offrir, à condition que vous soyez patient jusqu’au moment ou s’ouvrira sa corolle, comme une fleur qui s’ouvre le matin à la rosée et qui embaume de parfum.
C’est cette partie de l’amour qui est la plus prenante, la plus riche en sensations et en désir, celle qui consiste à se captiver mutuellement pour se donner ensuite. Lorsque le don se fait il doit avoir été mûri. L’amour se fanera si il n’est pas précédé de cette magie incomparable.
Dans ce temps incertain des flirts on apprend à aimer les interfaces de l’autre, et à mêler les salives, les gestes tendres, les caresses exploratoires, surtout les serments les plus doux. Enfin vient le moment de la première fois, du premier round qui ne se conclut pas souvent par beaucoup d’extase, mais par une sorte de remise à zéro des compteurs. On passe alors la ligne de non retour, et le but en est bien de
découvrir ensemble les différentes voies du plaisir et de l’installer dans notre vie. Et cette relation est alors unique, ne peut être qu’unique. Elle se doit d’être faite hors du monde, hors du temps, dans un lieu isolé, non connu, qui deviendra alors quelque chose d’incomparable, de magique, d’immortel. La première fois qu’on fait l’amour avec l’être aimé, et toutes les phases suivantes qui sont indispensables, qui épuisent vraiment les possibilités de notre corps, de notre âme, de nos désirs…
Si cette lune de miel n’a pas lieu, alors l’amour meurt le plus souvent.
Ensuite poursuivre cette réalisation par des orgasmes vraiment parfaits. Lorsque nous atteignons douze orgasmes notre initiation se transforme en connaissance intime et peut alors descendre au but ultime qui est la vrai tendresse et la vraie connaissance intime.
Entre deux êtres qui s’aiment d’Amour, il ne saurait y avoir de faiblesse, de tabou, de médisance, de mésentente, de choses voilées et insondables. Chaque partie de notre être est à l’autre autant que chaque partie de l’autre est à nous, pour notre plaisir partagé. Donc reprenons cet ouvrage délicieux sans cesse qui consiste à construire un monument fait des extases que nous provoquons et partageons avec l’élue de notre cœur.
Voilà il est tard déjà dans ma vie. Je n’ai pas rencontré encore la femme qui me convient vraiment. Je la cherche et je l’attends. J’aurai l’espoir de la tenir dans mes bras avant la fin de cette vie qui s’enfuit si lentement, et si vite parfois. Cette vie qui n’est parfaite et complète que par l’amour. Que par une relation vraiment construite, heureuse, gratifiante, définie, simple et cohérente comme si elle allait de soi.
Je ne parlerai pas des indispensables cadeaux que l’homme et la femme se font pour tenir cette gageure, aimer un être différent de soi, lui abandonner ce qu’on a de plus cher et de plus précieux, se mettre à sa merci. Le tenir pour sa terre promise, son avenir. Nier avec lui tout passé qui serait contraire à la pérennité de cette relation.

Nice 2007.
Cette année a été un fardeau depuis son début jusqu’au cœur de l’été. Ensuite j’ai fait un grand voyage jusqu’en Suède. J’espérais faire le même que lorsque j’étais au sortir de l’adolescence, à rêver ma vie sans savoir la direction à prendre. Et il s’agissait alors de bavarder avec le monde tel qu’il se présente, et à confronter son image avec celle qui s’était formée dans ma conscience avec toutes les informations déjà glanées par ci ; par là. Pouvais-je être amoureux alors ?
Bien sûr je l’ai été sur ces routes du nord ; car j’y ai rencontré une gamine exquise de mon âge qui venait de la Bohême et qui se prénommait Magdalena. Et cette rencontre aussi a laissé alors dans mon cœur de très étranges concrétions et des sentiments poignants. Mais rien n’a éclipsé mon souvenir de la vraie personne qui m’est devenue indispensable, que je sais être présente si prés et si loin de moi. Je ne suis pas passé par la route tant de fois prise, celle qui conduit au bord de l’Isère ; dans la vieille ville. Je n’ai pas été prés de la maison que tu habites maintenant qui est dans un petit village à quelques kilomètres sur les collines. C’est là que je t’ai aperçue la dernière fois.
Hiver 2007.Nous sommes prés de la fin de l’année. Et mon cœur est serré comme dans un étau. Mes souvenirs encore éveillés dissipent la brume qui est dans mon cœur. J’arrive à peine à penser au printemps pourtant qui viendra une fois encore. Je pourrai faire quelque chose pour te voir, t’entendre, te parler et au lieu de ceci je ne fais que des choses sans signification et sans raison. Mon amour perdure et se nourrit en moi. Pas comme un cancer ; comme une petite flamme dorée. J’aime toujours tes yeux et ton sourire si merveilleux. Ma tendre et chère. Je ne peux qu’écrire ton prénom dans mon esprit et jusqu’au bout de mes lèvres et je ne prononce pas le prénom qui cache le tien ; celui de la femme qui te remplace dans cette histoire commencée il y a tant de temps ; qui est si vide de sens pour les autres qui le liront. Peut être y trouveras-tu, toi quelque chose de vrai et de bon qui te remplira l’âme ? Comme jadis tu as fait en moi cette révolution qui m’a entraîné vers des chemins étranges. Lorsque je t’aimais et que tu ne m’étais pas encore étrangère ; que tu étais mon amie ; mon esprit et ma conscience du monde s’étaient développées et avaient conduit mon être à la bonne place. Celle que nous méritons tous sur cette terre. La place située au Paradis, dans la juste connaissance de notre condition sur cette pente infime qui nous rapproche tous les jours de notre fin terrestre. Je t’aime autant qu’on peut aimer. Il n’y a pas de limite à l’amour. L’amour n’est pas qu’une formalité. Que j’aimerais te revoir et pouvoir te dire simplement : « Bonjour ; tu m’as beaucoup manqué… »

Début de l’année 2008

Le 13 février ce sera ton anniversaire. C’est mon cadeau. Je ne sais pas si tu apprécieras. Si tu dois corriger des choses n’hésites pas une seconde. Il est essentiellement et spécifiquement réalisé pour toi, même si il n’est pas très bon et même bâclé. J’y ai mis tout mon cœur. Mais comme beaucoup de choses que j’ai faites dans ma vie je ne suis pas allé au bout et il manque des centaines d’heures de travail qui en auraient fait une œuvre vraiment digne de toi donc de passer à la postérité. Je vais faire un trés grand voyage sans doute en avril et si je survis j’irai sans doute m’établir très loin et ne pourrais plus en quelques heures venir prés de toi, si un jour tu as besoin de moi. Il est vrai qu’avec internet nous pourrions être très proches l’un de l’autre même si nous vivions aux antipodes.
Les temps futurs ne parleront sans doute pas de nous comme de modèles à suivre.
Mais je ne peux pas arriver à vivre sans toi et je ne veux surtout pas t’oublier.
Il te reste à trouver le temps et la force d’ écrire ; de corriger cette épure pour le publier et en faire quelque chose qui mérite d’être publié. Pour ma part je pense être arrivé au but que je m’étais fixé de laisser au moins un message complexe et incomplet à te donner, je pense qu’il vaut mieux que le feu qui détruisit tout ce que je gardais qui me venait de toi. D’ailleurs ce feu de cheminée ne m’a enlevé une seule seconde le besoin que j’ai de toi à chaque souffle de ma vie. Ecris moi donc ce que tu en feras.
C’est comme si tu l’acceptais donc il sera à toi unique lectrice jusqu’à présent.
Si tu n’as pas cette envie je le publierai sans doute un jour prochain en changeant tout ce qui doit l’être pour que personne n’en souffre jamais.
Tél: 04 75 74 13 31
La Poste (Direction Commerciale Courrier Colis Drôme Ardèche) service aux entreprises
333 avenue Victor Hugo 26000 Valence

 

( 31 décembre, 2019 )

BLACK JACK ET LES 99 CARTES

BLACK JACK et les 99 cartes.
Le narrateur trouve un passage temporel vers le monde des mortels après la mort qui à nom, l’Enfer. Après le passage du Styx, et la barque de Caron, il débarque dans un îlot qui se nomme Malibu qui est l’endroit où sont stockées les femmes célèbres, il y rencontre Marilyn Monroe, Julie Andrew, la Calas, Hélène de Troie, Cassandre, Aurore Dupin, la marquise de Sévigné, la fée Morgane, la fée Viviane, son premier amour C., et la diseuse de bonne aventure qui lui avait prédit une destinée qu’il a sans doute traversée sans connaître le vrai amour.
Après l’Ile des femmes Malibu. Il embarque pour le lieu de châtiment des grand criminels ; il y cherche vainement Hitler, Staline, Gengis Khan, Ataturq et les différents autres génocidaires… Il y trouve Sisyphe et son rocher, Tantale et son supplice , le tonneau des Danaïdes et presque tous les Grands de ce monde, la place de Sarkozy y est déjà préparée. En fait uniquement les êtres qui se sont opposés aux ordres et à la législation des Dieux. Et même pas la trace de la personne qu’il recherche qui est le Docteur Faust.
On lui dit qu’il se méprend et qu’il mélange l’Enfer des Grecs qui est un lieu spirituel avec l’Enfer des Chrétiens qui est un lieu sans cérémonie et sans vraiment de tendresse. Car ici le grand jeu des ombres des morts consiste à se tenir l’un contre l’autre et à se faire des caresses et se donner mutuellement du plaisir.
L’Enfer des chrétien c’est la terre lointaine de la déconvenue qu’on la nomme. Une île au milieu de la mer infinie de ce centre de l’Univers.
Le vaisseau est un être magique qui a nom Léviathan, qui ressemble à une baleine, avec de grosses écailles, une tête casquée osseuse, elle entraîne le narrateur dans le sillage d’un grand serpent Jormundgang qui les conduit vers les îles montagneuses du monde sans retour. Ces îles sont entourées d’un lagon et sont habitées par les Diables et leurs créatures humaines. Ces Diables sont des créatures venues d’un autre monde qui ont habité la terre, et qui étaient en conflit avec un autre immortel comme eux qu’ils nomment El ce qui peut se traduire par « Lui ». Satan lui apparaît et tous les autres Diables qui ont officié sur la terre jadis et à présent aussi, car ils retournent régulièrement se ressourcer dans leur zone infernale.
Enfin après quelques avanies sans beaucoup de suite il finit par arriver au palais de « Nemo » , un des Prince de cette partie de l’Enfer. Et parmi les nombreux serviteurs qui sont dans les coursives et des les différentes cours du château infernal il finit par trouver Faust lui même. Le docteur Faust qui a signé de son sang le pacte qui l’a conduit ici. S’engage alors un petit dialogue avec le grand savant en sorcellerie, qui fut aussi et surtout un théologien. Vient lui rendre visite le poète Goethe. Le docteur Faust qui a quelque réputation dans l’Enfer conduira alors le narrateur vers le maître du jeu. Celui qui sait tirer les cartes de la destinée.

Et c’est alors la tenue qui s’engage sur l’explication et la valorisation des éléments contenus dans la vie des humains.
1. La première carte est celle qui permet aux Dictateurs d’asseoir leur pouvoir. Elle a nom :Force et Crainte. Djack qui est l’entité en cause explique au narrateur et à son guide ce qu’il convient de faire pour devenir un dictateur. Il explique que ces bons conseils seront ceux que les enfants prédestinés suceront avec le lait de leur nourrisse. Il faut ensuite faire transiter ces bons conseil dans les tripes des hommes prédestinés en les habituant à la douleur et aux coups. Frapper un être de lumière et il deviendra un enfant des ténèbres, captivé par le mal et sachant s’opposer aux fables des vivants. Le bon droit c’est celui des dictateurs qui ont des couilles eux. Pas celui des pignoufs, des impuissants et des gigolos. C’est ainsi que les formes issues de l’enfer investissent le monde.
2. La seconde carte est celle qui permet aux conquérants d’asseoir leur domination. Djack explique comment on peut gagner une guerre coloniale, envahir et annexer un territoire. La guerre totale qui permet de lutter efficacement contre un mouvement nationaliste. Il faut que l’armée qui fera la guerre contre les émeutiers et les terroristes ne soit pas une armée humaine. Mais une armée de robots bien organisés. Et ces robots il convient tout d’abord de les fabriquer et de leur donner un bon programme adapté à leur tâche.
3. La troisième carte est celle qui donne le droit à ceux qui trichent
4. La quatrième carte est celle qui donne la richesse
5. La cinquième carte montre comment détruire définitivement la puissance des colonies impérialistes et colonialistes qui se sont infiltrées sournoisement dans le Peuple. L’élimination du colonialiste passe par la haine du racisme, et des autres formes de groupement humains (race, religion, ethnie, sectes, bandes, mafias, tribus, déviants de toutes sortes)
6. La sixième carte montre comment les êtres humains peuvent devenir immortels en buvant le sang de leurs victimes, et en mangeant leur chair. Dracula et les Vampires qui sont pourchassés partout sur toute la terre. Les immortels de la légende sont aussi des êtres venus de lointains empires du cosmos qui se sont installés sur terre. En prenant les formes et les corps disponibles localement.
7. La septième carte est celle qui permet de vivre sans le contrôle et la présence des juifs, c’est une carte d’immunité. Celle que l’on présume donner aux combattants palestiniens.
8. La huitième carte donne accès aux profits infinis et aux délices de l’argent roi.
9. La neuvième carte donne accès aux vraies richesses de l’intelligence et de la compréhension de tout.
10. La dixième carte est dite le maître du jeu. Celui qui la possède entre en possession de tout ce qu’il désire.

11. La onzième carte donne simplement la bonne direction à prendre et elle marche toujours quoi qu’il arrive.

12. La douzième carte est celle qui définit la date et l’heure de la mort de toute chose.
13. La treizième carte est celle dite du fou, le fool, le Révérent, le très gracieux sociétaire. Elle permet de rater tout ce qu’on entreprend. Celui qui la possède n’a qu’à désirer quelque chose et cette chose ne peut se produire.
14. La quatorzième carte donne le bonheur absolu, c’est la carte de supamour.
15. La quinzième carte donne la direction des menaces qui pèsent sur celui qui pose la question.

16. La seizième carte permet de tromper sans être découvert, c’est la carte qui détruit les indices et toute logique.

17. La dix-septième carte est une sorte de peau de chagrin. Elle s’appelle la carte de Raffaël. Elle diminue au fur et à mesure qu’on l’utilise, et elle finit par être détruite complètement. Les vœux qui se sont réalisés par son entremise sont détruits en même temps qu’elle est détruite.
18. La dix-huitième carte permet de marcher sur l’eau.*
19. La dix-neuvième carte permet de transformer l’eau en vin.
20. La vingtième carte donne la beauté tant qu’on est en vie.
21. La vingt unième carte donne l’invulnérabilité tant qu’on ne dit pas « zut » ou tout mot qui comporte un semblant de regret.
22. La vingt deuxième carte permet de voir la nuit mais elle empêche de voir le jour.

23. La vingt troisième carte donne de l’eau à celui qui a soif.

24. La vingt quatrième carte donne à manger à celui qui a faim.
25. La vingt cinquième carte transforme le sexe de celui qui la possède.
26. La vingt sixième carte supprime la personne qu’on désire supprimer.
27. La vingt septième carte donne le droit de rejouer, quelque soit le jeu ou la bataille qu’on a perdue, tout en conservant la mémoire des événements passés.

28. La vingt huitième carte est un gage.
29. La vingt neuvième carte donne la solution à tout problème qui est bien posé, ou mal posé. Dans ce cas elle donne une solution qui est boiteuse. On la nomme la carte Solution. La Salée, ou la Définition.
30. La trentième carte est celle qui récompense celui qui nous a fait du bien.

31. La carte trente et un est celle qui tue celui qui nous a fait du mal et qu’on veut tuer.
32. La carte trente deux donne le droit à un voyage quelque part mais ensuite on ne peut plus repartir de cet endroit quoi qu’il arrive.
33. La carte trente trois préserve de toute maladie.
34. La carte trente quatre donne l’immortalité.
35. La carte trente cinq coupe la tête de celui qui est à la tête de l’Etat.
36. La carte trente six le rend malade et l’accable de souffrance jusqu’à ce qu’il soit pendu à un arbre.
37. La carte trente sept donne la jeunesse tant qu’on veut ensuite elle permet de mourir si on le désire mais ceci n’est possible qu’au bout de cent années, et on ne peut pas vieillir quoi qu’on fasse.
38. La carte trente huit est celle qui permet de souhaiter des choses impossibles elle ne finit pas avec la mort, celui qui la possède la possède toujours même dans l’enfer.
39. La carte trente neuf donne accès au Ciel et au Paradis situé au delà de ce monde, dans l’autre monde ;
40. La carte quarante est celle de Lucifer, il la prête à celui qui lui fait allégeance et qui sert ses desseins elle contient toutes les formes de vie passées, présentes et futures. Elle est comme le Jocker permettant de passer tous les obstacles. Mais elle reste la propriété de Lucifer quoi qu’on fasse on est en son pouvoir et à sa merci.
41. La carte quarante et un est celle qui permet de faire revivre un mort même avec un seul de ses cheveux.
42. La carte quarante deux brûle si on pense une chose absurde.
43. La carte quarante trois est en bois, elle transforme tout ce qui est bon en chose glacée transparente et liquide, et tout ce qui est mauvais en chose opaque et dure.
44. La carte quarante quatre permet de transformer ce qui est dans un œuf en ce que l’on veut, à condition que ceci puisse tenir dans un œuf.
45. La carte quarante cinq donne le succès quoi qu’on fasse et dise elle permet aux artistes de faire des œuvres qui sont connues alors même qu’elles sont moches et décadies, on l’appelle la carte Picasso.K
46. La carte quarante six parfume l’air en donnant les senteurs de l’enfer.

47. La carte quarante sept inflige à celui qui dit du mal de quelqu’un un châtiment exemplaire.
48. La carte quarante huit rend fou celui qui la touche.
49. La carte quarante neuf débrouille n’importe quel écheveau de choses emmêlées. On la nomme le débrouille nœud gordien.

50. La carte cinquante détruit les récoltes de ceux que l’on nomme.

51. La carte cinquante et un vérifie toute chose et donne le résultat immédiatement. Elle connaît l’avenir des hommes que l’on nomme, elle donne le jour de leur mort.
52. La carte cinquante deux est dite la carte des tricheurs. Elle permet de contrôler et de corrompre n’importe quel officier public, n’importe quel secrétaire, n’importe quel juge, n’importe quelle personne ; il n’y a qu’une exception elle ne permet pas de corrompre une vierge.
53. La carte cinquante trois est celle de la lune. Elle permet de voyager et de demeurer sur la lune autant qu’on veut sans vieillir et sans avoir peur de rien. Elle sert aux mystiques qui veulent se retirer dans un endroit calme, avec une bonne vue sur la terre.
54. La carte cinquante quatre est celle qui définit le juste et l’injuste. Si la proposition est juste la carte est blanche, si la proposition est injuste la carte devient noire. Si la proposition n’est ni juste, ni injuste la carte devient rouge sang.
55. La carte cinquante cinq est celle qui transforme tout en eau pure. Elle sert beaucoup à ceux qui veulent vivre dans le désert.
56. La carte cinquante six achète n’importe quoi et n’importe qui , à condition que la chose ou l’être qui doit être acheté soit touché par la foudre.
57. La carte cinquante sept fait tomber la foudre sur n’importe quel objet, ou n’importe quel être vivant..
58. La carte cinquante huit est faite pour produire chez celui qui la touche un sommeil éternel, dont il ne peut sortir que lorsqu’il est mordu par un serpent venimeux.
59. La carte cinquante neuf protège de toute morsure de serpent venimeux.
60. La carte soixante porte un trigone.
61. La carte soixante un est un piège pour les oiseaux.
62. La carte soixante deux éloigne de la peste ceux qui la tirent, ils n’en demeurent pas moins atteint, mais ils n’en meurent pas.
63. La carte soixante trois est une fleur qui donne le sommeil éternel. La tirer conduit à la mort. Seul un baiser d’un être chaste peut réveiller de cet endormissement.
64. La carte soixante quatre ment toujours et conforte les mensonges de celui qui la tire.

65. La carte soixante cinq donne la fortune. L’or et l’argent. Mais tout ceci ne dure qu’une année.

66. La carte soixante six est nécessaire à ceux qui veulent marcher sur l’eau mais il leur faut aussi une carte de vie.
67. La carte soixante sept est une carte de vie, elle ne peut jouer qu’une fois contre la mort
68. La carte soixante huit est la carte de la mort. La mort survient si on ne possède pas une carte de vie.

69. La carte soixante neuf donne l’occasion de luxure avec n’importe quelle personne choisie. A condition d’avoir la mandragore.
70. La carte soixante dix est la mandragore.

71. La carte septante un est la carte de chance qui permet de jouer avec Méduse.

72. La carte septante deux est la Méduse

les 27 autres cartes donnent la royauté sur les 27 peuples de l Univers mais le  roi doit rester muet et ne jamais s incliner

( 31 décembre, 2019 )

LA PART DES ANGES

La part des Anges.
Le narrateur va au Paradis avec la carte qui donne accès au Paradis.
Il est accueilli par sa petite sœur morte lorsqu’elle avait quelques jours seulement. Qui est devenue une belle femme. Ici le corps n’a que peu d’importance et ce que tu vois comme un corps n’est qu’un fantasme de ton être matériel que tu portes en toi malgré le transport en ce lieu sacré qui interdit ces idées stupides.
Là il est reçu par St Pierre et ses Acolytes et se trouve en face de multitudes d’anges qui vont et viennent dans la joie et le plaisir d’être.
Vivant nous sommes même dans la mort et dans le souvenir de ce que nous faisions jadis sur la terre.
Qui sont ces gens ?
Des tout venant ou des êtres de lumière.
Il y a une hiérarchie.
Il y a des principes
On ne connaît pas le bon plaisir ici, tout est au service du bien suprême, pas de résolution d’énigmes, pas de pensée négative.
Le sens des mots.
Le plaisir des anges.
Le désir des anges.
La fin des illusions.
Qui a raison.
TienS un petit diable en visite !
C’est ici qu’on stocke les musulmans
Mahomet et ses disciples
Les grandes entités qui voisinent Dieu, un troupeau de moutons ou des gens biens qui sont à l’écoute.
Allez et faites quelque chose pour la terre qui se meurt de manque d’humanité.
Quel est le plan de Dieu ?
Qui le sait ?
Qui dirige dans ce pays pas de porte pas de fenêtre pas de désir pas de plaisir pas de vrai ami pas de vraie âme sœur qui nous interpelle.
On arrive au centre de la fleur qui se tient sur la colline de Sion. La partie du paradis qui se nomme la nouvelle jérusalem.
Un certain Jésus de Nazareth .
Les autres êtres vivants
Les vraies portes du paradis
Toutes les joies de la terre
Celui qui n’a jamais renié Dieu est un élu, mais celui qui l’a renié et s’est ensuite chargé de chaînes pour le restant de ses jours comment peut il atteindre à la lumière de l’esprit.
Tout est dans tout, rien n’a de sens, seul le juste mot a une valeur. Marchons donc en silence lorsque nous entendons le grand principe qui est en nous.
Abandonner ses possessions permet de passer dans l’autre monde.

( 31 décembre, 2019 )

LA PART DU DIABLE

Le simple fait de parler de ses exploits lui fait de la publicité. Non il n’est pas sain d’y penser et de s’en occuper. Non il n’est pas utile de gloser sur ce thème. Alors pourquoi le faire quand même aujourd’hui ?
Est-ce une nouvelle ? en tout cas c’est bien une exploration de la présence et de l’existence dans toutes les formes que prend la vie des humains de la présence de l’entité démoniaque que par habitude et par la foi que nous avons dans l’existence de quelque chose d’autre que le monde matériel nous nommons le Diable.
Le maître de ce monde.
Bien sûr les petites scènes que nous raconterons plus loin n’ont rien à voir avec les actes perpétrés par des humains, des vivants sur cette terre, et ne sont que le fruit de notre imagination. Et par malheur la réalité dépasse largement la fiction. Le mal est omniprésent sur cette terre, dans notre civilisation il a trouvé tellement de corps et d’âmes à habiter. Tellement de principes et de faits culturels et politiques qui l’alimentent.

I. Massacre dans un Lycée.

Ils sont deux ce matin dans la brume qui emplit les poumons, qui se dirigent vers le lycée situé dans le grand parc municipal à l’extérieur de la ville. Roan; le fils du fleuriste John, et son ami intime David, le fils du transporteur Louis Davis. Ils ont juste quinze ans. Ils se sont toujours connus ; depuis le jardin d’enfants et ont partagé longtemps les mêmes jeux innocents que font les jeunes de cette contrée campagnarde du centre ouest des Etats Unis d’Amérique. Puis ils sont devenus accrocs des jeux de rôle qui se jouaient sur l’ordinateur. Ils en sont venus à ne plus penser et à ne plus vivre que pour cette passion. Ce sentiment de toute puissance qu’ils ont expérimenté en tuant les ennemis virtuels les a entraînés peu à peu dans une sorte de démence profonde. Ils ne croient plus au monde réel qui les déçoit et les rend tous les deux minables, leur enlevant la toute puissance qu’ils ont expérimentée dans leur narcose ludique. Le goût de la mort est entré en eux. Un frisson le long de leur échine se forme lorsqu’ils participent à ces actes monstrueux qui sont ceux de détruire des êtres vivants qui se trouvent dans le champ de tir de leurs armes virtuelles. Alors ils se sont jurés de devenir des héros aussi dans ce monde réel qu’ils abominent et qui les rend toujours plus insignifiants. On se moque d’eux. Ils sont considérés comme des tarés, des parias, ne parlant que de jeux informatiques. Ils sont dans leur petite bulle, leurs parents et leurs autres proches sont devenus étrangers, il n’y a plus de communication depuis longtemps avec ces intrus qui les méprisent. Qui surtout ne peuvent échanger quelque chose d’autre avec eux. Ils se sont fermés aux différentes passions qui animent les jeunes de leur âge. Le sport leur paraît tout à fait contraire à la nature de leur passion, car il est basé sur des jeux qui n’ont pas vraiment d’intérêt et qu’il fait mal aux muscles et aux articulations, sans donner la joie profonde du chasseur qui a descendu son gibier. Alors ils se sont promis l’un et l’autre de finir en beauté avec ce monde réel qui est si triste et si déroutant pour eux, les princes du monde virtuel, les héros des guerres virtuelles. Ils vont faire taire les railleurs qui les ont snobés et qui se sont moqués d’eux et de leur passion dévorante pour les jeux d’ordinateurs. Ils se sont procurés des armes toujours par internet. La commande a été faite directement par Roan, il a trafiqué un peu de dope pour obtenir les fonds nécessaires, ce qu’il manquait il l’a volé. Il a reçu les armes chez lui directement par le coursier d’UPS. Des armes ressemblant à celles de ses héros virtuels. Un fusil à pompe, une carabine à répétition, deux revolvers, des centaines de cartouches, il y a aussi des armes blanches : des poignards de commando qu’on peut aussi commander sur beaucoup de sites. Le tout est depuis caché dans des sacs de sport. Ils portent désormais les tenues de combat mises au point par eux. Ils vont entrer dans le lycée et ce sera le carnage.
Ils se toisent une dernière fois avant le début de leur assaut. Il y a deux entrées dans les bâtiments, chacun à son circuit dans la tête. Dés l’entrée, ils sortiront leurs armes et ce sera comme dans les jeux, ils tireront sur tout ce qui bouge sans pitié, sans répit, juste pour tuer et faire le tri entre les bons et les mauvais.
Alors qu’ils entrent dans leur dernière destination et leur dernier jeu, plus rien ne vient leur intimer l’ordre de ne pas sombrer dans la folie en devenant des assassins. Ils sont dans leur passion.
La préparation qu’ils ont faite dans les bois il y a une semaine était utile. Tout se passe comme à la répétition. Le premier équipé range son vestiaire et le ferme soigneusement à clefs, comme s’il devait reprendre ses affaires dans quelque temps. Il arme son fusil déjà chargée, et là en marchant quelques pas il découvre sa première cible, une ombres se profile, il tire sans viser au juché, l’homme gris ou noir tombe en arrière touché en pleine poitrine, il y a un grand cri qui ponctue l’explosion de la balle, il est dans un couloir, des portes s’ouvrent des têtes sortent effarées, il tire en visant, une, deux, trois victimes gisent à présent prés des portes. Les étudiants se sont aperçu du danger et courent en criant pour se mettre à l’abri. Aucun n’a la présence d’esprit de bloquer les portes d’accès et d’ailleurs dans ce bahut tout est ouvert et sans défense, il n’y a pas de verrous à ces portes et les barricader est peut être trop compliqué, demande trop de temps alors que le tueur est à quelques mètres. Aucun ne songe à tenter une attaque contre le tireur en s’armant de chaise ou de tout élément qui peut être utilisé comme arme ou projectile. Personne ne l’attend donc derrière la porte restée ouverte avec le corps du blessé qui est tombé au milieu. Il marche lentement réarmant son fusil. Puis il prend son pistolet et achève les blessés à sa portée. Il entend comme en écho à ses propres coups de feux ceux de son complice qui est entré lui aussi en action. Ils ont déjà tiré dix projectiles. Il fait les comptes machinalement. Il a descendu trois ennemis dont il ne voit même pas très bien les traits et qu’il considère comme morts désormais. Au même instant son complice a lui aussi blessé, puis donné le coup de grâce à deux personnes indistinctes dans les mêmes conditions avec le même rituel. Alors c’est le début de la grande bataille. Il entre dans le gymnase, pendant que son complice investit le restaurant. Les étudiants ont brisés les vitres et se jettent par la fenêtre, beaucoup se cachent derrière les tables, ou dans les toilettes. Il va tirer toutes ses cartouches destinées à la guerre, lorsqu’il n’en restera plus qu’une, il retournera son arme contre lui et se suicidera. Et ce carnage durera dix minutes à peine. Lui il aura tué dix sept personnes et en aura blessé une trentaine, son complice assassinera neuf personnes et en blessera vingt autres, tout en évitant de tuer et même de blesser plusieurs personnes qu’il reconnaît comme celles qui ne l’ont pas dénigré et moqué dans le passé. Puis il se fera sauter la tête lui aussi. Ni l’un, ni l’autre n’ont échangé un seul mot avec leurs victimes. Mais avant de se donner la mort, ils ont pris le temps de se téléphoner avec leur portable, ils ont fait le compte de leurs crimes. Puis David a dit : « rendez vous en enfer mon pote … » et l’explosion qui a suivi a été la dernière. Ils ont tiré presque ensemble leur dernière cartouche et sont morts aussitôt.

II. Sexe et prostitution.
III. Vol à main armée.
IV. Les prisons sont l’empire du mal, quelles peuvent être les solutions pour y détruire Satan ? l’islamisme y recrute.
V. Les grands de ce monde sont ils tous issus de gangs criminels.
VI. Les usuriers
VII. Les possédants et leurs valets
VIII. Les Nobles, les Seigneurs et les Princes vont ils revenir pour faire le bien.
IX. La guerre des Princes et toutes les conneries du passé.
X. Le gang. Histoire des pizzas Pino et des frères Zemour.
XI. Abolition de la peine de mort pour les criminels récidivistes
XII. L’avortement libre, remboursé, indiscutable…la destruction d’un peuple.
XIII. La destruction d’un peuple « primitif » ; histoire rapide de la colonisation.
XIV. La destruction d’un peuple par l’idéologie « la révolution française » « la séparation de l’église et de l’état ».
XV. Le Pape comme agent de l’enfer dans la série des Borgias et autres dictateurs papaux.
XVI. Les princes de l’église.
XVII. Les monstres de la réforme
XVIII. Naissance de l’Islamisme. Toutes les facettes de la colonisation et du colonialisme.
XIX. Comment l’Espagne exporta le colonialisme en Amérique.
XX. Comment l’Angleterre s’y prit
XXI. Comment la France se fit un empire colonial.
XXII. Les petits poucets de la colonisation.
XXIII. Quelles sont les caractéristiques du colonialisme ?
XXIV. Al Capone et la Causa Nostra.
XXV. La CIA et les barons de la drogue de Colombie.
XXVI. Toutes les services spéciaux font du trafic d’armes, et de stupéfiants pourquoi ?
XXVII. Le cartel universel des marchands de mort. Leur but acheter les hommes politiques, les influencer et les récompenser avec des arguments imparables.
XXVIII. La lutte contre la mafia sicilienne. Causa Nostra l’hydre à mille visages, et cent têtes venimeuses.
XXIX. Les Tutsis et les Hutus terrorisme, milices armées, et nettoyage ethnique.
XXX. Le Cambodge de Pol Pot et des maoïstes formés en France.
XXXI. Sarkozy entre à l’Elysée.
XXXII. Divorce de J. et V.
XXXIII. La guerre des pierres.
XXXIV. Palestine les fous de Dieu.
XXXV. Le terrorisme algérien.
XXXVI. Glorification du terrorisme contre l’occupation allemande.
XXXVII. Les deux tours jumelles du World Trade Center à New York, et les autres attaques simultanées
XXXVIII. Sarajevo, le pont de …, Kosovo
XXXIX. Les médias sous contrôle
XL. L’histoire trafiquée
XLI. Emeute ordinaire en Occident (pourquoi les émeutiers et révolutionnaires sont ils laissé libres d’agir ?)
XLII. Racisme ordinaire. Utilisation du racisme pour couvrir les actes colonialistes.
XLIII. Emeute à Vallauris.
XLIV. Transport de drogue entre Golfe Juan et Marseille.
XLV. Incendie dans le tunnel du Mont Blanc
XLVI. Destruction de l’usine AZF à Toulouse
XLVII. Constitution d’une enclave islamique (moyens, objectifs, responsables.)
XLVIII. Protocoles sionistes
XLIX. Outreau comment la justice détruit des humains lorsqu’elle est administrée par des administratifs.
L. Simple condamnation à la suite de dénonciation calomnieuse.
LI. Le gang de la Nomenklatura soviétique.
LII. Aujourd’hui seront nous des « gens de bien » tout en servant notre Maître Satan.
LIII. Division du monde un faux problème nous devons apprendre à vivre ensemble vraiment sans colonialisme.
LIV. Quel sera l’avenir du Monde ?
LV. Chacun à sa place et donnons à chacun ce qu’il mérite, comment rendre la vie humaine supportable.
LVI. La mort de maître Jacques.

ET DEPUIS TANT DE NOUVELLES PREUVES DE SA PRESENCE PARMI LES HUMAINS DE CE TEMPS

L’incendie de Notre Dame de Paris sans doute un attentat islamique

L’incendie de l’usine de Rouen idem

Tous ces meurtres d’islamistes qui sont entrés par effraction dans notre société, eux ou leurs parents et qui paient ainsi notre charité, notre bienveillance, bafouant les lois de l’hospitalité

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